Chers lecteurs! (il reste quelqu'un? Alô?)
Me revoiçi me revoilà, avec ma génialissime aptitude à ne jamais finir ce que j'ai commencé et à mettre à dans une semaine ce que j'aurais dû faire il y a trois mois! Me revoilà donc pour vous présenter une nouvelle fic de ma composition ! Un Harry encore plus stupide, un Draco encore plus sexy et dépravé, et oui, Sickness Sux, ça promet! (rien que le titre déjà.. aïe) Je voudrais d'abord remercier chaleureusement les gens qui me lisent toujours (merci pour votre courage) et vous souhaiter une bonne lecture, en espérant fortement que cette dernière vous plaise...
Haut-les-coeurs et Halleluja !
Mad-from-Madland, qui semble aussi siphonnée que le vieux barbu à lunettes en demi-lune(waaa lunettes! bave)
Sickness Sux
Les sombres couloirs de Poudlard : mon domaine, mon Royaume.
Lorsque la nuit tombe, ramenant avec elle les cauchemars, la peur, la peine, la solitude et surtout les ronflements incessants de Ron...Souvent je me dis que le silence est bien plus supportable.
Parcourir ces longs et interminables couloirs, sans se poser plus de questions, simplement marcher. C'est une habitude maintenant, ou du moins, ça l'est devenu.
C'est toujours la même impression sur ma peau, le froid et l'humidité, qui me font frissonner, qui me rendent incroyablement vivant. Et puis ce magistral silence rompu seulement par le bruit de mes pas qui claquent contre les dalles de pierre, comme si mon ombre me suivait. Un bruit sinistre et lugubre, certes, mais mon seul allié durant ces nuits trop longues. Marcher, juste pour m'épuiser, ces balades qui me promettent une nuit sans sommeil. Dans ce genre de moment je me dit qu'au fond je me serais peut-être bien sentit à Serpentard, en fait ça m'aurait plutôt botté de connaître l'humidité et l'ambiance glacée des cachots.
AH-AH-AH
Je me marre tout seul maintenant, c'est dire à quel point je suis atteint.
Je sais pourtant bien ce que je fuis, pas besoins d'aller chercher trop loin: cette fausse ambiance chaleureuse qui règne au dortoir alors que tout le monde en veux à tout le monde, que la culpabilité nous ronge, que la jalousie nous dévore. Durant la journée, nous sommes une grande famille, si Dumby nous voyait il serait fier de nous, les échange inter-maisons n'ont jamais été aussi bons. Même les Serpentard m'apprécient maintenant.
Bon si on ne compte pas Zabini et Parkinson...
Enfin, mis à part quelques malheureuses exceptions, tout le monde s'entraide, se parle, quelque fois même on se mélange durant les repas. C'est comme ça que j'ai déjeuné entouré de Ron et Nott. Dans la salle commune des rouges et or, rien n'a vraiment changé, c'est la même euphorie, la même passion pour le Quidditch, les mêmes parties d'échec interminables, la même Hermione qui nous hurle dessus pour qu'on bosse... Mais quand vient la nuit, tout le monde se retrouve seul avec lui même, avec sa jalousie pour ceux dont les familles sont restées intactes, seul avec sa culpabilité, avec son sentiment de dégoût pour le reste du monde.
Et puis Ron ronfle comme un buffle.
Hermione devrait vraiment faire quelque chose contre ça. Je ne sais pas moi, comme l'inviter à passer la nuit dans sa chambre de préfète en chef. Ou un truc radical du genre.
Moi qui pensais qu'après la guerre, tout s'arrangerait.. Merlin seul sait à quel point j'étais un gamin se fourrant la baguette dans l'oeil jusqu'à la manche de la robe.
Mes cauchemars ont encore empiré, doublé en violence et en réalisme, j'en ai trop vu et trop vécu et je le revis dès le crepuscule tombé. Je ne peux ignorer les pertes, le manque, les tables à moitié vide et l'école silencieuse, le peu d'élèves en première année. Une partie bien précise de la grande salle s'est vidée: sous les couleurs des Serpentards il ne reste que très peu de places occupées et les rescapés se retrouvent, comme moi, majoritairement orphelins. Ce connard de pâlichon, reptile sans pif à voulu entraîner ses fidèles dans sa chute. Et il a tapé pile là où ça ferait le plus mal: les parents de mes camarades, car camarades c'est ce qu'ils sont devenus. Orphelins de leurs géniteurs, orphelins de leurs meilleurs amis, orphelin du monde sorcier qui les traitera toujours en bêtes noires, orphelins à jamais et marqués comme du bétail. C'est une catastrophe.
