Titre : Entre l'ombre et la lumière: un procès retentissant

Résumé: La rencontre d'un glaçon albinos et d'une panthère sexy en diable, où le plus coupable n'est pas celui qu'on croit... Un cocktail explosif, au goût Yaoi, parfum Lemon! Ulquiorra x Grimmjow


Ohayo !

Voici -enfin!- le troisième et dernier chapitre de cette petite idylle Gremmlins x Ulkiki ...

Désolée de vous avoir fait attendre, mais les partiels m'ont pris tout mon temps ces dernières semaines !

Heureusement, maintenant je profite des mon temps libre pour torturer mon clavier XD

J'espère que cette suite vous plaira, et que la fin restera comme une petite note fraîche et drôle dans vos mémoires de fanfictionneurs (-)

Je tiens à remercier tous ceux qui ont pris la peine de reviewer pour le second chapitre, vraiment ça ù'a fait chaud au coeur... Je suis désolée de vous répondre de façon collective, lors un énorme MERCI !! à : Youkar, COC, Desugaron, Sscomplexe, Elisa83, Annaria, Anders Andrew, Crazymai, Meuhmeuhnette, Mitsuki, Joe, Kiwette, Komyo et enfin Nodoka83 !

Merci à vous tous qui me donnez envie de publier tout ce que je gardais égoïstement pour moi !

Et un énorme merci à Nanamy, qui m'a lue et rassurée :-)

. . . Je vous retrouve en bas de page, mais avant :

EnJoY !


Chapitre 3 : Une Panthère sous la Lune ...

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« Maître Schiffer est appelé à la barre »

Lentement, l'avocat aux cernes toujours plus prononcées s'avança vers le juge. Le procès pouvait commencer.

Grimmjow était là, devant lui, assis sur sa chaise, et il le regardait d'une façon à faire frémir n'importe quel cœur normalement constitué. Seulement voilà, Ulquiorra n'avait pas le cœur de n'importe qui.

« J'appelle mon client, Monsieur Jaggerjack, à la défense »

Si tenté est qu'il ait vraiment un cœur... pensa amèrement Grimmjow. Il ne comprenait pas sa défaite de la veille. Il était sur d'avoir sentit en son avocat l'écho de son désir, cette force violente et brute, cette passion si profondément cachée sous son manteau de glace. Alors, pourquoi l'avait-il repoussé? Pourquoi lui posait-il des questions tout en fixant le mur derrière lui, comme s'il n'existait pas?

ET POURQUOI CE CONNARD D'AVOCAT DE LA PARTIE ADVERSE LUI FAISAIT LES YEUX DOUX COMME ÇA DEPUIS DIX BONNES MINUTES ?

Il ne pouvait pas le laisser s'échapper, il devait l'avoir, le sentir, le posséder. C'était sa faute s'il était devenu ainsi, et il ne comptait pas le laisser disparaître sans assumer son rôle. Après tout, c'était lui le gay, alors qu'il prenne les devants! Pourquoi restait-il aussi froid?

Les questions se succédaient, et il répondait, invariablement déconcerté par le manque d'attention que lui promulguait son avocat, et par le trop plein d'attention dont faisait preuve l'autre magistrat envers Ulquiorra...

Ce Szayel, il devrait faire gaffe à ses fesses... Quoi que pour lui, ça sonnerait plutôt comme un compliment ? Bref, s'il tient à ce qui lui reste de virilité, il devrait faire plus attention à ce qu'il regarde...

« Pouvez-vous me donner votre impression sur ce qui s'est passé? » interrogea une énièmefois maitre Schiffer

Encore des questions... cette fois-ci, il n'en pouvais plus: s'il voulait jouer à ce jeu là, alors d'accord, à son tour d'entrer en scène...

