Conséquences d'Une Nuit : Cinq Ans Après

Sixième Partie

Gohan s'apprêtait à frapper à la porte de la chambre d'hôpital de Pan, quand il entendit des cris venant de l'intérieure.

« Non ! Non ! Je ne veux pas partir ! » entendit-il la voix de Pan crier.

Ils ont dû lui dire qu'ils allaient déménager, conclut-il.

« Pan, arrête tes caprices. » dit durement la voix d'Heiji. « Nous partirons, point final. »

Gohan serra les points. Il n'aimait pas du tout la façon de parler du mari de Videl à sa fille.

« Mais… Je reverrais plus M'sieur Gohan ! »

Gohan esquissa un sourire. Pan s'était vraiment beaucoup attachée à lui.

« Ecoute, Pan, » dit la voix douce de Videl. « Je sais que tu aimes beaucoup Gohan, mais nous devons partir. »

« Pourquoi ? » demanda Pan.

« Parce que… Cet endroit nous rappelle de mauvais souvenirs. » dit sa mère.

« Mais… Je ne veux pas partir. Je n'ai pas d'autres amis à part lui. »

« Tu t'en feras d'autres, j'en suis sûre. » assura Videl.

Il entendit un soupir, qu'il conclut être celui de Pan. « Si tu le dis… »

Gohan décida que c'était le moment de faire son apparition, et frappa doucement à la porte, puis l'ouvrit, entrant dans la chambre. Il remarqua le regard meurtrier que lui lançait Heiji, mais l'ignora royalement, et tourna son attention sur sa fille, dont le visage s'illumina en le voyant.

« M'sieur Gohan ! » fit-elle.

Gohan lui sourit. « Bonjours, Pan. Tu as l'air d'aller mieux. »

« Oui, mais le docteur a dit que je devais rester à l'hôpital encore quelques jours. »

Il se tourna alors vers Videl et Heiji, et les salua poliment. Videl le salua en retour, et Heiji marmonna un bonjour incompréhensible.

« Videl, il faut que je te parle. C'est important. » dit-il alors.

Devant l'air sérieux de Gohan, elle ne put qu'accepter, malgré le désaccord évident de son mari. Elle le suivit hors de la chambre, puis dans les couloirs de l'hôpital, et enfin, dans son bureau. Elle se sentait assez inconfortable ici, vu ce qui s'était passé la dernière fois où elle était venu dans ce bureau. Chassant ces pensés de son esprit, elle demanda :

« De quoi voulais-tu me parler ? »

Il prit une profonde inspiration. « Je crois qu'il est temps que tu saches la vérité sur moi. »

« La vérité… sur toi ? Que veux-tu dire ? »

Il resta silencieux pendant un moment, puis parla enfin. « Je ne suis pas… entièrement humain. »

Elle cligna des yeux. « …Pardon ? »

« Je ne suis pas entièrement humain. » répéta-t-il. « Et étant ma fille, Pan ne l'est pas non plus. »

« Tu… Tu plaisantes, là ? »

« Non, je suis très sérieux. »

« Et tu es quoi, au juste ? »

« Je suis à moitié extra-terrestre, ma mère étant humaine et mon père un Saïya-jin – c'est le nom de la race d'extra-terrestre dont fait partie mon père. »

« Je… J'ai besoin de m'asseoir… »

Elle s'écroula sur la chaise en face du bureau de Gohan, puis mit sa tête dans ses mains.

« C'est pas vrai… » fit-elle.

« Tu vas bien, Videl ? »

Elle releva la tête, et lui lança un regard noir. « Comment veux-tu que j'aille bien alors que je viens d'apprendre que ma fille a du sang d'extra-terrestre qui coule dans ses veines ? »

Il soupira, puis attendit un moment, le temps qu'elle digère l'information, avant de continuer :

« Videl, il y a autre chose que tu dois savoir. »

« Autre chose ? Je m'attends au pire. »

Une nouvelle fois, il prit une profonde inspiration, puis appuya sur le petit bouton rouge de sa vieille montre, qu'il portait déjà à l'époque du lycée. Il eut un flash de lumière, aveuglant momentanément Videl. Puis, quand elle recouvra la vue, elle se retrouva face à Great Saïyaman. Elle se leva d'un bond, le pointant du doigt.

