Voilà la nouvelle fic comme vous l'aurez compris. J'ai essayé l'univers alternatif. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont les mêmes personnages mais avec une vie différente dans un autre monde. Ici, certains personnages comme Winry ou les homonculus sont inexistants.

Je vous laisse découvrir. Les persos de FMA et les Diclonius ne sont oas à moi, pour toute la fic.

Bonne lecture.


Village de Resembool.

« Alors Trisha ? C'est pour bientôt ?» demanda mamie Pinako.

La jeune femme qui était destiné ces paroles se retourna. Elle était radieuse, et arborait un ventre bien rond, tendu par la vie qui y nichait. Trisha Elric lui sourit :

« Oui, dans une semaine ! »

Elle continua ensuite son bavardage avec une autre voisine. Aux alentours de midi, son mari Hohenheim rentra. Scientifique, il participait à un programme de recherches sur une nouvelle espèce d'être humains, apparues il y avait à présent quatre vingt dix ans. Ces nouveaux humains étaient appelés les Diclonius. Leur différence résidait dans le fait qu'ils portaient des cornes de chaque côté de la tête. Petites et triangulaires, elles faisaient penser à des oreilles de chat. De plus, ils naissaient avec généralement deux paires de bras transparents, d'une longueur variable et translucides cachés dans le dos.

On appelait ces bras des vecteurs. Ils étaient très résistants et pouvaient soulever de très lourds objets. Les Diclonius s'en servait également comme arme : les vecteurs étaient lancés à une vitesse très élevée et pouvait découper la matière.

Pour le moment, des scientifiques étudiaient ces Diclonius en leur faisant subir des tests qu'on pouvait aisément qualifier de tortures. La plupart d'entre eux étaient des enfants de tous âges. Traités comme des rats de laboratoire, ils étaient nus et confinés dans des pièces sans meubles, appelés réservoirs. Hohenheim était le directeur du programme de recherche sur les Diclonius. Il embrassa sa femme qui cuisinait dans le cou, et passa une main sur son ventre arrondi.

« Ta matinée s'est bien passée mon chéri ? » demanda Trisha.

« Si on veut. Nous avons découvert il y a peu que les enfants Diclonius tuent leurs parents à l'âge de trois ans, quand leur bras apparaissent. Cette espèce mets l'humanité en danger. » expliqua Hohenheim en s'asseyant à table.

« Et que faites-vous alors ? »

« Nous essayons d'endiguer la menace. »

Il préféra ne pas lui révéler les termes exacts, à savoir qu'ils tuaient les Diclonius nouveaux-nés. Trisha ignorait également quel traitement était réservé à ceux choisis pour servir de sujet d'étude. Hohenheim se faisait déjà assez horreur comme ça. Si sa femme était au courant, jamais il ne pourrait supporter son regard. L'homme avait déjà tenté à plusieurs reprises de modifier les tests, afin de les rendre plus acceptables.

Mais le président lui avait bien fait comprendre où était son intérêt, ainsi que les risques encourus en cas de désobéissance. Ainsi, il gardait plus ou moins le silence : il parlait un peu de son travail à sa femme, mais à mots couverts.

« Je me demande comment ces gens-là viennent au monde. » reprit Trisha.

« Je l'ignore encore. » répondit Hohenheim.

Pour l'instant, ils savaient les Diclonieus stériles, pourtant comment expliquer qu'il y en ait toujours plus ? Ils avaient bien un mode de reproduction. Restait à déterminer lequel. Hohenheim acheva son repas, avant de se rendre à leur petit salon et de se poser sur le canapé. Trisha alla s'asseoir sur son fauteuil en face, pour tricoter un peu. Son mari sourit : dans peu de temps allait naître leur premier enfant. Voilà qui apporterait de la gaieté dans sa vie.


Une semaine plus tard, alors qu'elle était chez mamie Pinako, Trisha perdit les eaux. Les enfants de la vieille dame, son fils et sa belle-fille, se levèrent en catastrophe. Il fallait immédiatement la conduire à l'hôpital. Pendant que l'homme sortait la voiture, les femmes aidaient Trisha à sortir. Pinako se chargea ensuite d'avertir Hohenheim depuis l'hôpital. Ce dernier arriva en quatrième vitesse.

« Comment ça se passe ? » demanda-t-il affolé.

« Eh bien, elle est en train d'accoucher. » répondit son voisin.

Hohenheim se laissa tomber sur un banc. Il n'y avait plus qu'à attendre. Les heures s'écoulèrent, avec une lenteur insolente. Hohenheim tordait ses mains dans tous les sens. Je me demande s'il va retrouver tous ses doigts après ça. Enfin, après un long moment d'attente, une sage-femme sortit.

