Note de l'Auteur : Bonjour à tous ! Je reviens avec deux chapitres bonus pour cette fic terminée. J'espère qu'ils vous plairont !

Une nouvelle des plus surprenantes

Assise sur l'un des sofas de la salle commune de Gryffondor, Rose Granger-Weasley replia soigneusement le parchemin qu'elle venait de lire, encore surprise de la nouvelle qu'il contenait. Plusieurs sentiments se bousculaient dans son esprit la peur, la joie, l'anxiété, l'excitation et des dizaines d'autres encore. La confusion prit néanmoins rapidement le dessus sur les autres.

Elle était assise devant l'âtre de la cheminée où crépitait joyeusement un feu. Elle n'eut pas le loisir de s'épancher davantage sur ses émotions car elle sentit soudainement des bras entourer ses épaules.

Elle sursauta légèrement, surprise par l'étreinte mais se détendit rapidement en reconnaissant l'odeur suave et sucrée de Scorpius Malfoy, son petit-ami.

« Hey, princesse. » murmura-t-il dans son oreille, provoquant un agréable chatouillis dans la nuque de Rose.

« Hey. » répondit-elle en frissonnant.

Il fit le tour du sofa pour venir s'installer à ses côtés.

« Je ne t'ai pas vu de la journée. » fit-il remarquer en s'asseyant confortablement.

L'un de ses bras reposait ostensiblement sur l'accoudoir du sofa et l'autre était posé autour des épaules de Rose.

Rose observa son petit-ami et ne put s'empêcher de se dire qu'il était le garçon le plus mignon qu'il lui ait été donné de voir. Et pour une raison obscure, il n'avait d'yeux que pour elle. Mais serait-ce encore le cas lorsqu'il apprendrait la nouvelle ? se demanda-t-elle en pensant au contenu de la lettre qu'elle venait de lire.

Il remarqua rapidement son trouble et fronça les sourcils.

« Tout va bien Rosie ? » demanda-t-il.

« Fatiguée. » répondit brièvement Rose.

Ce n'était techniquement pas un mensonge. Après tout, elle avait eu semaine longue et stressante et elle était réellement fatiguée. Evidemment, ce n'était pas la seule raison de son trouble.

Scorpius sembla néanmoins se satisfaire de sa réponse et n'insista pas plus, ce qui soulagea Rose.

« Demain, nous sommes enfin en vacances, tu pourras te reposer. » lança Scorpius. « Pus de cours, plus de devoirs, plus de profs. »

Il avait dit cela d'un ton rêveur qui fit rire Rose. Son visage prit ensuite une expression sérieuse et il lança :

« Ça veut aussi dire que je ne te verrai pas pendant deux semaines. »

« Ça me fera un peu d'air. » rétorqua Rose, taquine.

Scorpius prit un air faussement blessé, et posa l'une de ses mains sur son cœur, feignant de tomber à la renverse.

« Vous me brisez le cœur, Miss. Weasley. » annonça-t-il d'une voix dramatique.

« Toujours dans l'excès, Malfoy. » dit Rose en secouant la tête, amusée.

Son petit-ami éclata de rire pendant qu'elle levait les yeux au ciel devant ses bêtises.

« Je suis sérieux, on n'a jamais pensé autant de temps séparés depuis que nous sommes ensemble. » indiqua Scorpius en reprenant sa position initiale sur le sofa.

Il secoua une mèche de cheveux blonde qui lui était tombé sur le front.

« Je suis sûre que tu vas t'en remettre. » le rassura-t-elle.

« Je sais, mais je m'inquiète pour toi, Rosie. Pourras-tu te passer de ce visage séduisant, de ce corps de rêve et de cette intelligence extraordinaire ? » interrogea-il.

« De ta grosse tête enflée, tu veux dire. » répliqua Rose.

