Titre : Part II, Truly ? Deeply ? Madly.
Auteur : Waders, le boulet w !
Raiting : ... K+. Pas de M, non, non. Mais K+ quand même.
Disclaimer : Les personnages appartiennent tous à Tite Kubo.
Spoil : Scans, tome 27, donc, 'gaffe !!
Note : Pardon !! Pardon, pardon ! Il se trouve qu'en répondant aux commentaires, j'en ai inversé deux La personne concernée se reconnaîtra, vu que la réponse à son commentaire ne doit du coup n'avoir ni queue ni tête... Encore pardon.
Quand GrimmJow et Ichigo rentrèrent, la famille n'était toujours pas là.
Un mot avait été déposé sur la table de la cuisine, à savoir que comme il avait de la visite, eux étaient allés manger quelque part.
Vu l'incohérence du message, il ne faisait aucun doute que c'était son père qui l'avait écrit, même si c'était Yuzu qui avait rajouté les petits cœurs, vu que son père était handicapé du dessin.
– On va manger seul ce soir.
Et ce n'était pas plus mal d'ailleurs.
L'arrancar acquiesça d'un vague signe de tête.
Il observait avec attention la maison, faisant jongler son regard d'un coin à l'autre de la pièce, jusqu'à atterrir sur le poster fixé au fond de la salle. Immense. Du genre un mètre de largeur sur deux de hauteur...
– C'est quoi ce truc ? Demanda-t-il avec son tact légendaire.
Ichigo qui était jusque là occupé à essayer de trouver quoique ce soit à cuisiner pour ce soir – c'est le désert de Gobi ici... - se retourna.
– Ma mère.
Bien conscient que sa génitrice ne devait sans doute pas être si fine ni de papier, GrimmJow n'en resta pas moins interrogateur. Devant son expression, l'adolescent retourna dans son frigo.
– Elle est morte y a plusieurs années.
– Oh.
Puis sans cérémonie aucune il recommença à fouiller la pièce des yeux.
C'était devenu une habitude. Les gens qui se liaient à Ichigo comme à toute personne veuve, orpheline ou souffrant d'un quelconque décès finissaient toujours par mettre les pieds dans le plat et rappeler l'existence du disparu. Après ça ils se confondaient maladroitement en longues, longues excuses, et c'était à Ichigo de se forcer à pondre un sourire stupide et de leur dire qu'ils n'avaient pas à en faire autant.
Évidemment, autant que possible il aurait aimé que ça n'arrive pas souvent, sans que cela ne change réellement la situation. Mais ces condoléances répétées le mettaient toujours une boule horrible dans l'estomac.
Là il n'avait rien dit.
Lui venait de lui annoncer que sa mère était morte il y quelques années de ça, et lui avait changé de sujet comme si de rien était, comme s'il venait de lui annoncer la météo de demain matin.
Et c'était à cause de cet incident stupide et mineur, selon le point de vue, que Ichigo aurait bien voulu savoir ce qu'il se passait dans la tête de GrimmJow. Voir s'il avait réagit comme ça parce qu'il savait ce que c'était, et si c'était le cas pourquoi ; Ou tout simplement était-ce encore une autre preuve de froideur qui lui était propre.
Tout de même, il dut s'avouer que l'attitude lui paraissait un peu bizarre, mais lorsqu'il prit sur lui pour essayer d'en parler, il fut coupé des les premiers mots par un bruit bien familier.
– ... « aurait pris le métro avant de quitter les lieux. Il semblerait que »...
Si GrimmJow n'avait pas été de courage à tout épreuve, le terme de sang-froid étant totalement inadapté à son cas, il aurait vraiment sursauté bien plus que ce qu'il ne venait de faire.
Ce fut à Ichigo de se retenir de pouffer bêtement.
– Félicitations, GrimmJow. Tu as réussi à allumer la TV.
L'homme en question essaya de faire comme si ce n'était pas la première fois qu'il voyait une boîte noire où des gens miniaturisés s'agitaient. En vain.
