Note : Ceci est une traduction dont j'ai obtenu l'autorisation pour la traduire.

Auteur:Mintapotter

Titre : Don't Speak

Warning : Cette histoire est un slash donc homophobes passez votre chemin, elle contient aussi des scènes M très fortes.

Important : Tous les chapitres commencent par la fin, vous vous y habituerez !! !! Le titre du chapitre est tiré de la chanson «The end» par Chemical Romance!!!

Merci à Anabanana94 pour sa correction, je crois que je suis définitivement nulle en conjugaison !! Merci pour ta proposition de corriger les chapitres qui ne le sont pas, j'en serai enchantée vu que tu fais de bon boulot en plus !! Encore merci pour ta collaboration miss !!!

Chapitre 37 …Fin

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"Non Draco."

Me répond doucement Harry au creux de mon oreille avec des mots tendres qu'il me laisse enfin entendre.

«Ça ne passera pas que bien, amour. Nous serons grandiose."

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Dormir avec quelqu'un sans rien faire d'autre est un luxe.

C'est la seule chose qui écarte les cauchemars. Vous pouvez réchauffer vos pieds contre les siens, sentir ses cheveux et caresser sa peau. Parfois il vous serrera tellement fort dans ses bras que vous sentirez ses côtes dans votre dos mais cela ne vous gênera pas.

Vous pourrez sentir sa respiration.

Vous pourrez l'entendre respirer. C'est sans danger.Il vous fait confiance dans son sommeil comme à personne d'autre.

Il n'est pas en danger parce que vous êtes là et qu'il sait que vous l'aimez. Tellement fort qu'il doit même croire que vous le haïssez, mais il sait que c'est de l'amour. Profond.

Ce n'est pas comme si Draco était n'importe qui. Un objet. Une jolie chose.

C'est définitivement un homme; chaud, respirant, vivant et magnifique.

Endormi, en plus.

Il est d'une beauté étonnamment surréaliste et imperturbable dans son sommeil et il ne se réveille pas quand vous l'êtes. Il est sans défense mais ça ne le dérange pas. Vous le regardez.

Se réveiller devrait être une chose plaisante; quelque chose de lent et engendré par une odeur plaisante ou la sensation du soleil sur votre visage. Le seul problème de dormir dans un cachot, c'est que les cuisines sont très loin et qu'il n'y a aucune putain de fenêtre. Pas d'oiseaux pépiant, pas de rosée à observer sur l'herbe. Il y a bien de la mousse et des champignons. Et est-ce que j'ai oublié le bruit constant de l'eau goûtant sur les pierres ? Ou bien l'air froid qui vous refroidit instantanément peu importe ce que vous portez ?

Et la douleur ? Oh, ladouleur. Comment pourrais-je oublier.

Cela vous réveillerait automatiquement en évinçant rapidement toute pensée joyeuse que vous avez ressenti dans votre sommeil parce que la douleur ne vous emmerde pas quand on dort. Comme on est bien.

Était.

C'est la douleur qui m'a réveillé quand ma bouche a recommencé à me picoter à cause de larmes qui sont rentrées en contact avec mes gencives et ma langue. Draco se retourne les yeux à moitié ouvert et me regarde lorsque je me lève du lit pour chercher la potion anti douleur qu'il m'a donné la nuit dernière; il sourit nonchalamment avant de remonter la couverture sur lui. Il y a quelques minutes à peine je le buvais du regard, le regardant respirer et retraçant sa mâchoire et ses clavicules du bout de mes doigts.

Il ne sait même pas que nous venons de partager 'un bon moment'. Il s'est réveillé et a souri parce qu'il sait ce que je veux et qu'il se demande s'il me le donne ou non. Réveillé, il n'y a plus rien de doux ou d'apaisant en lui.

Enculé.

"Bien dormi ?" murmure-t-il ; je grommelle pour toute réponse. Ma langue est trop occupée à jouer avec le fil de chair pendant toujours de mon palais, le décollant doucement. Le sang recommence à couler, la douleur revientet je veux vraiment trouver cette potion.

Mes doigts fouillent dans tous les tiroirs et les placards impeccablement rangés de Draco, sur les étagères cachées derrière sa bibliothèque et même en-dessous de sa table de nuit. Rien. Même pas une fiole, une bouteille, une goutte de cette putain de potion.

"Tu cherches quelque chose ?" Chuchote Draco en se retournant pour me faire face et souriant comme s'il détenait la clé d'un sale secret. Ses yeux trahissent toujours le fait qu'il aime se moquer de moi. Pourquoi est-ce qu'il ne me dit pas où elle est ? Pourquoi est-ce qu'il se réveille toujours pour me dire quelque chose comme ça ?