« Rosie, pourquoi es-tu aussi mauvaise avec moi ? » demanda Scorpius, feignant d'être outré par sa remarque. « Je vais vraiment devoir de punir. »

Et sans crier gare il se jeta sur elle pour la chatouiller. Un cri étouffé sortit de la bouche de Rose qui se mit à se tordre dans tous les sens afin de se dégager de l'assaut. Après quelques secondes où Rose fut éprise de rires incontrôlés, Scorpius stoppa ses mouvements. Toutefois, il resta au-dessus d'elle pendant qu'elle reprenait son calme, ses bras l'empêchant d'esquisser le moindre geste afin de se relever.

« Ça veut dire, que je ne vais pas pouvoir faire ça… »

Il l'embrassa au coin des lèvres.

« Ni ça… »

Il traça une myriade de baisers sur sa nuque, et elle soupira sous son toucher. Il leva la tête pour l'observer et les yeux noisette de Rose se perdirent dans les yeux bleus intenses de son petit-ami.

« Je t'aime. » déclara-t-il dans un chuchotement et elle se sentit chavirer.

Son cœur battait à toute vitesse dans sa poitrine et des papillons jouaient au Quidditch dans son ventre. Si une chose était certaine, c'était que Rose Granger-Weasley était éperdument et complètement amoureuse de Scorpius Malfoy.

Ses lèvres se posèrent à nouveau sur celles de Rose pour un baiser passionné. Elle rendit le baiser avec autant d'ardeur, entourant la nuque du jeune homme de ses bras pour l'attirer davantage à elle.

« Hum hum. » entendit-elle soudainement, derrière eux.

Elle sursauta, donnant involontairement un coup de coude à Scorpius.

« Ouch. » dit-il en se massant la joue. « Ça fait mal. »

« Désolée. » s'excusa Rose en se relevant rapidement, le feu aux joues.

Albus Potter les regardait d'un air amusé.

« Eh bien cousine, je vois que tu prends les relations « inter-maison » extrêmement au sérieux. » dit-il d'une voix moqueuse.

Rose laissa échapper un rire nerveux, soulagée.

« Je pensais que c'était Edna. » se justifia Rose en lançant à son cousin un regard empli de reproches.

Edna Goldstein était une septième année de Gryffondor et accessoirement préfète-en-chef. Durant ces derniers mois, elle avait surpris à plusieurs reprises Rose et Scorpius en train de s'emballer dans divers endroits du château. La semaine précédente, ils avaient écopé de deux heures de retenue chacun après qu'Edna les ait surpris dans un placard à balais du a-quatrième étage.

Les élèves avaient le droit de fréquenter les salles communes des autres maisons. S'emballer sur les fauteuils était du moins toujours considéré comme inapproprié.

« Tu es sûr que tu ne veux pas te faire transférer à Gryffondor ? » demanda innocemment Albus à Scorpius.

« Je te rappelle que tu traînes ici autant que moi, Al'. » rétorqua Scorpius.

Contrairement à Rose, il n'avait pas rougi et ne semblait en aucun gêné de la situation. Albus laissa échapper un petit rire. En fait, si quelqu'un représentait vraiment les relations inter-maisons, il s'agissait bien d'Albus Potter.

Lors de sa première année, Albus s'était fait répartir à Serpentard, provoquant la surprise générale. Depuis deux ans, il sortait avec Angela Spinnet, une Gryffondor de sixième année.

« Je n'arrive pas à croire que nos vieux ne pouvaient pas aller dans les salles communes des autres maisons. » déclara Albus l'air rêveur, alors qu'il observait l'entrée qui menaient aux dortoirs des filles.

Rose suivit son regard et vit Angela Spinnet se diriger vers eux, tout sourire. Angela était une fille métissée à la silhouette menue et aux yeux d'un vert brillants. De longues boucles frisées tombaient autour de son visage ovale. Elle avait des yeux de biche, une bouche en cœur et son sourire éclatant en avait déjà fait chavirer plus d'uns.

Albus et Angela formaient le couple le plus populaire de l'école mais ne s'en souciaient guère.