- Pourquoi les plus grands brigands deviennent totalement impuissants face à un poste de télévision ?
- Ta gueule... répondit-il d'un ton qui se voulait ferme. À nouveau en vain.
Mais le réflexe morphologique qui fait que tout homme A est attiré par une télé B opéra. Deux minutes plus tard l'objet A maîtrisait l'objet B, après avoir appuyé sur tous les boutons d'un objet que nous appellerons C, ayant abandonné l'idée incongrue de jeter ce même objet C contre le mur grâce à un esprit d'expérience supérieure que nous appellerons D.
Ces dans ces moments là que l'on pouvait réellement constater la capacité d'adaptation des Hommes, bien qu'il fut en fait un hollow.
Sauf en ce qui concernait la cuisine, cependant.
C'était toujours Yuzu qui cuisinait à la maison, et maintenant son aîné comprenait pourquoi. Sans doute qu'il avait hérité du gène « combat » comme Karin et son père, diamétralement opposé à celui dit « préparer quelque chose de mangeable ».
N'étant pas ce que l'on pouvait appeler un gourmet, mais plutôt un puit sans fond, Ichigo pouvait faire avaler à son invité à peu près n'importe quoi.
L'ambiance avait changé du tout au tout. En fait, GrimmJow ne parlait pas, et ce n'était plus à cause de la télévision, du poster ou quoi que ce soit d'autre. Il s'était assis en tailleur sur le canapé, et le shinigami, un peu fatigué de la journée, était quant à lui totalement étalé sur le dossier, à écouter distraitement le poste moins qu'il n'écoutait ce silence.
– C'est quand même bizarre, lâcha-t-il.
– Mmh ? Dit l'autre qui avait une fourchette entre les dents.
Le roux le toisa quelques secondes.
– De voir un arrancar squatter mon canapé.
– Si c'est pour dire des conneries pareil...
Il avait voulu illustrer la phrase du geste, lui envoyant un coup sur le crâne, mais fut stoppé par les formidables réflexes de l'adolescent.
Il haussa un sourcil et, prenant l'air satisfait de celui-ci comme un défi, voulu repartir à l'attaque. Mais si les combats sur divan n'étaient pas un sport breveté, c'était parce que cela prenait son sens à cause d'un élément à prendre en compte : la gravité.
C'est ainsi qu'ils tombèrent avec toute la douceur possible, donc tout à fait mineure, sur le plancher. Sans que ça ne les stoppe pour autant.
La télécommande, tombée avant eux, fut le point d'atterrissage d'Ichigo, ce qui eut pour effet de changer la chaîne à la TV, qui afficha la neige signe des chaînes cryptées.
– Tes né trop tôt pour me défier ! Trancha GrimmJow.
– Je t'ai déjà défié !
La bataille s'arrêta aussi vite qu'elle avait commencé, et avant qu'Ichigo ne s'en rende compte, l'arrancar avait repris ses droits sur le canapé entier.
Cela l'amusa en un certain sens, mais il déclara quand même :
– Prend pas toute la place, abruti.
L'abruti s'étendit encore plus et calla ses mains derrière sa nuque.
– Ça va pas être possible.
– Ah ouais ?
Et sur ces mots il tenta de dégager ses jambes du coussin, ou d'obtenir avec la force, la diplomatie n'étant pas leur fort, un tant soit peu de place sur son propre siège.
Mais GrimmJow restait fermement ancré sur ses positions, au sens propre comme au sens figuré, c'est à peine s'il lui adressait un regard.
Aux grands, grands maux les grands moyens, il tenta de réquisitionner ce qui lui revenait de droit malgré ce qui se trouvait en dessous. Traduction : récupérer le fauteuil tout en poussant ensuite le gêneur avec les pieds. Si le petit plan se dessinait parfaitement dans sa tête rousse (2), ce n'était pas la même chose sur le terrain.
