Titre : Un monde à reconstruire
Résumé : Entre le dernier chapitre et l'épilogue, la vie de Harry, Ron, Hermione et de tous les autres, parce qu'après les coups durs, ce n'est pas toujours facile de se remettre debout !
Si vous avez des critiques ou des commentaires, n'hésitez pas : j'adore ça !
Chapitre 2 :
Encore un matin...
« Allez, debout ! »
Non, j'ai encore envie de dormir… Allez, s'il te plait, encore cinq minutes, cinq petites minutes. D'un grognement, je tente de chasser l'importun qui ose m'arracher à ma précieuse, et sacrée ! Grasse matinée quotidienne…
« Alleeeez tonton Ron, allez, on se lève ! P'pary il a dit qu'il vient le matin d'auzourd'hui, et là on est le matin, hein, on est le matin. Alors il faut tu te lèves, sinon ze pourra pas voir Kate et Mione avec le z'odrinateur, et t'as promis ze pourra ! Hein, t'as promis, alors tu te lèves, hein ! Tu te lèves… »
Merlin que ce petiot est bavard, un vrai moulin à paroles, parfois je me demande comment Harry arrive à se débrouiller avec lui. Allons, courage, entrouvrons, un œil, l'autre… Aïe… Courbatures, quelle poisse ! Que les lendemains d'entraînement peuvent être douloureux parfois. J'hésite vraiment à me planquer la tête sous l'oreiller, mais jette tout de même un coup d'œil au réveil qui trône sur ma table de chevet… 6h07… QUOI ?? 6h07 ?? Ce môme me lève à 6h un dimanche matin ?? Qu'ai-je fait à Merlin pour mériter pareil châtiment ??
« Bon, allez ! tu te lèves toi ! Sinon ze vais me fasser ! »
Comment voudriez-vous décemment résister à une bouille de petit ange fâché comme celle là ? Difficilement je m'assois sur mon lit, capitulant devant le regard faussement furieux de Teddy. Je n'ai jamais été du matin, mais il semble que ce petit monstre ne prenne pas cet aspect de ma personnalité en considération…
« Dis, tu me fais faire le nimbus, siiiiiiiiii te plait tonton Ron ! »
J'attrape un T-shirt au hasard dans ma penderie, après tout, quand il faut y aller… Il faut y aller ! Et c'est à grands renforts de VRAOUUUUM que nous nous dirigeons vers la cuisine pour prendre un petit déjeuner… Bien mérité !
« Et là on dirait que z'étais un gros sien à trois tête et que ze voudra te manger, d'accord tonton Ron ? »
Je ne suis pas sûr qu'il s'agisse vraiment d'une question et me voilà donc coincé sous la table de ma cuisine, une vieille baguette dégageant de forts peu appétissants relents de sushi dans ma main gauche, jouant le rôle du pauvre Cracmol sur le point de se faire dévorer… Assez dégradant je dois l'avouer. Heureusement, une sonnerie vient interrompre notre jeu, et je dois tenter de rattraper un Teddy qui s'élance déjà en courant vers le téléphone du salon en criant :
« Peut être c'est Hemione ! »
Et ce qui devait arriver… Arriva ! Un coin du tapis, des petits pieds maladroits, une chute, un grand bruit, puis…
« Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnn »
D'une main je soulève le petit monstre, de l'autre je décroche le téléphone…
« Allo, oui ? »
« Tu tortures Teddy ? »
Harry, évidemment, il n'y a que lui pour appeler aussi tôt…
« Non, la tête de ton filleul vient simplement d'abîmer mon nouveau canapé, sinon toi, quoi de neuf ? »
« J'ai un truc dément à te raconter, mais là j'ai pas vraiment le temps, je passe chercher Teddy dans un petit quart d'heure, ça te va ? »
« Mmm, ok ! Attend, je te le passe, il a un truc à te dire qui ne peut visiblement pas attendre ton arrivée ! »