« Eh bien, en réalité, je n'ai pas vraiment compris la scène... Alors que tout semblait se dérouler pour le mieux, nous en étions déjà à faire plus intime connaissance, l'autre personne s'est brutalement renfermée sur elle-même, et m'a repoussé. Puis, je suis parti, je n'ai pas insisté. »

Grimmjaw put voir la femme qui l'avait traîné au tribunal chuchoter vigoureusement à l'oreille de son avocat: visiblement, ce n'était pas la vérité... pour cette scène, tout du moins.

Ulquiorra avait perçu la référence, qui n'était pas des plus implicites, et il continua de poser des questions, de plus en plus précises. Tous deux oubliaient le tribunal, se concentrant sur leurs propres comptes.

« Pourquoi avez-vous embrassé cette personne? »

« Parce que je la désirais »

« Pensiez-vous à ce moment là que cette personne était réticente? »

« Non. »

Le mot résonna dans la salle et percuta le torse du brun.

« Savez-vous pourquoi cette personne a changé si brusquement de comportement? »

« Non. »

Cette fois-ci, les trois petites lettres prirent une intonation dépitée et meurtrie. Ulquiorra jubilait intérieurement. Il était tout proche du but. Il allait remporter cette partie.

« Pensez-vous avoir heurté la personne en question? »

« Non. »

Troisième négation, troisième nuance de voix, à laquelle vint s'ajouter un sourire fier et carnassier.

« Regrettez-vous votre geste? »

« Bien sûr que non! »

C 'était presque un cri, tellement la réponse lui paraissait évidente.

Szayel écoutait d'un air profondément intéressé le réquisitoire entre les deux hommes. Il avait compris depuis longtemps que cette conversation les concernait tous les deux, intimement et exclusivement.

« Pas d'autre question » conclut Ulquiorra.

« J'aimerais interroger Monsieur Jaggerjack » demanda l'avocat aux cheveux roses.

« Accordé » répondit le juge.

S'approchant sournoisement du témoin, il commença à déployer sa toile:

« Monsieur Jaggerjack, étiez-vous épris de cette personne? »

« ... »

« Monsieur Jagerjack? »

« Veuillez préciser votre question »

Ulquiorra suivait avec délectation la chute lente et irrépressible de son client. C'était une sensation divine, une domination indescriptible, une jouissance proche de l'orgasme.

« Aviez-vous suffisamment de sentiments envers cette personne pour justifier vos actes? »

« ... »

« Veuillez répondre à la question posée » Ordonna le juge.

« ... Je n'y ai pas vraiment réfléchi... » tenta Grimmjow.

« Pourriez-vous alors nous décrire clairement les sentiments que vous éprouviez lors de cette altercation? » Ajouta Szayel.

« Du désir... De la frustration... De l'appréhension... De la colère... Du plaisir » Acheva-t-il.

Lors de cette énumération, il avait baissé les yeux, mais maintenant c'était deux topazes radioactives qui fixaient le visage de l'avocat à la peau blanche.

Sous un micro-sourire, Ulquiorra savourait sa victoire. Il le tenait entre ses mains. Il était temps d'inverser les rôles. Il était temps d'y goûter enfin. Il était temps d'en finir...


A la sortie du tribunal, Ulquiorra était en grande conversation avec Szayel. Enfin, il l'écoutait palabrer depuis un moment. Grimmjow, sans un seul regard pour la fille contre qui il s'était battu, marcha droit sur eux, et interrompit brutalement leur échange:

« Toi. Il faut que je te parle »

« Vous permettez ? Nous sommes en plein débat, et ... » tenta Szayel .

« TOI, TA GUEULE ! » le coupa Grimmjow.

Devant ses poings crispés et son regard qui fulminait, Ulquiorra jetta un œil à Szayel et lui dit, d'un air qui contenait des sous-entendus que Jaggerjack ne semblait pas en mesure de comprendre:

« Merci. Une autre fois. »

Puis, tous deux s'éloignèrent. Le tribunal se trouvait à deux pas de chez Ulquiorra, et il ne fut pas surpris de voir l'homme aux cheveux bleus en prendre la direction. Après tout, c'était là que tout avait commencé... et que tout devait finir.