Je le fixe mais ne dit rien, ne voulant pas nourrir son ego parce que oui, il a le dessus. On dirait que Draco a toujours ce que je veux et il joue toujours avant de me le donner.

Le plaisantin.

"J'ai encore de la potion Harry, arrête de t'inquiéter et reviens t'allonger. J'irai t'en chercher."

Ses mots sont tendres maintenant et ne cachent aucun mensonge; il pense vraiment ce qu'il vient de dire. Il ne me regarde même pas quand je grimpe sur le lit et il ne rit pas quand je grimace et que mon visage se tord d'une façon que seule une angoisse mordante peut provoquer.

Aimer Draco fait mal, Dieu le sait, mais il n'y a aucune raison pour que, putain, ça fasse aussi mal.

"Tu peux la boire directement à la bouteille," sa voix brise le silence, sa main délicate attrapant la bouteille remplie du liquide vert que je cherchais, l'ayant caché sous sa commode, "-ou tu me laisses te la donner et à mon avis la deuxième méthode est beaucoup plus plaisante et beaucoup plus efficace."

Il sourit et me lance la bouteille mais son sourire n'est pas timide. Ni malveillant. Il est juste moqueur. Joyeux même ? Juste parce qu'il me voit, qu'il me parle, qu'il est avec moi ? Est-ce que Draco a déjà été heureux? Est-ce qu'il peut ressentir ça d'abord sans blesser quelqu'un ?

Je peux espérer que parfois, les choses pourront être comme ça. Lumineuses, insouciantes et-

Douloureuses. On s'occupe de la douleur d'abord, on pensera à ces putains de pensées heureuses plus tard.

Je lui relance la bouteille et chuchote en réponse "Je préférerais la deuxième façon. Et dès que possible, si ça ne te dérange pas."

Mais Draco ne perd pas de temps pour la boire, s'asseoir sur mes genoux et la faire passer de sa bouche à la mienne. Nous ne sommes pas célèbres pour notre subtilité, ça c'est sûr. Mais quand votre bouche est endormie par la douleur, quel est exactement l'intérêt de mordiller une lèvre ou d'être doux ?

Je ris sottement face à cette pensée et Draco se recule, une ligne barrant son front. La confusion est une expression qu'il porte étonnamment bien.

"Quoi ?" Siffle-t-il.

"C'n'est rien …" je murmure doucement. Il esquisse un large sourire alors que la potion agit en engourdissant nos bouches, nous forçant à marmonner nos mots.

"C'est seulement l'matin et j'l'air d'avoir bu… " je continue mon discours marmonné et Draco ne peut pas s'empêcher de continuer à sourire. Son nez remue alors qu'il rigole d'un rire enfantin mais il ne prononce pas un mot.

"…Restons ici alors." Répond-t-il laborieusement mais ses mots ne sont pas à moitié mâchés comme les miens. Son expression a changé de joyeuse à sérieuse alors qu'il se concentre pour parler, mais ça veut dire plus que ça. Ses mots ne signifient pas juste que nous resterons ici parce qu'on est un peu assommé. Ça veut dire que c'est notre moment pour être seul.

Être seul ensemble.

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Vous savez de quoi je parle.

Ce sentiment.

Celui où vous êtes assis en cours et que vous vous retournez au bon moment pour regarder quelqu'un…qui vous fixe ? C'est un sixième sens, cette piqûre sur votre nuque ou vos poils qui se hérissent sur vos bras.

Vous savez de quoi je parle.

Harry me provoque tout le temps ce sentiment.

Quand il fait beau et que je n'ai rien à faire, j'aime me complaire dans la chaleur de mon lit. La richesse et le temps peuvent acheter la paresse. Les loisirs. Je peux prendre des heures pour sortir de mon lit si vous me laissiez.

Et Harry confond ce long réveil à un sommeil. Donc il me regarde. Il marmonne des mots tellement tendres que même lorsque ses lèvres sont contre mon oreille, je ne peux pas les entendre.

Mais il dit 'je t'aime'. Je le sais. Je peux le sentir parce que je ressens des picotements et autre chose, quelque chose de magique. Ce sentiment étourdissant que l'on ne peut pas nommer.

C'est peut-être de l'amour. Quelque chose comme ça, je crois.

Il caresse les endroits qu'il préfère; mes os. Mes hanches saillantes, la courbe de mon poignet. Il embrasse ma clavicule et retrace ma mâchoire avec une sorte de respect.