La crise de larme n'aura duré que quelques secondes, et s'il y a quelque chose que j'apprécie chez Teddy, c'est bien cela, son incessante et communicative bonne humeur, en dépit de toute les horreurs qui lui sont tombées dessus… Au fond, il ressemble terriblement à Harry et c'est sûrement pour cela qu'ils font si bien la paire…
« Tu sais P'pary, et bah hier avec tonton Ron, bah on est zallé voir les balais et puis même qu'on a volé trop super haut et même qu'on a mangé une glace aussi et puis on a vu Mione et puis Kate et puis j'ai joué au Touffu et puis on a fait le nimbus et puis… »
Vraiment, ce petit est beaucoup trop bavard… « P'pary », contraction de Papa, Parrain, Harry, et que sais-je encore ? Si Harry n'est pas son père biologique et lui parle souvent de celui-ci, Teddy pourtant semble le considérer comme tel. Comment lui en vouloir ? Comment, alors qu'il n'avait qu'à peine un an lorsque Remus est mort, pourrait-il s'en souvenir précisément ? Lorsqu'il est arrivé chez nous, lorsque Harry l'a pris sous son aile, il était tellement déboussolé, réclamant sans cesse son père, sa mère, sa grand-mère… Georges nous a expliqué qu'il lui fallait absolument un point d'attache, un repère fixe, quelqu'un qui ne le quitte pas, il fallait qu'il soit entouré, aimé, lui qui se sentait abandonné… Et Harry s'en est chargé, dans le secret, puisqu'il a fait le choix de disparaître, il lui a apporté une nouvelle famille, de la joie, mais surtout le sourire… Et depuis ils sont inséparables !
Teddy raccroche, il ne reste donc plus qu'à attendre son parrain. Harry m'a promis de passer dans 15 minutes… J'ai donc une bonne demi heure devant moi, car avouons-le, la ponctualité n'est pas la plus grande qualité de notre cher Elu… Pas plus que la mienne d'ailleurs, j'abandonne le petit devant une émission de télé moldu où il est question d'un petit pantin dans une voiture jaune ()… Passionnant visiblement, surtout pour Teddy, qui s'empresse d'arborer la même coiffure et le même visage rondouillard que le héro.
Quarante-cinq minutes plus tard, on sonne à la porte, Teddy qui a retrouvé visage humain, abandonne le poste de télévision et court sur ses petites gambettes, ouvrir la porte à son parrain favori.
« Allez, debout ! »
« Mmm, non, j'ai pas envie », murmurai-je d'une voix ensommeillée à l'homme qui tentait vaillamment de me faire sortir du lit.
« Mais tu sais bien qu'il le faut, tu as un examen aujourd'hui Ginny-chérie. »
« Mais je veux paaaaaas me lever… C'est trop stressant ! »
Une main, deux mains, dans mes cheveux, sur mon dos… Mmmm, un massage, rien de tel pour se détendre, je crois mon mec est un dieu… Les mains deviennent plus baladeuses et descendent encore plus bas, je crois que mon mec est un dieu… intéressé ! Mais là non, impossible, pas le temps ()…
« Dean… J'ai pas la tête à ça ! », lui dis-je en me dégageant doucement.
« De toute façon, pour moi t'as jamais le temps ! » me répond-il, un peu énervé visiblement.
« C'est quoi ça, un reproche ? »
« Non, une constatation. »
De toute façon, les conversations comme celles là ne mènent à rien, je sors du lit et file sous la douche, on en reparlera ce soir. Evidemment que je l'aime, mais parfois qu'est-ce qu'il m'énerve… Soit il est surprotecteur, soit il prend la mouche pour un rien, alors avec mon caractère pourri, souvent ça fait des étincelles.
« A ce soir, si je rentre pas, c'est que j'ai tout foiré ! »
Avant de claquer la porte, je m'empare de la Gazette du sorcier, qu'un hibou dépose chez nous chaque matin. Dean me pardonnera surement de devoir attendre ce soir pour lire les nouvelles, après tout, c'est moi qui suis stressée, c'est moi qui ai un exam', et c'est moi qui ai besoin de me détendre !
