voilà voilà!!! Merci ENORMEMENT aux reviewers... Merci beaucoup, j'ai speedé pour vous écrire cet épilogue en esperant que ca vous convienne.
MERCI à Kiko et Enitna... Pour leur soutien (Dieu sait qu'un auteur en culotte courte a besoin de soutien...-_ -°) inébranlable. Et pour m'avoir accompagnée encore une fois jusqu'à la fin d'un récit.
MERCI à Sevivi, Lunable, Welva, Tohran, miss angeldevil, Herminii, LuU-cii-3, Mariel90, myym, Mini Hermi, Popo, mel, Nefenti, Luciole's world, hamataroo, Valalyeste, Aodren, H3lly, Thag3, Caella, Kimlovetom, Aurelie Malefoy, swetty-girl-35, cathycat, Anthales, Mione-Jane, Gaboury, Clo, blabla, Spider Clemti, Lixouille, Manelor, Aleksandria020, Ryrynie, nini, Lily la tigresse56, guignou, nanough, l'angedesenfers, Kathy Magda, angiecali et une fan de m'avoir soutenue avec leurs reviews.
Naturellement, merci à tous pour avoir lu et fini avec moi cette fiction.
Et... Bonne continuation sur fanfiction... Je resterai avec vous, mais en tant que lectrice... :D
OoO
Il errait une fois de plus dans les couloirs, oisif et l'air contrarié. Il était ainsi depuis les funérailles. Draco Malefoy et une jeune fille de Gryffondor avaient eu droit à porter le deuil pour une durée indéterminée, selon le temps qu'il leur faudrait pour continuer leur route.
Aux funérailles, Draco avait pris la parole, étant un des seuls élèves suscpetibles de fournir une oraison positive sur le professeur. Il avait alors dévoilé tout. Comment Rogue était revenu un soir et lui avait avoué à lui et à cette Gryffondor qu'il avait eu l'occasion de mettre fin au règne de Voldemort. Comment il avait succombé ensuite à ses blessures.
Et combien cette mort signifiait pour lui, et devrait signifier pour le monde sorcier.
Sur la tombe érigée auprès du lac, un havre que l'étudiant qu'il avait été appréciait beaucoup, des centaines de gerbes avaient été déposées. Tous s'étaient alors figurés que Severus Rogue avait terrassé le Seigneur des Ténèbres et ses fidèles.
Il était devenu le Sauveur.
Mais les yeux gris de métal de Draco cherchaient dans l'assemblée la personne qu'il désirait le plus à ses côtés en ces temps de troubles. Elle n'était tout simplement pas là. Il ne l'avait revue depuis qu'Albus les ait tous deux renvoyés dans leurs dortoirs respectifs, le matin de cette nuit de carnage. Et s'il arpentait les couloirs comme une âme ésseulée et grise, chétive et solitaire, c'était qu'il la cherchait de plus en plus désespérement, sans poser de questions, sans même réfléchir à sa probable location.
Hermione était introuvable, et l'idée d'elle le hantait plus qu'elle ne l'enveloppait. C'était un besoin diffus de la voir, de la sentir, mais ses propres forces s'amenuisaient de jour en jour, et de jour en jour, il devenait plus irritable. Si bien que personne n'osait plus lui adresser la parole.
Les Serpentards étaient désemparés devant cette tournure qu'avait pris la personnalité de leur prince. Personne, dans cette maison, ne devait montrer si ouvertement son état moral ou physique. On supportait et on cachait. Tout l'art de comprendre un Serpentard résidait dans le fait qu'il fallait deviner d'après de minuscules indices, d'infimes détails de son comportement.
Ainsi, l'attitude de Draco, proprement ouverte, les effrayait.
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-MALEFOY! RAMENE-TOI ICI! TOUT DE SUITE!!!
