Disclaimer : Vu le paragraphe qui suit, il y a peu de chances que je sois J. K. Rowling. Tirez les conclusions qui s'imposent...

Le mot de l'auteure : A l'origine, cet extrait du Prisonnier d'Azkaban qui m'a toujours laissée pantoise.

- Il ne me l'aurait pas dit s'il avait pensé que c'était moi le traître, fit remarquer Lupin. C'est bien pour cette raison que tu ne m'as rien dit, Sirius ?

- Pardonne-moi, répondit Black.

- Bien sûr, Patmol, mon vieil ami, dit Lupin ... Et toi, tu me pardonnes d'avoir cru que c'était toi, le traître ?

- Evidemment, répondit Black.

Deux parfaits gentlemen, hein ? Haro sur le rat, on se fait la bise et tout est oublié, vieux frère...

Je crois que ça leur a pris quand même un peu plus de temps.

Après l'hiver

par Archea

« Il est plus difficile de pardonner à un ami qu'à un ennemi. »

William Blake, Proverbes.

- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, dit Remus Lupin en regardant ses mains.

Il n'y a pas six mois, c'étaient des mains d'enseignant que rien ne touche, hormis l'encre et la craie. Un cal ou deux au majeur, à force d'appuyer sur la plume d'oie pour écrire. Mais depuis qu'il a regagné la maison de ses parents, ses mains — contrairement à leur propriétaire — n'ont pas chômé. Elles montrent des traces de terre aux jointures et sous les ongles. Faute d'une occupation rémunérée, Remus cultive son jardin.

- Que pouvons-nous faire d'autre, Remus ?

La voix de Dumbledore est d'une douceur aussi suspecte que la tasse de thé qu'il lui tend après avoir y glissé trois sucres : sans doute a-t-il prévu qu'il aurait en face de lui un homme en état de choc. Remus cherche à calmer le tremblement de ses mains pendant qu'il porte la tasse à sa bouche. Lorsqu'il la pose pour répondre, c'est au tour de la voix de trembler.

- Vous... vous ne pouvez ignorer que Sirius et moi...

Pourquoi a-t-il toujours l'impression que le temps se replie sur lui-même comme un parchemin dans cette pièce qui est à la fois un arsenal, un sanctuaire et un confessional ? Combien de fois a-t-il hésité devant cet homme qui ne lui a jamais voulu que du bien, parce qu'il fallait lui parler de Sirius ? C'est sa voix d'adolescent qu'il vient d'entendre, agitée et prudente, sa voix de jeune préfet.

Monsieur, ce n'est pas strictement de sa faute... Monsieur, pour la jaunisse de Fumseck, je peux vous expliquer... Monsieur, ce qu'il a fait à Severus est inexcusable mais vous n'allez pas le renvoyer ?...

Que dit sa voix maintenant ? Qu'il ne veut pas de Sirius chez lui.

- Remus, si je l'envoie square Grimmauld et si je l'y laisse seul, je mets sa raison en danger. Autant le ramener tout droit à Azkaban sous escorte. D'un autre côté, il ne peut pas rester ici : les élèves rentrent la semaine prochaine et l'automne s'annonce froid. Il lui faut un asile. Un terrain neutre où il puisse redevenir... oui, lâchons le mot, normal.

- Et vous croyez que je suis un terrain neutre, moi ? Détrompez-vous. Moi non plus, je ne suis pas normal. En tout cas, je doute de l'être en sa présence.

Remus voudrait ressentir assez de rage pour que l'adolescent cède la parole au loup, mais non. Ce qu'il ressent, c'est la détresse sourde qui le taraude depuis trois mois qu'il sait Sirius tapi dans la Forêt avec son hippogriffe. A son arrivée, il a regardé malgré lui vers la lisière des bois. Les arbres lui cachaient la forêt et son hôte. Pas l'ombre d'un aboiement.