« Salut ! » s'exclama Angela d'une voix enjouée en arrivant à leur hauteur.

Elle piqua un baiser rapide sur la joue d'Albus qui lui sourit chaudement.

« Hey Angie. » répondit Rose et Scorpius dans un ensemble parfait.

« Pourquoi ce rassemblement, ai-je raté un épisode ? » demanda Angela, en levant un sourcil.

« Ces deux étaient en train de s'emballer sur le canapé, une fois de plus. » l'informa Albus.

« Encore ? » demande Angela avec effarement. « Décidément, vous ne pouvez pas vous passer l'un de l'autre. »

Rose rougit et Scorpius éclata de rire.

« La passion des premiers jours. » déclara-t-il.

« Ça fait 5 mois une vous êtes ensemble, Scorpius. On est bien loin des premiers jours. » répliqua Angela.

La porte du portrait coulissa et Lily Potter fit irruption dans la pièce, portant une énorme plante dans les bras.

« C'est quoi, ce truc ? » interrogea Scorpius en désignant la plante qui ressemblait à une vieille souche aux branches noueuses.

Au centre, on pouvait apercevoir une cavité qui faisait probablement office de bouche.

« Un Snargalouf. » répondit Lily, observant la plante d'un œil attendri.

« Dégoutant. » commenta Scorpius.

« Personne ne t'a demandé ton opinion, Malfoy. » répliqua Lily en lui tirant la langue.

« Pourquoi est-ce que tu promènes ça ? Ça m'a l'air plutôt dangereux. » fit remarquer Angela lorsque la planta esquissa un mouvement pour mordre le doigt de Lily qui s'était approché un peu trop prêt de sa « bouche »

« C'est adorable. Emilius les adore. » répondit Lily avec un sourire.

Rose leva les yeux aux ciels en entendant la réponse de sa cousine. Emilius Davies était le nouveau petit-ami de Lily. Comme à chaque fois qu'elle fréquentait un nouveau petit-ami, Lily se découvrait un intérêt enthousiasme pour leurs passions. Celles de Davies étant la botanique et les plantes dangereuses, ces dernières étaient devenues la dernière lubie de Lily.

« Qu'est-ce que tu fais avec ça dans la salle commune, Potter ? C'est interdit ! » s'exclama soudainement une voix excédée. »

Trop intéressés par la plante de Lily, personne n'avait vu la préfète en chef, Edna Goldstein entrer dans la salle commune. Elle observait Lily et sa plante avant un mélange de fureur et de dégoût.

« Ce n'est qu'une plante, Goldstein, je n'ai enfreint aucune règle. » se défendit Lily.

« Je crois qu'il est temps d'y aller. » lança Albus en adressant un regard appuyé aux trois autres.

« J'approuve. » dit Angie.

« J'adhère. » ajouta Scorpius en attrapant la main de Rose pour se diriger dans le trou du portrait.

Les quatre étudiants quittèrent la salle commune d'un pas rapide alors que Goldstein répondait à Lily d'un ton furieux.

« On vous laisse les tourtereaux, pas trop de bêtises. » lança Albus avec un éclat de rire en s'éloignant en compagnie d'Angela.

« Ma salle de commune ? » suggéra Scorpius.

Rose grimaça. Elle n'aimait pas se rendre dans la salle commune de Serpentard pour une raison que Scorpius connaissait très bien.

« Allez, Rose, quand est-ce que cette petite rivalité va finir ? » demanda Scorpius avec lassitude.

« Lorsqu'elle me montrera un peu plus de respect. » répliqua Rose avec froideur.

« Tu ne fais pas beaucoup d'efforts non plus. » fit remarquer Scorpius.

Rose lui adressa un regard outré. La conversation partait sur une pente dangereuse, comme à chaque fois qu'ils abordaient le sujet.

Alessandra Warrington était la meilleure amie de Scorpius depuis l'enfance et pour une raison obscure, détestait cordialement Rose.