Marchant au même niveau dans un silence de plomb, les deux hommes montèrent les quelques marches qui les séparaient de l'antre de l'avocat, et toujours dans cette même discrétion ils pénétrèrent dans l'appartement.

A l'intérieur, tout était lumineux,un blanc évanescent recouvrait les murs, une lumière mate et tamisée qui n'avait rien à voir avec les rayons grossiers du soleil. Les stores de bambou créaient une atmosphère sucrée et intime, isolant du monde extérieur ce havre de paix et de sérénité.

Havre de calme qui vola en éclats dès que Grimmjow ouvrit la bouche:

« Bon, tu m'expliques, là ? C'est quoi ce délire? »

« ... »

« Et puis d'abord, il te voulait quoi l'autre, là, celui qui s'habille chez Barbie? Hein? »

« Coucher avec moi »

Ces trois mots furent si faciles à entendre, mais ils brûlèrent les oreilles du sphinx.

« Et qu'as-tu répondu? »

Ulquiorra ne devait pas se douter à quel point c'était humiliant pour Grimmjow de demander ces détails...

Bien sûr qu'il le savait, c'était un délice pour ses sens.

« Merci. Une autre fois »

« ...Une autre fois ?... »

« ... » Ulquorria replongea dans son mutisme têtu, bien décidé à entendre explicitement sa victoire.

« Attends un peu... COMMENT ÇA UNE AUTRE FOIS ? » s'exclama Grimmjow.

« Un autre jour, si tu préfères »

« Ça ne risque pas »

« ... Pourquoi cela? »

« Parce que je t'aurais eu avant » conclut l'homme d'affaires.

Il frissonnait tellement que ses mains tremblaient, son corps était secoué de minuscules spasmes, et sa vue se troublait. Seuls restaient nets, comme deux pointes affutées, les prunelles irradiantes de l'homme à la peau blanche.

Sans attendre une hypothétique réponse, il s'approcha de lui, et pour la seconde fois força l'entrée de ses lèvres. Il fut agréablement surpris cette fois d'y trouver une résistance plus affaiblie, et de sentir peu après deux mains parcourir sa nuque. Renforçant son baiser, il souleva avec agilité le corps svelte d'Ulquiorra, et se dirigea vers la chambre. Le jetant presque sur le lit, tellement sa colère avait démultiplié sa force, il le rejoignit aussitôt, avide de découvrir ce qu'il était fatigué d'imaginer. Le plaisir de toucher, de sentir, de goûter cette peau de lait à la saveur musquée et sucrée d'un fruit bien mûr décupla ses sensations. Il voulait plus, il voulait l'assimiler, le mordre jusqu'au sang, se délecter de son fluide vital, se sustenter de sa chair transparente et veloutée.

Mais il sentait qu'il ne devait pas se presser. Il luttait intérieurement contre ce feu qui dévorait ses entrailles, et cachait sa frustration en mettant plus de cœur à l'ouvrage. Il ne le posséderait pas avant d'avoir entendu sa voix, son cri, son plaisir naître de sa gorge. Sa vraie voix, et non pas le chuchotement auquel il s'était habitué. Il voulait entendre un râle hors contrôle, modulé uniquement par le plaisir et la luxure.

Arrachant sa cravate, déchirant sa chemise pour laisser apparaître la neige que formait son corps, il s'extasiait littéralement à la vue de ce torse imberbe, finement musclé, palpitant sous une respiration irrégulière. Il était tout simplement magnifique, et dans sa nudité son corps irradiait une chaleur qui contrastait avec la blancheur de sa peau.

Ulquiorra savourait le regard de cet homme sur son corps. Il pouvait sentir le sang battre violemment dans ses veines, il se voyait dans le reflet de ses yeux, offert et languissant, et l'expression sur le visage de Grimmjow le ravissait. Il était comme il l'avait espéré. Brûlant, incontrôlable, animé de passions indescriptibles, se nourrissant de volupté à l'état brut.

