Bonjour!

Sid, je te souhaite encore un très joyeux anniversaire! Je te fais d'énormes bizous! Tu me manques beaucoup!

Je n'aurais jamais pu poster sans la faire relire, étant fâché avec l'orthographe et toutes ses règles, j'ai confié cette fic à ma beta, il y a une semaine, et malgré son emploi du temps chargé et ses problèmes de connections, elle me l'a renvoyé corriger à temps... Alors (encore) merci Lwel-chan...!

Merci à Vinou pour son aide...! : ) Merci à sa Sahada pour sa remarque! : )

Tout appartient à J.K Rowling, sauf cette histoire qui est mienne. Elle sort tout droit de ma tête, de petit mon coeur...! Donc, toute ressemblance avec une autre fic ne serait que pure coïncidence!


La sonnerie retentit, annonçant la fin du cours de Défense Contre les Forces du Mal des premières années. Dans cette classe, les élèves n'avaient pas attendu cette sonnerie aussi impatiemment que dans d'autres classes… Si vous alliez dans les cachots, certains élèves en étaient à espérer que Poudlard s'effondre sur leur têtes et les tuent, même lentement, pour ne plus jamais subir un seul cours de Potion avec leur irritable Maitre des Potions : Severus Snape.

Harry s'assit à son bureau et soupira lorsqu'il se retrouva seul. D'un mouvement de baguette, il ferma à clé la porte puis laissa tomber sa tête sur son bureau et ses bras pendre mollement le long de son corps.

Enfin, vendredi touchait à sa fin, le week end commençait ! Il était exténué ! Il allait pouvoir se reposer, ne rien faire, se détendre... Cependant, il ne savourait ce week end qu'en partie, dimanche étant le jour d'Halloween…

Après être passé dans son bureau (« Là où il y avait eu Rémus » ; songea t-il comme souvent en souriant) déposer des copies, il se rendit par une porte, sur sa droite, dans ses appartements.

Il se dirigea dans le fauteuil qui faisait face à une cheminée et s'y écroula. De sa baguette, il fit venir un verre et une bouteille de Vodka noir. Ce n'était pas l'heure ni le moment mais il en avait besoin. N'importe qui d'autre à sa place aurait fait la même chose ! Vivre en étant attiré par une personne que l'on avait haït, que l'on avait voulu voir mort était terriblement insupportable !

Après des mois d'hôpital et une année à se reconstruire, il était maintenait professeur. La Mort de Voldemort devait normalement avoir entrainé la mort du charme qui empêchait un professeur de rester à son poste plus d'un an.

L'année précédente, c'était un professeur Français qui était venu mais il n'avait aimé ni l'Angleterre ni les Anglais et encore moins leur nourriture. Tous les professeurs craignaient que la malédiction ne soit pas levée. Harry avait pris le risque.

En cinquième année, il avait aimé enseigner aux autres ce qu'il savait. De plus, à Poudlard, il était protégé des fanatiques qui suivaient chacun de ses pas, espérant le toucher, le photographier, ou d'après les jumeaux : avoir un de ses cheveux pour s'amuser à être lui ou d'autres choses ayant toutes un rapport avec le sexe…

Il avait le confort de l'endroit, là où il s'était tout de suite senti chez lui, à sa place.

Bien sur, cela incluait de voir Severus.

Oui Severus. Oh, devant lui, il ne l'appelait pas par son prénom. Mais, il avait dépassé l'époque où il le nommait par des insultes ou un surnom affreux.

Il ne savait plus quoi faire, il se sentait complètement perdu. Bien sûr, Severus avait du charisme, et pour son âge (39 ans), il était même décrit très charmant par un magazine, avec ses yeux noirs et ses longs cheveux noirs.

Mais eux, ne l'avaient jamais vu en cours de Potion lorsque ses cheveux étaient gras. Eux, ne l'avaient vu qu'en dehors, quand ses saletés de cheveux étaient lavés et bien coiffés et que l'on avait envie d'y passer les doigts. (Du moins, les personnes attirées par lui avaient ce genre d'envie...) Eux, n'avaient pas subi de remarques méprisantes à l'âge de onze ans alors qu'il était « innocent ». Eux n'avaient jamais du supporter ses rictus cauchemardesques tous les jours. Eux n'avaient jamais vu dans ses yeux, cette haine féroce et violente. Eux, n'avaient pas eu à lui prouver qu'il n'était pas un gosse immature et incompétent. Eux, n'avaient pas dû travailler de force avec lui pour gagner une saleté de guerre.

S'il en était là, Harry savait que c'était dû à la guerre… Elle avait tout changé entre eux. Avec l'occlumancie qui avait repris à cause (ou grâce, selon les points de vue) à Dumbledore, ils en avaient tout deux beaucoup découvert sur l'autre… Trop. Des expériences douloureuses aux évènements heureux, en passant par des choses intimes. Trop.

Severus avait eut un aperçu de l'enfance d'Harry, de son oncle, son placard, sa solitude, sa douleur. Harry, lui, avait aperçu aussi des passages de l'enfance et l'adolescence difficile de son ancien professeur au fur et mesure qu'il progressait dans ces séances tortueuses.

Ils n'échangeaient aucuns mots en dehors des cours collectifs de Potion. Tous deux découvraient des choses sur la vie de l'autre qu'ils auraient préféré ne jamais savoir car cela au lieu de les éloigner, en un sens, les rapprochaient. Ils se découvraient des points communs et une souffrance semblable.