Harry Potter était en colère, et inquiet. Hurlant dans les couloirs et courant après le jeune homme, il arriva à son niveau sous les yeux médusés des autres élèves, alros que ce dernier se retournait vers lui, agacé:
-Potter, je te suggère d'aller faire le bouffon ailleurs. Je suis pas d'humeur aujourd'hui... Grinça-t-il en faisant mine de reprendre son chemin. Mais Harry le saisit vigoureusement par le poignet et l'obligea à lui faire face. Le jeune Serpentard inspira un coup, tentant de retenir en lui une rage grandissante.
-Malefoy! Qu'est-ce que t'as fait d'Hermione?!?
...
-Je te demande pardon?
Il était ahuri. Que lui voulait Potter en signifiant qu'il avait fait quelque chose à la jeune fille? Il la cherchait partout de manière presque léthargique, c'était son seul tort. Le Survivant fronça les sourcils, n'abandonnant pas pour autant son ton inquiet et furieux:
-Où est-ce qu'elle est?!? Si tu le sais, dis-moi!!!
...
Potter la cherchait aussi...
...
Elle avait bel et bien disparu...
-Je n'en sais rien, Potter. Maintenant, si tu ne me fiches pas la paix, respecte au moins le fait que j'ai perdu quelqu'un ces derniers temps.
Harry le lâcha d'un coup, comme un fer brûlant. Rogue s'était aussi sacrifié pour lui, alors que tous deux se détestaient mutuellement. Il ne savait toujours pas comment réagir vis-à-vis de cette décision spectaculaire et salvatrice. Bien évidemment, il ne pouvait que laisser aller Malefoy, lui qui avait assisté Rogue dans ses dernières heures. Bien entendu.
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Elle ne peut être bien loin... Sinon, le corps enseignant serait à sa recherche... Le directeur sait à quel point ceux qui survivent à un être cher sont fragiles... Il doit la surveiller de près, aussi bien qu'il me surveille... Elle doit donc être dans le château... Et elle n'est pas en cours, ni ne dort dans son dortoir à Gryffondor...
Son esprit qui s'était enroué ces derniers jours venait de reprendre vie avec la menace de voir Hermione disparaître vraiment. La raison commençait à résoudre les énigmes avec plus d'éfficacité que l'état vague dans lequel il avait été ces derniers temps. Petit à petit, c'était son être entier qui s'embrasait dans cette quête de la disparue, et ses sens et son coeur. Tout se consummait dans ce besoin.
Car à peine l'idée de la perdre concrètement l'avait éffleuré qu'il avait réveillé toute son âme pour s'accrocher encore à cette jeune fille qui l'avait aidé à se soulever dans le souterrain, l'avait épaulé, avait pansé ses blessures et lui avait souri.
Malgré tout ce qu'elle avait dû vivre dans cette pièce avec Voldemort, elle l'avait vaincu. Et elle lui avait souri timidement, malgré tout. Quelle chaleur, quelle douce chaleur, le réconfort d'un corps encore vivant, qui peut aider et vaincre des démons installés bien profondément en soi.
Et si?
OoO
Les humains dans le deuil affrontent une vision de la mort totalement différente de ceux qui s'apprêtent à mourir. Il savent qu'il mourront eux aussi, que l'être qui respirait hier, si puissant soit-il, n'est plus, et qu'eux-même, au bout du voyage, connaîtront le même sort. Alors ils s'aident des morts pour se raccrocher à la vie.
Hermione était assise en tailleur devant la tombe de Severus. Le vent de février caressait ses cheveux et teintait ses joues d'un rose vif magnifique. C'était comme deux roses délicates posées sur un marbre froid. Son visage était si pâle, si creux. Dur et presque effrayant. Elle ne pleurait plus.
Les larmes avaient coulé un peu, mais rapidement, la situation s'était muée en plus que des larmes. Le silence et le vertige. Seule dans un espace trop grand, lointaine, farouche. Et cette pierre qui était la seule chose qui lui restait de Severus. Le vertige était alors si près, et elle était si frêle. Le vertige ou cet appel vers le vide, angoissant et envoûtant. Cette force qui poussait de temps en temps en elle comme des vagues démontées, pour la précipiter dans l'abîme, mais elle tenait bon. Son seul espoir résidait dans l'attente d'une voix qui lui demanderait de se lever.