Lentement, il défit les boutons de sa chemise, laissant apparaître la peau du sphinx, hâlée, presque dorée, marquée ici et là par quelques cicatrices, vestiges d'un passé agité. Ces marques en relief sur sa peau, tatouages de sa mémoire, excitèrent encore plus notre loup blanc. Cet homme était à la fois fort, puissant, mais aussi totalement perdu dans ce domaine. Au-delà de son désir, il pouvait voir quelques lueurs d'appréhension poindre discrètement. Si fort et si faible. C'est vrai qu'il le tenait entre ses doigts.

Faisant glisser le tissu par terre, il libéra les bras de son tortionnaire, et entreprit de lui montrer ce que lui avait retenu de la vie. Les premiers gémissements de Grimmjow se firent entendre, ronronnement sourd d'un gros chat, qui se transformait en félin sauvage à mesure que le loup descendait ses mains vers son bas-ventre.

Ses doigts agiles défirent aisément le bouton de son pantalon, qui rejoignit rapidement la chemise traînant sur le sol. Nu sur Ulquiorra, l'homme aux cheveux bleus se sentait pour la première fois vulnérable. Mais ce sentiment ne dura qu'un instant, le temps qu'une des mains de notre avocat attrape la virilité de l'ex-hétéro. Dans un râle sourd, celui-ci fit comprendre à son amant qu'il n'était pas insensible à ses caresses. Un micro sourire se dessina sur les lèvres d'Ulquiorra, ses pupilles s'agrandirent, et sa bouche vint trouver le creux du cou de Grimmjow, bien décidée à y laisser son empreinte.

La panthère bleue ne resta pas longtemps inactive. Exaspérée par la complexité des vêtements de son amant, il se décida à les arracher, passant outre le sourcil levé de l'autre en signe d'amusement devant son impatience. Tous les deux nus, ils se battaient maintenant à armes égales. Enfin, presque. Grimmjow ne s'était encore jamais retrouvé devant un autre homme, sans vêtements, aussi proche de lui. Cependant, il n'hésita pas une seconde, guidé par son instinct et son désir de luxure. Il saisit la verge fièrement dressée de son amant et entreprit quelques va-et-vient un peu maladroits, mais qui semblaient produire leur petit effet. Le visage de l'avocat se crispa, son corps demandant toujours plus que ce qu'il recevait, il devait faire de grands efforts pour s'empêcher de prendre les devants. Mais ce devait être la première, seule et unique fois. Cette fois-ci, il prendrait son temps. Il le savourerait jusqu'à la dernière seconde. Jusqu'à la dernière goutte. Avant de disparaître.

Grimmjow sentait que son amant réprimait ses émotions, et une lueur encore plus perverse embrasa ses prunelles. Doucement, il descendit sa main libre le long de la cuisse d'Ulquiorra. Se libérant de sa douce emprise, il parcourut de sa langue la peau d'albâtre qui recouvrait sa jambe. Il se sentit flatté et ignoblement réjoui lorsqu'il vit le poing droit de son amant se crisper avec violence sur le drap, les muscles de son corps tout entier se contracter, et la lèvre inférieure de l'avocat disparaître sous une puissante morsure.

Pas si mal, pour un début, pensa-t-il, satisfait de lui-même.

Se rapprochant toujours plus près de son entre-jambes, sa langue mutine découvrait avec curiosité le recoins cachés de son anatomie, s'attardant autour de l'aine, jouant avec la pliure de sa cuisse.

Ulquiorra pensa un instant que son amant avait déjà touché un autre homme. Ses caresses résonnaient en lui, lui procurant un plaisir jusque là insoupçonné. Il avait de plus en plus de mal à réprimer sa voix, mais il ne voulait pas lui offrir cette satisfaction. Pas tout de suite, non. Enfin, c'est ce qu'il s'était résolu à faire, jusqu'à ce qu'il sente un antre se créer autour de sa dague de chair.