La main d'Albus se lève dans la grisaille d'un après-midi de septembre. Il y a des bougies dans la pièce, beaucoup de bougies qui sentent le musc blanc, mais elles ne suffisent pas à ce qu'il forme une idée nette de son vis-à-vis. Remus a toujours caché à ses amis que le loup lui a légué sa myopie avec ses yeux d'or. Il voit mal ce qui lui fait face à moins d'en être proche : l'odorat lui tient lieu de troisième œil. Aujourd'hui, Albus ne lui apparaît que vaguement mais il hume l'obstination du vieil homme, plus âpre que son thé au citron. Ce qu'il capte du coin de l'œil, ce sont les mouvements périphériques comme ceux de Fumseck qui, là-bas dans son angle, s'éveille en battant des ailes. Remus affermit sa voix.

- ... il y a eu trop de complications entre nous. Je suis content qu'il soit libre, content qu'il soit innocent, mais je ne suis pas sûr de vouloir le revoir.

- Ni Sirius ni vous n'êtes faits pour fuir, mon petit. Vous avez besoin d'une trêve. Tous les deux. Je vous l'offre, au moins pour quelques mois. Après il faudra reprendre le combat, et je veux mes combattants debout et unis.

Le phénix siffle une note limpide. Remus se rappelle que Poudlard a été un asile pour l'adolescent et le loup. Il n'est pas en droit de refuser.

- Très bien. Envoyez-le moi. Je ne vous demande pas s'il sera d'accord, je me doute qu'il n'a pas plus le choix. Mais laissez-moi vous dire que vous nous pavez un petit enfer avec vos bonnes intentions.

- Peut-être pour en faciliter la traversée, Remus.

SB-RL-SB-RL

A genoux devant un pan de terreau noir, sa truelle à la main, Remus se dit qu'il envie aux plantes leur temps, qui est lent et cyclique. S'il avait le choix, s'il en était capable, il serait un Arboragus. De préférence un roseau, qui plie mais ne rompt pas, et dont les hommes se sont servis pour noter leurs pensées. Une plante réfléchie, pacifiste et connue pour sa lenteur à croître.

Lui, les faits l'ont toujours pris de court. A dix ans, il défaille sous le poids d'un fauve au retour d'une promenade et il a un loup dans ses veines. A seize ans, il est un jeune homme sage que Sirius Black plaque contre le mur de l'Infirmerie, glissant un genou entre ses cuisses avec un jeune rire sombre, et il a Sirius Black dans le sang. A vingt-et-un ans il co-loue un appartement dans la banlieue est de Londres en travaillant à un diplôme d'Herbologie, et lorsqu'on sonne une fois de plus à la porte à trois heures du matin et qu'il accourt, seul, soulagé et furieux, ce n'est pas Sirius, ce sont six Aurors avec un mandat de perquisition.

Les douze années qui suivent sont si lentes que Remus change d'avis et rêve qu'il se transforme en jaguar. Il voudrait prendre le temps de vitesse jusqu'à l'heure de sa mort. Mais il rêve aussi qu'à l'instant de mourir, il renaît à son corps défendant dans un autre enfant sauvage, un autre amant plaqué, une autre dupe des circonstances.

Puis la lettre de Dumbledore arrive et une fois de plus les faits se hâtent sans qu'il ait son mot à dire, ou si peu. Le temps de trier à bon escient des bribes de puzzle qui ont pour nom « Sirius », « Peter », « Potter » et « Croûtard », et il n'est déjà plus temps de s'expliquer, Sirius est en cavale et Remus donne sa démission.