Pour Harry, il était irréel de découvrir que Severus avait été ami avec sa mère, qu'ils s'étaient appréciés, qu'ils avaient partagé une forte amitié, jusqu'à ce que Severus disjoncte vers le coté sombre…

Pour Severus, il l'avait deviné, il avait été dur de constater qu'il ressemblait au niveau du caractère autant à sa mère qu'à son père. Mais surtout qu'il avait une personnalité propre, qu'il n'était pas le sale gosse, la copie conforme de son père qu'il imaginait.

Severus avait aussi découvert, peu de temps avant la dernière guerre (qui avait eu lieu en avril de sa septième année) la liaison qu'Harry avait entretenu avec un Serdaigle. Il avait accédé directement à un souvenir où Harry faisait crier un garçon, Alexandre, un bon élève, et ce n'était pas de douleur.

Harry, le même jour avait vu que son professeur, décontenancé par ce qu'il avait vu et donc moins vigilant, « aimait » aussi les hommes…

Pour tous deux, ça avait été un véritable choc...

Harry ne voulait plus assister à d'autres cours d'occlumancie. Il ne pouvait pas l'affronter et Severus était aussi anéanti que surpris.

Il n'avait pas mis ces souvenirs dans la pensine, il ne pensait pas qu'Harry réussirait si vite à atteindre ses plus profondes et intimes pensées.

Ils étaient déstabilisés, chamboulés, complètement dévastés…

Eux, qui étaient toujours un peu à part, seul, avec leur « différence », trouvait en l'autre une compréhension, une acceptation.

Dumbledore, cependant, sans savoir la raison qui les avait fait arrêter leurs cours, les avaient obligés à reprendre. Tous deux avaient feint de ne rien avoir vu et qu'ils n'y pensaient plus. Au contraire !

Ils avaient repris les cours, sans parler autrement qu'avec leurs regards, continuant de se battre pour ne pas laisser l'autre pénétrer ses pensées. Harry était cependant moins doué.

Entre eux, les choses ne pouvaient qu'évoluer. Il leur était impossible de continuer à se haïr de la même manière. La personne qu'ils avaient tous deux détesté, n'était pas celle qui existait.

Ils ne s'appréciaient toujours pas mais ils ne se méprisaient pas non plus ; cependant, il restait une tension. Ils ne pouvaient pas effacer leur passé, oublier toutes leur altercations.

OO

Depuis septembre, tous deux se comportaient civilement l'un envers l'autre. Pour l'instant, ils s'étaient retenus de jeter à l'autre une remarque, un coup de poing, un sort ! Ils n'avaient plus l'âge de se comporter comme des adolescents.

Mais, la tension était telle qu'il leur était difficile de la cacher aux autres.

Ce n'était que depuis le début de l'année, qu'il y avait un plus, une attirance. Séverus n'était plus le même depuis la fin de la guerre physiquement. Il n'avait pas changé sa manière de s'habiller, de se comporter mais c'était dans son regard et ses gestes qu'il avait changé. Il lui avait donné des conseils et avait approuvé ses idées. Bien sur à sa manière, avec sarcasmes et froideur.

Harry ne parvenait pas à se l'expliquer mais c'était ainsi : petit à petit, il appréciait son ancien professeur puis son corps eu des réactions

Cela avait commencé lorsqu'il lui avait involontairement rentré dedans, il lui était tombé dessus. Puis, il avait repensé aux souvenirs de Severus et ses amants en songeant que Séverus devait toujours être au-dessus… Cela avait perturbé ses nuits puis ses jours.

Il se doutait que Severus ait perçu son attirance, ce dernier était un maitre en occlumancie. Mais pourtant, il n'avait aucune réaction : Harry ne s'attendait pas à ce qu'il lui saute dessus mais qu'il laisse au moins entrapercevoir soit une colère soit…qu'il serait éventuellement intéressé.

S'il se comparait aux hommes qu'il avait vu dans les souvenirs de Severus, il était comme eux : pas très grand et pas vraiment du genre « costaud ». Mais, il savait aussi que même si son collègue était attiré par lui, il ne se passerait rien. A cause de leur passé, de son père et peut être aussi son âge.

Une partie de lui même voulait d'ailleurs qu'il ne se passe rien et niait tout en bloc! Mais une autre, avouait que si.

OO

Severus se détendait sous le jet d'une bonne douche. Et oui, l'horrible maître des Potions, la chauve souris graisseuse des cachots se lavait avec de l'eau, du gel douche et même du shampooing.

Il avait l'intention de passer voir son collègue, Harry (comme Dumbledore le faisait l'appeler mais il préférait ça que supporter les discours interminables sur les relations entre collègues, de la part de son mentor) et il voulait être à son avantage pour voir le gamin (c'est ainsi qu'il le nommait pour garder en tête qui il était) qui s'était follement entiché de lui.

Il avait rapidement perçu l'attirance et la gêne d'Harry et le mettre mal à l'aise lui paraissait être une douce, lente et jouissive torture. C'etait peut être un peu ignoble mais que vouliez-vous qu'il fasse ? C'était ça ou rentrer dans un jeu qui le ferait sombrer. Car Harry était le coté sombre qui le ferait facilement tomber dans l'anormalité s'il ne se contrôlait pas.

Il ne pouvait pas se laisser aller à avoir ne serait ce qu'une minuscule attirance pour ce gamin immature et irréfléchi. Ce n'était pas son âge qui le gênait. Au contraire, penser à son corps jeune, et peu expérimenté lui donnait envie de basculer. De plus, dans leur monde, l'âge n'avait pas les mêmes valeurs que dans le monde des moldus, qui vieillissaient plus vite. C'était tout simplement qui il était, le problème.