« Lequel de vous est le mari ? » demanda-t-elle avec un sourire.

Hohenheim leva une main hésitante. Y'a pas à hésiter mon gars, c'est pour toi alors vas-y. Il entra dans la salle. Trisha était étendue sur un lit, l'air heureuse. On lui désigna un petit lit.

« C'est un garçon, mon chéri. » dit-elle.

Le nouveau père sentit une bouffée de fierté l'envahir. Souriant, il se dirigea vers le berceau. Mais ... une expression d'horreur se peignit sur son visage. Des cornes ... le petit avait des cornes ! Son enfant était un Diclonius.

« Ce n'est pas possible ... comment est-ce arrivé ? » se demanda-t-il.

Un souvenir lui revint en mémoire. La presque évasion du Diclonius numéro seize. L'enfant était venu le chercher, en massacrant tout ceux qui se trouvaient sur son chemin. Hohenheim revoyait le petit garçon aux cheveux roux, qui tenait la tête d'un vigile dans une main. Un des vecteurs avait alors touché son front. Trisha était tombée enceinte quelques jours après cet incident.

« C'est donc ça ... il m'a contaminé. Les Diclonius se reproduisent en injectant des infections génétiques. » pensa-t-il.

« Il est superbe, félicitations ! » dit le fils Rockbell.

Sarah félicita également la jeune maman, et lui demanda comment elle comptait l'appeler. Trisha réfléchit quelques instants.

« Edward. Qu'en pense-tu mon chéri ? »

« Euh ... oui d'accord. » répondit-il, toujours devant le berceau.

Le couple Rockbell sortit de la salle. Le soir venu, Hohenheim se rendit dans la salle où étaient mis les nourrissons. Il approcha du berceau de son fils. Il leva les mains. Il devait le faire ... il le fallait ... autrement le petit les tuerait lui et Trisha. Hohenheim approcha davantage. Puis le visage rayonnant de bonheur de sa femme lui apparut devant les yeux. Non ... elle serait extrêmement malheureuse si son enfant mourrait. Et comment pourrait-il supporter de vivre à ses côtés, en sachant qu'il était l'assassin de leur fils ?

Et puis c'était de sa faute. C'est lui qui avait été contaminé, pas elle. Hohenheim baissa les mains. Edward vivrait. Mais il faudrait le cacher. Ou bien le donner. Hohenheim soupira. Il aviserait le moment venu. Le couple ramena l'enfant chez lui quelques jours plus tard. Hohenheim regardait Trisha le nourrir, s'occuper de lui, sans pouvoir se décider à aborder le sujet avec sa femme. Cette dernière agissait comme si de rien était, comme si son fils n'avait pas de cornes.

Mais Hohenheim lui, il ne voyait que ça. Il savait ce que ça voulait dire, quel danger elles représentaient. Edward grandissait à vue d'oeil. Il était le portrait de son père, avec ses yeux couleur soleil et sa chevelure blonde comme les blés. Edward fêta bientôt ses un an. Hohenheim n'avait toujours rien dit, cependant le temps lui était compté. Et un jour, Trisha fut de nouveau enceinte. La grossesse fut des plus angoissantes pour son mari. Et si jamais elle mettait au monde un autre Diclonius ?

« Ce sera la fois de trop. Je sais bien qu'elle n'est pas responsable. Mais si ça arrive, alors je partirais. Tout est de ma faute. Je ne pourrais pas rester avec eux sachant que je dois tuer des enfants comme eux. » se dit-il un matin.

A son travail, ses collègues lui demandaient des nouvelles de son enfant et de sa femme. Ils avaient été contents d'apprendre la grossesse de Trisha pour la seconde fois. Toutefois, ils trouvaient curieux que le père ne monte jamais de photos de son fils. D'ordinaire, les nouveaux pères faisaient ça sans arrêt. Ca en devenait même pénible. Mais avec Hohenheim rien. Il répondait vaguement aux questions, et s'empressait de changer de sujet. Ce qui ne manquait pas de semer le doute dans l'esprit des collègues, quand à la bonne santé de l'enfant.

Un beau matin, vint la naissance de leur deuxième enfant. Un garçon encore. Et ... comme son aîné.

« Oh non !! »

Lui aussi avait des cornes. Un deuxième Diclonius. Le petit fut baptisé Alphonse. Pour Hohenheim, c'en fut trop. Dès qu'Alphonse eut cinq mois, il décida de quitter le domicile conjugal. Trisha, qui n'y comprenait rien, demanda naturellement la raison de ce départ.

