Disclaimer : Doctor Who appartient au vénérable Russel T. Davies ainsi qu'à la BBC. Je ne tire aucun profit de cette fanfiction.
Résumé : Une soirée sur Terre... Une surprise pour Rose, le lendemain à son réveil... Et pas une des moindres. Qui est ce petit garçon dans le Tardis ?
Notes : Toute la saison 1 et la saison 2 jusqu'à " Love and monster ". Cette fanfiction est en plusieurs chapitres.
Bonne lecture
Des bruits de pas résonnaient dans la ruelle
Des bruits de pas résonnaient dans la ruelle. Rose pendu aux bras du Docteur riait aux éclats. Une légère pluie les accompagnait dans leur ballade nocturne. Le gallifréen avait prit contre lui la jeune femme sous son long manteau pour la protéger. Ils venaient de prendre congé de Jackie, et ils avaient passés une agréable soirée. Le repas s'était déroulé dans la joie et la bonne humeur et qui fut l'occasion de beaucoup d'éclats de rires, de grimaces et d'enthousiasmes. Ils aperçurent le Tardis un peu plus loin. Ils ne leurs fallut qu'un simple regard pour comprendre qu'ils avaient eut la même idée. Avec un sourire, ils parcoururent en courant la distance qui les séparait du vaisseau. Rapidement, le Docteur sortit la clef de sa poche et ouvrit la porte. Galamment, il laissa sa compagne entrer la première. Il referma derrière lui et se débarrassa de son manteau, puis il avança rapidement vers la console. Rose retira sa veste, et la suspendit au porte manteau. Elle ramena ses cheveux en arrière et se tourna vers son compagnon. Il était appuyé sur le bord de la console dans cette posture nonchalante qu'il adoptait tant. Et qui même, si il ne le savait pas, ne manquait jamais de la faire craquer. Elle se rapprocha de lui et fronça du nez. Le visage du gallifréen semblait avoir perdu un peu de ses couleurs.
- Vous me semblez pâle Docteur, lui fit-elle remarquer.
Le Docteur sourit et porta sa main à son estomac.
- Le gâteau de votre mère ! Répondit-il d'un air taquin.
Rose soupira. Comme d'habitude, il avait répliqué par une plaisanterie. Même si il était réellement malade, il ne l'avouerait pas. Il fallait qu'elle le retrouve clouée au lit, pour qu'il avoue enfin son état. Jouer à l'infirmière ne lui avait pas déplut, la dernière fois, loin de là. Surtout qu'après, elle avait été malade à son tour. Et le Docteur l'avait dorloté, mis au petit soin, pour se faire pardonner de son comportement, un tantinet capricieux, pendant sa convalescence. Rose se mordit l'intérieur de la joue en se rappelant qu'elle en avait profité honteusement. Même si il l'avait remarqué, il n'avait rien dit, se contentant juste de prendre soin d'elle.
- Je vais bien, la rassura-t-il. Je n'aurais, tout simplement, pas du accepter cette deuxième part de gâteau. Mais je ne voulais pas offenser votre mère.
La jeune femme ne put s'empêcher de sourire. Elle ne croyait pas un mot de ce qu'il venait de dire. Lui ne voulait pas offenser sa mère ! N'importe quoi ! Dès qu'il y avait une occasion qui se présentait, sa mère et le Docteur ne pouvait s'empêcher de se quereller. Ils étaient incorrigible l'un comme l'autre ! Et durant la soirée, cela avait donné de jolis duels entre eux. Rose s'était même surprise à compter les points. Et Jackie s'en sortait plutôt bien face au Docteur. Elle s'était beaucoup amusée à les observer en train de se chamailler.
- Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre ! Ria-t-elle.
Le Docteur attrapa la main de sa compagne et l'attira à lui. Elle se laissa volontiers faire. Elle posa une main sur l'épaule de son compagnon tandis qu'il glissait la sienne dans son dos. Le gallifréen se mit à fredonner et ils commencèrent à danser. Doucement et tendrement. Rose croisa le regard malicieux de son compagnon et lui sourit. Ce soir, il était d'une humeur joyeuse, voir euphorique. Elle ne savait pas si c'était du au vin qu'il avait bu durant le dîner ou non. Peu importe. Elle s'amusait tellement avec lui. Il était adorable. Incroyable. Elle avait beau l'impression de le connaître, il était perpétuellement une source de surprise.