Ce qui avait été un mépris discret pendant quelques années était devenu une véritable haine depuis que Scorpius et Rose sortaient officiellement ensemble.

« Scorpius, je ne veux pas me disputer avec toi, c'est notre dernière soirée. » déclara Rose d'un ton neutre mais qui n'admettait pas d'avis contraire.

Son petit-ami acquiesça avant de l'attirer contre lui pour une nouvelle étreinte. Rose se laissa aller contre son torse et ferma les yeux, appréciant le contact de ses bras autour de sa taille.

« Scorpius. » murmura-t-elle alors.

« Hm ? »

Rose savait qu'elle devait être honnête avec son petit-ami. Elle savait que cette nouvelle allait complètement changer leur relation et même si la peur de le perdre la rendait malade, elle ne pouvait pas lui mentir plus longtemps. Elle se défit de son étreinte et recula légèrement. Elle se tritura les mains, nerveuse. Scorpius lui lança un regard alarmé.

« Que se passe-t-il Rose ? »

« Je... » commença-elle.

Elle fut coupée par le trou du Portrait qui s'était ouvert de nouveau, laissant apparaitre une Lily Potter, excédée, portant sa plante carnivore. Elle insulta copieusement Goldstein qui n'était nulle en vue.

« Quelle peste ! Elle m'a interdit de laisser ma plante dans la salle commune et dans mon dortoir. C'est totalement discriminant. » accusa-t-elle avec colère.

Rose leva les yeux au ciel et Scorpius laissa échapper un rire.

« Désolée, j'ai interrompu votre conversation ? »

« Non, non. » lança Rose. « J'allais me coucher. »

Elle fit mine d'ignorer le regard surpris de son petit-ami.

« Où vas-tu laisser ta plante ? » demanda-t-elle à l'adresse de Lily afin de changer de sujet.

« Aucune idée, je pensais aller voir Hagrid. Peut-être qu'il me la gardera avant que je trouve une autre solution. »

« Bonne idée. » affirma Rose. « Bon, je suis extenuée, je retourne dans mon dortoir. Bonne nuit. »

Evitant son regard, elle posa un baiser rapide sur la joue de Scorpius et s'engouffra dans le trou du portrait, sans lui laisser le temps de protester.

Une fois dans son lit, quelques instants plus tard, elle laisser échapper un grognement de frustration.

« Quelle froussarde tu es, Rosie. » pensa-t-elle avec dépit.

Le lendemain sonna le début des vacances scolaires et emporta l'effervescence habituelle qui en découlait.

Lors du trajet dans le Poudlard Express, Rose feignit de ne pas remarquer les regards insistants et interrogateurs que Scorpius lançaient dans sa direction. Elle passa la première partie du trajet avec ses amis. Warrington, assise face à elle, ne cessa de lui lancer des regards méprisants tout au long du voyage voyage.

Après un voyage interminable et relativement tendu, Rose fut soulagée lorsque le Poudlard Express rejoignit le quai 9 ¾. Comme à chaque rentrée scolaire et chaque retour de vacances, son père les attendait, Hugo et elle, sur le quai.

« Hey Papa ! » s'exclama Rose en étreignant son père.

Celui-ci lui colla une grosse bise sur la joue, comme lorsqu'elle avait cinq ans.

« Papa, pas en public, c'est gênant ! » lança-t-elle le feu aux joues.

« Tu es toujours ma petite fille. » rappela Ron en souriant.

Il étreignit Hugo qui fit moins d'histoire que sa sœur ainée.

« Bonjour Mr. Weasley. » lança une voix derrière Rose.

Elle se retourna et ses yeux tombèrent sur Scorpius qui s'était approché, l'air hésitant. Il lança sa main devant le père de Rose afin de le saluer. Ce dernier la serra, visiblement à contrecœur.

« Toujours le garçon Malfoy ? Je ne vous donnais pas jusqu'aux vacances de Noël. » fit remarquer Ron à sa fille.

« Papa ! » s'écria celle-ci, outrée.