« C'était toi depuis le début !! » s'écria-t-elle. « Mais comment est-ce possible ? Je me souviens des fois où Great Saïyaman m'aidait à arrêter les criminels, et que toi tu restais en classe pendant tout le long ! »

« J'avais demandé à mon père de me remplacer, de temps en temps, pour que tu n'aies plus de soupçons sur moi. » expliqua Gohan, faisant disparaître le costume du Super Héros.

Videl réalisa alors quelque chose. « Mais alors… C'est à TOI que je me suis confiée, il y a cinq ans, la veille de mon mariage !! »

« Oui. Et si je me souviens bien, tu m'as dis que tu m'aimais. »

Elle rougit intensément. « Ce n'était pas censé être toi ! Tu n'étais pas censé savoir ! »

« Alors c'est vrai : tu m'aimes. »

Elle rougit encore plus, et détourna le regard, ne répondant pas, mais ne niant pas non plus.

« Je ne comprends pas, Videl. » dit-il. « Si tu m'aimes, pourquoi restes-tu avec lui ? »

« Je ne veux pas le faire souffrir… »

« Et tu te moques de me faire souffrir, moi ? »

« Je n'ai jamais voulu te faire souffrir, Gohan. »

« Ben c'est réussi ! »

« Il… Il faut que j'y aille, Heiji et Pan m'attendent… »

Elle se dirigea vers la porte, posa sa main sur la poignée, mais avant qu'elle ne puisse la tourner, la main de Gohan vint garder la porte fermée.

« Laisse-moi sortir, Gohan. S'il te plait. »

« Je ne peux pas te laisser retourner vers lui, Videl. Je t'aime. »

Videl ferma les yeux, puis sentit les bras de Gohan l'entourer, l'enlaçant par derrière, et se laissa faire.

« Je t'aime… » lui murmura-t-il.

Elle s'adossa contre son torse, répondant à son étreinte, et oublia, juste pour un instant, qu'elle était mariée à un autre. Elle imagina qu'elle était avec Gohan, celui qu'elle aimait, et qu'ils vivaient heureux avec leur fille.

Mais ce n'était qu'un rêve. Elle était mariée à Heiji, et elle ne pouvait pas être avec Gohan, même si c'était ce dont elle avait le plus envie.

Elle rouvrit les yeux. « Je suis avec Heiji, Gohan. Maintenant, lâche-moi s'il te plait, et laisse moi sortir d'ici. »

Il soupira, et s'écarta d'elle. Elle s'apprêta à sortir du bureau, mais il la retint par le bras.

« Attends, Videl. » dit-il. « Accorde-moi une dernière faveur. »

Elle se tourna vers lui, le regardant interrogativement. « Quelle faveur ? »

« Je voudrais… Un dernier baiser. »

« Gohan… »

« S'il te plait. Laisse-moi t'embrasser, une dernière fois. »

C'était vraiment très tentant… Mais, non, elle ne pouvait pas faire ça. Elle avait suffisamment trompé Heiji comme ça.

« S'il te plait. »

Elle se mordit la lèvre inférieure. « D'a… D'accord. Mais ce sera la dernière fois. »

Il sourit, et l'attira contre lui. Il lui caressa la joue, puis approcha doucement son visage du sien, fermant les yeux. Elle ferma les yeux aussi, puis sentit ses lèvres sur les siennes, l'embrassant tendrement. Elle enroula ses bras autour de son cou, tandis qu'il enroulait les siens autour de sa taille, la serrant tout contre le lui, le baiser s'intensifiant, devenant plus passionné. Ils continuèrent de s'embrasser pendant un long moment, savourant cet instant de pur bonheur. Ils auraient voulu que cet instant dure éternellement, mais malheureusement, ils commençaient à manquer d'air, et durent s'arrêter, bien qu'à contrecœur.

« C'était… la dernière fois. » souffla Videl, haletante.

