Titre : Le Haras du Clair de Lune
Rating : K
Paring : Roy x Edward
Genre : De la romance, du drame peut-être… Surtout beaucoup de kawaii dans cette fic (et oui, je change un peu de registre même si Edo sera encore et toujours un petit enfant martyr XD) et le magnifique monde du cheval que nous aimons tous (je l'espère du moins XD).
Commentaire :
Melli-mello : Pour le savoir.. il faudra lire !
Sabine02 : Ho ! Contente de te revoir ! L'une de mes premières lectrices.. Merci de ne pas avoir abandonné de désespoir ! Te voilà bien récompensée !
Lovnis : Haha ! L'un de mes nombreux lecteurs n'ayant pas laissé de reviews ! Mais puisque tu viens de le faire, je te pardonne ! lol Tu es bien le seul qui ai compris l'allusion aux chevaux Mustang ! (Du moins, de tous ceux qui ont commenté cette histoire jusque maintenant !)
Matsuyama : Contente de l'avoir même si.. oui, tu as raison, tu avais bien déjà lu ce chapitre ! Par contre, pour celui-ci, je ne sais pas si tu l'avais déjà lu… Non, je ne suis pas obligée. J'ai juste promis que désormais, peu importe ce qu'il se passerait, il y aurait au moins une publication par semaine (tu auras remarque que, ci, y a déjà eu 4 nouvelles publications lol)
Ayu : Heureuse que ça t'aie plu ! Voici la suite !
Réponse aux commentaires
« parole » : amestrien
« parole » : Xingien
parole : pensée
Chapitre 8 : Le Haras d'émeraude
« C'est toujours aussi magnifique ! » s'écria Ed, lorsque ses yeux croisèrent le paysage xingien qu'il n'avait plus revu depuis plus d'un an.
« Ca n'a pas changé du tout… » sourit Roy, mélancolique.
« On dirait un vieillard ! » se moqua le blond.
« Faut t'appeler grand-père, alors ? » s'extasia Elysia.
« Dites donc, vous deux… » marmonna le brun, les fusillant du regard, sous les rires des plus jeunes.
Ils tournèrent la tête de nouveau à la fenêtre et admirèrent, ébahis, le paysage xingien. De grandes étendues de forêt, les villes dont les bâtiments possédaient une architecture unique et typiquement orientale, les rivières de grande pureté, Xing ne manquait pas à la réputation qui lui était donnée : un endroit magique et à couper le souffle, un véritable paradis territorial.
Edward attrapa doucement la main de Roy et, délicatement, il la serra tendrement. Roy perçut la légère nervosité dans ce geste et adressa un sourire confiant au blond.
« Ne t'en fais pas. Tout se passera bien. »
« J-je ne suis pas effrayé ! » rétorqua, de mauvaise foi, l'adolescent.
Roy rit, amusé et commença à emballer les affaires comme le train entama un léger freinage, signe qu'ils n'étaient plus très loin du terminus. Une fois arrêté, ils descendirent parmi la grandissante foule, Roy saisissant la main d'Edward, qui saisit Elysia sur ses frêles épaules, ne voulant pas la perdre. Ils s'éloignèrent rapidement de la gare, se faufilant entre les diverses petites rues marchandes et Edward, intrigué, leva le regard vers le brun :
« Roy. Le Haras de tes parents est-il loin du centre ? »
« Malheureusement… Et s'ils ne se sont pas déplacés. Le domaine est dix fois plus grand que le tien, Ed. Il leur faut donc un territoire immense… »
« Et ce territoire est… » Edward avait un peu peur de la réponse.
« Tout au fond de Xing, dans le Nord. » répondit Roy avec un grand sourire.
« Dites-moi que c'est un cauchemar…. »
« Allons, allons. »
« … Et que je vais bientôt me réveiller … »
Roy se tourna vers le blondinet, lui attrapa les joues avant de déposer un léger baiser sur les lèvres de celui-ci. Edward s'écarta rapidement, le visage aussi rouge que celui d'une belle tomate bien mûre.
« Pour-pourquoi t'as fait ça ? » s'écria-t-il, apposant une main sur ses lèvres, toujours aussi rouge de gêne.
« Pour te prouver que tu étais bien réveillé ! » rit Roy.
« Comme dans le conte de la Belle au Bois Dormant ! » sourit Elysia qui, sans le savoir, avait déclenché un fantasme dans la tête du brun.
« Pervers… » murmura sombrement Edward, les joues rouges, quand il vit le regard lubrique de son petit ami.
Roy rit à nouveau avant d'emmener Ed à travers les différentes rues de la ville xingoise. En passant la place du marché, Edward s'émerveilla des beautés qui y étaient vendues : collier de perles, soie, épices… Xing avait une excellente réputation pour la qualité et la rareté de ses produits.