Et lorsqu'il se plaça sur lui, ce qu'avait redouté GrimmJow toute la journée arriva.
– Bordel... jura-t-il.
Et aussitôt dit, il se crispa, pâlit et cracha du sang qu'il retint dans sa main.
– Que... Qu'est-ce qu'il se passe ?! Demanda le shinigami paniqué.
Il se retira de son ventre où il était jusque là assis, et se positionnant au dessus de lui, observa les nouvelles réactions.
Il était parcouru de spasmes violents et douloureux, et serrait sa chemise, presque la déchirant de ses doigts. Appliquant donc les premiers soins qu'il connaissait évidemment parfaitement, il déboutonna à la va-vite l'habit.
Sur son torse, une large trace, comme une brûlure, se dessinait en un cercle.
C'est ce moment précis que choisit le reste de la famille pour débarquer. La première chose qu'ils virent fut donc le jeune homme, assis sur un autre, lui déboutonnant sa chemise.
Fidèle à ses principes, Karin déclara :
– Je vous l'avais dit que c'était pas l'heure pour rentrer.
Ne relevant même pas la phrase, Ichigo appela son père :
– Papa ! On a un problème !
Adoptant son visage sérieux, si rare que Ichigo en était toujours étonné, il se précipita à ses côtés et observa l'étendue des dégâts.
– Qu'est-ce que c'est ça ? Demanda-t-il en pointant la trace.
– Ça ressemble à une brûlure ! S'exclama Yuzu, subitement très inquiète.
Soudain Ichigo comprit.
– Yuzu, Karin ! Préparez une chambre ! Et Papa, tu l'y mets !
– D'accord ! Répondirent ses sœurs sans demander leur reste.
Isshin ne dit rien, simplement il attrapa une couverture non loin qu'il posa sur le convalescent qui après avoir arrêté de se convulser suait à grosses gouttes. Son fils se leva d'un coup, puis, tout aussi silencieux mais avec de grands gestes stressés, attrapa sa veste qu'il enfila avant de sortir de la maison.
– Qu'est-ce que tu fais ?
– Je n'en ai pas pour longtemps, occupe-toi de lui !
Et il claqua la porte sans en expliquer plus.
Isshin soupira.
– À coup sûr, ça sent Kisuke, tout ça.
Et en effet, le shinigami courrait chez le commerçant.
Cette brûlure sur le torse de GrimmJow...
Elle était à l'emplacement exact de son trou de Hollow.
Urahara n'était pas connu pour être un acharné du travail, et les heures supplémentaires étaient comprises dedans.
Donc en un sens, s'il fut bel et bien désespéré, éreinté et potentiellement furax de voir la boutique fermée lorsqu'il arriva, Ichigo n'en fut pas étonné.
Il frappa à grands coups contre le store de fer qui fermait le magasin.
– Urahara ! Cria-t-il tout en étant fier d'avoir retenu son nom avec le temps ( « Le mec aux getas et aux bob » étant tout à fait représentatif mais un peu long). Ouvre cette putain de porte !!
Aucune réaction.
Il s'apprêta à recommencer, cette fois avec le pied, mais le portail s'ouvrit d'un coup, et à une vitesse imprévue qui entraîna le déséquilibre de l'adolescent ainsi que sa chute devant une paire de sandales.
– Re-bonjour, mon cher Ichigo. Bien sûr que non tu ne me réveilles pas ainsi que tout le quartier.
– La ferme ! Je sais que vous savez ce qu'il se passe !
– Était-ce vraiment une question ?
Mais ce n'était pas le moment de plaisanter avec une boule de nerfs rousse. Celle-ci attrapa un pan de son kimono.
– GrimmJow JaggerJack, ça vous dit quelque chose ?!
D'un geste de la main, Kisuke retira celle de l'adolescent.
– Laisse-moi deviner. Il a fait une sorte d'attaque, dit-il d'un air saturnien.