Son corps qu'il avait toujours su parfaitement maîtriser lui avait fait défaut, réagissant violemment aux regards de Potter, repassant la scène où il l'avait vu avec un autre homme. Il pouvait maitriser ses lèvres et les tordre dans des moues sarcastiques, contrôler sa voix, contrôler ses gestes mais son autre cerveau lui, il ne le contrôlait absolument pas.

Une fois revêtu d'un pantalon noir et d'un pull noir, surmontés d'une cape noire, il se rendit à la porte qui menait directement à l'appartement de sa plus sexy et plus honteuse tentation.

Il dû user de toute sa maitrise quand son collègue ouvrit sa porte, seulement vêtu d'un jean.

Harry qui s'était assoupi dans son canapé, après une habituelle partie de musculation du poignet, resta la bouche grande ouverte. Il avait renfilé son sous-vêtement et un jean ne pensant absolument pas que s'aurait pu être son ancien professeur. Se maudissant comme toute personne qui aurait été dans son cas, il laissa entrer son collègue.

« Pourquoi êtes-vous là ? »

Harry, le questionna, tout en remontant machinalement ses lunettes, qui avaient glissé lorsqu'il avait ramassé les habits qui trainaient près du canapé. (1)

Il revient de sa chambre, sans s'être vêtu d'un T-shirt puis servit un verre à son collègue.

Harry se demandait si la haine que Severus lui avait toujours voué était encore forte au point qu'il ne réagisse pas à son corps ! Merde ! Il était tout de même l'un des hommes les plus demandé. Enfin, après Drago Malefoy.

Il était là, à demi nu et Severus ne posait même pas les yeux sur lui ! Merlin qu'il l'énervait ! Se décidant à le provoquer, il l'invita à s'assoir dans un fauteuil puis s'installa dans le canapé ou plutôt s'avachit, ce qui aurait fait serrer les lèvres du son ancien professeur de Métamorphose !

Severus savourait son whisky réfléchissant à une potion qui le rendrait impuissant. Tout était préférable qu'être excité par Lui.

Il avait bien compris qu'il le provoquait, qu'il était énervé de penser qu'il était le seul à être troublé. Comment aurait-il put bien ne pas être perturbé par cette peau nue et ce que cachait, mal, le jean.

Ce qu'il avait tort d'oublier, c'est qu'une fois qu'il avait un but, Harry fonçait, se moquant des obstacles et ne s'arrêtant que lorsque son but était atteint.

Son corps n'écoutait rien, il le voulait ! Il voulait Severus, il l'aurait. Ce soir, Harry avait décidé d'emmerder sa conscience trop sage depuis la guerre, alors que c'était maitenant qu'il aurait du être plus implusif, pas qu'il ne l'était plus non plus...

Il but quelques verres, écoutant la raison qui amenait son cher collègue : Dumbledore, bien sûr ! Qui d'autre...?

Ce vieux fou avait eu l'idée d'une sortie au cinéma pour les sixièmes et septièmes années et avait demandé à Severus de se charger de tout car Monsieur était trop occupé. Séverus l'imaginait, non pas en train de travailler mais de glousser seul avec ses sucreries qui le rendait euphorique.

Harry sentait bien que Severus était contrarié malgré sa maitrise absolu parce qu'au bout de ces longues années à le côtoyer, il le connaissait.

Il l'écouta, à moitié allongé, le regard fixé sur lui, se caressant « distraitement » la ligne de poils noirs qui courait le long de son torse, émettant des petits soupir de satisfaction à chaque gorgée de son verre.

Dès que Severus se leva pour partir, après avoir dit à Harry qu'il s'occuperait des septièmes années rouge et or, Harry feint de s'être relevé trop vite et tomba sur lui, posant ses mains sur la poitrine de son (il espérait) futur amant et s'excusa en prenant soin de lui souffler sur les lèvres…

Il put voir un trouble passer dans les yeux noirs, qui maintenant lui donnaient envie de ne plus être là… Se repasser les mains, se faire rouler dessus par un camion, tomber de son balai, subir un doloris, se tordre le cou lui-même et même se faire sermonner par Molly paraissaient infiniment plus doux que la colère de son ancien professeur…

Severus s'en alla rapidement, conserva toute sa rage, ses envies durant le trajet et tapa violement dans la porte de sa chambre, une fois à l'abri d'autres yeux. Il avait fait ce qu'il ne faisait jamais : fuir.

Et le sale gamin avait été satisfait.

Le gamin avait décidé de s'amuser et bien il jouerait tous les deux et c'est lui qui gagnerait. Et il en serait débarrassé mais c'est lui qui le ferait craquer ! C'est ce gamin qui lui sauterait dessus, oh oui ! Il allait l'avoir, il allait le soumettre, il allait le faire le supplier, le faire gémir. Il allait le tenir au creux de ma main et le broyer !

Jamais, jamais, jamais, il ne le laisserait prendre le contrôle de la situation.

Bien sûr, s'il avait été honnête, il aurait envisagé que s'envoyer en l'air n'aurait rien résolu, au contraire. Mais, comment aurait- il pu raisonner normalement alors que des frissons avaient parcouru son corps en sentant le souffle de Harry et ses mains sur lui. Les mains avaient légèrement tâté son corps, le réveillant… Plus personne ne l'avait touché depuis trop longtemps. Et le souffle avait éveillé ses lèvres, qui depuis longtemps n'avaient rencontré autre chose que sa propre langue.

