Et voilà la fin de cette histoire... Merci à tous ceux qui m'ont envoyé des reviews, ça motivait vraiment pour continuer... Je sais que la fin est un peu abrupte, mais comme je l'ai dit au précédent chapitre, j'avais l'impression de perdre mes personnages, et j'ai préféré arrêter avant que mon histoire ne ressemble plus à rien. Bonne lecture !
-
PS : Bonus spécialement dédicacé à Yotma, une de mes auteures préférées et qui m'en a donné l'idée.
-
Epilogue
-
-
Un grand fracas à l'extérieur fit sortir à contrecœur Harry de son lit, où Alawë dormait encore paisiblement. Cela fait quatre ans qu'il avait vaincu Voldemort – quatre ans qu'il vivait en paix avec lui-même et le reste du monde. Si les elfes avaient été un peu réticents au début, ils avaient fini par l'accepter dans leur village en voyant que son amour pour Alawë était parfaitement sincère. Et la maîtresse d'Armes pouvait choisir la personne qui lui convenait, même s'il s'agissait d'un humain.
Etouffant un bâillement, Harry s'étira longuement, avant de jeter un œil par la fenêtre, puis sourit sans pouvoir s'en empêcher. Il retourna vers le lit et se pencha sur Alawë.
- Réveille-toi, meleth, nous avons de la visite, fit-il sur un ton amusé.
- Visite ? marmonna Alawë en ouvrant un œil.
Harry le lui confirma d'un signe de tête avant de l'embrasser rapidement en guise de salutations. Elle se leva difficilement, ayant visiblement envie de traîner dans son lit. Avec son mari, si possible. Mais Harry s'habillait déjà et elle le suivit à contrecœur, avant de sortir à sa suite.
- Toujours aussi bruyants, lança le jeune homme vers le petit groupe des Chimères qui discutait avec animation sur la place.
Des sourires ravis lui répondirent et ils le saluèrent tous joyeusement. Le regard d'Harry tomba alors sur un petit paquet dans les bras de Lily. Une touffe de cheveux noirs en émergeait et l'enfant ouvrit soudain des yeux émeraudes, le regardant avant de faire un sourire de nourrisson. Harry sourit à son tour.
- Toutes mes félicitations, vous deux, fit-il en se penchant sur le petit paquet de couvertures.
- Le vôtre est pour quand ? demanda Sirius, enthousiaste.
Harry et Alawë se jetèrent un coup d'œil.
- Pas tout de suite, fit Alawë calmement. Nous voudrions d'abord nous retrouver un peu et rester à deux.
- Ça fait deux ans que vous vous retrouvez, fit remarquer Peter.
Ils haussèrent des épaules en même temps. Harry avait considérablement rallongé sa durée de vie, et Alawë était immortelle. Ils avaient tous deux le temps...
- Comment l'avez-vous appelé ? demanda-t-il, bien que se doutant déjà de la réponse.
James eut un sourire un peu gêné.
- Hmm... On pensait à toi, alors...
- Harry, fit Lily timidement.
- Ça sonne bien, fit Harry en souriant alors qu'Alawë dissimulait un rire derrière sa main. Bienvenue chez les vivants, Harry Potter.
-
-
BONUS :
Lord Voldemort émergea difficilement des ténèbres, avec un mal de crâne monstrueux. Bon sang... depuis combien de temps n'avait-il plus eut mal ainsi ?
Il se leva lentement, et constata avec dégoût qu'il était dans une ruelle jonchée d'ordures. Côté moldu très certainement. Sa main se referma par automatisme sur sa baguette. Bien, elle était là, avec lui. A quoi songeaient donc ces idiots du Ministère à lui laisser sa baguette ?
Ou alors c'était que ses Mangemorts avaient gagné la bataille... non, ils ne l'auraient pas laissé dans une rue pleine d'ordures. Indris ? Peut-être. Les réflexions après, tout d'abord sortir d'ici. D'un pas lent, après avoir lissé sa robe – pour l'instant il sentait un trop gros mal de crâne pour utiliser sa magie – il sortit de la ruelle.
Il arriva dans une grande artère, pleine de monde qui se bousculait. Plusieurs personnes s'arrêtèrent, le dévisageant ouvertement, et quelques gamins pouffèrent même de rire.
"T'as vu ? Il a une robe..."
"C'est ça que ton frère appelait un travesti ?"
"Peut-être... mais il est vraiment moche..."
Les deux gamins n'avaient pas pris la peine de se cacher, mais une jeune femme les rappela sévèrement à l'ordre, se retenant pourtant elle-même de rire.
"De quoi vous mêlez-vous" siffla Voldemort d'une voix polaire.
"Hé, il parle !"
"Ça suffit, les enfants" fit la jeune femme d'un ton ferme. "Je vous ai déjà dit de ne pas parler à des hommes louches."
Sans attendre de réponse, elle lui tourna ouvertement le dos, entraînant les deux enfants en les attrapant par la main. Voldemort fulminait de rage. Comment une misérable moldue avait-elle le culot de parler d'elle ainsi, et de lui tourner le dos ? Sans plus hésiter, il leva sa baguette.
"Endoloris !" cracha-t-il.
Pourtant, rien.
Pas la plus petite étincelle lumineuse, pas de courant de magie qui le traversait, pas de satsifaction à voir cette inférieure se tordre de douleur devant lui. Furieux, il leva à nouveau sa baguette.
"Avada Kedavra !"
Il l'avait dit plus fort, cette fois-ci, une légère crainte dans la voix. Mais rien, la brève rafale de vent accompagnée du rayon vert ne vint pas. Que se passait-il ? Pourquoi ses sorts ne fonctionnaient pas ?
Ses yeux s'embrasèrent d'une lueur de folie alors qu'il commençait à paniquer, et il se mit à jeter tous les sorts qu'il connaissait dans une longue litanie. Les gens autour de lui murmuraient, s'écartant de lui pour ne pas recevoir un coup du bout de la baguette, mais c'était bien la seule chose que Lord Voldemort était capable de faire.
"Il faudrait appeler la police" murmura une voix craintive. "Ce type n'est pas bien..."
Dix minutes plus tard, Lord Voldemort était embarqué par deux policiers qui devaient faire vingt centimètres de plus que lui et le double de son poids. Il eut beau se débattre, s'abaisser à se servir de ses poings comme un vulgaire moldu, cela ne servit à rien.
"Tu penses à ce que je pense, Joe ?" demanda l'un en le forçant à se baisser pour le fourrer dans la voiture.
"Ouais, Mark. Pas besoin de passer par le poste, il est bon pour l'asile."
Agacé par les mouvements désordonnés, le dénommé Joe arracha la baguette de la main du Seigneur des Ténèbres et la jeta par-dessus son épaule, dans le large cercle de badauds. Elle roula sur le sol, puis disparut dans une bouche d'égout.
Et Lord Voldemort termina sa vie enfermé dans un asile moldu, tentant jusqu'à son dernier souffle de retrouver sa baguette, ses Mangemorts et de lancer un sort. Sans atteindre aucun de ses trois objectifs.
Plus personne n'entendit plus jamais parler de Lord Voldemort, mais l'histoire du moldu fou qui insultait tous ceux qui l'approchaient fut connue même de la communauté magique.