Nous ne sommes pas des héros, nous somme bien loin de là. Nous sommes des gamins paumés avec nos problêmes de gamins et nos histoires de gamins alors que notre enfance à été arrachée à nos pauvres petits bras. Nous étions des pions sur un plateau d'echec et l'un des deux côté à a gagné la partie. Le noir, le blanc, quelle importance? Il n'y a pas de vraie victoire. Un futur paisible pour nos enfants? Peut-être.
Tiens je me suis arrêté de marcher. Normalement ça ne m'arrive plus jamais. C'est toujours le même trajet, à travers les même couloirs, la seule chose à laquelle je peux me retenir encore, suffisament. Merci McGo de m'avoir laissé m'installer ici cet été.. ça m'aura permis de m'habituer aux salles de classe vides et aux élèves absents et surtout à ces incommensurables couloirs.
Qu'est-ce qui m'a pris de m'arrêter? Je ne fais jamais ça. Le froid, le silence, l'humidité, tout celà m'aide à ne pas penser. Si je m'arrête, mon petit cerveau de hublot se remet à fonctionner à plein régime et ce n'est pas ce que je veux. Pourquoi est-ce que je me suis arrêté? Ce n'est pas normal.
Il y a quelque chose qui ne va pas, je le sens, je le sais.
Ce stupide et ridicule pouvoir m'emmerde, mais ça ne sert strictement à rien de le nier: quand quelque chose ne tourne pas rond vous pouvez être sûr que je serait le premier informé...
Et là, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, mais alors pas rond du tout. Impossible pourtant de savoir quoi. Paraît-il que Voldychou a été bon joueur en me leguant toutes ses capacités avant de disparaître dans d'atroces souffrances.. J'ai détruit le nez du dernier connard en date à m'avoir sortit cette énormité. Zabini certainement. Je ne m'en rappelle pas. Je me rappelle du sang maculant mon point et des yeux orageux de McGo me clouant sur place et de cette pointe de tristesse au fond de la tempête de son regard. Merlin, j'aurais tout donné pour ne jamais l'avoir vu, l'avoir su.
Cette putain de guerre a fait de moi un meurtrier, tout le monde le sait. Il y a une violence en moi que je ne peux contrôler.
Je me suis encore arrêté. Mais bordel, qu'est-ce qui ne tourne pas rond avec moi? Ce n'est rien qu'un putain de présentiment à la con, genre Harry je-suis-vraiment-dans-une-merde-noire Potter, se sent pas bien parce qu'il n'a pas refait le lacet de sa chaussure. Voldy est mort, mort, MORT! Je ne devrais plus ressentir ça. Pas maintenant. Pas alors que j'avais passé une moyennement bonne journée.
Un cri.
Mon âme corrompue me dit de ne pas bouger, voire, de faire demi-tour et de me tirer au grand galop mais rien du tout, mes instincts de stupide Gryffon m'entraînent vers l'infirmerie. Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas être un bon petit Serpentard réglo et lâche? Mon esprit veut une chose et mon corps en veut une autre. Mon corps veut courir et courir encore et secourir toujours. Mon esprit veut juste la paix. Impossible d'être coordoné quand vous êtes petit moche bigleux et balafré. J'en ai vraiment marre.
Les cris s'amplifient, se dédoublent à mesure que je m'approche de l'infirmerie. La porte est entrouverte, je crois reconnaître des voix. Oui c'est bien McGo qui donne des ordres clairs et conçis - du McGo tout craché - et c'est bien Pomfresh qui tente de répliquer avec sa verve légendaire. Il y a encore deux autre voix. L'une doit appartenir à Chourave mais je n'en suis pas vraiment sûr et la troisième.. la troisième je la connais mais impossible de mettre un nom dessus.
"Laissez moi mourir!"
"Tenez-le Pompom ! Plus fort!"
"Naaaaan laissez-moi crever!"
"Allez-vous vous taire vous pauvre petit abruti? Enfin Minerva je fait ce que je peux!"
"Eh bien faites-le mieux!"
"Facile à dire vous qui avez toujours eu une force herculéene!"
"Aaaah mais lâchez moi, je veux mourir je vous dis!"
"Eh bien non vous ne mourrez pas! Merlin venez-nous en aide! Chourave, ça viens cette potion?"
"Elle arrive, elle arrive!"
La scène doit être plutôt comique malgrès l'intonation dramatique de mes professeurs et de notre infirmière. Je me demande bien qui a essayé de se suicider. Je suis sûr à présent de connaître cette voix. La curiosité me pousse à accelerer encore.
"Tenez-le, oh seigneur, son pouls augmente !"
"Êtes-vous sûre de ne pas pouvoir lui lancer un sort?"