– Tout juste. Donc vous y êtes pour quelque chose.
Le commerçant soupira.
– Tu fais erreur. Simplement, je l'avais prévenu.
Ichigo était vraiment à bout. Il voyait bien que depuis le début on ne lui disait pas tout.
– Expliquez-moi ce qu'il se passe, dit-il tout en se faisant violence pour ne pas exploser.
– ... C'est bien moi qui ai fixé l'âme de GrimmJow à ce corps.
– Je l'avais compris, grogna-t-il.
– Ichigo, sais-tu pourquoi Rukia Kuchiki avait-t-elle été arrêté, officiellement, je sous-entends ?
Bien qu'il ne voyait strictement pas le rapport, Ichigo fit comme si.
– J'en sais rien, moi, je m'en fous, là tout de suite.
– Et ce n'est pas à ton honneur, répondit Urahara en agitant son index. Les shinigamis ont une limite de temps dans un corps artificielle. Sinon, s'ils y restaient tout le temps, ce serait synonyme de vie éternelle, tu comprends ?
Il se rapprocha lentement du visage du roux et celui-ci qui ne voyait jusque là pas ses yeux, masqués par l'ombre de son chapeau, put distinguer ces deux lueurs.
– C'est quelque chose de très grave, et d'interdit, mais je lui devais bien. Les âmes des arrancars, ou du moins des espadas, sont des âmes de hollows améliorées par le Hogyoku sans pour autant être des âmes épurées. Seul un enterrement de l'âme le peut. Tu peux considérer ça comme un palier entre les deux.
– ... Si j'ai bien compris, on ne transforme un hollow en arrancar que pour sa puissance.
– Oui. Un hollow reste un hollow et ne peut pas être transféré dans un corps humain. C'est pour ça que ce que nous avons fait est dangereux. Très dangereux.
– Mais -
– C'est lui qu'il l'a voulu, le coupa Kisuke. Je lui ai parlé des risques de rejet du corps, mais il a insisté. Il a du se laisser surprendre par un événement et relâcher son attention quelques instants. C'est suffisant.
Sous le poids de la révélation, Ichigo crut bien qu'il allait s'écrouler mais n'en fit rien.
– Qu'est-ce qu'on peut faire ?
– Toi, rien du tout. Demain GrimmJow reviendra ici même, et redeviendra ce qu'il était. Je ne serais pour ma part aucunement associé à lui, mets toi bien ça en tête.
Et sur ce il posa son doigt contre le front du shingami, qui n'eut même pas la force de protester contre de telles paroles. Simplement il le regarda tourner le dos, puis Tessaï, surgit de nulle part, le pria de bien vouloir disposer, en le poussant jusqu'à la sortie.
Il était hors de lui quant au fait qu'Urahara ne fasse rien dans une telle situation, mais trop sous le choc pour faire quoi que ce soit, et inquiet aussi. Il ne savait pas jusqu'où l'âme de GrimmJow pouvait rejeter son corps et quels pouvaient être les pires séquelles. Il ne prit même pas le temps de pester ou de se retourna, il courut chez lui dans la nuit noire, laissant derrière lui le portail se refermer.
La maison avait retrouvé son calme.
Le temps qu'il aille chez Urahara, tout le monde était allé se coucher. Si les trois quarts d'heure où il avait été absent avaient été suffisants à la maisonnée pour soigner GrimmJow et pouvoir aller se coucher aussi, son état ne devait donc pas être critique. Cette pensée le rassura un peu quand il prit la direction de la chambre qu'on lui avait préparée.
En fait, à mieux y réfléchir, GrimmJow en train de dormir devait être quelque chose d'assez étrange... Il hésita un instant à entrer dans la pièce, pensant que s'il le réveillait il subirait les représailles de quelqu'un qui n'était sans doute pas très agréable au réveil en plus de ... tout le reste.
La curiosité et l'inquiétude l'emportant sur le reste, il ouvrit la porte.