« Ne me dis pas que tu n'as rien remarqué ! » s'exclama Hohenheim.

« Tu parles du fait que nos enfants aient des cornes ? Et alors qu'est-ce que ça change ? »

« Ca change qu'ils vont nous tuer !! Edward le premier puisque c'est lui l'aîné. Dès qu'il aura trois ans ses vecteurs vont apparaître. »

« Ca on n'en sait rien ! Si nous nous en occupons bien, s'ils bénéficient de tout notre amour je ne vois pas pourquoi ils nous feraient ça. » protesta Trisha.

« Parce qu'ils ne sont pas humains. Trisha je sais de quoi je parle. Nous ne serions pas les premiers. » répondit Hohenheim.

Trisha serra les poings. Son époux soupira, les yeux fermés, puis se décida à partir. Les larmes montèrent aux yeux de Trisha, et roulèrent sur ses joues. Derrière l'angle d'un mur, Edward regarda la porte se refermer sur son père. Al rampa à ses pieds, et jeta lui aussi un coup d'oeil. Il ne vit que sa mère éclater en sanglots.


Le temps passa, Ed avait trois ans et Al deux. Les petits gambadaient partout dans la maison. Trisha recevait l'aide de ses voisins pour les garder. Mamie Pinako s'en chargeait, et elle non plus ne se formalisait pas de leurs excroissances osseuses. Les enfants l'aimaient beaucoup et adoraient aller chez elle. Elle était leur grand-mère, et eux, les petits enfants qu'elle n'avait pas. Bref en dépit du départ d'Hohenheim, la vie s'écoulait paisiblement.

Un après-midi, alors qu'elle étendait le linge, Trisha vit arriver plusieurs véhicules. Ils s'arrêtèrent devant sa maison. Des militaires sortirent, arme au poing. La jeune femme fronça les sourcils. Que pouvait-il donc se passer pour qu'un tel débarquement ait lieu ? Un homme se présenta soudain à elle. Trisha sut immédiatement qu'elle ne l'aimait pas. Tout en lui inspirait la méfiance et l'antipathie. Il avait un teint excessivement pâle, des yeux bleus glacés comme la banquise, et un air hautain.

« Bonjour madame, sous-lieutenant Frank Archer. On nous a signalé de dangereuses créatures par ici. » dit-il.

« Ah bon ? Pourtant je n'ai rien remarqué. » s'étonna Trisha.

« Il s'agit de créatures portant des cornes. Permettez qu'on fouille votre domicile. » reprit le militaire.

Trisha changea de ton. Elle avait bien compris de quelles créatures il parlait. Pas question qu'il les trouve.

« Vous avez une autorisation pour ça ? » demanda-t-elle sèchement.

Archer la regarda comme si elle était de la crasse sur ses bottes bien cirées. Mais avant qu'il ne puisse répondre, Ed et Al choisirent ce moment pour apparaître. Ils restèrent interdits devant cet attroupement de gens bleus.

« Maman ? » appela Edward.

« Les voilà ... Capturez-les ! » ordonna Archer.

« NON ! » s'écria Trisha.

Les petits virent les militaires venir droit sur eux. Même s'ils ne comprenaient pas pourquoi, ils surent qu'ils ne devaient pas rester dans les parages.

« Courez les enfants, allez vous cacher ! » leur cria leur mère.

Paniqués, Ed prit la main de son frère et ils se mirent à courir. Cependant, ils ne purent aller loin avec leurs petites jambes. Tous deux se sentirent soulevés de terre.

« Lâchez-nous ! Vilain monsieur ! » s'exclama Edward en se débattant.

Al criait. Son grand frère frappait le soldat qui le retenait au visage.

« Lâchez immédiatement mes bébés, espèce de brute ! » s'écria Trisha.

Elle lui flanqua un coup de pied au bond endroit. L'homme relâcha aussitôt Edward, qui atterrit sur ses pieds. Mais les soldats ceinturèrent Trisha. Elle se débattit comme une diablesse. Un soldat la frappa alors au ventre. La jeune femme plia sous la douleur. Ed écarquilla les yeux, avant de froncer les sourcils. Soudain, la tête d'un des soldats qui retenait sa mère sauta. Avec elle, un geyser de sang. Ed regarda l'autre côté, et une autre tête fut tranchée également.

Huit bras sortirent du dos de l'enfant. Les mains transparentes coupèrent un soldat en deux, une tête à l'autre, pour libérer son petit frère. Ce dernier alla se cacher derrière lui. Trisha regardait effarée son enfant. C'était lui qui faisait ça ? Mais comment ... Les soldats paniqués lui tirèrent alors dessus. Etrangement, les balles paraissaient ricocher sur lui. Il lança deux vecteurs, et trancha les bras qui tenaient les armes. Deux autres vecteurs séparèrent le haut de leur corps du bas.

