Titre : L'homme chocolat

Genre : yaoi avec lemon, Harry / Draco. Probablement 6 chapitres assez courts.

Résumé : Des insomnies et des faims nocturnes réunissent Malfoy et Potter dans la cuisine de l'école.

Rating : M

Disclaimers : Harry, Draco et le reste autour appartiennent à JK Rowling

Musique : (Plain White T's – Hate (I really don't like you), Three Day Grace - Animal I have become, Superbus – Travel the World, Akira Yamaoka – Thème de Laura (Silent Hill 2), U2 - With or without you

Note : nous utilisons les termes anglais suivants : Pomfrey (Pomfresh), N.E.W.T.s / Nastily Exhausting Wizarding Test (A.S.P.I.C. / Accumulation de Sorcellerie Particulièrement Intensive et Contraignante), Snitch (Vif d'Or), Slytherin (Serpentard), Hufflepuff (Poufsouffle).


- Second service ? -

Le temps les avait rattrapés. Il s'était vite écoulé, trop vite. Il ne restait que deux semaines avant les vacances estivales.

« Plus bas », demanda Harry en piochant une framboise.

Les mains fines de Malfoy glissèrent et malaxèrent les muscles tendus :

« C'est bon là ?, interrogea-t-il en interrompant la berceuse qu'il fredonnait souvent.

- Ouiiii, ne t'arrête paaaaas. »

Potter avait fait une mauvaise chute et plutôt que les remèdes parfois douteux de Pomfrey, il préférait les mains de son amant.

« Heureusement qu'il n'y a personne ici, dit Draco tranquillement installé à califourchon.

- Merci d'être venu.

- On ne l'a encore jamais fait dans l'infirmerie en plus », ronronna le Head Boy qui pour l'occasion s'était penché.

Le rouge et or reposa le saladier de fruits rouges sur la table de chevet et se retourna vivement, manquant de désarçonner le masseur :

« Tu es venu juste pour me baiser ??

- Hunang ! »

Pour d'obscures raisons, Draco était revenu des vacances de Noël, la tête pleine de mots islandais. Harry avait pensé à une lubie de son amant mais elle persistait et il travaillait dur. Malfoy ressortait toujours du vocabulaire islandais et il adorait appeler Harry « Hunang », « miel » en islandais.

Le blessé se retourna complètement.

Le Head Boy le considéra un moment et s'allongea comme il put contre lui, sur le côté. Il promena son doigt sur le torse cannelle, là où il savait que c'était sensible. Malgré la mauvaise humeur évidente de l'autre garçon, il réussit à en retirer quelques rires.

« Harry... à quoi tu penses ?

- A des tas de choses, essaya de répondre le petit lion avec un sourire feint.

- Ouais, mais le truc qui te met la tête à l'envers, c'est quoi ? Ne me dis pas que tu flippes pour tes N.E.W.T.s un an à l'avance, je sais que tu en es incapable. Tu ne flipperas même pas cinq minutes avant.

- C'est pas faux. Je flippe pour savoir si l'an prochain je serais toujours capitaine de l'équipe… »

Sans un sourire, le blond s'allongea sur le dos et fixa le plafond de l'infirmerie. Après un long silence, Harry lui demanda ce qu'il faisait pour les vacances.

« Ah... alors c'est ça le problème ?

- Non et… peut-être. Tu te rappelles, je t'ai dit un truc avant qu'on couche ensemble. Enfin j'ai dit des tas de trucs.

- Que j'étais un connard ?

- Oui, aussi et je le pense toujours, répondit Potter pour la première fois vraiment souriant.

- Euh... que je montais un balai comme une vieille sorcière atteinte de la tremblante du mouton et que Merlin reviendrait parmi nous avant que j'attrape le Snitch ?

- Entre autre. Je t'ai aussi dit que... que si je m'attachais, tu devrais me... me larguer. Hé ben, il est temps je crois que... que tu me largues. En plus, ça brise ta règle n°1. »

Un autre silence.

Pendant une longue minute, ou dix secondes – dans ces cas-là, le moindre instant semblait une éternité - on n'entendit que les gouttes de pluie heurter les carreaux des vitres. Pas d'orage. Juste une pluie nocturne chaude.

Draco brisa enfin le silence :

« Le soir où tu m'as dit ça... ce soir là, j'en avais rien à taper de toi. J'avais juste envie de passer du bon temps. »

Il se remit sur le côté et regarda Harry :

« J'ai toujours envie de passer du bon temps, faut pas croire que j'ai changé.

- Donc... on fait une… pause estivale et... et on reprend ça en septembre ?

- Harry ! Arrête de m'interrompre et écoute-moi deux secondes. Autant à l'époque où tu m'as dit ça, ça m'aurait profondément fait chier que tu t'attaches et me gonfles avec tes trucs pur Huffy genre "on est un couple" blablabla... autant aujourd'hui... aujourd'hui... »

Il posa ses doigts sur le bras de l'autre garçon et poursuivit, un peu timide :

« Ça ne me gêne pas... Pas du tout, même.

- Je n'ai jamais dit qu'on était un couple.

- Tu ne veux pas qu'on soit un couple ?

- Si, bien sûr, répondit le gryffy en essayant de retenir un grand cri de victoire. Et toi ?

- Ça fait longtemps que j'en crève d'envie mais que mon orgueil mal placé de Slytherin m'empêche de te supplier de rester avec moi. Mais si tu répètes ça à quelqu'un, je n'hésiterais pas à te tuer, quitte à te rejoindre derrière.

- Alors ne vois personne cet été ! C'est moi ou ceinture ! Capito ? »

Blessé ou pas, Draco se hissa sur son petit ami et s'installa sur lui à califourchon :

« Dis donc, toi... Pour qui tu me prends ? Tu croyais que j'allais baiser à tout va pendant les vacances, c'est pour ça que tu faisais la boudasse ?

- Oui, entre autre.

- J'ai deux infos pour toi. Primo, je ne suis pas Zabini, je peux me retenir d'avoir des rapports sexuels pendant plus de deux jours. Deusio, si j'étais du genre à aller ailleurs, tu serais cocu depuis longtemps.

- Je t'épuise trop pour ça. Je te pompe toute ton énergie sexuelle et occasionnellement, quand tu peux encore baiser, je parle tellement que je te colle la migraine. »

Draco lui donna une petite tape sur la tête :

« P'tit con de gryffy, dit-il en capturant ses lèvres.

- De toutes façons tu ne plairais à personne. Tu fais de l'exercice, soit mais... t'as pas un peu grossi, toi ? »

Malfoy se redressa et fusilla le malade du regard avant de s'adoucir :

« Tu crois que je suis enceint ?? Tu vas devoir m'épouser, Potter. Tu es prêt à assumer ?

- Point de bébé... que du bourrelet », répondit Harry en pinçant la pseudo poignée d'amour.

Le vert et argent prit ses mains et les plaqua de chaque côté de sa tête. Droit dans les yeux il dit :

« Harry Potter... j'aimerais que juste une fois tu sois sérieux et que tu m'écoutes pour de bon, sur ce coup je ne me répéterai pas. Compris ? »

Il rassembla tout son courage et se jeta à l'eau :

« Harry... je t'aime... et je ne suis pas gros », conclut-il amusé.

- FIN -


Merci de nous avoir lues. Nous espérons que vous vous êtes régalé(e)s, hihi. K & S