« Je sais. » répondit Gohan, tout aussi essoufflé.

Elle s'écarta de lui, puis sortit du bureau. Elle s'adossa contre la porte, et ferma les yeux, laissant ses larmes couler silencieusement sur ses joues.

Cette fois, c'était vraiment fini.

Elle toucha ses lèvres, se remémorant le dernier baiser qu'ils venaient de partager. Et quel baiser…

Jamais elle ne pourrait l'oublier.

--

Pan écoutait attentivement l'histoire que lui lisait Gohan, captivée. Il savait vraiment mettre le ton en racontant.

Videl et Heiji n'étaient pas là pour le moment, et Gohan en profitait pour passer un peu de temps seul avec sa fille, lui lisant une histoire. Elle l'écoutait attentivement, le regardant avec ses grands yeux noirs qu'elle avait hérité de lui.

Il finit son histoire, fermant le livre.

« Tu as aimé ? » lui demanda-t-il.

« C'était génial ! Tu racontes vraiment bien les histoires ! » s'exclama Pan.

Gohan sourit. Pan était presque rétablie, et elle sortirait de l'hôpital le lendemain. Et ils partiraient le jour même. Cette pensée l'attristait, car il ne reverrait plus sa fille, ni Videl. Mais il avait fait tout ce qu'il avait pu pour récupérer Videl, en vain. Elle avait beau l'aimer, elle refusait toujours d'être avec lui.

« Ça ne va pas, M'sieur Gohan ? » demanda Pan, remarquant son air déprimé.

Il sourit pour la rassurer. « Oui, ne t'inquiète pas. »

« Okay. » dit-elle. Après un moment, elle demanda : « Tu m'en lis une autre ? »

--

Videl finissait de faire ses valises. Ils partiraient de ce village demain, directement après être allés chercher Pan de l'hôpital. Elle était triste de partir. Elle aimait bien cet endroit.

Et puis… Elle ne reverrait plus Gohan.

C'était sans doute mieux qu'elle ne le revoit plus. La tentation était trop grande avec lui dans les parages. Cela n'empêchait pas qu'il allait lui manquer. Terriblement. Et elle ne pouvait s'empêcher de penser à leur dernier baiser.

Elle soupira, et continua à ranger ses affaires dans sa valise. Elle tomba sur son album du lycée, et un triste sourire étira ses lèvres. Elle s'assit sur le lit, et déposa l'album sur ses genoux, commençant à le feuilleter. Elle s'arrêta sur une photo de leur groupe d'amis, à la remise des diplômes. Il y avait elle, bien sûr, Erasa, Shapner, et Gohan. Elle se souvenait très bien de ce jour…

-

Il l'avait soudainement prit dans ses bras, la serrant fort contre lui, la prenant pas surprise. Mais elle se reprit vite, et répondit à son étreinte.

« Que me vaut cette attention ? » plaisanta-t-elle, alors qu'il l'enlaçait toujours.

« Tu vas vraiment me manquer. » murmura-t-il.

Elle rougit. « Tu vas me manquer aussi, Gohan. »

Puis, il la prit par les épaules, et la regardant intensément dans les yeux, une légère teinte rose sur les joues. « Videl, je voulais te dire… Je… Je t- »

« Oh mon chéri, je suis tellement fière de toi ! » l'interrompit Chichi, les yeux brillants.

Gohan soupira, alors que Videl le regardait interrogativement, se demandant ce qu'il allait lui dire. Erasa et Shapner arrivèrent alors, et on prit une photo du groupe.

-

Videl se demandait toujours ce que Gohan avait voulu lui dire. Allait-il lui avouer ses sentiments pour elle ? Si c'était le cas, c'était vraiment dommage qu'il ait été interrompu. Peut être qu'alors, ils auraient fini ensemble…

Elle secoua la tête. Cela ne servait à rien de penser ainsi. Ce qui est fait est fait. Elle était mariée à Heiji maintenant, et elle ne devait plus penser à Gohan.

Elle ferma l'album.

