Voila l'épilogue. Je vous l'avais bien dit qu'il viendrait très vite. À peine une heure après avoir posté le dernier chapitre XD donc, comme je l'avais dit, voici mon véritable style d'écriture, celui avec lequel j'écris le projet que je tenterai de publier (dans cette belle envie que j'ai de faire de ma vie le travail d'écrivaine). Si jamais vous avez envi de voir le dit projet, éventuellement, il y aura un lien pour les premiers chapitres sur ma page de présentation (quand je les aurai corrigés).
Je vous laisse donc à l'épilogue et à bientôt pour une prochaine fanfic! (Genre la suite de "Du rhum et des femmes" si vous en suivez la rédaction)

P.s. Il y a un pool sur mon profil qui pourrait vous intéresser, vous pourriez aller jeter un petit coup d'oeil ;)


Le soleil, à l'horizon, baignait de ses tendres et encore timides rayons la forêt non moins endormie et les bêtes, toujours ensommeillées, toujours à demi dans les bras de Morphée, sursautaient et se terraient vivement dans leur cache, dans le premier trou trouvé, sous le frétillement incessant des branchages, qui s'avançait lentement mais sûrement, les menant tous à la panique. Des pieds chaussés de sandales bien solides s'arrêtèrent subitement sur une branche mère, un rideau de nuit s'affaissant sur un corps svelte à l'allure nerveuse.

Prenons ensemble le temps de découvrir cette ombre qui avec si peu d'inquiétude pour les habitants des bois se permet de les mettre à l'éveil de façon aussi brutale.

De taille moyenne, c'était une jouvencelle au regard d'encre, animé d'une touche de malice qu'elle savait tenir en laisse, si l'on se fiait à cet air assuré qu'arborait son visage angélique aux traits fins mais néanmoins autoritaires. Sur ses lèvres pâles se dessinait un léger sourire, à peine visible pour qui n'y portait pas attention. Sur ses yeux de nuit tombait un rideau de filins d'ébène qui descendaient jusqu'à ses hanches. Laissé lâche, ils tombaient sur son dos et contre ses bras dans une cascade d'ombre que le vent ne savait que bercer tendrement. Vêtue simplement, elle portait un chandail blanc qui laissait voir son nombril et s'attachait d'une fermeture éclaire au devant, le col ceinturant son cou et pardessus lequel se tenait un pendentif, un oiseau légendaire de petite taille attaché à une chaînette. À l'endos du bijou était inscrit au couteau : Kimori. Une ceinture retenant sur ses hanches une cape de taille aussi sombre que sa tignasse et qui s'arrêtait à ses genoux. Sous elle, des shorts s'arrêtant à la demi-cuisse. Un peu plus bas, avant le genou, une petite besace, renfermant quelques armes. Sur ses bras descendaient de fausses manches qui se terminaient juste avant ses doigts et qui étaient retenus, après le coude, de rubans noirs, le tissu étant de couleur égale à son chandail.

L'adolescente, après un moment de silence, comme si elle eut enfin prit compte de l'agitation qu'elle avait provoquée, se laissa doucement tomber à terre, restant de nouveau immobile après avoir rejoint le sentier qu'elle dédaignait depuis son départ. Posant un poing sur la hanche, laissant l'autre bras las contre son corps, elle pencha doucement la tête vers la droite, sa voix claironnante et comme chantante brisant le silence qui s'était installé.

- Ça va, je sais que vous êtes là.

Après un moment encore, deux hommes vinrent la rejoindre sur le sentier. L'un d'eux, plutôt grand, avait sa tignasse aussi longue que l'ange et sinon plus et la retenait attachée d'une ficelle rougeoyante. Devant son regard de feuille se tenait un rideau de nuit qui lui descendait jusqu'au menton et qu'il repoussa dans un mouvement de paresse sur la droite de son visage, en tenant la moitié derrière son oreille. Les sourcils bas, le regard triste, il toisait la jouvencelle comme l'enfant regarde son bien lui être enlevé par l'adulte qui veut l'en séparer. Il était vêtu d'un long manteau sombre qui lui battait les chevilles et qu'il tenait ouvert sur un accoutrement noir et simple : un chandail et un pantalon.