Depuis trop longtemps, il était seul. Des années. Ce n'était pas comme s'il était inconnu dans le monde des sorciers. Sa loyauté avait toujours été remise en cause. Mais peu lui importait, il avait perdu la seule amie qu'il avait eu car il avait été stupide… Il n'avait plus eu d'ami depuis, et il s'en passait très bien.

Il n'avait pas besoin d'épaule sur laquelle pleurer, il ne pleurait pas. Il n'avait pas besoin d'ami avec qui sortir et s'amuser, il aimait sa solitude, ses cachots, ses potions.

Il n'aimait pas les gens. L'amitié, l'amour ça n'existe pas. Chacun cherche en l'autre quelque chose, lui n'avait besoin de personne, il se suffisait à lui-même. Il avait des relations bien évidemment, de courtoises relations mais il n'avait pas envie ni besoin de plus.

Il n'était pas heureux mais ne croyait pas au bonheur.

Il croyait au Pouvoir, à la puissance, à la souffrance, au respect et à la loyauté. Et à l'attirance physique. Mais pas à l'amour, ce n'était qu'une illusion. Un rêve d'enfant. Et il n'en était plus un depuis longtemps.

Il y avait longtemps qu'il se débrouillait seul. Déjà à onze ans, il avait acheté seul ses fournitures pour Poudlard. Il avait appris par lui-même à protéger son esprit, à jongler avec des ingrédients pour en faire de superbes potions. Et tant de choses infimes qui s'apprennent avec l'aide, d'un parent, un frère, un ami, lui, les avaient apprises seul. Usant de son esprit et de ses yeux.

Il avait cru un instant, en Voldemort aussi, il était si attirant, si puissant mais il avait vite était déçu, à nouveau...

OO

Harry observa le silence dans la salle se faire alors que Severus se levait pour annoncer la sortie « Cinéma », pour le soir même. Aucun brouhaha n'émergea le temps que dura le froid et rigide discours. Cependant, une fois fini, les élèves s'en donnèrent à cœur joie entre les éternels râleurs qui ne voulaient rien faire d'autre que squatter leur lit, les rats de bibliothèque extatiques de sortir un peu, les filles qui ne savaient pas quoi mettre, ceux qui étaient déçus du choix du film, ceux qui n'avaient rien écouté ou encore certains Serpentard qui voyait là une bonne occasion pour se rapprocher de la fille et/ou du garçon qui les intéressait.
Certains Gryffondor réfléchissait aux bêtises qu'il pourrait faire, des Serdaigles pensait à lire le lire pour comparer avec le film et certains Poufsouffles se sentaient simplement heureux de cette sortie de groupe.

Chaque professeur dû s'amuser durant toute l'après midi à vérifier que son groupe était vêtu correctement. Les sorts de transformations avaient été les plus utilisés pour ceux qui étaient de purs sorciers et qui n'avaient pas d'habits moldu.

Ils avaient réservé des places, et ce fut Harry qui se chargea des les retirer à l'accueil. Ceux qui avaient l'habitude d'aller au cinéma prenaient un air blasé devant les regards émerveillés de ceux qui découvraient le cinéma.

Harry fleurta avec la caissière sachant le regard de Severus posé sur lui. Ce dernier se moquait totalement de cela, il ne craignait absolument pas cette stupide et insignifiante femelle.

Harry frustré, maugréa tout seul dans son coin, surveillant son groupe du coin de l'œil au stand bonbon.

Quand le film qu'ils avaient sélectionné accueilli ses spectateurs, il se retrouva dans une grande file, pressé entre une vielle mémé qui empestait l'eau de Cologne, de ses élèves de chaque coté de lui et de Severus, derrière lui.

Il sentit d'ailleurs une main se poser sur l'une de ses fesses, tout le monde étant l'un sur l'autre, personne ne le remarqua. Mais Harry la sentit caresser, à travers le bout de tissu qui lui servait de pantalon.

Il tourna un regard vers son ancien professeur et ne sut tenir son regard.

Severus était prisonnier de son propre piège car lorsqu'il retira sa main, il sentit son collègue remuer légèrement contre lui…

La séance était finie. Enfin.

Séverus avait l'impression d'être une robe de bal sur un Elfe de maison. Les élèves s'étaient installés où ils voulaient, un puissant charme les empêchait de s'éloigner de la salle.

Aussi, Potter (il se permettait encore de l'appeler ainsi, le directeur n'était heureusement pas dans sa tête) s'était amusé à s'asseoir à coté de lui. Et il l'avait bien regretté le gamin ! Leur petit jeu avait continué, mais c'est lui qui dirigeait !

Il s'était régalé du son de sa respiration troublée, de ses regards suppliants pour qu'il arrête et qu'il continue, de la tension qui habitait son ancien élève et des réactions physique de ce dernier. Bien évidemment, il en avait eu aussi des réactions en touchant Harry mais ça en valait la peine.

Maintenant qu'ils étaient tous rentrés, il comptait bien savourer son lit. Bientôt, Harry lui sauterait dessus. Le déstabiliser ainsi était un vrai régale. Ce qui était le plus jouissif, pensait-il, c'était d'imaginer la tête de ce «cher » James et de ce sac à puce s'ils savaient... Il évitait de penser à Lily.