Avant de découvrir que ce n'était sans doute pas aujourd'hui qu'il verrait un arrancar dormir. Le lit était vite. La fenêtre ouverte.
Et merde.
Avant de paniquer, grogner contre cet inconscient ou hurler à la mort, Ichigo tenta de se calmer. Même s'il s'avait parfaitement que ce geste était inutile, il se pencha à la fenêtre, espérant le repérer dans la rue.
Une voix s'éleva au dessus de lui.
– Raté. Essaye encore.
GrimmJow était assis sur le toit. Le. Toit.
Et dire qu'il aller commencer à se faire un sang d'encre pour un abruti pareil.
– Qu'est-ce que tu fous là ? Demanda-t-il aussi calmement qu'il pouvait, et cela devenait difficile aujourd'hui.
Pour toute réponse, l'homme leva une bouteille qu'il avait dans la main. S'il ne savait pas faire correctement fonctionner une télévision, apparemment il n'était pas aussi gauche en ce qui concernait la recherche d'alcool dans la maison.
Ichigo se hissa sur le toit.
– T'es totalement con ! Tu devrais être en train de pioncer ! Tu nous as fait une attaque peu sympa, rappela-t-il.
– L'alcool est le meilleur des anesthésiants.
– J'ai pas confiance.
GrimmJow ricana. Ichigo, quant à lui, abandonna toute envie de lutter contre une énergumène pareille, ici pour vider son frigo, prendre comme territoire son canapé, avoir des idées déplacées sur ses amies et prendre un pourboire dans le bar familiale.
Pas grave. Disons.
Il s'allongea le plus confortablement qu'il put et observa le ciel étoilé. GrimmJow ne regardait pas les constellations, il fixait les lumières de la ville.
La nuit était assez fraîche mais le shinigami ne broncha pas. Il remarqua que la bouteille était suffisamment entamée pour que l'autre à ses côtés soit un peu éméché. Il eut une confirmation lorsque celui-ci la leva.
– À cette connerie qui sera jamais à moi.
Pour être tout à fait honnête, Ichigo ne savait pas vraiment de quoi il parlait.
Ça pouvait être la ville qu'ils avaient sous les yeux. Après cette journée, il lui paraissait évident qu'il regrettait aussi la vie. Mais aussi, avec le regard étrange et brumeux qu'il lui jetait, il comprit qu'il ne savait pas tout.
Il souffla en s'appuyant sur ses bras.
– J'ai pas envie de trinquer à tes rêves de mégalos...
– Ce que je veux, je l'ai.
Tout à coup, Ichigo sentit quelque chose de froid contre sa bouche. GrimmJow venait de lui mettre le goulot de la bouteille sur les lèvres, et au contact bourru ses dents tintèrent contre le verre. L'autre appuya sa main à l'arrière de sa nuque comme pour l'obliger à boire, ce qu'il fit. Non pas qu'il n'aimait pas l'alcool, c'était généralement Inoue et Tatsuki qui les empêchaient d'en prendre avec les autres garçons quand ils sortaient, mais le fait qu'il n'en avait pas l'habitude faisait que boire directement à la bouteille n'était pas son fort.
Le liquide lui brûla la gorge et l'alcool lui monta dans le nez.
Lorsque l'arrancar lui enleva la bouteille il toussa un peu, un peu étourdi des grosses gorgées. Puis GrimmJow posa la bouteille et plaqua sa main sur le front de l'adolescent, ses longs doigts débordant sur ses yeux, comme pour l'aider à contrôler un peu tout ça.
Il avait fait tout ça sans le regarder une seule fois, mais avec des gestes tout à fait précis.
– Je savais que je pouvais pas te faire confiance...
– Ferme-la donc. Si je suis le seul à boire, je vais aussi être le seul à dire des conneries.
Ichigo rigola un court instant mais ne rajouta rien.