Draco.
Elle avait été séparée de Draco et l'avait entrevu à la cérémonie, avant de disparaître. Peu être avait-il oublié ce qu'il s'était passé pour prononcer un tel discours. Il l'avait oubliée, et avait perdu tout souvenir de cet évènement.
La vérité est qu'elle aurait dû faire la part des choses, mais son émoi était tel... Elle vivait alors en autarcie. De temps en temps, elle sentait la présence de Dumbledore dans son dos, et son souffle attentif, ainsi que l'odeur de bonbon, quelque peu alléchante. Mais il repartait bientôt et elle demeurait seule avec les gerbes qui se fânaient de jour en jour et cette pierre.
OoO
-Qu'est-ce que tu fais?
C'était sa voix.
Draco.
Il s'accroupit à côté d'elle et sa main froide vint se placer sur sa joue. Elle tressaillit à ce contact. Il soupira alors, avant de déclarer sur un ton neutre:
-Je crois qu'il est temps que tu m'expliques quelle était la nature de ta relation avec Rogue.
Elle se tourna vers lui, suppliante, et ses lèvres presque bleuies se détachèrent l'une de l'autre, sans qu'aucun son ne vienne. Elle renifla, tourna sa tête vers la pierre, puis déglutit. Draco vint se placer derrière elle. Il étendit ses jambes de chaque côté, longeant les cuisses de la jeune fille, le ventre collé à son dos.
-Tu en as autant besoin que moi... Murmura-t-il à son oreille. Une fois de plus, elle frémit, avant de toussoter. Le récit débuta, alors qu'une bise glaçiale emportait ses cheveux vers le passé:
-Mes parents ont toujours mené une vie paisible, même avec la menace qui pesait au dessus de moi... Mais cet été, un soir... Des mangemorts sont entrés. Ils étaient nombreux, et... Et ils étaient tous encapuchonés. Nous avons paniqué... J'ai ordonné à mes parents de grimper à l'étage et de se barricader dans la salle de bain... En attendant... Et j'ai commencé à combattre... Mais ils étaient trop nombreux...
Draco n'osait l'interrompre. Elle était comme possédée par les images qu'elle lui fournissait:
-Il y en a un qui s'est approché de moi... J'étais vraiment éffrayée, même si je combattais intelligemment. Sauf qu'il a été trop rapide. J'ai été renversée dans les escaliers. Mais un des leurs a lancé des sorts de mort à tous ses camarades. Des jets verts... J'avais mal à la tête à cause du choc. Celui qui m'avait bousculée était raide sur moi. Lui aussi était mort. Et...
C'était morbide. Ce récit dramatique, juste sur le seuil d'un mort, et ce mort, lui-même impliqué dans cette histoire. Mais deux corps serrés l'un contre l'autre, tentaient de se débarasser de leurs énigmes mutuelles en se confiant. La catharsis et son action purgatoire opérait avec merveille, alors même que le récit s'enfonçait dans le glauque.
Draco lui caressait à présent les mèches, la bouche près de son oreille, et son souffle qui réchauffait la jeune fille. Elle continuait avec de plus en plus d'hésitation, mais il ne fut pas impatient et l'écouta jusqu'au bout:
-Et il a vaincu tous les agresseurs. Il s'est dévoilé. J'ai su alors qu Rogue était un double-espion, qu'il travaillait véritablement pour l'Ordre...Mieux que cela, il avait sauvé ma famille. Je lui devait quelque chose... Il les a pris sous son aile, leur a trouvé un logement sûr... J'ai fini mes vacances chez lui, puisqu'il m'était impossible de revoir mes parents avant que le Seigneur des Ténèbres ne soit défait...
C'était cela.