OO

Ce qu'il ne se doutait pas, c'est qu'Harry n'avait nullement l'intention d'attendre. Seul dans son lit, enroulé dans ses draps à force de se tourner et se retourner, il pensait à leur situation. Il avait encore l'impression d'être dans cette salle noire avec une main taquine sur sa jambe qui la caressait du genou à l'entrejambe. Il n'avait rien dit, trop terrassé par tout ce qu'il avait ressentit. Les doigts étaient montés et descendus plusieurs fois mais sans jamais insister. Severus l'avait rendu fou, il n'avait jamais imaginé qu'il aurait pût jouer ainsi avec lui, il l'avait toujours imaginé lui sautant dessus. Mais après tout, il n'était pas impulsif, lui.

« Et moi si » se dit-il.

Décidé, il enfila rapidement des vêtements. Il partit dans sa cheminée et passa dans celle de son collègue. Il n'aurait pas dû normalement pouvoir y accéder sans mot de passe mais ce n'était pas si étonnant qu'il l'ait obtenu… Surtout quand on est Harry Potter, qu'on sait charmer les tableaux et qu'on possède une carte magique.

Marchant doucement pour ne pas être entendu et regrettant déjà d'être là, il hésita.

Mais un faible soupir le fit rester. Il s'avança à pas de loup, slalomant entre le fauteuil et la table de salon, jusqu'à la porte de la chambre fermée magiquement.

Il colla son oreille contre la porte pour mieux entendre et ce furent des cris reconnaissables entre tous, qu'il entendit. Il ne put retenir une exclamation de surprise. Évidemment, il n'y avait rien d'anormal, Harry faisait ça aussi. Mais entendre son ancien professeur fit monter sa température, au point qu'il aurait fait exploser un thermomètre…

Il savait qu'il ne devait pas rester mais au lieu de partir, il jeta un sort sur la porte pour voir au travers, sans réfléchir. Ce qu'il aurait mieux fait de faire…

Severus apparu soudain près de lui et dans une colère indescriptible. Harry avait l'impression d'avoir à nouveau onze ans, d'être un petit garçon. Il était réellement terrifié, mais aussi en colère contre lui et Severus. Après avoir bravement affronté son regard comme peu de le gens l'avait fait, il baissa honteusement les yeux, il ne put s'empêcher de descendre le long du torse pâle recouvert de poils noirs.

Les mains de Severus l'attrapèrent, le trainèrent dans la chambre et le jetèrent sur le lit. Harry n'était pas si surpris que la porte de son ancien professeur fut protégée contre les sorts. Il eut une pensé pour Maugrey « Vigilance constante ! ».

Son attention revient bien vite à Severus qui semblait avoir perdu la raison : il avait apparemment décidé de le tuer.

OO

Séverus sourit (de façon sadique bien sûr) à la vue d'Harry plaqué contre ses oreillers. Harry ne protégeait absolument pas ses pensées et il pouvait lire en lui et il y voyait l'envie, le désir. Toutefois, l'inquiétude était si forte qu'il se força à se calmer.

Il allait lui faire mal mais d'une façon délicieuse. Reposant sa baguette après avoir à nouveau jeter un nouveau sort en direction de la cheminée, il alla « tranquillement » refermer la porte de la chambre.

Il s'y tient devant, restant n'avait aucune honte de son corps ni même de ses cicatrices. S'il était superficiel, il aurait dit ne pas aimer son nez, cependant, il ne l'était pas.

Avec d'autres couples, il y aurait eu des mots mais comme toujours entre eux, tout passait par le regard. Harry montrait qu'il était à la fois désolé et en colère.

Séverus devinait ce que le gamin pensait : « C'est sa faute, c'est lui qui m'a allumé. »

Il s'attendait à le voir hurler mais quand Harry sourit, cela l'étonna mais, il ne le montra pas, il se dit qu'après tout Harry avait, peut être mûri, un peu.

Il observa Harry s'avancer vers lui tout en se déshabillant, enlevant maladroitement ses chaussures, ses chaussettes, son t-shirt. Il resta de marbre, extérieurement. A l'intérieur, tout se bousculait.

Il y avait longtemps. Trop. Il n'avait pas peur, non il était impatient.

Impatient de toucher ce corps encore si jeune d'expérience, si peuun peu blessé. Mais si beau.

Impatience. Ce mot pour lui était un sentiment qu'il n'avait pas ressentit depuis des années.

Et Harry le touchait, pas physiquement. Harry était touchant.

Touchant. Ce mot aussi représentait un sentiment lointain. Voilà bien longtemps que personne n'avait atteint de si près ses barrières. Harry lui avait fait ressentir différents sentiments comme la haine, la colère, la surprise, la jalousie, la contrariété, la compréhension mais là c'était différent.

Différent car son cœur qu'il avait toujours parfaitement maîtrisé, battait plus vite. C'était irréel. Il ne pensait pas vivre ça un jour.

Il n'aimait pas se sentir faible mais cette sensation ne dura pas. Elle fut vite remplacée par le désir.

Harry leva ses yeux pour rencontrer les siens.

« Et maintenant, on fait quoi… ? » Harry ne le dis pas mais Séverus devina ce à quoi il pensait et il retient un sourire, difficilement.

Harry retrouva son courage et leva ses lèvres vers celles de Severus, il les posa sur les siennes rapidement puis les retira. Il regarda les deux yeux noirs, sans s'arrêter de sourire, c'était plus fort que lui. Il l'avait fait. Il l'avait embrassé, lui, son ancien professeur, son collègue, sa Némésis, celle de son père et son parrain.