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Ça y est, c'était le jour du départ. Et Heiji ne cachait pas sa joie, tandis que Videl faisait tout pour ne pas montrer sa tristesse. Ils allèrent chercher Pan à l'hôpital. Celle-ci boudait, ne cachant pas son mécontentement.

« On pourrait au moins attendre M'sieur Gohan ! » dit-elle. « Il m'a dit qu'il viendrait nous dire au revoir ! »

« On n'a pas le temps, Pan. » répondit Heiji, alors qu'il sortait la capsule contenant leur Jet Copter. « On s'en va tout de suite. »

« Mais je peux pas partir sans lui dire au revoir ! » protesta la fillette.

« Tu n'as pas à t'en faire pour ça, Pan. » dit une voix d'homme derrière elle.

Elle se retourna, et son visage s'illumina. « M'sieur Gohan !! » s'exclama-t-elle, sautant dans ses bras.

Heiji serra les poings. Lui qui était venu chercher Pan plus tôt exprès pour ne pas le voir, il a fallu qu'il vienne plus tôt, lui aussi. Et en plus, il osait prendre Pan dans ses bras. Ses poings se serrèrent encore plus, au point de devenir blancs.

« Tu vas me manquer, M'sieur Gohan. » dit Pan, serrant ses petits bras autour du cou de Gohan, retenant ses larmes.

« Toi aussi tu vas beaucoup me manquer, Pan. » répondit Gohan, resserrant son étreinte sur sa fille.

« Tu as été comme un deuxième papa pour moi. » dit la petit fille, ignorant l'impact de ses mots.

Heiji bouillonnait. Pan considérait ce type comme son père ? C'était plutôt ironique, étant donné que c'était lui son vrai père.

Gohan, quant à lui, en avait les larmes aux yeux. Il avala difficilement, empêchant ses larmes de couler, et dit d'une voix tremblante :

« Tu as été la fille que j'ai toujours rêvé avoir. »

Videl avait vraiment du mal à retenir ses larmes devant la scène. Elle pouvait à peine imaginer ce que pouvait ressentir Gohan, à devoir laisser partir la fille qu'il venait à peine de retrouver. Qui ne savait même pas qu'il était son véritable père.

Heiji, lui, n'en pouvait plus. « Bon, il faut qu'on y aille, maintenant. On a une longue route devant nous. »

« Je veux pas quitter M'sieur Gohaaan ! » fit Pan, fondant en larmes dans les bras de Gohan.

Celui-ci lui frotta le dos, la consolant. « Allons, Pan, ne pleure pas. Et puis, tu pourras toujours m'appeler. Tu as toujours mon numéro, non ? »

« Vouiii… » fit-elle, reniflant.

Il la déposa sur le sol, et lui tapota affectueusement la tête. « Allez, va rejoindre tes parents, maintenant. »

Elle renifla encore, s'essuyant les yeux. « D'accord. Je te promets que je vais t'appeler. »

Il sourit. « Et j'attendrais ton coup de fil. »

Elle releva la tête, et lui fit un grand sourire, qui lui réchauffa le cœur. « Au revoir, M'sieur Gohan ! »

« Au revoir, ma petite Pan. »

Son sourire s'élargit, puis elle courut vers sa mère, et avec Heiji, ils se dirigèrent vers le Jet Copter.

« Tu ne me dis pas au revoir, Videl ? »

Videl s'arrêta, ne sachant pas quoi faire. D'un côté, elle mourrait d'envie de serrer Gohan contre elle une dernière fois, mais cela serait déplacer devant son mari. Elle regarda ce dernier, demandant silencieusement son approbation. Heiji soupira, et lui fit signe qu'elle pouvait y aller. Videl le remercia d'un sourire, et s'approcha de Gohan. Celui-ci lui sourit, et n'hésita pas à la prendre dans ses bras, la serrant fort contre lui.

« Je t'aimerais toujours. » lui murmura-t-il à l'oreille, assez bas pour qu'Heiji n'entende pas.

Videl s'accrocha de toute ses forces à Gohan, laissant silencieusement ses larmes couler, tandis qu'il resserrait son étreinte.