Si les gens savaient à quel point ce sentiment est magnifique, ils pleureraient et supplieraient pour que quelqu'un les adore comme ça. L'adoration est le meilleur sentiment qu'une personne peut ressentir. Avoir quelqu'un complètement sien. Qui ferait n'importe quoi pour vous garder. Vous avoir.

Elle ne vous partagerait avec personne d'autre. Elle vous appartient parce qu'elle vous veut, a besoin de vous et vous aime.

Harry me respire et soupire.

Il tape la cadence de ma respiration de ses doigts sur le drap.

Il croit que je suis endormi.

Je me réveille. Je bâille. Je m'étire. Et il s'arrête. Il s'écarte et sort du lit, à la recherche de quelque chose. Il croit que je ne sais pas. Il ne me le demandera pas.

Continue. Reproche-moi d'être égoïste. Je ne veux pas qu'il s'arrête parce qu'il sait que je suis assez lucide pour m'en souvenir plus tard. Je veux lui faire du mal parce qu'il ne m'aime pas quand je suis réveillé.

Mais j'abandonne et cède; je lui donne ce qu'il veut. La délivrance de la douleur; temporairement. Il parle de façon inarticulée parce que ça me fait rire et il aime mon rire. Mon sourire. Mes lèvres, mes dents et ma salive aussi.

Quand je suggère que nous restions ici, il m'aime moi encore plus que le trou sur mon visage qui est ma bouche. Il commence à la retracer du bout de ses doigts, abandonnant son discours marmonné. Il chuchote des mots que je ne comprends pas mais je crois que c'est un 'je t'aime'. Je veux qu'il me le dise.

Dit-le à voix haute. Clairement et fort pour que tout le monde l'entende; je suis aimé. Quelqu'un me désire.

Mais il ne le fait pas. Il s'allonge sur moi tellement, tellement, tellement près que tout mon corps est enveloppé par sa chaleur. Chaque centimètre de peau qu'il révèle en enlevant ma chemise ou en retirant mon pantalon est respiré, embrassé et caressé avec adoration.

"Viens-là." Je persiste, en amenant ses lèvres là où elles devraient être; sur les miennes. J'arrive de nouveau à articuler; nous n'avons pas bu assez de potion et elle se dissipe rapidement. Il grimace à chaque fois que j'enfonce ma langue profondément mais il ne m'arrêtera pas parce qu'il en aime chaque putain de minute. Je touche intentionnellement son palais pour qu'il ressaigne et il gémit; il enfonce impitoyablement ses ongles dans mon dos.

"Dis-moi que tu m'aime." Je lui ordonne mais il se recule, au bord des larmes à cause de la douleur et de la colère.

"Je ne peux pas quand que tu me fais saigner Draco." Proteste-t-il faiblement, ses mains ne quittant pas ma taille. Il peut me sentir respirer. Il est sans défense quand il me touche et il le sait. Il ne veut pas dire qu'il ne le dira pas. Il le fera.

Dans cinq minutes, il dira exactement tout ce que je veux entendre.

"Tu m'aimes peu importe ce que je fais et tu le sais. Tu m'adores. Dis-le maintenant."

Nu, j'ai le pouvoir. Harry ne peut pas s'empêcher de me regarder et je n'arrêterai pas de le toucher tant qu'il ne m'aura pas donné ce que je veux. Je sais ce que lui veut; baiser et plus de potion.

Comme c'est affreusement romantique.

Il y a un flottement avant que je ne l'allonge sur le lit et que je me retrouve sur lui, mes ongles traçant des lignes roses sur la peau douce de ses côtes. Des larmes rebelles coulent le long de son visage et glissent dans ses cheveux d'encre; il est désespéré.

Tout comme je le suis, pour des choses différentes.

"Dis-le."

Il fait non de la tête; les larmes coulant encore plus.

Comme si je m'en souciais.

J'enfonce encore plus profondément mes ongles alors que je fais sauter les boutons de sa chemise; il se tortille de douleur mais ne dit pas un mot.

"Dis-le."

"NON." Siffle-t-il fortement, ses dents tachées de sang et la bouche ensanglantée.

Je ne suis pas content. Je mords sa hanche après avoir enlevéson pantalon parce que les leçons doivent être retenues. Bien-sûr il pleure à l'extérieur, mais à l'intérieur il aime ça.

Il m'aime.

"Dis-le ou je te défonce la bouche encore plus qu'elle ne l'est déjà. J'ai quelques idées qui conviendraient parfaitement."

«ça fait mal-"

"C'est à ça que servent les rasoirs Harry et peut-être que ça te permettra de te se souvenir de ne jamais, jamais, en réutiliser un."

"Draco-"

"DIS-LE!"