Edward aurait aimé faire quelque achats ; hélas, le temps leur était compter. Dès demain, il leur faudrait déjà être sur le chemin du retour avec de bonnes nouvelles ou sinon… Il frissonna et préféra ne pas penser à l'éventualité de perdre le Clair de Lune.
Roy les dirigea le long d'un labyrinthe qui sembla sans fin pour le blond. Enfin, ils se retrouvèrent devant un magasin à l'allure rustique et, sans explication, Roy entra. Ed, la petite toujours sur ses épaules, le suivit sans mot, intrigué malgré tout.
« Bonjour. » Roy accosta un homme derrière un bureau. Edward se rapprocha de son petit ami afin de comprendre la conversation. « Nous voudrions louer une voiture. »
Depuis quand Xing a des voitures ?, s'interrogea Ed. Il fit descendre la fillette de ses épaules alors que l'homme les conduisait à l'arrière du bâtiment, où une centaine de voitures s'alignaient par dix.
Quelques minutes plus tard, les formalités remplies, l'homme remit les clefs d'un des véhicules et Roy dirigea le blond et l'enfant auprès de la troisième voiture de la rangée. Edward lança une œillade interrogatrice au brun qui lui fit un sourire.
« Ca ne fait que quelques mois que cette ville s'équipe de voitures… pour les touristes. Grâce à cela, nous pourrons atteindre le Haras en trois fois moins de temps ! »
« Oh. »
Le visage d'Ed s'éclaira d'un grand sourire. Finalement, la chance était de leur côté. Leur seul obstacle, désormais, était de convaincre les parents de Roy dans le rachat des titres du Clair de Lune.
x-X-x
Ils arrivèrent au domaine des Mustang aux environs de midi. Chanceux pour eux, le Haras était resté exactement au même endroit que dans l'enfance de Roy. Si les structures s'étaient agrandies, l'apparence n'avait en rien changé : toujours aussi somptueux.
Edward serra nerveusement la main de Roy. Et s'il n'arrivait pas à les convaincre ? Il frissonna à cette pensée, quand un baiser sur ses lèvres le ramena à la réalité.
« Aie confiance. » sourit Roy.
Le blond tenta de lui offrir un sourire qui se voulait rassurant, mais son visage ne peut qu'exprimer une drôle de grimace qui fit rire le brun.
« Roy ? »
Tous deux se tournèrent en direction de la voix et aperçurent une dame âgée, habillée à l'ancienne, c'est-à-dire qu'elle était vêtue d'un kimono couleur crème décoré de pétales de cerisier.
« Mère… » souffla le brun. Et Ed dut admettre que la ressemblance entre eux était étonnante : elle possédait le même visage que son fils.
« Mon fils, c'est bien toi ! » La femme s'élança dans les bras de son fils, qui, tendu, resserra malgré tout l'étreinte. Edward assista, un sourire aux lèvres, à cet émouvant spectacle.
Après s'être séparé, madame Mustang conduit son fils et ses invités à l'intérieur du bâtiment principal. Elle les installa dans le salon d'apparence amestrienne et demanda à l'une de ses servantes de servir son plus délicieux thé.
« Je ne suis pas venu pour une simple visite, mère… » commença tout doucement Roy et reçut un rire en réponse.
« Roy, cher, je suis ta mère quand même. Je me poserais bien des questions si tu étais venu pour une simple visite familiale. »
Roy sourit. Elle n'avait vraiment pas changé : pas facile à berner.
« Père n'est pas là ? » s'étonna-t-il soudainement.
Il reçut en réponse un silence pesant. Levant le regard, il vit qu'un triste sourire s'était dessiné sur les lèvres de sa mère. Il gela comme il comprit.
« Cela fait cinq ans qu'il nous a quitté, Roy. »
x-X-x
Après avoir couché la fillette, Edward se décida à partir à la rencontre de Roy, qui avait disparu à la fin du repas. Il croisa sa mère au détour d'un couloir.
« Bonne soirée, madame. » s'inclina poliment le jeune homme, sous le rire de Madame Mustang.
« Je t'en prie, appelle-moi Michèle. Après tout, tu es mon futur gendre ! »
Ed rougit. Cela ne faisait pas longtemps qu'il était avec le brun, alors se voir déjà considéré comme le futur gendre était un peu gênant, même si cela lui faisait plaisir qu'elle acceptait leur relation.
« Je… je cherche Roy, ne l'auriez-vous pas vu ? »
« Il me semble qu'il s'est rendu près des écuries. Mais on ne sait jamais avec lui. Depuis tout petit, il n'aime pas s'approcher des chevaux. Je devine que c'est un peu notre faute, à son père et moi. » Michèle sourit tristement et Edward eut l'impression que si cela avait été en son pouvoir, elle aurait aimé changer le passé.