"Mon dieu non, celà pourrait lui être fatal!"
"Laissez moi mourir en paix! En paix! Rejoindre les tenèbres! Merde mais lâchez-moi!"
Pas de doute, la personne entre leurs mains est complêtement siphonnée du bulbe. Je ralentis de peur d'être entendu et avance à pas de loup. Les supplications du mourant se transforment en geignements plaintifs entrecoupés de sanglots. Pourquoi tient-il tellement à crever? De toute façon elles le sauveront. Je connais ces femmes, elle en ont sortis plus d'un de monstrueux petrins durant la guerre.
"Tenez bon encore quelques minutes mesdames, la potion arrive!"
"Dépéchez-vous Chourave, enfin!"
"Tenez bon mon petit je vous en prie... Chourave, remuez votre derrière!"
Tiens, voilà que ça devient franchement hilarant. Si elles se mettent à s'insulter, je ne veux rater ça pour rien au monde..
"On y est presque!"
"Aïe!"
"Qu'y a-t-il Pomfresh?"
"Ce petit abruti m'a griffée!"
"Bien fait vieille bique! Laissez-moi crever pas Salazar!"
"Non! Taisez-vous!"
"Presque, presque, tenez-bon!"
Moi aussi j'y suis presque. Le mur est glacé contre mon dos et la porte à quelques centimètres de mes doigts. Je la pousse et jette un coup d'oeil à l'intérieur. La scène qui se déroule sous mes yeux me statufie.
PUTAIN!
"Restez tranquille je vous en supplie!"
"Non, non lâchez moi, je veux mourir, il n'y a plus rien de bon pour moi ici!"
"M. Malfoy je vous somme d'arrêter de vous débattre!"
"Sommez-vous vous même espèce de vieille chouette bigleuse! Je vais mourir et personne ne m'en empêchera!"
"Ouvrez la bouche petit con!"
"Quoi? JAMAIS ! AAAAAAH Au secours! Pas mon nez!"
"Qu'est-ce que vous faites?"
"Je lui sauve la vie!"
"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!"
"Faites lui ingurgiter cette potion et vite!"
"Allez, M. Malfoy enfin! Soyez digne!"
"AAAh petit sang-pur de merde! Il m'a mordue!"
"Seigneur Pomfresh apportez un pansement!"
"J'y cours!"
"Lâchez moi, je ne le boirais jamais votre truc de merde! Laissez-moi mourir!"
"Écartez-vous je crois qu'il n'y a plus qu'une seule solution..."
"Non Minerva vous allez le tuer!"
"JE VEUX MOURIR!"
"Arrêtez Minerva, il y a d'autres solutions!"
"Je ne vois rien d'autre à faire.."
"Vous ne pouvez pas!"
"Laissez-moi, laissez moi mourir! Je veux crever, CREVER! Je..Po.. POTTER?!"
"Non vous ne mourrez pas! .. POTTER?"
Et c'est ainsi que la scène se gèle.
"POTTER?"
Oui c'est moi.
Quatre paires d'yeux se tourne dans ma direction, s'arrondissent et finissent par me fixer.
Je pense cependant qu'un "Salut la compagnie ça va ?" n'est pas de mise. En plus, je suis bien trop abasourdi pour répondre quoique ce soit. À nouveau, mon putain d'instinct parle à ma place. Je me jette sur McGo, lui arrache la potion des mains et l'enfourne dans la bouche encore ronde d'étonnement de Malfoy. Il avale sans piper mot.
Merci Merlin.
Je m'écarte brutalement du lit et retrouve ma place initiale, au milieu de la pièce alors qu'un silence pesant s'abat sur notre petite assemblée. Puis soudain..:
"Po.. Po.. POTTER! TU VA ME LE PAYER ESPÈCE DE CONNARD DE BALAFRÉ DE MERDE TROU-DU-CUL DE SECONDE ZONE JE!..."
Et il tombe, avec un bruit sourd, tout raide dans ses draps immaculés sur le matelas qui bouge à peine.
À nouveau, silence dans la salle.
"Il .. il est mort?"
"Bien sûr que non Potter, vous lui avez brillamment administré une potion de sommeil très fortement dosée. Il est simplement endormi."
Il dort. Bon, tout va bien. Enfin... "bien". C'est une vision un peu simplifiée des choses.
J'ai droit à l'habituel regard "Mais-qu'est-ce-que-VOUS-foutez-là-par-MERLIN?". Et étrangement je ne sais absolument pas quoi dire. Heureusement que la directrice de ma maison ne perds jamais le Nord. Mc Gonagall, ou le sang froid en toutes circonstances.
"Potter, dans mon bureau immédiatement"
Et étrangement je m'y attendais.