J'aurais dû commencer par lui, se dit Remus en empoignant un écheveau de racines pâles. Que ce soit pour l'apostropher ou lui tendre les bras, j'aurais dû aller vers lui ... mais il y avait les enfants et les enfants, c'est toujours le plus pressé. Dans la Cabane Hurlante, il a été raisonnable comme jamais. Il a parlé, plaidé, argumenté, il s'est interposé entre Harry et Sirius, puis entre Sirius et Peter. Et au moment où il a perdu la raison, il était déjà trop tard pour dire à Sirius : es-tu aussi de retour pour moi ? Lorsqu'il a repris connaissance, il gisait au milieu d'une clairière, nu sous ses plaies, et Sirius avait été sauvé. Tout est allé trop vite.

Ce soir, ce ne sera pas pareil, pense Remus en enfonçant ses deux mains dans la terre pour la retourner. Ce soir, il prendra son temps. Il commencera par offrir à Sirius une tasse de thé, ce qui aura l'avantage de mettre une table entre eux en lui donnant le loisir d'examiner l'autre homme. La table sera une zone neutre où les bols fumeront tandis qu'ils parleront de la maison, qui est petite mais fiable, à l'écart d'un hameau moldu, et que Dumbledore a cuirassée de toutes les protections possibles avant d'y envoyer Sirius. Puis il lui fera faire le tour du propriétaire. Sirius voudra sûrement se coucher tôt et là, une fois qu'il sera monté dans la ch...

- Remus ?

Remus lâche sa truelle et pivote nerveusement sur ses genoux. Face à lui, un homme dressé à la verticale contre le ciel humide. Ils se font face. Un instant, c'est comme s'ils avaient échangé leurs avatars – lui à quatre pattes sur l'herbe, le nez levé vers un Sirius d'une maigreur déjà hivernale et dont la crinière se répand sur la pelisse grise qu'il dû emprunter à Hagrid puisqu'elle lui bat les talons.

Le cœur de Remus devient un poing fermé qui s'agite dans sa poitrine. Il le repousse fermement et ouvre la bouche.

- Je ne dirais pas non à une tasse de thé, dit Sirius.

Trop tard.

SB-RL-SB-RL

La voix de Sirius est terreuse, elle aussi — elle s'effrite à l'oreille de Remus comme une chute de gravier.

Ses beaux cheveux noirs — « le seul Héritage que je ne peux pas leur rendre » — sont maintenant un brouillard sec qui lui retombe sur les yeux.

Remus regrette la table entre eux, qui l'empêche de regarder son hôte dans les yeux. Il sait d'expérience que sur un visage d'homme, ce sont eux qui changent en dernier. En juin, Peter avait le battement de cils effaré de ses douze ans, lorsque James le forçait à écrire au tableau « Accro à McGo » juste avant le cours de Métamorphose.

Si Remus voyait les yeux de Sirius, « pleurer toutes les larmes de son corps » ne serait plus une expression imagée.

Lorsque Sirius boit son thé, il penche le front vers la table au lieu de soulever le bol jusqu'à sa bouche. Après le troisième bol, il approuve la maison, demande à en faire le tour, signale qu'il va se coucher tôt. Mais au lieu de monter à l'étage il retombe à terre, se niche sous la table et s'endort sans un gémissement, le museau entre les pattes.

Remus monte l'escalier à pas lents. Il s'arrête devant la chambre d'ami dont la porte est restée entrebâillée. Il y a des draps au lit depuis ce matin et, sur la table, une petite veilleuse en cuivre. Un objet bon marché, pourvu d'un charme pour s'allumer au premier cri du dormeur. Le cuivre est élimé par endroit : l'objet a été acquis par ses parents quelques jours après son « accident ».

Remus referme doucement la porte et va se coucher.

SB-RL-SB-RL

A mesure que passe le mois d'octobre, il se demande s'il va devoir acquérir un manuel de psychologie canine. Padfoot est omniprésent, au point que Remus est parfois tenté de brancher le grille-pain à une prise de terre quand il descend faire leur petit déjeuner. Nul besoin d'un manuel pour lui expliquer la raison de ce changement. : visiblement, Sirius veut être le moins souvent possible tel qu'en lui-même.