Attrapant les hanches d'Harry, Séverus le fit reculer jusqu'au lit et l'y poussa. Harry se recula jusqu'à ce que son dos atteigne les oreillers. Severus avait l'air d'un fauve, il se sentait comme un agneau.

Severus se positionna tranquillement au dessus de lui, son torse contre le sien, ses mains sur ses joues.

Il chassa facilement tout ce qui aurait du l'empêcher : le fait que c'était Harry, son ancien élève, leur différence âge, leur statut : ancien mangemots, Héros. Peut lui importait qui il avait été, qui il était.

Le corps a parfois des besoins que la raison ne peut ignorer...

Ce soir, il allait être son amant. Maintenant qu'Harry avait fait le premier pas, il pouvait se laisser aller.

Il ferma les yeux, embrassa brutalement la bouche d'Harry, qui serra subitement ses mains sur ses hanches.

Il n'y avait pas de douceur. Harry n'en attendait pas. Il répondait avec la même dureté. Leurs langues s'heurtaient non pas dans un ballet délicat mais un rude combat.

Un combat mais un combat vertigineux.

Harry ne s'attendait pas à de fragiles attouchements. Il voulait Severus rapidement avant qu'il ne se rétracte… Et Harry n'était plus innocent. Leurs envies étaient un Interdit mais ce désir était si fort, trop pour que leur raison les empêche de faire ce qu'ils désiraient.

Séverus n'embrassa pas ses lèvres quand il cria de douleur, il lui mordit le cou. C'était sa manière de détourner son attention.

Harry planta ses ongles dans sa peau, le retenant de bouger.

Séverus se releva légèrement. Habituellement, il ne regardait pas ses amants mais Harry n'était pas comme eux. Malgré sa grande force magique, psychologique et physique, le brun était aussi un peu fragile.

Harry voulait des baisers, il ne demandait pas de douceur et de la tendresse mais des baisers. Il vit Séverus tenter de résister mais il le fit capituler.

Séverus céda car il aimait embrasser ses lèvres. Les siennes n'avaient depuis que trop longtemps ressentit le seul souffle du froid de la solitude. Ce soir, elles voulaient de la chaleur !

Il laissa la langue d'Harry caresser la sienne doucement, le temps qu'il s'habitue à lui.

Le brun avait déjà hurlé sur lui mais jamais ainsi… Sur l'instant, il se demanda comment, pourquoi, qu'est ce qu'il était en train de faire ! C'était invraisemblable!

Les doigts agrippaient, les mains caressaient, les langues s'envoyaient en l'air, les dents dévoraient, les bouches s'embrassaient, se suçaient. Tout cela avec une fausse haine, une passion renversante.

Il regarda Harry et dans ses yeux, il y avait trop d'émotion pour qu'il puisse soutenir ce regard.

Il serra les lèvres alors que des sensations oubliées depuis longtemps s'enroulaient autour de lui et de son cœur. Il n'avait plus sentit ce dernier aussi vivant depuis maintes années, au point qu'il l'avait cru mort.

Le brouillard qui enveloppé son esprit depuis qu'Harry était apparu à sa porte se leva lentement. Il allait laisser plus qu'un peu de lui dans cette aventure s'il ne partait pas tout de suite, s'il restait là à tenir ce gamin qui lui baisait le cou, la mâchoire et l'épaule et lui caressait le dos.

Sa raison reprenant le dessus, il se dégagea, et laissa Harry seul. Il partit s'isoler dans la salle de bain.

Sous la douche, il combattait toutes les sensations qui le submergeaient.

Il avait tout fait pour être seul. Il ne voulait pas qu'on s'attache à lui. Il voulait rester seul.

Il attendit un long moment sous la douche, ressassant tout ce qui s'était passé : les tremblements d'Harry, la passion d'Harry, les murmures d'Harry, les regards d'Harry, les lèvres d'Harry, les mains d'Harry, les baisers d'Harry…

Il savait ce qu'il avait à faire et savait qu'Harry le détesterait mais il était obligé, il ne pouvait laisser quiconque s'attacher à lui.

Harry observa son amant partir, il n'était qu'à moitié étonné et malgré le fait qu'il soit prêt à ce que Severus parte, il ne put empêcher la déception creuser un vilain trou dans sa poitrine. Il ne devrait pas l'être. Il le savait. Son premier amant lui avait tout appris avec plus de lenteur et douceur mais ce n'est pas ce qu'il avait attendu de cette première fois avec Severus. Il avait par contre espérait follement qu'il y en aurait d'autres.

Il prit la baguette de Severus, souriant légèrement, se rappelant le dernier sort qu'elle avait lancé.

Il se lança un sort de nettoyage puis Severus arriva, son regard dédaigneux le brûla mais moins que les quelques mots qui tordirent salement son cœur :

« Toujours là ? »

Il ne put rien répondre et ne fit qu'observer Severus, prendre sa baguette et repartir dans la salle de bain.

Harry s'habilla rapidement et erra dans les couloirs un moment avant d'aller rejoindre son lit.

Il savait qu'il devrait se battre pour que Severus le laisse pénétrer son quotidien, sa vie. Mais pour l'instant, il se sentait plutôt blessé.

Au moins, il savait ce que c'était d'être dans les bras de Severus et il ne le regrettait pas, peut être même que maintenant il ne le désirait plus. Après tout il pouvait avoir pratiquement n'importe qui sur cette planète, il n'avait pas à se morfondre.

Le matin sous la douche, repassant sa soirée en boucle, il constata piteusement que son envie était toujours présente.