Elle se tourna vers Scorpius, aussi rouge qu'une tomate avant d'attraper son bras et de le conduire à quelques mètres, dans un endroit où ils pourraient discuter sans être dérangés.

« Désolée, tu le connais. » fit Rose avec embarras.

Scorpius lâcha un petit rire. Rien ne le démontait.

« Il n'a pas insulté ma famille de tous les noms aujourd'hui, on est sur la bonne voie. Il va finir par m'apprécier, d'ici une décennie, environ. » affirme-t-il d'un ton sûr de lui.

Rose se mordit la rose, soudain gênée.

« Rosie, est-ce que tu as quelque chose à me dire ? » demanda Scorpius avec sérieux. « Je vois bien que quelque chose te dérange depuis quelques temps. »

Rose se força à coller sur son visage un sourire qui se voulait rassurant et secouant la tête.

« Tout va bien, Scorpius, promis. » assura-t-elle. « Tes parents sont venus te chercher ? »

Scorpius secoua la tête et esquissa un rictus amer.

« Tu sais bien qu'ils ont des employés pour ça, Rosie. » répondit-il.

Rose ne sut pas quoi répondre. L'éducation qu'elle avait reçue était tellement celle de Scorpius. Ses parents avaient toujours été présents dans tous les moments de sa vie, même un peu trop présents. Scorpius, quant à lui, avait grandi de manière bien plus indépendante.

A défaut de savoir dire, elle enlaça son petit ami.

« Tu vas me manquer. Profite bien de tes vacances en France. » dit-elle.

Chaque année, Scorpius et ses parents passaient les fêtes dans l'un des domaines qu'ils possédaient dans les Alpes, en France.

Rose entendit la voix de son père crier son nom et elle se détacha à contrecœur des bras du jeune homme.

« C'est mon signal. » dit-elle avec un rire.

Ils échangèrent un dernier baiser et Rose s'éloigna sous le regard affligé du jeune homme.

Comme d'habitude, les vacances de fin d'année furent l'occasion pour le clan Weasley de se retrouver autour de grands dîners de famille et de soirées devant la cheminée à boire du chocolat chaud et du lait de poule, tous vêtus de gros sweats en laine confortables mitonnés par Molly Weasley.

Depuis le début des vacances, Ron avait remarqué que sa fille Rose agissait curieusement. Elle était étrangement silencieuse et paraissait sans cesse dans les nuages, comme si quelque chose la préoccupait.

Le réveillon de Noel fut organisé chez les Potter. Ron ne put que remarquer que sa fille ne semblait prendre aucun plaisir aux réjouissances familiales, chose troublante étant donné qu'elle adorait cela.

Toute la famille s'extasiait devant Charlotte, le bébé de Victoire et Teddy et la petite dernière de la famille. Rose, cependant, n'était nulle part en vue.

« Où est Rose ? » demanda Ron à l'adresse d'Hermione.

« A l'étage, dans la chambre de Lily, elle ne se sentait pas bien. » l'informa sa femme.

Ron fronça les sourcils et se releva, prétextant vouloir se resservir un verre de lait de poule. Hermione hocha distraitement de la tête avant de reporter son attention sur Charlotte Lupin, comme tout le monde dans la pièce.

Il monta à l'étage et se dirigea vers la chambre de Lily Potter. La porte était close mais il pouvait distinguer des voix à l'intérieur. Il tendit l'oreille afin d'écouter mais seules des paroles étouffées lui parvenaient à l'oreille.

Il redescendit au rez-de-chaussée et se dirigea vers son frère George qui faisait une partie d'échecs version Sorciers avec sa fille Roxanne.

« George, dis-moi, tu aurais encore l'une de ses paires d'oreilles à rallonge ? » demanda Ron à l'attention de son frère.

« 10 gallions. » répondit George, sans lever les yeux du jeu.

« Je suis ton frère ! » s'exclama Ron, outré.

« 15 gallions. » demanda George, provoquant le rire étouffé de Roxanne.