Quelques minutes plus tard, me voilà dans le gigantesque amphithéâtre où je dois passer le concours de Médicomagie… Je regarde autour de moi… Nous sommes plus d'un millier, et seule une petite centaine aura la chance de passer en seconde année… Les meilleurs, je dois faire partie des meilleurs… Je n'aurai pas d'autre chance, car ce concours, j'y ai déjà échoué l'an dernier… Oh, de peu, de très peu, je suis bonne, mais ici il ne s'agit pas d'être bon, ni même excellent, il s'agit juste d'être meilleur que les autres…
« Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, vous pouvez retournez vos copies. Vous avez quatre heures »…
Et voilà, ma main tendue vers ce bout de parchemin, il n'est plus temps de regretter, je joue ici mon avenir…
« Allez, debout ! »
Ca doit bien faire un quart d'heure que je me répète ça… Et résultat je suis toujours dans mon pieu, avec l'impression qu'un troupeau d'hippogriffes danse la techtonik dans mon crâne. J'essaye de me remémorer la soirée de la veille… Dur dur, je me souviens d'être sorti de prison, de m'être fait jeter dehors par un barman agressif, d'être allé ma bourrer la gueule dans le monde moldu… Mais après c'est le gros trou noir ! Je ne sais pas où je suis, chez qui je suis ni quelle heure il est ! Quoi qu'après réflexion et un petit coup d'œil sur ma gauche, en supposant que la petite boîte noire aux chiffres lumineux indique l'heure, il doit être 8h14. Quelqu'un a posé des vêtements propres sur le dossier d'une chaise, ils doivent être pour moi, et de toute façon, si elles ne le sont pas, je me les approprie. Certes c'est loin d'être de la haute couture comme j'avais l'habitude d'en porter avant ce foutu séjour à Azkaban, mais c'est toujours mieux que les vieilles fringues de prisonnier dont je me suis vêtu pendant deux ans. La prison, ça vous change un homme je l'affirme !
J'ignore où se trouve ma baguette, mon hôte semble avoir fait main basse dessus. C'est donc un sorcier, fort heureusement pour moi ! Il aurait été trop décadent pour un sang-pur de ma classe de me retrouver chez un vulgaire moldu. Même un sang de bourbe serait moins dégradant. Je sors de la chambre, quand soudain un bruit de cavalcade…
« Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh ! Un loup, au secours un loup, je suis tombé chez un loup garou ! »
C'est alors qu'une langue rose et rapeuse entre en contact avec mon visage, ce qui est loin du mode d'attaque habituel de ces monstres hybrides… D'autant qu'on est en plein jour… Et que la pleine lune est dans une semaine… Il s'agit donc d'un vulgaire chien, mon esprit encore embrumé par l'alcool me joue visiblement quelques tours… Enfin, l'important reste que personne ne m'ait vu… Je jette un coup d'œil circulaire au couloir dans lequel je me trouve, personne à gauche, personne à droite… Voila qui est parfait, mon honneur est sauf.
Suivi par le chien, qui semble ravi qu'un parfait inconnu se balade dans sa demeure, je me dirige vers une pièce, espérant sincèrement qu'il s'agisse de la cuisine. Raté, cela semble plutôt être le salon, alors que je m'apprête à rebrousser chemin, des photos posées sur la cheminée attirent mon attention. Quitte à être là, autant tâcher d'en savoir plus sur mon hôte !
« C'est amusant toutes ces têtes connues… Il devait être à Poudlard ! »
Je regarde les divers portraits… Un petit bonhomme aux cheveux bleus, toute une bande de Weasley, Granger, la Weasley, la Weasley encore, et encore, et encore, Sirius Black l'ex criminel, au meurtre duquel mon paternel a participé, un professeur de défense contre les forces du mal dont je ne me rappelle plus le nom… Si, Lupin, le professeur Lupin voilà. Il y a aussi pas mal de photos de groupe, dont une de cette association stupide que j'avais fait arrêter au cours de notre cinquième année. C'est amusant, à chaque fois, il y a toute la bande des Gryffondors, sauf… Non, ce n'est pas possible… Je ne peux pas être chez LUI ?? Non, ce doit être un cauchemar, il ne m'aurait JAMAIS accueilli chez lui…
« Salut Malefoy ! Je vois que tu es réveillé. »
Si… C'est bien lui !
« Potter… Quelle joie de te revoir »
() Et voici... Oui-Oui! Oui Oui!
() Désolé mais je peux rien écrire sur ce couple... Je l'aime pas du tout