- Rose, j'aime danser. Vous le saviez ? Déclara-t-il.
La jeune femme ria légèrement avant de poser sa tête sur l'épaule du gallifréen. Il sentait si bon...
- Il faut que je vous emmène, reprit-il, à ce magnifique bal, organisé dans les jardins de Versailles. Vous savez à Paris... Un fabuleux feu d'artifice donne le départ de cette merveilleuse soirée. Nous pourrions danser jusqu'au bout de la nuit. Qu'en dites-vous ?
Rose leva les yeux vers le Docteur. Elle aperçut dans son regard, scintillées des paillettes dorées. Au ton de celui-ci, elle avait vite comprit qu'il ne souhaitait que cela. Et elle se surprit à penser que c'était une invitation. Voir un rendez-vous galant avec lui, le Docteur... Dieu, qu'elle aimait cette idée aussi farfelu soit elle.
- Faire la fête avec vous jusqu'à l'aube... Fit Rose amusée. Cela mérite réflexion.
Le Docteur haussa des sourcils.
- Miss Tyler est difficile, apparemment.
- A une condition.
- Laquelle ? S'empressa-t-il de demander.
- Que vous mettiez votre plus beau smoking.
Le gallifréen approcha dangereusement son visage de celui de Rose, qu'elle pouvait sentir son souffle chaud sur sa joue.
- Donc, si je mets un smoking. Vous me ferez l'honneur d'être ma cavalière...
- Jusqu'au bout de la nuit, souffla Rose légèrement troublée.
Un magnifique sourire éclaira le visage du Docteur.
- Très bien ! J'accepte cet odieux chantage.
Un long frisson parcourut Rose de la tête au pied. Il avait accepté. Elle allait être sa cavalière... Être dans ses bras pendant toute une nuit... Son ventre se noua d'une agréable sensation. Pourtant, elle était bien consciente, qu'elle était sur un terrain glissant. Seulement, elle doutait qu'elle puisse résister encore bien longtemps. Surtout avec leurs corps pressés l'un contre l'autre, leurs doigts enlacés, pendant de longues heures...
- Cependant, avant que vous m'y emmeniez, ajouta-t-elle. Il faut que je me trouve une jolie robe...
- Ce ne serait pas un autre odieux chantage, pour que je vous emmène faire de shopping !
Rose éclata de rire devant la moue du Docteur. Lui, il sourit. Il l'adorait l'entendre rire.
- Je pensais fouiller la garde-robe du Tardis, répliqua-t-elle taquine. Mais puisque vous me faite cette proposition... Je ne peux refuser.
Le Docteur grimaça légèrement.
- Vous m'avez eu sur ce coup-là.
Elle lui sourit et reposa sa tête sur son épaule.
Décidément, il ne pouvait rien lui refuser. Elle le faisait toujours craquer. Mais comment résister à son sourire ravageur ? Il ne pouvait pas. D'ailleurs, il n'en avait aucune envie. Il adorait la voir sourire, l'entendre rire aux éclats, lui faire plaisir. Elle allait le rendre fou, si elle continuait comme ça. Mais, n'était ce pas déjà fait ? Il l'aimait plus que tout...
Il soupira et se remit à fredonner. Il ferma les yeux un instant, se laissant porter par la magie de l'instant. Dieu qu'il était bien comme cela. Il inspirait avec délectation son parfum. Ses cœurs battaient aux rythmes de leurs pas. Il appréciait cette savoureuse, mais pas moins dangereuse, étreinte avec sa jeune compagne, ainsi que de sa douce chaleur. Il se maudit de penser que ce ne serait pas si mal de rester comme ça. Mais, il ne pouvait pas. Ils ne devaient pas.
Et ils dansèrent encore pendant un long moment, avançant lentement vers leurs chambres, faisant durer inconsciemment l'instant. Rose sentit que le gallifréen desserrait son étreinte. Et à son grand regret, il mit un terme à leur danse. Il s'écarta d'elle et elle se sentit aussitôt frigorifiée. Seule sa main qu'elle tenait fermement et doucement lui procurait un peu de chaleur. Elle serait bien restée un peu plus longtemps dans ses bras. Elle était si bien contre lui.