Il cligne des yeux pour mieux voir mais la douleur doit rendre la tâche impossible. Des larmes coulent de plus en plus alors qu'il marmonne "Va te faire foutre."

Je t'aime. Est-ce que c'est tellement difficile à dire ?

".."

Je t'aime.

On y est presque.

"C'est ce qu'on fait, chéri." Je murmure, en lapant ses larmes au creux de son visage. Je lèche la tache de sang sur sa lèvre inférieure et il se laisse faire.

Harry ne m'aime vraiment que quand je dors; peut-être qu'il m'aimera encore mieux quand je serais mort.

Oh super.

La vie, c'est vivre. Baiser. Pourquoi pas ? Quand on est réveillé on peut blesser autant de gens qu'on le veut. Il y a tellement de moment dans la journée pour le faire.

"Tu n'es qu'un bâtard." Chuchote-t-il, en me laissant l'embrasser alors que ma main est occupée plus bas avec sa longue queue négligée. Je l'embrasse encore et encore mais sans la langue. Ça diminue au moins le plaisir de moitié. Mais le faire grogner et gémir petit à petit avec rien d'autre qu'un mouvement de la main compense la perte.

Presque.

"Je sais."

"Tu ne mérites rien d'autre que-" il accentue sa menace en me repoussant avec une force phénoménale, ne se formalisant pas du son de mon crâne tapant contre le pied du lit.

"- la douleur, tu le sais ? Tu n'es jamais gentil Draco, tout ce que je voulais c'était-"

"TOUT CE QUE JE VOULAIS C'ETAIT QUE TU DISES UNE SEULE CHOSE, PUTAIN ! JUSTE UNE !"

"Certaines personnes n'obtiennent jamais ce qu'elles veulent, Draco. Si tu me fais attendre pour la potion, je te ferai attendre moi aussi. Voyons qui est le plus impatient, ok ?"

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Draco n'a aucune patience.

Il fait semblant d'être bon, de vouloir défendre son point de vue.

Ma bouche est en loque; des morceaux de chair se promènent tout seul quand je parle. Qu'est-ce que ça peut bien faire combien de sang j'ai avalé ? Est-ce que j'ai l'air de m'en soucier ?

Non. Si j'ai enduré de la douleur avant, pire que celle-là, je peux le refaire.

Mais pour Draco ? Ce qui lui fait vraiment mal n'est pas le fait que je sois en train de le baiser, c'est plutôt le fait que je refuse de lui dire que je l'aime.

Mais il me laisse faire. Pour prouver quelque chose, je crois.

Et c'est une très, très, mauvaise idée alors que je pisse le sang.

Chaque fois que je m'enfonce profondément en lui, il se mord la lèvre pour s'empêcher de crier quelque chose. Stop est probablement le premier mot de sa liste, suivi de près par bâtard, enculé et ça fait mal.

Mais comme je l'ai dit, il essaie de prouver quelque chose. Comme s'il pouvait attendre aussi longtemps que moi.

Idiot.

Sa peau en sueur glisse doucement sous mes doigts et s'égratigne magnifiquement quand je le griffe. Je mords mon endroit préféré sur sa clavicule; je pince la peau de sa mâchoire avec mes dents et je tire fortement ses cheveux, en arrachant une poignée.

Nous sommes tellement à fond dans l'action de blesser l'autre, de refuser ce que l'autre veut, qu'aucun d'entre nous ne se rend compte que c'en est bon. Mieux que bon même, divin. Draco pleure peut-être mais on sait tous les deux qu'au fond de nous, profondément, c'est l'extase.

Ma langue est tellement gonflée que respirer par la bouche devient difficile, mais je suis très près.

Très,

très,

très,

très,

très,

près.

Je jouis et cède à l'urgence; j'embrasse Draco avec tout ce qui me reste de bouche. À ce point là, ça n'est rien d'autre qu'une plaie en sang dans mon corps, rempli de bouts de chairs et de dents.

Draco ne se formalise pas du sang; en fait je crois qu'il aime ça. C'est le genre de personne qui suce une coupure pour ne pas en manquer une goutte. Que mon sang ne soit pas le sien ne fait aucune différence pour lui. Nous sommes l'extension de l'autre maintenant; arrachez l'un de nous et l'autre ne peut plus survivre. Parasitisme (1) réciproque.

Mais pour l'instant personne n'a gagné.

"S'il te plaît ?" supplie-t-il pathétiquement dans son délire post orgasmique, que je renonce presque. Cède.

Je t'aime.

Tellement,

tellement,

Tellement,

tellement simple.

Mais non.