Un jour, quand tout ça serait passé, si cela arrivait un jour, il devrait vraiment réfléchir à la raison pour laquelle des choses pareilles le faisaient rire.
La nuit n'était pas silencieuse. On entendait l'écho des véhicules. La voix grave trancha l'air, rapidement, avant de disparaître comme un songe.
– Merci, Ichigo.
Il but. L'autre sourit et lui vola son bien.
– Je crois pas avoir encore assez bu pour t'entendre dire ce genre de conneries.
Il ne s'était rien passé de vraiment important après ça.
Ce moment avait été aussi court qu'étrange.
Mais le lendemain, Ichigo ne se souvenait pas du tout d'être allé se coucher dans son lit, et pria pour que GrimmJow n'ait pas eut de gestes déplacés comme il l'avait appréhendé.
Et en fait, il avait beau tenir l'alcool, il n'était pas dispensé d'une migraine matinale obligatoire à toute personne s'enfilant une demi-bouteille... Ou plus s'il en avait caché une autre qu'il aurait sortit après. D'autant plus lorsque cette personne ne se souvenait même pas du nom de l'alcool en question, c'était mauvais signe.
Il passa une main lourde dans ses cheveux roux et regarda d'un air vitreux l'horloge de sa table nuit. 8 heures.
8 heures
Il se rappela soudainement GrimmJow et le fait qu'il devait partir ce matin.
Il se leva donc brusquement, chose qu'il regretta dans l'instant qui suivit, lorsque sa tête et tout ce qu'il y avait dedans tourna dangereusement et douloureusement.
– Petit joueur.
La réplique seule lui suffit pour deviner qui se tenait, aussi flamboyant que s'il n'avait rien bu la veille, sur le pas de la porte.
GrimmJow semblait en pleine forme. Armé de son meilleur air morne, « je-m'en-foutiste » et cynique. Le meilleur mélange possible.
– Habille-toi. C'est l'heure.
– Mmh... Marmonna-t-il, totalement à l'Ouest.
Et c'est là qu'il le remarqua. Oui, en fait, il ne portait vraiment que son pantalon.
Bien sûr il ne dormait pas tout habillé, tout le monde s'en serait douté. Seulement... S'il ne se souvenait même pas de s'être couché, le souvenir d'avoir de lui-même enlevé son t-shirt n'était pas présent dans sa mémoire.
– C'est... C'est toi qui... !! s'exclama le retour de la boule de nerfs tout en le pointant d'un doigt tremblant.
– Je sais que t'es à la limite de la gueule de bois mais fais un effort. Sujet, verbe, complément.
– Qui m'a couché ici... ? Dit-il, sous-entendant le fait qu'il était aussi en simple pantalon.
– Oh, ça ?
Silence.
Horrible silence.
– Qui sait. Répondit-il simplement en quittant la chambre.
Ichigo allait vraiment, mais alors vraiment finir par détester ces deux mots.
– Qu-qu-quoi ?? Qu'est ce que t'as foutu ?! Parle !!
– C'est toi qui m'a demandé.
– QUOI ? Cria le névrosé. C'est pas vrai, j'en suis sûr !
– T'as ptête raison. Ptête pas.
Il ne dit pas réellement ce qu'il s'était passé, et il emporterait sans doute le secret dans sa tombe, et le plus tard serait le mieux à ce propos.
Mais il est vrai que ce serait bien moins drôle sinon.
Lorsque les deux compagnons arrivèrent chez Urahara, celui-ci était en train de parler, ou plutôt en train de se faire engueuler par le voisin.
Ils patientèrent donc poliment quelques secondes, jusqu'à ce que celui-ci s'en aille, jetant au passage un regard étrange à Ichigo qui, toujours comateux, ne comprit pas pourquoi.
Le commerçant s'approcha d'eux.
– Je vais finir par me faire expulser de ce charmant quartier si tu continues à venir tambouriner à point d'heure chez moi, mon petit, dit-il d'une voix mielleuse.