Il ne se doutait pas que plus bas, il en était de même pour son ancien professeur.

OO

Severus avait honte avait vaguement pensé à une potion d'oubli.

Il maudit Harry de lui faire perdre son contrôle.

Il le maudissait de le faire se sentir coupable, il se rappelait parfaitement de la culpabilité qu'il avait ressentit hier soir quand il l'avait « subtilement » mis dehors…

Il le maudissait car normalement, il ne devait pas ressentir de culpabilité !

Il s'était résigné depuis la guerre à ne plus avoir d'amant fixe. Les mangemorts, même espion, sont toujours méprisés.

Harry aurait dû être comme eux.

Mais non, il était comme Dumbledore et ce satané loup-garou (2) à pardonner, à voir ce qu'il y a de bons chez les autres, à faire ce qu'il a envie, et à aimer…

Il ne serait pas étonné que ce soit d'ailleurs Lupin qui ait conseillé à Harry d'accepter ses « sentiments »…

Mais en homme qu'il était, il se refusa à se laisser aller, il se doucha puis revêtit ses habits et son regard noir…

Droit, avec classe, il prit son petit déjeuner. Une des raisons qui le faisait rester à Poudlard, la nourriture. Il détestait faire à manger.

OO

Harry respira un bon coup puis pénétra dans la salle, gardant une attitude "cool", il traversa la salle puis s'assit à sa place.

Il vit son ancien professeur quitter la table peu de temps après, aussi ne but-il qu'un café et se leva.

Minerva le regarda sévèrement comme s'il était encore un élève. Il prit alors un croissant et s'éclipsa avant qu'elle ne le force à manger plus.

Il dévora son croissant tout en suivant de loin Séverus, qui faisait toujours peur aux premières années et aux autres… Tous s'écartaient vivement de son chemin.

Arrivé devant la porte, il frappa trois fois, ne recevant aucune réponse, il entra après avoir lancé un « Alohomora ».

OO

Severus soupira. Bien évidemment, il se doutait qu'Harry viendrait mais il avait follement espéré qu'il se trompait…

Mais comme toujours, il avait raison et c'était à la fois profondément satisfaisant et un peu ennuyeux d'avoir toujours raison.

Il se redressa, délaissant ses copies et se prépara à affronter la colère de son jeune collègue. Il n'avait pas besoin de lire en lui, un coup d'œil à ses yeux suffisait.

« Je constate que vous n'avez toujours pas appris ce qu'était le respect, Monsieur Potter. »

Il usait toujours du vouvoiement et du nom de famille d'Harry, quand Dumbledore n'avait pas ses oreilles à proximité.

Harry se planta face à lui, nullement touché par cette pique. Il ne trouvait pas les mots, tout se bousculait dans sa tête, il ne voulait pas avoir l'air immature, ce qu'on lui avait souvent reproché.

Severus se leva lentement. Il aimait qu'Harry lève les yeux sur lui. Il contourna son bureau et se plaça à coté du brun.

« Ce n'était qu'une aventure, qu'avez-vous cru ? »

Harry rageait, que pouvait t-il répondre ? Il ne voulait pas s'emporter, lui hurler qu'il voulait de lui encore !

Il le regarda fixement et tenta de pénétrer son esprit, voulant lui montrer la scène d'hier.

Et Severus se vit le regard enfiévré embrasser Harry, prendre du plaisir, en donner… Puis il le rejeta avant de se détourner et ouvrit la porte de sa salle.

Harry partit rageusement.

Ils n'avaient pas parlé. Seulement avec l'esprit, les yeux, comme toujours.

OO

Quelques heures après le repas du midi, où Harry déjeunait avec les Weasley, ce fut Lupin qui vint lui parler.

Bien sûr, ce dernier avait tiré les vers du nez d'Harry en voyant son état.

« Des deux, c'est toi le plus immature Severus ! Harry lui assume ! Toi tu nies, tu te caches ! Merde ! (Severus faillit écarquiller les yeux, Le loup-garou ne jurait jamais.) Je ne veux pas voir Harry malheureux ! Il a déjà assez souffert comme ça ! Tu vas te bouger Severus! Tu peux dire ce que tu veux mais je sais que tu le désires ! Et (alors que Severus ouvrait la bouche) ne me sort surtout pas des phrases comme quoi tu voulais juste un coup ou je n'hésiterais pas à te faire avaler du Veritaserum! Je ne suis pas stupide et je te connais suffisament pour savoir que jamais tu n'aurais coucher avec Harry s'il n'y avait pas plus que du désir !»

Severus ne laissait personne lui parler ainsi, mais il n'avait pas l'habitude de couper la parole, il attendit donc patiemment que Lupin ai fini de parler. Hurler serait plus juste.

« Écoute, tu ne sais absolument pas ce que je ressens. »

« Je te donne un conseil car c'est pour aider Harry (trop généreux pensa Séverus), utilise ta pensine, et tu verras par toi-même que c'était bien. Non, ne me contredit pas ; sourit, cette fois Rémus, je sais qu'au fond de toi, tu penses que c'est mal pour Harry mais regarde le… »

Et sur ce, il le laissa, abasourdi.

Non. Non, il n'allait pas faire ça. C'était trop...fou pour Severus de se voir ainsi mais pourtant, au bout de deux heures de réflexion, il avait décidé de plonger dans la soirée de la veille.

Il se vit, il le vit.

Il ne ferma pas les yeux, il fit face. Il se voyait s'inquiéter, être patient. Il vit son plaisir, entendit ses murmures.