C'en était trop, il ne pouvait se taire plus longtemps. Sa respiration se fit plus forte, plus audible, le sang coulait en un mince filet de sa lèvre inférieure, ses ongles étaient plantés dans sa chair, et quelque chose qui ressemblait à un gémissement plaintif et rauque se fit entendre au fond de sa gorge.

Grimmjow souriait, découvrant les nouvelles sensations qui s'offraient à lui. C'était chaud, vibrant, légèrement salé. Bref, ce n'était pas désagréable. Il accentua ses caresses, resserrant les lèvres, promenant ses mains sur son corps, jouant de sa langue, et découvrant de ses doigts les fesses de son amant.

A la sollicitation de cette autre zone érogène, Ulquiorra poussa un petit cri, étouffé entre ses dents. Vraiment, il ne comprenait pas une telle différence de niveau entre les hommes. Certains étaient naturellement douées pour ce genre de caresses. Apparemment, Grimmjow en faisait partie. Il sursauta lorsqu'il sentit un doigt glisser entre les fesses, le long de sa raie, et s'arrêter devant l'orifice qui en barrait l'entrée. La même main du félin remonta jusqu'à la bouche du loup. D'un geste rapide, passionné, impatient, l'homme à la peau d'opale entoura de sa bouche les doigts qui se présentèrent à lui, humidifiant de sa langue les morceaux de chair, avant de les sentir redescendre le long de son torse.

Un éclair traversa sa peau. Une décharge électrique le transperça de part en part. Un, puis deux autres intrus virent rejoindre le premier dans son intimité. Sous la pression diaboliquement jouissive de cette caresse, Ulquiorra se cambra davantage, laissant s'échapper un filet de voix.

Grimjow n'en revenait pas. Cette sensation était tout simplement hors du commun. Il se sentait à l'étroit comme dans un cocon, chaud, humide, vivant, réagissant au moindre de ses mouvements.

Soudain, une envie sourde le prit à la gorge: ses doigts n'étaient pas suffisant, il ne le possédait pas suffisament. Il voulait vivre en lui, se sentir palpiter en son sein, sentir la chaleur s'échapper de son corps pour les relier tous les deux. Il voulait le faire sien.

Ulquiorra n'en pouvait plus d'attendre, il se mourrait de désir sous les caresses tentatrices et torturantes de son amant. Il ne voulait pas se résoudre à baisser son masque. Tournant la tête, il aperçut son reflet dans la psyché qui était posée contre le mur. La vue de leur corps nus, enlacés, fiévreux raviva encore plus la bête qui le dévorait intérieurement. Tant pis, de toute façon, il le quitterait le lendemain. A cette pensée, l'estomac du jeune avocat se tordit en un spasme douloureux. Non, il ne devait pas y penser. Pas maintenant.

Il reprit pied à la réalité lorsqu'il sentit les doigts de son amant quitter son intériorité. Celui-ci le regardait d'un air languissant, attendant l'autorisation d'Ulquiorra pour s'aventurer plus avant.

Devant cette preuve de tact, le loup blanc crut déceler une forme de sentimentalité. Quelle ne fut pas son erreur lorsque, accordant d'un regard la permission demandée, il entendit résonner dans la pièce la voix rendue sourde par le désir:

« Je veux te l'entendre dire »

« mfff...mfff... » seule la respiration saccadée de l'avocat rompait le silence. Grimmjow s'était raidit, totalement immobile, et l'homme de marbre savait que la panthère ne céderait pas sur ce coup là... A moins que...

Doucement, Ulquiorra se dégagea de son étreinte. Puis, avec des gestes lents, il entreprit de se caresser devant son amant, le fixant de ses prunelles de jade. Langoureusement, il fit glisser ses doigts dans son intimité, d'abord avec précaution, puis avec de plus en plus de vigueur et de rapidité, mimant la scène que le sphinx s'imaginait depuis quelques jours.