– Oh, fort dommage. Je ne serais pas plus en colère que jamais contre vous je songerai presque à verser une larme.
Il répondit par un « ingrat », avant d'ouvrir son éventail, de l'utiliser, et des les inviter à le suivre dans la boutique.
Après, il emmena GrimmJow dans une pièce à part, et laissa l'adolescent dans le corridor, où il finit par somnoler au bout d'une bonne vingtaine de minutes. Puis ils sortirent. GrimmJow avait récupéré son apparence d'arrancar, son trou de hollow sur le torse et le fragment de masque sur la joue.
Soudainement, Ichigo se sentit mal.
Urahara et GrimmJow discutèrent quelques nouvelles minutes, et tout ce qu'il pouvait capter, c'était des informations sur le trajet le plus discret qu'il pouvait prendre, quelques noms, Urahara avait le bras long, et quelques formalités comme « ne dis pas que j'y suis pour quelque chose » et ce fut fini. Encore une fois, un silence s'installa. Ichigo était persuadé que l'arrancar cherchait un équivalent pour éviter des les remercier, au fond de lui.
Il finit par dire :
– Bon. À la prochaine tous.
Et il partit comme si de rien était. Comme s'il venait de faire une visite de courtoisie parmi tant d'autres. Comme s'il allait revenir dans peu de temps, ce qui n'était indéniablement pas le cas.
Ce serait trop dangereux de revenir ici, il ne savait même pas pourquoi il l'avait fait.
Il le regarda s'éloigner à vive allure, et bien assez tôt on ne vit plus rien de lui, et la présence spirituelle de GrimmJow avait déserté les lieux.
– Bien, une bonne chose de faite, clama soudainement Urahara.
Ichigo ne dit rien, et fixait toujours intensément la ruelle.
– Je ne serais pas si inquiet si j'étais toi.
– Vous n'êtes pas moi, ça tombe bien, grogna Ichigo. Et ça ne m'étonne pas de vous.
– Il a volé mon gigai portatif.
Gigai...
Ichigo réfléchit, tentant de réveiller ses neurones neurasthéniques et de restituer le peu de mémoire qu'il avait.
Puis soudain...
– Quoi ?! Mais... Quand, comment ?!
– Je ne sais pas, répondit-il d'un air pas du tout convaincant. Sinon crois bien que je l'en aurais empêché.
– Mais... s'ils le trouvent... commença le rouquin.
– Oh, tu me vexes. Et puis, s'il n'y a pas mon nom marqué dessus, et n'oublie pas qu'il la volé.
L'air théâtral était gros comme une baleine. Surtout qu'il en rajoutait des tonnes avec des « Oh mon Dieu, que vais-je devenir ? Moi qui n'avait que deux autres prototypes dans l'arrière-boutique ! Bouhou ! ».
Bon sang... Il n'était vraiment pas au bout de ses surprises avec ce type. Il aurait bien voulu lui poser des questions, mais en fait aucune n'arrivait parfaitement formulées au terminus. Donc il abandonna, ne pensant qu'à une chose : Rentrer. Et dormir. Histoire de récupérer pour les cours qu'il avait failli oublier. Il devrait s'arranger pour copier les devoirs sur Ishida qui allait râler puis...
– Oh Ichigo, avant que tu partes, voilà pour toi, appela Kisuke.
Il tenait un bout de papier dans sa main qu'il lui tendit.
– C'est de lui.
Ça, il s'en serait douté.
Il l'attrapa, puis tourna les talons, s'engageant lentement dans la rue tout en ouvrant la petite feuille pliée en quatre. Qu'est ce que GrimmJow aurait pu oublier de lui dire ? Peut-être qu'il n'en avait pas eu l'occasion, sinon.
Il lut avec difficulté car comme il le pensait, ce dernier écrivait bel et bien comme un chien, mais il savait écrire, c'était déjà ça.
