Chartreux

Par Maria Ferrari

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Les personnages de Harry Potter appartiennent à J., je ne tire aucun profit financier de leur utilisation.

Base : Tomes 1 à 7 de Harry Potter

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« Qu'il est mignon ! »

Cette exclamation enthousiaste et sincère sortait de la bouche d'une Gryffondor âgé d'une "onzaine" d'années.

« Il est trop chou ! »

Et celle-ci était "interjectée" par une Serdaigle du même âge.

Et en voilà d'autres qui arrondissaient leurs bouches de ravissement en le voyant.

Le chartreux parvint à fuir et à se jucher sur une hauteur avant que l'une d'entre elles ne le saisisse brutalement et ne lui fasse subir quelque humiliation du type : caresses sur le ventre ou gratouillements derrière l'oreille. Le pire étant qu'il ne pouvait s'empêcher de ronronner comme un bienheureux lorsqu'on le traitait ainsi, à sa grande honte.

Il fit retentir un feulement qu'il espérait rédhibitoire.

« Il est vraiment trop mimi ! »

Et qui ne l'était manifestement pas.

Il sauta de son perchoir et s'enfuit de toute la force de ses quatre pattes.

« Minou ! Minou ! »

Les furies lui couraient après !

Au détour d'un virage et alors qu'il semblait avoir semé ses poursuivantes, il fut saisi par surprise et à la volée.

« Salut toi, t'es nouveau ici ? » lui dit une Serpentard, manifestement de première année – une de plus ! –, en le portant à hauteur de son visage. Il protesta d'un miaulement outré.

« Tu sais que t'es trop mignon ? »

Oui, il le savait. On le lui répétait assez.

Au prix de contorsions improbables, il réussit à s'échapper de son emprise.

~oOo~

Severus Snape, maître es potions de son état et professeur sadique à ses heures perdues, barra d'une plume rageuse une copie et la marqua d'un "D" tout en haut, avant de se reprendre, de l'effacer, et de porter un "T" à la place avec la satisfaction profonde du devoir accompli. Il entendit gratter à sa porte, fronça les sourcils, s'en désintéressa et prit la copie suivante, ne pouvant retenir à la lecture du nom de l'élève le sourire du prédateur devant la proie de choix qui s'offre à lui : Neville Londubat. Le grattement recommença, insistant, et se prolongea, persistant. Il comprit, soupira, pesta contre le visiteur et alla ouvrir.

Par réflexe et bien qu'il sache à quoi s'attendre, il regarda d'abord à hauteur des yeux, puis baissa bien vite le regard – un miaulement le rappela d'ailleurs à l'ordre en ce sens. Il vit un chat gris à ses pieds, l'invita d'un geste à pénétrer dans son antre, car force était de constater que ce matou qui aurait fort bien pu se faufiler entre les jambes mettait un point d'honneur à ce qu'on l'autorisa d'abord à entrer.

Une fois cette autorisation obtenue, le chartreux se para d'un air digne et entra mollement.

Le temps qu'il referme la porte derrière lui et le professeur avait devant lui un homme blond vêtu de noir dont la mauvaise humeur se lisait sur son visage.

« Bonjour Lucius.

— Les gamines de onze ans sont la pire calamité qui existe sur Terre ! s'exclama ce dernier sans autre préambule, ni formule de politesse.

— Moi, j'aurais dit que c'était Harry Potter. Mais c'est une question de points de vue. »

—Fin—

Et voilà pour ce drabble sans prétention aucune, vous avez aimé ? Dites-le-moi donc dans une review !