Elle avait noué des liens qui dépassaient l'entendement avec celui qui avait sauvé sa famille et l'avait condamnée à ne pas revoir cette même famille avant qu'un tout-puissant ne soit mis à bas. Et il avait passé l'été à son contact, chez lui. Même en excluant l'amour paternel, ou l'amour des amants, il avait grandi entre eux un attachement étrange l'un à l'autre.
Elle l'avait apprivoisé, malgré leurs différences.
Il l'avait estimée, malgré ses défauts.
Et de la provenait cette entente improbable, curieuse mais dépourvue de besoin. Ils s'aimaient, mais ne se désiraient pas. L'amour, ou ce sentiment qui fait que l'on s'attache malgré soi à quelqu'un, et le désir, cette envie sourde de posséder. Ils ne voulaient pas posséder l'autre, mais partageaient sans s'en rendre compte un lien étroit.
-Viens...
Il se leva, lui prit la main, et rit.
Hermione écarquilla les yeux de choc, devant ce jeune homme imprévisble.
Le voir s'illuminer ainsi, alors que le vent qui dansait autour d'eux était si glacial. C'était comme si un soleil avait vu le jour chez les mortels. Il était beau, guéri de ses maux. Et elle attendait ce moment depuis longtemps.
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Sa peau était douce, même si elle était glaçée. Ses épaules menues, ses calvicules, dures, ce grain de beauté à la base du cou. Et ses bras blancs qui l'entouraient. Cette taille ronde et douce, comme un bonbon au lait. Il la posa avec délicatesse sur son lit, et peau contre peau, entreprit de lui souffler de jolis mots près de l'oreille. Elle s'accrocha à lui comme si elle tremblait, mais il continua, avec douceur.
Ses cheveux semblaient s'écouler de son front d'albâtre comme des sources jaillissant d'une fontaine ensoleillée. Il y plongea ses mains pour les caresser avec la même lenteur, et sur son propre visage se cultivait le même sourire.
Elle enfouit sa tête contre son torse, incapable de parler. Il savait, cependant, ce qu'elle voulait dire. Et continua son exploration. Ses petits seins durs, si aisément tenus, et alors qu'elle gigotait, il sourit avec plus de franchise encore, baisant ses côtes, puis son ventre tendu. Elle parrvint à murmurer doucement:
-Ca chatouille...
Et tous deux rirent avant que Draco ne reprenne sa route. Ses mains longeaient les flancs de la demoiselle, lissant la chair, comme on caresserait un marbre parfait. Et laiteux, et délicieux. Et si douloureusement attirant.
Elle se pressait contre lui, son corps contre le sien, alors que tous deux laissaient la chaleur se répandre en eux. Chaque parcelle de peau était collée contre celle de l'autre. Chaque baiser était mouillé et ardent. Ils succombèrent aux volutes du désir charnel.
Avec quelle ardeur il s'unit alors à elle. Elle l'agrippait de toutes ses forces, alors que son coeur bondissait dans sa poitrine comme une bombe, comme s'il allait exploser. Elle sentait la chaleur s'intensifier, les vagues, les ondes de cette sensation mythique la déborder, l'assaillir complètement, alors que Draco poussait un peu plus loin en elle. Tout était confus. Il se sentait libre. Et il la libérait aussi.
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-Tu ne m'as jamais dit que tu m'aimais... Constata-t-il en lui caressant encore l'épaule, l'air un peu déçu. Elle avait sa tête plaquée contre son torse et s'appliquait à écouter son coeur battre, comme si c'était un phénomène étrange:
-C'est que ce sont des mots précieux... Le rassura-t-elle en lui souriant. Il fit la moue:
-Alors... Quand est-ce que je serai le plus heureux des Serpentards?
Elle gloussa de nouveau avant de recaler sa tête contre lui, bien lovée entre les draps et entre ses jambes.
Puis, il sentit son torse se faire embrasser. A l'endroit où son coeur battait, les lèvres d'Hermione dirent un "Je t'aime" muet.
OoO