Heiji regarda la scène, et il comprit alors que cet homme était celui qu'elle aimait. Il n'avait pas le droit de la forcer à rester avec lui, alors que son cœur appartenait à un autre, réalisa-t-il.

Il devait la laisser partir.

« Va les rejoindre, Pan. »

La fillette le regarda interrogativement, tandis que les deux autres adultes se tournèrent vers lui, toujours enlacés.

« Pourquoi tu dis ça, Papa ? »

Il lui sourit tristement. « Je t'aime comme ma fille, Pan, mais je ne suis pas ton vrai père. »

« Qu… Quoi ? »

« Heiji, qu'est-ce qui te prend ? » demanda Videl, se détachant de Gohan.

Il regarda sa femme, qui ne le resterait pas bien longtemps. « C'est lui que tu aimes, Videl, et c'est lui le véritable père de Pan. Je suis de trop dans cette histoire. »

« M'sieur Gohan… est mon papa ? » demanda Pan, le regardant avec ses grands yeux noirs.

« Oui, c'est lui ton papa. » répondit Heiji. Il s'accroupit à son niveau. « Mais saches que tu seras toujours ma petite fille, Pan. »

Les yeux de la fillette se remplir de larmes, et elle sauta dans les bras d'Heiji, qui répondit à son étreinte.

« Tu seras toujours mon papa. »

Il sourit, puis se détacha d'elle, et se redressa.

« Heiji… Tu es sérieux ? » demanda Videl, faisant un pas vers lui.

« Je veux ton bonheur, Videl, même si ça veut dire renoncer à toi. »

« Oh, Heiji… » fit-elle, les larmes aux yeux.

Heiji se tourna alors vers Gohan. « Vous avez intérêt à les rendre heureuses. »

Gohan sourit. « Vous pouvez compter sur moi. »

Heiji sourit tristement. « Alors je vous dis au revoir. »

« Au revoir Papa ! » dit Pan, s'accrochant à sa jambe.

Il lui tapota affectueusement la tête. « Au revoir ma puce. Au revoir Videl. Au revoir… Gohan. » dit-il, utilisant le prénom de Gohan pour la première fois.

« Au revoir… Heiji. » dit Gohan.

Les deux hommes se sourirent, puis celui aux cheveux châtains monta dans son Jet, faisant un dernier signe à la nouvelle petite famille avant de décoller.

Il avait prit la bonne décision.

Gohan, Videl, et Pan regardèrent le Jet Copter s'éloigner, jusqu'à ce qu'il soit un point invisible à l'horizon. Puis, Pan leva la tête pour regarder son père, et elle pu voir la ressemblance avec elle. Surtout les yeux.

« Alors c'est toi mon papa. » dit-elle.

Gohan baissa la tête pour la regarder, et lui sourit. « Oui, c'est moi. »

Elle sourit, et serra sa jambe contre elle. « Je suis contente. »

Gohan ne se souvenait pas avoir été plus heureux qu'à ce moment là. Il s'accroupit et prit sa fille dans ses bras, laissant une petite larme couler sur sa joue.

« Je t'aime, ma petite Pan. »

« Je t'aime aussi, Papa. »

Videl regardait la scène, le cœur remplie de bonheur. Elle était si heureuse de les voir enfin réunis. Elle s'était sentie vraiment coupable que Gohan ne connaisse pas sa fille jusqu'à récemment, et que celle-ci ignore qu'il était son vrai père. Et Pan avait prit la nouvelle bien mieux qu'elle ne l'aurait imaginé.

Gohan déposa sa fille sur le sol, la regardant avec tendresse. Celle-ci lui fit un grand sourire, qui lui fit fondre le cœur. Puis, il se tourna vers Videl, et lui sourit.

« Rentrons, maintenant. »

--

La maison de Gohan était plutôt grande pour une seule personne. Il y avait trois chambres, un salon, une cuisine, deux salles de bain… Le tout sur deux étages. La raison était que Goten venait souvent dormir chez lui, et avait donc sa chambre ici. La dernière chambre était la chambre d'ami.

Qui devenait maintenant la chambre de Pan.