L'autre portait un chandail blanc sans manches avec, en son dos, l'image, petite, d'un éventail rouge et blanc. Plus bas, il s'était vêtu aussi de manière forte simple, d'un pantalon de toile sombre qui ne venait pas l'encombrer dans ses mouvements. Aux pieds, il avait des sandales du même genre que l'adolescente. Sa tignasse était coupée en un dégradé qui lui descendait jusqu'à la nuque et une frange encadrait son visage à la fois calme et sévère.

- Vous allez me suivre comme ça encore longtemps?
- Tu es certaine que c'est une bonne idée?

Kusuka se tourna vers son père, esquissant un demi-sourire à son intention. La veille de son départ, il lui avait clairement laissé entendre, avec plus d'humanité qu'elle ne lui en avait jamais vu montrer, qu'il ne désirait pas la voir partir. La part de caractère qu'elle tenait de sa défunte mère, par contre, la poussait à déplier ses ailes et à réaliser ses rêves, qu'il en soit pour ou contre. Il le savait fort bien, il ne pouvait que s'y résoudre, à contre cœur. Marriku, par contre, bien que d'avoir grandi avec la mère de la belle, bien que de ne l'avoir jamais quittée, dans cette attitude qu'était la sienne d'être lui et lui-même seulement, ne pouvait que laisser entendre qu'il se levait contre son idée, néanmoins incapable de lui mettre des chaines aux pieds. Il était dans le dilemme de vouloir la laisser libre tout en la gardant avec lui.

- Vous ne me faites pas confiance, devina Kusuka en fronçant les sourcils sur un air déçu. Papa…
- J'ai un autre plan pour toi, coupa subitement Marriku, tu rentres avec nous et on vit notre petite vie paisible et éventuellement, on deviendra vieux et tu prendras soins de nous.
- Rêve toujours, mon oncle.
- Allez!!
- Pas question.

Elle se tourna vers son père, qui la regardait sans rien dire. Les mots étaient inutiles, Marriku parlait assez pour eux deux et même, en général, pour trois autres personnes de plus.

- Tu ressembles trop à ta mère, fit ce dernier.
- Merci pour le compliment, que je sache, tu l'aimais beaucoup, ma mère.
- Pas quand il lui prenait des idées aussi stupides.

La belle fronça les sourcils, désapprouvant avec raison la manière dont son parrain se permettait d'exprimer le désaccord qu'il avait envers ses rêves.

- Je ne resterai pas les bras croisés à mener une petite vie paisible, je veux voir le monde, je veux y prendre part et me battre pour mes convictions.
- Et te faire tuer. Très joli, ton rêve.
- Que je sache, tu n'en a pas fait mieux de ta vie, Marriku.

L'ex-mercenaire fronça les sourcils et croisa les bras.

- Vois où ça a mené ta mère.
- Marriku.

Le ton autoritaire de Sasuke fit taire le ténébreux, qui réalisa alors qu'il en avait trop dit et son regard s'attendrit comme il constatait que sa nièce avait serrée les poings et qu'elle le toisait avec, dans son regard, l'expression de ceux qui luttent contre la colère et la peine. Elle avait, certes, la force de rester neutre d'apparence tant qu'elle le désirait, ses yeux, pour leur part, étaient telle une porte ouverte sur son âme, un livre pour qui savait lire dans le regard. Il voulut la prendre dans ses bras pour s'excuser mais se vit rapidement contraint de reculer alors que le pied de la jouvencelle démarquait entre eux deux la distance qui devait les séparer pour son propre bien. Jamais on n'avait vu la jeune fille pardonner rapidement pour des mots qui la blessaient au cœur et que son parrain parle ainsi de sa mère avait pour conséquence de la mettre hors d'elle. Ce n'était pas une histoire à prendre à la légère et elle ne s'arrêtait pas sur le fait que Marriku ne réfléchissait jamais avant de parler, ni après d'ailleurs.

- Fais attention à toi.

Kusuka se retourna vers son père, qui s'apprêtait à faire demi-tour pour rentrer mais à peine eut-il fait un pas qu'elle s'était jetée à son cou avec un léger sourire, l'embrassant sur la joue.

- Je vais revenir aussi souvent que possible.