Je fais non de la tête et attrape son regard; ma main voyageant lentement sur son corps battu pour lui montrer que je l'aime. Pourquoi est-ce qu'il veut l'entendre ? Pourquoi est-ce que les gestes ne suffisent pas ?

Je peux le faire venir. Je peux le regarder se tortiller, suer, pousser des cris et je peux ensuite me focaliser sur ses yeux pour le regarder pleurer. Il sanglote. Il se pelotonne contre moi, posant un doigt sur mes lèvres.

"S'il te plaît ? Qu'ai-je fait ?" Chuchote-t-il, en bloquant sur quelques mots et en forçant sur d'autres.Je reste silencieux et le regarde.

Il se détache petit à petit et rampe sur le lit pour attraper la bouteille, la seule chose que je voulais. Il est à bout. Il la débouche et l'approche de mes lèvres, le verre étant aussi froid que la potion à l'intérieur.

Ses mains tremblent.

Ha, ha. Petit blagueur. C'est toujours un jeu et j'ai gagné.

Tu as perdu.

"Je suis désolé." Je marmonne. Ses yeux s'écarquillent de surprise et il secoue négativement la tête.

"Je… ne te crois pas. Tu n'es pas désolé."

"Je ne suis pas désolé. Je t'aime."

Il relève la tête et sanglote plus fort, le blanc de ses yeux devenant rouge. Chaque égratignure, chaque contusion, chaque tremblement est parfaitement visible.

Je sens son pouls à travers sa peau. Je peux l'entendre respirer difficilement.

"Je suis désolé. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Vraiment."

Il couvre ses oreilles de ses mains tremblantes. Mes mots tremblent aussi.

"Je t'aime vraiment. Sincèrement. Écoute-moi. Tu vois ?"

Je souris mais je sais que ça ne doit pas être joli. Je lui dois beaucoup plus qu'un sourire ensanglanté. Je lui dois beaucoup plus que de simples excuses.

Je lui dois bien ça.

"Je t'aime."

Je tends les bras et c'est là que tout commence vraiment. Sur des draps tachés de sang, frissonnant et tremblant, affamé, meurtri et battu. Quel désordre.

Il halète quand je le touche et que je me penche sur lui.

"Je t'aime."

Il ferme les yeux quand je nous recouvre, le serrant étroitement. J'embrasse ses cheveux et respire son odeur. Le sel de ses larmes et sa sueur. Quelque chose de sucré. Quelque chose de doux.

A travers ses côtes, je peux toucher son cœur.

"Je sais." Murmure-t-il plus dans mon cou qu'en face de moi, mais ce n'est rien.

"Nous allons manquer les cours. On en a besoin. Je crois qu'on en manque déjà là."

"Je sais."

"Si on en manque assez et que tu me laisses rester ici avec toi, nous passerons tout l'été ici. Nous devrons tout repasser pour obtenir notre diplôme."

"Je sais."

"Et je t'aime, je te le jure. Je serai sage si tu l'es."

"Alors ça ne se passera pas bien du tout, n'est-ce pas ?"

Ses chuchotements sont presque inaudibles, mais pas tout à fait. Quelque chose de mouillé, une larme, glisse le long de sa joue à mon dos et mon corps entier frissonne. D'excitation peut-être. Peut-être la joie d'attendre quelque chose avec impatience ?

L'amour.

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"Non Draco."

Me répond doucement Harry au creux de mon oreille avec des mots tendres qu'il me laisse enfin entendre.

«Ça ne se passera pas que bien, amour. Nous serons grandiose."

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(1) État d'un être vivant qui vit en association durable avec un autre dont il se nourrit, sans le détruire ni lui apporter aucun avantage (je dormirais moins conne ce soir en espérant que je ne suis pas la seule à ne pas connaître ce mot lol)

Et oui c'est finit (snif), mon gros bébé a grandit… Je suis triste de publier le dernier chapitre mais en même temps très fière car ce fût laborieux, croyez-moi !! Maintenant, je me demande juste ce que vous pensez de la fic maintenant qu'elle est finie, n'hésitez pas à me laisser des reviews et faire péter ma boîte mail !! Je vous remercie sincèrement de m'avoir suivie jusqu'ici et notamment mes rewieveurs fidèles qui se reconnaîtront !! Croyez-moi votre soutien à beaucoup joué dans mon envie de continuer à traduire !! Bon je vais arrêter mon blabla mais avant juste une petite question, est-ce qu'une traduction d'un pairing Harry/Tom vous intéresserez ? Certes je ne compte pas traduire une autre fic avant plusieurs mois mais votre avis est important !! Bon cette fois j'arrête, encore merci à tout le monde, bisous et à bientôt qui sais !!!