Ils avaient décidé de vivre chez Gohan, celui-ci n'étant pas très confortable dans la maison du futur ex-mari de Videl. Et puis, sa maison était assez grande pour accueillir sa nouvelle petite famille.

« C'est sympa chez toi. » dit Pan, regardant autour d'elle. « C'est même mieux que notre ancienne maison. »

Gohan sourit. « Tu veux voir ta chambre ? »

« Oui ! Elle est où ? »

Il rit doucement. « Suis-moi. »

Ils montèrent à l'étage, où se trouvait la nouvelle chambre de Pan.

« Ouah ! Génial ! Elle est plus grande que mon ancienne chambre ! » s'exclama la fillette.

Gohan sourit, tenant la main de Videl. Celle-ci posa sa tête sur son épaule, soupirant de contentement.

« Je suis si heureuse. » dit-elle doucement.

Il lâcha sa main pour passer son bras autour de sa taille, l'attirant un peu plus contre lui.

« C'est tout ce qui compte pour moi. » dit-il.

Elle releva la tête pour le regarder, alors qu'il tournait la sienne vers elle au même moment, et ils se sourirent.

« Je t'aime, tu sais. » dit-elle.

Son sourire s'élargit. « Je sais. Et je t'aime aussi. »

Elle lui caressa la joue, le regardant tendrement. Puis elle se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser, et il lui répondit avec passion, enroulant ses bras autour d'elle.

« Hé, y'a une enfant, ici ! Vous pourriez attendre d'être seuls, quand même ! » fit Pan, les interrompant.

Ils s'écartèrent l'un de l'autre, rougissant un peu. A ce moment, la sonnerie de la porte retentit, et Gohan alla ouvrir. C'était Goten. Il avait un air triste.

« Alors, tu tiens le coup ? » demanda-t-il, entrant dans la maison. Il devait parler du faite que Videl était censée être partie, aujourd'hui.

Gohan rit doucement. Pile à ce moment, Videl arriva, tenant la main de Pan.

« Oh, salut Goten. » dit-elle.

La mâchoire du jeune Saïya-jin tomba. Ses yeux passèrent de Videl, à Pan, puis à Gohan, et ainsi de suite pendant un moment. Puis, un grand sourire illumina son visage.

« Alors vous êtes enfin ensemble ?? C'est génial !! »

« Hé, t'es le frère de mon papa ! Ça veut dire que t'es mon tonton ! » réalisa Pan.

Le sourire de Goten s'élargit, si c'était possible. « Et toi tu es ma nièce. »

« C'est cool ! J'ai un tonton ! »

Les trois adultes rirent. Puis Goten se tourna vers son grand frère.

« Comment c'est arrivé ? »

« Et bien, étonnamment, c'est grâce à Heiji. » répondit Gohan. « Il a décidé de renoncer à Videl, pour son bonheur. »

« Il a vraiment été génial. » ajouta Videl.

« Et ben ça, je m'y attendais pas. » dit Goten. « Je suis content pour vous, en tout cas. Et Maman va être folle de joie en l'apprenant. Surtout qu'elle ne sait pas encore qu'elle est grand-mère. »

Gohan grimaça légèrement. Sa mère lui en voudra sûrement de lui avoir caché qu'il avait une fille, et il plaignait d'avance ses pauvres oreilles qui allaient sûrement souffrir.

Voyant la grimace de son frère, Goten posa sa main sur son épaule. « Allez, fais pas cette tête ! Et puis, je suis sûr qu'elle sera si heureuse d'avoir enfin une petite fille qu'elle oubliera de t'en vouloir ! »

Gohan soupira. « Si tu le dis. »

« Tu devrais y aller maintenant. » lui conseilla Goten. « Plus vite ce sera fait, plus vite tu seras débarrassé. »

« Tu as sûrement raison… »

« Cool ! Je porte Pan, toi tu portes Videl. Ce sera plus rapide en volant. »

Pan les regarda interrogativement. « Pourquoi vous devez nous porter ? »

Goten lui fit un grand sourire. « Tu verras bien. »

Ils sortirent de la maison, et Goten porta sa nièce sur son dos, alors que Gohan porta Videl à la façon des jeunes mariés. Les deux frères se regardèrent, puis décollèrent au même moment, s'envolant vers la maison familial.