Il lui répondit d'un hochement de tête. Il savait déjà, elle le lui avait dit, lui avait fait comprendre qu'elle ne saurait passer trop de temps sans rentrer au bercail. Il était déjà prévu, même longtemps avant son départ, qu'elle ferait de nombreux allers-retours entre Konoha et leur petit village. Sasuke l'embrassa sur le front et l'adolescente bondit de nouveau dans les arbres pour reprendre sa route, Marriku voulant la suivre et vite rattrapé d'une poigne de fer qui le tira dans le sens inverse.

Le soir venu, après plusieurs heures de route et peu de repos en conséquence de sa hâte d'arriver à destination, la jouvencelle arriva finalement à Konoha et s'arrêta un moment pour reprendre son souffle avant d'y pénétrer. Voyant qu'on en gardait l'entrée, sa malice, dans l'immédiat, prépara un plan visant à son propre amusement et à l'idée s'enchaina le geste. En coup de vent, elle passa devant les gardes et ces derniers, ne sachant pas si elle était ou non un danger, comme elle ne s'arrêtait pas pour donner son identité, la prirent en chasse tout en lui sommant de s'arrêter mais tout entrainés soient-ils, notre adolescente ayant, nous le savons, une science de la fuite que l'on peut facilement qualifier d'incroyable, ne se laissa pas rattraper bien facilement et ils la chassèrent ainsi jusqu'à l'endroit où résidait l'Hokage dans ses heures de fonction tout en alertant quiconque pouvait leur venir en aide pour sa capture, de fait que ce fut avec une dizaine de ninjas à sa suite qu'elle passa la fenêtre ouverte du bureau du Sixième, se laissant finalement prendre avec un large sourire amusé. Elle fut rapidement jetée à terre et maintenue de force quoiqu'elle ne se débatte en rien pour prendre la fuite à nouveau. L'Hokage, s'était levé de sa chaise, subitement délivré de l'ennui qui l'ensommeillait et toisait l'intruse avec de grands yeux surpris.

- Yo, fit cette dernière.

On lui appuya sur la tête pour la faire taire et elle éclata de rire.

- Mais que se passe-t-il?! S'exclamma l'Hokage qui n'était pas sans vouloir quelques explications quant à l'étrange situation.
- Elle est entrée sans se présenter et a fui jusqu'ici sans rien dire, elle nous a narguée jusqu'à ce qu'elle arrive. Expliqua l'une des sentinelles.
- Elle vous nargue encore, de ce que je peux voir.

En effet, l'adolescente faisait l'ingrate bien qu'elle ne se trouve en rien dans une position pouvant lui permettre une telle effronterie.

- Tu tiens à ta vie ou pas! S'énerva l'autre sentinelle.
- Oh, j'y tiens très certainement, mais vous, tenez-vous à la vôtre?
- Qui es-tu? Demanda l'Hokage.
- Je ne parlerai que lorsqu'on me laissera me relever.

Sous un ordre silencieux, les ninjas qui la tenaient au sol lui laissèrent le loisir de se redresser et comme ils allaient l'attraper de nouveau dans la crainte qu'elle ne s'échappe, elle fit un mouvement pour les éviter et se retrouva dans le dos de l'Hokage, passant les bras autour de son cou avec un large sourire.

- Je me demandais, sourit ce dernier, à qui tu allais ressembler le plus.

D'un geste, il renvoya les ninjas qui, d'abord, semblèrent indécis et qui finalement s'exécutèrent, les laissant seuls et après que le dernier eut disparut derrière la porte et que cette dernière se fut totalement refermée, l'adolescente prit siège sur le bureau, croisant les jambes en tailleur et s'accoudant sur ses cuisses, posant le menton contre les doigts de ses mains, qu'elle avait joints à la manière que l'on connaissait bien de son père.

- Tu sais que tu aurais pu entrer normalement, tu risquais d'avoir de gros ennuis.
- Oui, s'ils m'avaient attrapés.

L'Hokage esquissa un sourire amusé qu'elle lui rendit.

- Tu n'as pas chômé on dirait. Papa a été surprit d'entendre dire que tu avais atteint ton but et Marriku espère que tu t'ennuis bien à ton poste.
- … c'est… très gentil de sa part…

Naruto ne savait toujours pas s'il devait ou pas apprécier le grand ténébreux tout comme il ne savait pas encore déterminer s'il était quelqu'un de gentil ou pas, de manière générale. Certes, il avait vu qu'il s'attentionnait beaucoup de sa nièce et de son beau-frère mais ne l'avait jamais vu agir en société. Il n'avait pas revu la petite famille depuis l'unique fois où il les avait rencontrés et devait aussi avouer qu'il était fort surpris de revoir Kusuka.