« Je possède moi aussi un Haras. Pas aussi grand que le vôtre, bien que. Je n'ai qu'une cinquantaine de chevaux et ce sont tous des miniatures. Mais j'aime ce Haras, tellement. Et l'idée que, d'ici la fin de la semaine, je sois si près de le perdre, me terrifie. Je ferais n'importe quoi pour le garder. Quitte à perdre Roy et à me vendre à un type que je déteste du plus profond de mon cœur. Je peux un peu comprendre ce que vous ressentez. »
« Mais… Tu n'as jamais abandonné les tiens, pas vrai ? Tu ne les as pas laissés avec un sentiment d'abandon… »
« Mais ce sera le cas… Si je venais à prendre la mauvaise décision, je trahirai non seulement Roy mais aussi tous ceux que j'aime. » Edward soupira, s'adossant contre le mur.
« … Roy m'a déjà parlé de la mauvaise situation dans laquelle toi et ta famille vous trouver. Et je veux aider celui qui a pu capturer le cœur de mon fils, celui qui a su lui montrer ce que c'est que de vivre entourés de chevaux. »
« Comment pouvez-vous être sûre que je ne sois pas avec votre fils uniquement pour cela ? »
« Crois-moi, Edward. Quand le cœur est concerné, on ne peut me tromper. Mon fils a déjà essayé tant de fois en ramenant des filles à la maison qu'il nous présentait comme une relation sérieuse. Mais je voyais bien qu'il ne les aimait sincèrement, tout comme elles le courtisaient uniquement pour avoir un bon mariage. Je sais que tu es le seul pour mon fils. Je ne pense pas avoir besoin de plus d'explication. » Et Michèle s'en alla, non sans une dernière recommandation « Nous prendrons le train très tôt demain. N'allez pas vous coucher trop tard. »
Edward sourit tendrement. Michèle était une femme extraordinaire et il l'aimait beaucoup, même s'il ne la connaissait que depuis quelques heures. Comme le dit un vieux diction : le cœur a ses raisons que la raison ignore.
Il se sentit rougir comme la dernière recommandation de Michèle lui revint en mémoire : « N'allez pas vous couchez trop tard. ». Etait-ce lui ou bien y avait-il véritablement un sous-entendu ?
x-X-x
Roy, plongé dans ses pensées, se tenait contre le mur qui délimitait l'enceinte du domaine. Ses souvenirs d'enfance remontaient peu à peu, se souvenant de ses nombreuses altercations avec son paternel, notamment leur dernière date qui avait précipité l'adolescent qu'il avait été sur un train en direction d'Amestris.
Début du Flash Back
« Roy Mustang ! » s'écria Eric Mustang, le patriarche de la famille et directeur du Haras d'émeraude.
« Je t'ai dit je ne sais combien de fois qu'il était hors de question que je reprenne les rênes de cet endroit pourri ! »
« ROY ! » Hurla Michèle, outrée.
« Après tout ce qu'on a fait pour toi ? Tu mériterais bien que je te déshérite, fils ingrat ! »
« Ben ça ne sera pas utile ! Parce que je m'en vais, définitivement ! »
« Eric, s'il te plait… »
« Tais-toi, femme ! S'il veut s'en aller, il n'a qu'à partir et revenir quand le bon sens lui sera revenu ! »
Fin du Flash Back
L'homme soupira, levant le regard vers le ciel. Il y a tellement de choses qu'il s'était préparé à dire à son père depuis sa décision de venir passer quelques semaines de vacances à Xing. Mais désormais… C'était trop tard.
Il sentit tout à coup de frêles bras entourer sa taille. Roy sourit comme il reconnut ensuite l'odeur de son jeune amant : une senteur de lys et de jasmin sous un radieux soleil.
« Est-ce que ça va aller ? » demanda doucement l'adolescent aux yeux d'or.
Le brun se retourna et planta un baiser papillon sur les lèvres de son petit ami avant de sourire tendrement comme il croisa les orbes dorés inquiets.
« Je survivrai, Edward. »
Ed se mordit la lèvre, pas rassuré. Il se mit néanmoins sur la pointe des pieds et déposa ses lèvres sur celles de Roy, approfondissant le baiser comme il sentit son compagnon répondre. Ils s'embrassèrent passionnément durant quelques minutes avant de s'écarter à regret, le souffle court.
« Tu ne m'aides pas. » Murmura doucement le brun, comme il replaça une mèche blonde derrière l'oreille gauche.
« Huh ? »
« J'avais prévu de me coucher tôt mais… » Et laissant sa phrase en suspend, il souleva le blond de manière à ce que son bras gauche retienne le dos et le bras droit, les jambes. Sous les cris outragés de son jeune partenaire, il rentra dans la maison et ferma la porte…