« Wow, c'est trop cool ! Comment vous faites pour voler ? » demanda Pan.

« Tu pourras apprendre, si tu veux. » dit Goten.

« C'est vrai ? Trop cool ! Je vais apprendre à voler !! »

Videl ferma les yeux, s'enivrant du parfum de Gohan qu'elle aimait tant. Elle était si heureuse. Elle ne pourrait jamais remercier assez Heiji pour ce qu'il avait fait. Elle lui en serait éternellement reconnaissante.

Elle rouvrit les yeux, et regarda le beau visage de Gohan. Elle remarqua qu'il avait l'air assez nerveux, sûrement à cause de sa mère, et elle rit doucement. Il la regarda, un sourcil levé.

« Je peux savoir ce qu'il y a de drôle ? »

« Toi. Tu me fais trop rire à t'inquiéter pour rien. »

« Pour rien ? Tu ne connais pas ma mère comme je la connais, Videl. Elle va me crier dessus pendant des heures parce que je lui ai caché que j'avais une fille. Et crois-moi, elle crie fort. »

« Je suis sûre que tu exagères. »

« Tu verras bien que j'ai raison. »

Ils arrivèrent bien vite à destination, et atterrirent devant la petite maison. Gohan déposa Videl sur la terre ferme, et Goten fit de même avec Pan. Anxieux, Gohan alla ouvrir la porte, et laissa entrer tout le petit monde avant d'entrer lui-même.

« Maman, c'est moi ! »

Chichi sortit de la cuisine, et fut surprise de voir autant de monde dans son salon. Elle regarda attentivement Videl, puis son visage s'illumina, la reconnaissant.

« Mais tu es Videl ! »

Videl sourit. « Bonjours, Chichi. Je crois que vous ne connaissez pas encore votre petite fille, Pan. »

Chichi resta bouche bée pendant un moment, ses yeux fixant la petite fille que lui montrait Videl.

« Ma-Ma-Ma petite fille ? » bégaya-t-elle.

Pan lui fit un grand sourire. « Salut Grand-mère ! »

« Je… Je suis grand-mère… » fit Chichi, digérant lentement l'information. « Je suis grand-mère !! C'est merveilleux ! »

Elle prit sa petite fille dans ses bras, trop heureuse d'avoir enfin une petite fille. Pan sourit, répondant à l'étreinte de sa grand-mère.

Espérons que Goten ait raison, et qu'elle oubliera de me crier dessus… pria silencieusement Gohan.

« Quel âge as-tu, ma chérie ? » demanda Chichi, ayant enfin fini d'étreindre Pan.

« J'ai quatre ans ! »

Chichi tourna alors son regard vers son fils aîné, les poings sur les hanches.

« Et je peux savoir pourquoi je n'apprends que maintenant que j'ai une petite fille ? »

Je le savais, pensa Gohan, commençant à transpirer.

« Et bien, tu vois, c'est assez compliqué… » commença-t-il. « Videl était mariée à un autre homme, qui a élevé Pan comme sa fille… Je ne pouvais pas débarquer et lui dire, 'Pan, je suis ton père'. »

« Mais pourquoi tu me l'as caché, à moi ? »

Gohan déglutit. « Je… Je… »

« J'attends ! »

« N'en veux pas à Gohan, Maman. » intervint Goten, venant au secours de son grand frère. « Tout ce qui compte, c'est que tu as enfin la petite fille dont tu rêvais, non ? »

Les yeux de Chichi brillèrent alors qu'elle regardait à nouveau sa petite fille. Elle la prit dans ses bras une nouvelle fois.

« Merci, Goten. » dit doucement Gohan à son petit frère.

« De rien. » répondit-il. « Je suis content que tout s'arrange enfin pour toi. »

Gohan sourit, puis regarda Videl avec amour. Elle sentit son regard sur elle, et tourna ses magnifiques yeux bleus vers lui, lui souriant.

« Oui, moi aussi. »

FIN