- Quel bon vent t'amène?
- Le vent d'une requête.
- Laquelle?

La belle se trouva à hésiter un moment, cherchant comment poser ses mots de la meilleure manière qui soit pour assurer au mieux une réponse affirmative à sa demande.

- Je ne veux pas d'une vie monotone où je ne ferai rien de plus qu'un travail que tout le monde peut s'offrir simplement. Je souhaite vivre pleinement ma vie et rendre service à ceux que j'apprécie, commença-t-elle.
- Je te vois venir… et c'est non.

Elle avait ouvert la bouche pour continuer et dans un froncement de sourcils, elle la referma avec outrance et toisa le blond avec ce regard défiant qu'elle tenait de Marriku, empreint de l'autorité qu'elle avait hérité de son père.

- Et pourquoi pas!
- Parce qu'à la moindre égratignure que tu te feras ton père viendra me dévisser la tête.
- Oh, t'inquiètes, Marriku m'a entraîné et il est toujours vivant, qui plus est, papa n'oserait pas faire ça. Après tout, il doit me montrer le bon exemple.
- Te montrer le bon exemple et toi tu veux que je t'engage pour t'envoyer dans des missions ou tu devras te battre et tuer? Très drôle.
- C'est que tu ne m'as pas laissé finir. Je ne veux pas d'un boulot qui m'obligera à faire tout ce qu'on me dit de faire. Rien à voir avec tes ninjas et tes Anbus.
- Qu'est ce que tu veux alors? S'intrigua Naruto en ouvrant de grands yeux.
- Avoir le loisir de feuilleter les requêtes qui te sont faites et choisir celles qui me conviennent. Je ne veux pas être une machine à tuer ou une autre sorte d'automate. Je veux seulement faire ce qui m'inspire.
- En bref, tu veux changer le monde à ta manière.
- En quelque sorte, acquiesça l'adolescente.
- Pas question.

Elle frappa de son poing contre le bois du bureau, faisant ainsi tomber une pile de documents qui s'étalèrent sur toute la surface de la pièce.

- Peut-être préfèrerais-tu que je rentre chez moi en pleurant pour dire à mon père que tu n'as rien voulu savoir? À ce moment là je ne pourrais pas garantir que ta tête te reste jumelée au corps.
- Je sais me défendre, Kusuka.
- Je ne garantis pas non plus que Marriku se tienne sagement spectateur.
- Kusuka…
- Et si on en parlait autour d'une tasse de thé?
- Je ne reviendrai pas sur ma décision.
- T'as des enfants?
- Non, pourquoi?
- Si tu en avais, est ce que tu les laisserais devenir ninjas?
- Évidemment,
- Alors voila! Moi aussi j'ai le droit!
- Je ne vois pas le rapport… tu n'es pas ma fille, que je sache et après avoir vu comment Sasuke prenait soins de toi je doute qu'il soit ravi de ton idée, s'il est au courant. Tu fais une fugue?

L'adolescente éclata de rire à l'idée.

- Tu crois que j'aurais su me rendre jusqu'ici? Je n'ai pas encore dépassée le niveau de Marriku et encore moins celui de papa!

Naruto se leva en s'étirant tout en poussant un bâillement qu'il ne prit pas la peine de couvrir d'une main comme il est dans la politesse de le faire.

- Tu devrais rentrer chez-toi.
- Je ne rentrerai pas tant que tu n'aura pas dit oui.
- Alors OUI, tu peux rentrer chez-toi.
- Pauvre crétin.
- À moins que…

L'adolescente releva la tête vers l'Hokage, qui semblait comme frappé d'une idée géniale et qui en pesait les pours et les contres.

- Montres-moi ce que tu sais faire et si j'en juge que tu ne risques pas trop, peut-être que je pourrai acquiescer à ta requête.

Kusuka bondit à terre et se jeta sur lui pour le serrer dans ses bras avec un large sourire tout en s'exclamant :

- Parfait! Je te battrai quand tu voudras!

The End