Ce qui peut se comprendre, pense Remus qui, somme toute, a consacré huit ans de recherches clandestines à Azkaban après avoir soutenu son doctorat d'Herbologie et congédié poliment mais fermement le thérapeute accrédité du Ministère (« Allons, M. Lupin, vous avez tout intérêt à mettre cette fâcheuse histoire derrière vous »). Sirius traîne le pas, Padfoot bondit. Sirius garde la tête basse, Padfoot dresse l'oreille. Sirius rauque, Padfoot jappe haut et clair. Remus devine que l'homme a fait du chien le Gardien Secret de ses forces pendant ses années de geôle. Il serait partisan d'une restitution en règle mais Padfoot et Sirius semblent se satisfaire du compromis.

Là où la situation se complique, au point que Remus en vient à regretter son thérapeute, c'est lorsqu'il essaie de parler au chien. Le 31 octobre n'est plus loin et il lui paraît impératif d'entamer le dialogue d'une façon ou d'une autre. Aussi, lorsque Padfoot s'affaisse, pantelant, dans le jardin où Remus plante ses oignons de tulipe, son premier réflexe est d'appuyer le plat de sa main contre la nuque du chien. C'est le seul geste qu'il s'autorise et ce n'est pas une caresse, mais une entrée en matière.

- Paddy, il faut qu'on se parle.

Jusque là, tout va bien.

- Il y a douze ans...

Un pluvier crie au fond du ciel et Remus lève la tête. Dans le ciel, les nuages continuent leur migration vers le sud. Padfoot dresse un museau curieux.

- ... les derniers mois, rappelle-toi, tu n'étais plus le même... tu étais... absent...

Soudain la colère est de retour et elle n'a pas pris une ride. Remus serre les dents. S'il traîne une réputation de doux et humble de cœur depuis l'adolescence, c'est que la rage, quand elle s'empare de lui, se rapproche un peu trop de l'autre métamorphose. La colère est un loup qui lui pourrit les veines et il a peur des morsures irréversibles qu'elle peut faire. Absent, parlons-en. Ce nombre de fois où je t'ai attendu jusqu'aux petites heures du jour, et tu puais la sueur d'un autre depuis le seuil, et je retroussais le drap en silence pour toi, et sous le drap je te sentais encore absent. Puisque tu me trompais, pourquoi n'aurais-tu pas trompé James et Lily, et Albus, et tout l'Ordre... Remus gémit sourdement et referme ses doigts sur le pelage noir. Il prend une longue respiration.

- Le problème avec ces tulipes, c'est que Mondingus les a marchandées à Molly qui m'en a offert la moitié, et personne n'est fichu de me dire d'où elles viennent. De deux choses l'une. Ou ce sont des Rembrandt et elles seront rouge vif. Ou ce sont des Triomphes et elles seront jaune d'or. Note que si ça se trouve, les bulbes sont panachés et nous aurons un parterre Gryffondor. Dans tous les cas, il faut que je les plante maintenant. C'est une fleur un peu maso, la tulipe, elle refuse d'éclore si elle n'a pas senti le froid de l'hiver...

SB-RL-SB-RL

Remus a beau lui jeter des regards suppliants, le calendrier est formel : le 31 octobre n'est pas un soir de pleine lune.

Pour une fois, il regrette d'être un homme en pleine possession de sa mémoire. Non qu'il se soit jamais soustrait au deuil les années précédentes. Mais une chose est de jeter un Silencio à sa chambre — plancher, murs, plafonds, fenêtres — avant de convoquer les images dures du passé, une autre de se les répartir avec Sirius Black qui les a eues douze ans pour compagnes. Remus sait, parce que les Aurors l'ont ramené avec eux ce soir-là, que le corps de Lily au sol, entre les jouets noircis, dessinait un hiéroglyphe insensé. Il sait quelle odeur avait le sang de James sur les murs. Il sait que si leur veillée se prolonge, une question lui brûlera les lèvres jusqu'à ce qu'il crie pourquoi as-tu cru que c'était moi ? Il ne sait pas s'il supportera la réponse :

Parce que c'est la première idée qui m'est venue et que je n'ai pas été chercher plus loin. Parce qu'il faut être un peu monstrueux pour trahir, si tu vois ce que je veux dire. Parce que j'avais besoin d'une excuse pour te quitter.