Les militaires reculèrent. Edward avança vers eux. Il avait un air froid sur le visage. Il ne paraissait plus être le même.

« Allez-vous en. » dit-il.

Archer s'était approché. D'un coup de crosse il assomma le blond.

« Nii-san ! » s'écria Alphonse.

« EDWARD !! » fit Trisha.

De nouveau elle se précipita. Archer se retourna, et lui tira dessus. Le visage de Trisha afficha une expression de surprise, et elle tomba au sol. Alphonse hurla. Un soldat le fit taire de la même façon que son frère.

« Embarquez-moi ça. Et dépêchez vous avant que des civils n'arrivent. » fit Archer en rangeant son arme.

Les enfants furent ramassés, mis dans des cages et dans un fourgon. Direction, le laboratoire où avait travaillé Hohenheim. Ce dernier avait donné sa démission en même temps qu'il avait quitté sa famille. Le directeur vint accueillir les militaires.


« De nouveaux pensionnaires. » dit-il en se penchant pour examiner les frères.

« Des frères. Le blond a sorti ses vecteurs : il en a huit. » annonça Archer.

« Intéressant. Nous n'avions que des enfants uniques, avec quatre vecteurs. Seul le Diclonius numéro 13 était particulier. »

Les jeunes furent dévêtus, et mis dans un réservoir. Peu de temps après, ils reprirent connaissance.

« On est où ? » demanda Alphonse.

« J'en sais rien. Pourquoi on est là ? Qu'est-ce qu'ils ont fait à maman ? » renchérit Edward.

Ils remarquèrent qu'ils n'avaient plus de vêtements. Par réflexe, ils ramenèrent bras et jambes autour d'eux.

« Ed ... maman elle est tombée. Le monsieur tout blanc il a sortit un truc, ça fait boum sur maman. » raconta Al.

Ed écarquilla les yeux. Il ne comprenait pas trop ce qui s'était passé, mais il savait qu'on avait fait du mal à sa mère. Soudain, une voix résonna dans le réservoir.

« Bienvenue dans votre nouvelle maison les enfants. Vous êtes ici pour être observés. Il va falloir être sage les enfants, autrement vous ne rentrerez jamais chez vous. »

« Où est notre maman ? » lança Edward.

« Elle va bien, ne vous en faites pas. Si vous voulez la revoir, vous devrez faire tout ce qu'on vous dit. »

Le haut-parleur fut coupé, laissant les jeunes Diclonius dans le silence et l'interrogation. On les laissa tranquille le reste de la journée. Mais dès le lendemain matin, ce fut le début de leur enfer. Ils furent amenés séparément subir des tests. Ed fut ainsi placé dans une salle, et attaché par les poignets à des chaînes.

« Hé vous faites quoi ? » demanda-t-il.

Mais les gens en blouse blanche qui l'avaient attachés ne répondirent pas et s'éloignèrent. En face lui, Edward vit que quelque chose approchait. Un simple pistolet. On tira une première fois, à côté, pour lui faire comprendre ce qu'il devrait faire. Ed sursauta et poussa un cri quand la balle siffla près de sa tête. Terrifié, le Diclonius vit ensuite une mitrailleuse se pointer vers lui.

« Non ... » dit-il.

Un déluge de feu résonna dans la pièce. Les balles ricochèrent, sans toucher l'enfant.

Ed se servait tout simplement de ses vecteurs pour se protéger. Les bras transparents faisaient mur devant lui. Il envoya ensuite deux vecteurs détruire la mitrailleuse.

« Incroyable. La mitrailleuse était à six mètres. Il a l'air de posséder une longue portée. » dit un des scientifiques.

Ces derniers assistaient au test derrière une vitre. Il fut décidé que le prochain test serait de vérifier la portée des vecteurs d'Edward. L'enfant pleurait à présent, effrayé par ce qu'il venait de subir. Ce n'était pourtant que le début.

Il s'avéra que les frères possédaient chacun huit vecteurs d'une portée de neuf mètres. Alphonse sortit les siens un an plus tard, quand il eut à son tour trois ans. Tout comme les autres Diclonius, ils ne pouvaient bloquer qu'un certain type de balles. Les balles en tungstène ou pour fusil antichar parvenaient à les atteindre malgré leur protection. Les scientifiques leur mirent d'étranges casques censés les empêcher d'utiliser leurs vecteurs contre eux.

Maintenant, leur vie serait là-bas, dans ce sinistre laboratoire haute technologie.