« Cuve bien. Tache de pas crever. La prochaine fois je me fais ton cul, sois prévenu »
Ichigo émit un bruit indescriptible tandis qu'il froissait nerveusement le papier sans oser se relire. Il le chiffonna tant qu'il était presque sur le point de l'avaler pour faire disparaître les preuves.
Il pouvait parfaitement avoir écrit ça quant à un futur affrontement malheureusement... il en doutait fort.
– Oh mon dieu... »
Fut tout ce qu'il trouva à dire.
Surtout quand il repensait à une certaine phrase.
Ce que je veux, je l'ai.
(1) Commentaire utile (et oui, c'est possible) (Chapitre 1) : Un stun gun ressemble en gros à un gros briquet mis à part qu'il libères des ondes de choc peu sympathiques (Évitez d'allumer une cigarette avec). C'est assez fréquent dans les quartiers peu fréquentables du Japon...
(2) Pour ma part le moment où Ichigo élabore mentalement un plan pour éliminer un menos est culte (le château de cartes prédécoupé xD)
Free talk :
Je dois des explications. Non ?
Déjà ce résumé débile de l'aventure au Hueco Mundo du début xD Il est bien évident, vous l'avez remarqué, que ce n'est pas du tout ce qu'il se passe dans les scans, n'allez pas relire ou harceler vos sites favoris, vous ne trouverez cette histoire que dans mon esprit ... imaginatif.
Personnellement, je trouve que pour ce que j'en ai lu, GrimmJow devient le gentil méchant, vu qu'il commencer à copiner un peu avec Ichigo et que ça, c'est le début de la fin D
Bref. C'est un scénar' qui se tient non ? Le coup du méchant qui finit par aider le gentil et bla et bla En ce qui concernent le vizards, je pense que si on les a vu mais pas vraiment leur pouvoirs/masques, c'est pas pour des prunes (en plus ça me ferait plaisir de voir un peu plus Kensei se battre, uhu), surtout qu'ils sont forts, ces arrancars, fichtre. Pour l'histoire des capitaines, ça, par contre c'est à peu près vrai.
Bon, ça c'est fait coche une case
Ensuite... Cette fin xD
Pour être honnête, j'avais depuis un certain temps quelques esquisses d'un GrimmIchi en tête, puis j'ai fini par l'écrire lorsque j'ai eu suffisamment d'idées... Celle-ci était une des premières.
Je ne pouvais pasne pas finir comme ça. Sinon, ça aurait presque été de la romance, rendez-vous compte °0° !
Bon... Et c'est Ooc, non ?
C'est un sentiment horrible qui m'a pris durant toute l'écriture >fallait que j'écrive cette fiction, donc no comments (je voulais fêter mes deux ans d'écriture \o/).
En fait... J'avais prévu de faire un OS pour cette histoire. Mais voyant qu'il prenait des allures impressionnantes (par impressionnantes j'entends 270 ko au final), j'ai pris la bonne décision de tout sectionner, vu que c'était sans doute assez chiant à lire. C'est bizarre de me dire que ma première fiction à chapitres de Bleach est un GrimmJow/Ichigo, qui n'est pas un des couples les plus réputés/fins/mignons.
Je sais pas si j'arriverais à me forger une réputation avec ça en plus de mon humour débile...
Bref.
Pour ce qui est des réactions de Ichigo... Ah que je l'aime. Il porte parfaitement son nouveau surnom qu'on lui a donné, ou plutôt que Nell (scans, toujours scans) lui a donné, à savoir puceau xD
Bon je m'attaquerais à la suite de mon Ichirukirenji.. plus tard Une semaine au moins, parce que pour l'instant, dodo.
Ichi/Hichi aussi, mais l'arrivera.
Ichigo, je t'aime. (c'est faux c'est pas mon personnage préféré mais qu'il peut être marrant sans le vouloir D).
Merci d'avoir lu cette... chose traitant d'un des couples les plus à contre-courant existants.
À la revoyure !
Waders, toujours à votre service.