- J'ai hâte de vous emmenez à ce bal, murmura-t-il.
Le Docteur se pencha vers Rose et l'embrassa sur la joue. Elle resta interdite quelques secondes face à ce geste inattendu de sa part. Il ne savait pas réellement ce qui lui avait prit, mais il ne regrettait pas son geste. Le contact furtif de ses lèvres contre sa peau si douce avait fait bondir ses deux cœurs. Que n'aurait-il pas donné pour faire durer l'instant ? Il dut pourtant s'écarter d'elle.
- Bonne nuit Rose...
La jeune femme sourit. Un de ses sourires qu'elle ne réservait qu'à lui. Le vin devait finalement avoir son petit effet sur son compagnon. Jamais, il ne se serait permit un geste comme celui-ci. Mais même sans alcool, elle le sentait plus léger, plus ouvert. Elle le trouvait plus épanouit. Peut-être que ce combat qu'elle menait commençait à porter ses fruits. Elle le savait long et difficile. Trop de choses étaient enfouis depuis trop longtemps. Cependant, elle en était plus que certaine que cela en valait le coup. Et que pour rien dans l'univers, elle serait prête à renoncer à lui...
- Bonne nuit Docteur, lui murmura-t-elle en entrant dans sa chambre.
Le gallifréen ne bougea pas pendant un moment. Il fixait la porte derrière laquelle avait disparut sa compagne. Une étrange sensation de manque lui tenaillait l'estomac. Il fit un pas en avant, et esquissa le geste de frapper à la porte. Mais il stoppa son élan, et son bras tomba le long de son corps. Le Docteur lâcha un soupir, en posant son front contre la porte, les yeux fermés. Rose était si prés de lui, mais elle lui était tellement interdite. S'était-elle rendu-compte de la douce mais pas moins douloureuse torture qu'elle lui infligeait ?
- Rose... chuchota-t-il tendrement.
Avec un nouveau soupir, il se redressa, se passa une main fébrile dans les cheveux et entra dans sa chambre.
Rose grogna en se tournant dans son lit. Elle s'étira en poussant un long bâillement, avant d'ouvrir les yeux. Excitée par l'idée d'accompagner le Docteur à ce bal, elle n'avait que très peu dormit. Elle enfouit son visage dans l'oreiller. La jeune femme avait bien envie de traîner au lit encore un peu plus longtemps, malgré la nervosité qui la gagnait, du à la pensée qu'elle allait faire du shopping, aujourd'hui avec son compagnon. Mais c'est sans compter que le gallifréen fasse irruption dans sa chambre pour la tirer hors du lit. Rose sourit. Elle l'attendait de pied ferme. Elle adorait que le Docteur la tire de sa couette. D'ailleurs, il ne devrait plus tarder. Alors, elle se réinstalla plus confortablement dans son lit et referma les yeux, réfléchissant à sa future robe de bal...
Soudain, un cri perçant retentit dans le Tardis. Rose se redressa brusquement dans son lit. Qu'est ce que c'était ? Était-ce un nouveau moyen du Docteur de la tirer hors des bras de Morphée ? Avec lui, il fallait s'attendre à tout ! Elle jeta la couette à ses pieds, et se leva d'un bond. Elle entendit un nouveau hurlement. Et si il était arrivé quelque chose au Docteur ? Affolée, elle sortit précipitamment de sa chambre. A peine avoir fait un pas, son regard le croisa.
Un petit garçon brun se tenait au milieu du couloir. Il portait une chemise de pyjama bien trop grande pour lui. Mais qu'est ce qu'il faisait là ? Qui était-il ?
Rose haussa les sourcils. Ce n'était pas du tout le réveil qu'elle attendait. Elle espérait franchement que ce ne soit pas un tour du gallifréen. Sinon, cela allait chauffer pour lui ! Elle rencontra le regard chocolat de l'enfant, remplit de larmes. Elle s'approcha de lui, mais il recula d'un pas effrayé.
- N'ai pas peur... Je ne te veux pas de mal, tenta Rose.