Fou de rage devant ce tricheur à la peau d'albâtre, Grimmjow attrapa ses mains et les plaqua au-dessus de lui, contre l'oreiller. Puis, fébrilement, il commença à faire glisser sa dague de chair contre le bassin d'Ulquiorra. Ses mouvements n'auraient pas été différents s'il avait été en lui, et c'est bien ce qui frustrait à un point inimaginable notre brun. Furieux de s'être fait ainsi manipuler, il ne pouvait s'empêcher de faire onduler son bassin en harmonie avec celui de son amant. Le désir devenait insupportable. Pour la première fois, le loup céda devant le sphinx.

« ... »

« quoi? » souffla la panthère, résolue à profiter au maximum de son avocat. Une victoire chuchotée à demi-mots ne lui suffisait pas.

« ... prends-moi... » répéta, éxcédé, Ulquiorra

« s'il te plaît qui...? » renchérit Grimmjow

« ... crève... »

Il accepta tout de même l'invitation, et, sans plus attendre, il pénétra de tout son long et de toute sa force son amant. La sensation que ressentait Grimmjow était tout simplement orgasmique. Et à bien y faire attention, cette émotion était largement partagée: au fur et à mesure de ses ondulations, la panthère pouvait voir les yeux du loup se voiler, ses lèvres se pincer en une ligne étroite et dure, ses mains griffer avec force son dos et y planter ses griffes... La voix du jeune brun retentit alors, et ce fut comme une apothéose pour le sphinx qui le rejoignit au même moment dans les abysses du plaisir... leurs râles s'envolèrent et s'évanouirent ensemble, et ils retombèrent, haletant, l'un sur l'autre, leurs voix rauques de bêtes fatiguées, leurs corps meurtris par la plus douce des tortures.

Reprenant leur souffle, dans le silence de leur plaisir, Grimmjow s'approcha de l'oreille d'Ulquiorra, et l'avertit dans un souffle:

« Je crois que je ne vais pas te laisser dormir »

L'autre acquiesça silencieusement: la lune était haute dans le ciel noir, ils avaient tout leur temps. Pour la première fois, l'esthète de marbre compléta son rituel: après avoir goûté la semence de son amant, il voulut le posséder davantage: descendant lentement entre ses cuisses, il entreprit de ranimer la vie qui s'y était éteinte. Ses gestes ne restèrent pas inefficaces: peu de temps après qu'il l'ai pris en bouche, la virilité de Grimmjow regagna sa vigueur, et ils reprirent leurs ébats, pour ne plus s'arrêter.


Une pluie diluvienne martelait les carreaux. Le soleil, caché derrière un épais voile de nuages, éclairait faiblement la chambre silencieuse. La panthère, repue et fatiguée, s'éveillait doucement. Dans un gémissement plaintif, elle se retourna vers l'intérieur du lit, pour rencontrer le froid du vide. L'autre avait quitté la pièce, le laissant goûter seul à une accalmie bien méritée. Se levant en grommelant, un sourire naissant au coin de ses lèvres meurtries, Grimmjow partit à la recherche de son amant. Il mit plusieurs minutes avant de comprendre que le loup blanc avait quitté sa tanière. Seul dans le grand appartement, le sphinx s'assit sur le canapé, ses yeux turquoises perdus dans des souvenirs bien trop récents pour être chastes...

Voyant les minutes défiler, il commença à perdre patience.

Où est-ce qu'il a filé, celui-là? Grogna-t-il, on a pas idée de laisser un invité tout seul...Va falloir que je lui inculque les bonnes manières...

Il commençait à franchement s'agacer de son retard... près d'une heure qu'il attendait... comme un arrière-goût de déjà-vu...