Il le trouvait beau et heureux dans ses bras. Harry était satisfait, apaisé mais lui, il ne l'était pas heureux, il ne savait plus l'être. C'est aussi pour cette raison qu'il s'était levé hors du lit.

Séverus n'avait peur de rien sauf du bonheur, il craignait le bonheur car il était fragile et destructeur. Il y avait cru une fois, il avait eu accès, avec une amie, une amitié comme il en existe peu. Et il avait tout détruit. Quelle ironie, que ce fut justement la mère d'Harry… pensa t-il

S'il repoussait autant les autres ce n'était pas tant qu'il avait peur qu'on s'attache à lui, mais qu'il ne voulait plus s'attacher à qui que ce soit. Il n'en résulter toujours que de la souffrance et il estimait en avoir eu largement sa part.

OO

Le repas d'Halloween commença. Harry chipotait dans son assiette. Et dès qu'il fut terminé, il se dépêcha de sortir hors des zones du château et transplana.

Séverus rentra chez lui, pensant qu'Harry reviendrait le voir, encore en rage. Mais au bout d'une heure et quelques verres, il décida d'aller le voir. Il fallait qu'il lui parle, qu'il lui dise qu'il ne pouvait rien lui donner. Il n'avait rien à offrir. Il ne fallait pas qu'ils continuent. Harry devait se détacher de lui.

Il n'y avait personne dans l'appartement et, se rappela soudainement, où pouvait être Harry, en ce soir d'Halloween.

Il marcha le plus silencieusement sur le sol caillouteux, et arrivé dans l'allée, il le vit. Seul, accroupi devant la tombe, pleurant. Il ne sanglotait pas mais des petites larmes coulaient sur ses joues.

Et il se sentit comme le pire des enfoirés.

Il avança doucement. Harry s'essuya rapidement les yeux, les joues. Et le regarda un peu surpris et toujours en colère.

« C'est vous les fleurs ? »

Séverus acquiesça. Il avait amené des fleurs dans la matinée. D'autres bouquets étaient présents ; certainement Harry.

« Les autres sont de Rémus et celle-ci de moi.»

Il y eut un miaulement lointain, quelques gouttes de pluie, la caresse d'un léger vent.

« Et... que venez vous faire ici ?» Jeta agressivement Harry, par reflexe.

Séverus jeta un œil à la tombe puis reposa ses yeux sur ceux d'Harry, pleins d'espoir.

« Je ne crois pas en ces choses, vous savez « L'Amour ». (Ce mot lui en coûta.)

Harry hocha la tête.

Il s'en moquait qu'il n'y croit pas. Lui, non plus n'y croyait pas, plus. Il avait cru aimer et être aimer de Cho puis d'Alex mais toujours ça s'était mal fini. Mais, il ne pouvait s'empêcher d'espérer...Surtout quand il pensait au couple de Molly et Arthur...

Ils ne pouvaient se contenter de se regarder cette fois.

« Vous m'appréciez depuis que vous me connaissez vraiment? »

Hochement de tête.

« Vous ne me voyez plus comme l'immonde petit gamin arrogant et immature ? »

« Cela dépend… »

Harry roula des yeux.

« A quoi croyez-vous ? Au respect ?»

« Oui. »

« A la loyauté ? »

Harry souriait et Séverus avait perdu son air grave.

« Oui. »

« Au pouvoir aussi ? » Il le dit avec sensualité, en se rapprochant de sa Némésis.

« Oui. »

« Très bien, alors, j'attendrais. »

Harry le dépassa et Séverus l'interpella

« Attendre quoi ? »

« Que vous soyez prêt à m'accepter dans votre vie, à me respecter, à m'être loyal et…à me dominer. » Conclut-il avec un regard malicieux.

« Il ne peut y avoir de nous. »

« Je ne suis pas de votre avis. »

« Vous ne comprenez pas. »

« Si, plus que vous ne croyez. Vous êtes apeuré et perdu. Une partie de vous veut de moi et l'autre essaye de résister, ressassant toutes les raisons qui pourraient se mettre entre nous. J'ai ressentit tout ça. Maintenant, j'ai fais face, je suis prêt. Vous non. Alors j'attendrais. Je vous attendrais.»

Harry savait que son ancien professeur n'était pas prêt mais il voulait lui faire comprendre qu'il n'abandonnerait pas.

Un regard, qui n'avait jamais été aussi dépourvu de haine, lui répondit. Séverus laissa les lèvres d'Harry se pencher sur les siennes pour un court baiser. Elles leurs disaient au revoir.

Pas adieu.

FIN


(1) Oui Harry a des lunettes...j'ai rajouté ça après relecture car j'imagine Harry avec ses lunettes, alors je voulais que vous le voyez comme moi, avec. J'ai remarqué que je ne le préciser pas toujours dans mes fics en parlant de ça avec quelqu'un (N'est ce pas mon ti chou? ), alors que j'aime Harry avec ses lunettes...

(2) Pardon Moony chéri !XD

Merci d'avoir lu! : )

Sid...j'espère ne pas avoir massacré ton Sevy chéri! Enfin, j'espère que ce petit machin ... ça te fais plaisir... : )

Bizous à tous et à toutes.

Ho et il y a un mini bonus que je ne peux poster tout de suite, car, il est à retravailler d'après ma beta et en le relisant, je trouve aussi... Je le mettrais en chp 2 le mois prochain...

Moon

HS : j'écoute Muse