Quelle que soit la réponse, elle est suivie d'une conversation hypothétique qui occupe Remus jusqu'à l'heure du dîner. Alors qu'il tranche machinalement un reste de viande froide, tout à ses pensées (J'ai eu mes doutes, oui, mais j'étais censé faire quoi au juste, expédier une beuglante aux Détraqueurs ?), on frappe au carreau de la cuisine. Le visage d'Albus apparaît derrière les barres de fonte, à peine rougi de froid, rieur comme chaque fois que le vieillard vient au secours des siens. Sirius est avec lui.

La table se couvre de nourritures chaudes en provenance de Poudlard. Sirius mange la tête haute. La voix d'Albus va et vient sans hâte entre les trois hommes, et les images qui sortent de cette voix sont à la fois claires et graves. Une Lily de onze ans cligne solennellement des yeux sous le poids du Choixpeau et trotte dans les jardins de Poudlard un soir d'Halloween, rousse sous un drap blanc. Elle a treize ans et le sang lui monte au visage quand le professeur Slughorn la félicite devant sa classe. Elle a seize ans, et elle trouve un lys au fond de son chaudron au matin de la saint Valentin. Maintenant la voix d'Albus s'étire — elle fait place à James. James et Lily en pleine guérilla de sorts pendant le petit déjeuner, changeant le thé de l'un en jus de seiche, le miel de l'autre en cirage blond. Lily les joues et le front zébrés de rouge et jaune, les bras dressés au dernier match de Quidditch, acclamant son homme qui agite la main vers elle de toute sa hauteur. Lily et James s'embrassant sous une pluie de flocons blancs conjurée par Albus l'été de leurs noces — et c'est le moment où Albus pose sa main droite sur la main de Remus, sa main gauche sur celle de Sirius. James, Lily, Sirius, Remus blottis sous la table des Gryffondors avec une bouteille de bièraubeurre et un jeu de cartes explosives. Lily disant la bonne aventure à un Remus incrédule dont elle chatouille les lignes de la main. Sirius à la droite de James, penché sur le registre sorcier qui requiert la signature du témoin. James et Lily, Sirius et Remus.

La voix ne semble pas connaître Peter.

Les images dessinent une comédie de la mémoire, et soudain ce sont James et Lily qui occupent la place des spectateurs. A l'avant-scène, un Sirius de treize ans entraîne sa chocogrenouille à sauter sur l'épaule de Remus pendant le cours d'Histoire de la Magie. Un Remus de seize ans donne la réplique à un Sirius étonnamment sérieux pendant une représentation amateur de Hamlet. Deux jeunes sorciers en robe de cérémonie se retournent en toute indiscrétion l'un vers l'autre lorsque James Henry Potter s'engage à prendre pour femme Lily Mary Evans, et Dumbledore leur sourit hier comme aujourd'hui, debout pour prendre congé parce qu'il est minuit passé et qu'il faut songer à demain, demain toujours en avance sur son temps...

Albus traverse le jardin avec un dernier geste de la main en direction du parterre où les tulipes entament leur repos sous la terre.

Un peu plus tard, Sirius monte l'escalier à la suite de Remus et passe le peu de nuit qu'il reste dans la chambre d'ami.

A suivre... eh oui, on prévoit un tout petit OS et on se retrouve avec un éléphant de dix-sept pages. Je préfère couper l'éléphant en deux !

La seconde partie devrait venir assez vite, mais les encouragements ne font jamais de mal.