Cette dernière farfouilla dans sa poche avant de lancer une paire d'oreilles à rallonge mauvais à Ron.

« Tiens, oncle Ron. »

Elle posa à nouveau son attention sur la partie mais sa dernière pièce fut détruite par le Roi de George.

« Papa, tu as encore triché ! » accusa-t-elle avec un rire.

Ron n'entendit pas la réponse de George puisqu'il se dirigeait à nouveau vers les escaliers. Une fois arrivé devant la porte de sa nièce, il déroula la paire et la colla sur la porte, et introduit l'autre extrémité à son oreille.

« Je ne sais pas quoi faire, Lily. » disait la voix de Rose dans un murmure.

« Rosie, il faut que tu lui en parles. » répliqua la voix de Lily.

« J'ai tellement peur de sa réaction. Il va totalement paniquer. Je suis en train de totalement paniquer. » avoua Rose avec un gémissement.

Ron fronça les sourcils, confus, se demandant de qui et surtout de quoi elles parlaient . Il se concentra à nouveau pour écouter le reste de la conversation.

« Il a le droit le savoir, Rosie. Il est autant concerné que toi. » déclara Lily.

« Je sais bien, mais c'est tellement difficile, j'ai peur de le perdre. »

Lily répondit quelque chose que Ron n'entendit pas.

« J'ai essayé de lui dire plusieurs fois, mais je me dégonflais à chaque fois. » continua Rose.

« Dans ce cas-là, tu n'as qu'à lui envoyer un hibou. » proposa Lily. « Si tu as peur de lui apprendre la nouvelle en face. »

« Tu es complètement jetée Lily, je ne peux pas lui avouer ça par lettre. » s'offusqua Rose.

« Tu ne vas pas pouvoir lui cacher très longtemps. Il te reste quoi ? Quelques mois à tout casser avant que tout le monde l'apprenne ? »

« Mon dieu, quand mon père va l'apprendre Lily… » gémit Rose.

« C'est une bonne nouvelle, il sera heureux pour toi j'en suis sûre. »

« Il va totalement paniquer lui aussi et penser que je suis trop jeune. »

« Stop Rose, tu n'as pas d'autre choix. Tu dois en parler à Scorpius et à tes parents. Ta vie va complètement changer dans 8 mois, Rosie, est-ce que tu le réalises ? »

Ron retira la paire de rallonges de son oreille, la bouche ouverte, le teint livide. Il semblait avoir reçu une branche du saule cogneur en plein sur la tête.

Il retourna une nouvelle fois à l'étage inférieur, le visage pâle et se dirigea vers la cuisine. Il ouvrit le garde-manger dans lequel son meilleur ami conservait secrètement ses bouteilles de liqueurs. Il en sortit une bouteille entamée de Whisky-pur-feu et remplit un verre jusqu'à ras bord.

« Ron ? » demanda la voix de sa femme, qui était entrée dans la cuisine, étonnée de ne pas voir son mari revenir dans le salon.

Il ne répondit pas, écoutant à peine ses paroles. Il était totalement déconnecté, comme dans un très mauvais cauchemar.

Hermione fronça les sourcils et jeta un regard inquiet à la mine blafarde son mari.

« Ronald ? Mon chéri, tout va bien ? » demanda-t-elle en posant une main sur la joue de Ron.

Ce dernier porta son verre à sa bouche et descendit le verre rempli à une vitesse fulgurante, sous le regard surpris de sa femme.

« Que-se passe-t-il, Ron ? »

Ron posa le verre sur la table, l'air étrangement calme. Il se tourna vers sa femme et déclara :

« Notre fille est enceinte et le fils de la fouine est le père. »

Fin du Chapitre.

J'espère que ça vous a plu ! A votre avis que se passera-t-il dans le prochain chapitre ?

N'oubliez pas de laisser une review pour me dire ce que vous avez pensé de ce chapitre

A bientôt pour la suite,

Blakc Lagoon