L'enfant ne bougea pas. Son visage se crispa en une expression de terreur. Le cœur de la jeune femme se serra, et elle se radoucit. Elle s'agenouilla pour lui faire face, et lui offrit un magnifique sourire pour essayer de le rassurer.
- Je m'appelle Rose et toi ? Lui demanda-t-elle d'une voix douce.
Il ne répondit pas. Il se contentait de la fixer, de ses grands yeux. Ses poings se contractèrent sur la chemise. Il était effrayé, égaré, et Rose ne savait que faire. Elle ne voulait surtout pas le brusquer sinon, il risquerait de s'enfuir. Et le Tardis était un endroit propice pour se cacher.
- Si tu ne veux pas me dire ton nom, ce n'est pas grave. Comment es-tu arrivé ici ?
Les lèvres de l'enfant tremblèrent, et il éclata en sanglot.
- Je sais pas ! Hurla-t-il.
Rose se donna une gifle mentalement. Elle avait touchée le gros lot. Il pleurait ! Comment allait-elle faire maintenant ? Elle ne pouvait pas le laisser comme ça. Elle tendit le bras, et posa sa main sur la joue de l'enfant. Un long frisson la parcourut jusqu'au bout de ses orteils quand elle le toucha. Elle connaissait cette sensation. Très étrange...
- Ce n'est pas grave. Je suis là, lui murmura-t-elle.
L'enfant se précipita, dans ses bras, et s'accrocha à elle. Rose était bouleversée et elle le blottit contre elle, avant de le bercer tendrement.
- Chut... Tu n'es plus tout seul. Je suis là, et je vais t'aider.
La jeune femme le garda serré contre elle, jusqu'à ce que ses larmes cessent de couler. Elle sentit qu'il s'affaissait dans ses bras. Elle le souleva et le petit s'agrippa aussitôt, en passant ses bras autour de son cou. Puis, il posa sa tête contre son épaule.
Rose lui déposa un baiser sur les cheveux. Elle ne pouvait s'empêcher de penser que quelque chose n'allait pas ce matin. Et une question revenait sans cesse. Ou était le Docteur ? Il avait bien du entendre les cris de l'enfant. Et puis, il devrait être là, pour venir la tirer hors du lit. Alors pourquoi n'était-il toujours pas là ? Rose voulait que le gallifréen lui explique ce qui se passait. Elle voulait comprendre. Un gamin n'apparaissait pas comme par magie, ou juste comme ça, surtout à l'intérieur du Tardis !
Elle se redressa et se retourna vers la chambre du Docteur. Et un détail la frappa aussitôt. Sa porte était entrouverte. Et ce n'était pas dans ses habitudes... La jeune femme poussa lentement la porte qui s'ouvrit avec un léger grincement. Elle entra dans la chambre de son compagnon et embrassa la pièce du regard. Le lit était défait, les vêtements qu'il portait hier étaient soigneusement posés sur le dos d'une chaise, ses fameuses converses à qui il vouait un culte se trouvaient à ses pieds. Mais aucun signe du gallifréen. Le Docteur n'était pas dans sa chambre alors que ses chaussures l'étaient, alors qu'il ne sortait jamais sans... Il y avait bien quelque chose de totalement bizarre qui se passait à l'intérieur du Tardis, ce matin...
Rose prit une grande inspiration et alla s'asseoir sur le bord du lit. L'enfant leva les yeux vers elle. Elle lui sourit pour le rassurer, et passa une main sur ses joues pour effacer les traces de ses larmes. Elle se mit à l'observer plus attentivement. Il avait les cheveux bruns en bataille, quelques tâches de sons sur ses joues, et de grands yeux chocolat. Adorable. Il était tout simplement adorable.
Cependant, ce visage lui était familier. Beaucoup trop familier, alors qu'elle ne le connaissait à peine. Pourtant ses traits étaient si semblables à... L'enfant plongea son regard dans le sien, et troubla au plus haut point la jeune femme. Ses yeux brillaient d'une lueur, qu'elle ne lisait que dans un autre seul regard, tant elle était unique.
Rose ferma les yeux, en étouffant un gémissement. Elle ne pouvait pas le croire.
Ce n'était pas possible. Pas une nouvelle fois...