Soudain, une idée atroce lui traversa l'esprit. Il s'empara du téléphone et, tapant fébrilement un numéro, tomba sur la voix d'Inoue:

« Bureau de Maître Schiffer, que puis-je faire pour vous? »

« Excuse moi, ma belle, c'est Jaggerjack... »

« ... »

« Oui oui, ça va, dis-moi est ce que ton patron serait là, par hasard? »

« ... »

« Ok, merci, ah, attends voir, t'aurais pas le numéro de...? »

« ... »

« Merci, à plus! »

Raccrochant rageusement le combiné, il décrocha une seconde plus tard pour appeler un autre numéro.

« Maître Szayel que puis-je... » dit une voix un peu essoufflée au téléphone...

« Ouais ouais, abrège, il est là Schiffer? »

« ...Je crois... que ça va être ... difficile ... de lui parler ... »

« bip bip bip... »

Il avait coupé la ligne, brutalement, en proie à la colère folle la plus complète. Comment osait-il aller voir ce symbole vivant de la vulgarité fémino-zoophile dans toute sa splendeur ?

Il a vraiment le feu au cul celui-là... ragea-t-il

Mais une douleur indicible lui ravageait la poitrine. Il dut se concentrer pendant quelques secondes avant de pouvoir à nouveau respirer normalement.

Non, ce n'était pas possible. Non. Non. NON... PUTAIN DE BORDEL DE MERDE, NON ! ! !

Soudain, il entendit la clef tourner dans la serrure. Se précipitant vers la porte d'entrée, il se prit de plein fouet le pied dans le tapis et s'écrasa au sol, tombant nez-à-nez avec un Ulquiorra trempé et visiblement essoufflé.

« PUTAIN, T'ETAIS OU ! BORDEL DE DIEU ! ! »

Le brun si joliment agressé leva un sourcil, et tendit devant lui un sac en papier, un sourire aux lèvres, murmurant :

« ... Croissants ? »

« ... » Grimmjow ne trouva rien à redire à cela. Il avait tout imaginé, sauf ça.

Autour d'un café, il lui expliqua rapidement ce qu'il lui était arrivé quelques minutes plus tôt, éclipsant le passage de la crise d'asthme et de colère. Il n'allait pas lui donner la satisfaction de s'inquiéter pour lui... Par contre, Szayel devait bien rire en ce moment... quoique, apparemment, il avait beaucoup mieux à faire...

S'approchant de son amant, un sourire moqueur aux lèvres, Ulquiorra l'embrassa pour faire taire ses doutes. Il était le premier à qui il accordait ce privilège. Il avait trouvé celui qui lui correspondait, mentalement et physiquement, après tant d'années de débauche infructueuse: il n'était pas prêt de le lâcher. Et puis, c'était son appartement: il était bien obligé d'y revenir...

Relâchant son étreinte, il plongea ses yeux dans ceux couleur de pluie de Grimmjow.

Celui-ci, gêné par un regard si humain, ne put s'empêcher de lui répondre.

« Putain d'albinos »

Un micro sourire se dessina sur les lèvres d'Ulquiorra.

« Enfoiré d'hétéro »

Dehors, la pluie s'était arrêtée. Le soleil se couchait à nouveau, plongeant la ville dans une obscurité mystérieuse. Sous une couverture de lin, une panthère mirait son reflet aux miroirs de sa Lune...


Alors alors alors ?

Je vous avoue que je suis curieuse de savoir ce que vous en pensez !!

J'espère que cette fin a été à la hauteur de vos espérances! Une petite review pour partager vos sentiments fait toujours plaisir!

Maintenant que je suis en vacances, je vais pouvoir continuer mes petites fanfics, donc je vous annonce la site prochaine de Tsura Kitsune (Bleach) et de Petits jeux entre amis (FMA) ... et bien d'autres ...

Et si ma fic sur ce couple vous a plue, dites le moi, et je ferais d'autres one-shots sur Gremmlins et Ulkiki !!

N'hésitez pas si vous avez d'autres idées de couples voire plus

Avec toute ma perversion, ma petite plume vous dit à très bientôt XD

Chibi-Kyouki