Le dernier espoir, à la poursuite des Horcruxes
Harry commençait tout juste à réaliser que Rogue avait tué son mentor, son directeur et son père de substitution à la fois.
Il en voulait à Rogue de son geste.
Il en voulait à Voldemort qui en avait donné l'ordre.
Il en voulait à L'ordre de ne pas avoir été là quand il le fallait.
Il en voulait à Dumbledore lui-même d'avoir continué à avoir confiance en ce traître d'ex prof des potions, de ne pas avoir compris plus tôt quel homme vil était Rogue.
Et enfin il s'en voulait à lui-même de n'avoir pu rien faire alors que son directeur se faisait tuer devant ses yeux.
Ce qu'il le surprenait encore c'était Drago.
Ce dernier n'avait pas réussi à donner la mort à un être qui était à sa merci.
Il en était incapable apparemment, ce qui signifiait pour Harry qu'il n'était pas mauvais comme il voulait le prétendre et comme le voudrait son père et Voldemort.
A ce jour, Rogue devait l'avoir apporté à son maître.
Celui-ci avait dû le torturer pour n'avoir pu accomplir sa tâche.
Est-ce que Rogue aurait défendu son chouchou ?
Pas si sûr… Un être si vil ne peut ressentir de la compassion.
Le mariage de Fleur et de Bill, le frère de Ron avait eu lieu la veille.
Harry avait promit à ses amis d'y assister, après quoi il partirait accomplir les derniers souhaits de Dumbledore, détruire tous les horcruxes pour enfin anéantir le Lord noir. Harry avait à peine finit de préparer ses affaires qu'il se mit en route, évitant soigneusement ses meilleurs amis, encore endormis après la fête qui s'était éternisée.
Il ne voulait pas qu'ils souffrent eux aussi.
Il leur avait laissé juste un petit mot d'adieu sans signature auprès d'eux et un autre qu'il avait glissé sous la porte menant à la chambre de Ginny, elle qui lui avait apporté tant de réconfort ces dernières semaines.
Ils sauraient que ce mot venait de lui.
Sac sur le dos, il emprunta tout d'abord le magicobus afin d'atteindre la gare de Londres.
Harry avait réfléchit de longues nuits pour savoir où il commencerait ses recherches.
Son mentor lui avait raconté le périple de Tom Jedusor et sa passion pour ses collections de trophées.
Selon les estimations de Dumbledore, il devait exister 7 Horcruxes, la bague ayant appartenu à Serpentard a été détruite par son directeur au prix de sa main droite, le livre renfermant une partie de l'âme de Jedusor, avait été détruit par lui-même lors de sa seconde année au collège de Poudlard.
Il y avait le médaillon de la mère de Tom Jedusor, ayant lui aussi appartenu à l'illustre Serpentard.
C'est pour avoir cherché cet Horcruxe que Dumbledore s'était affaibli le soir de son trépas.
Harry eut un rire amer en serrant le médaillon dans sa poche, qui s'était avéré être un faux.
Ensuite selon leurs suppositions il devait rester la coupe de Poufsoufle, le serpent Nagini, un dernier Horcruxe et enfin le corps de Voldemort.
Celui qu'il devra affronter en dernier lieu.
Son combat final.
Harry ignorait si R.A.B. avait détruit le médaillon, ni de quel côté il était.
Il devait d'abord s'occuper des autres parties de l'âme de ce dégénéré machiavélique et pour cela il devait enquêter et chercher des indices.
Harry avait donc décidé de commencer par visiter l'orphelinat qui avait abrité des années auparavant le jeune Jedusor.
Ce dernier avait dû laisser des traces de son passage et peut être même un Horcruxe.
Mais avant cela il voulait retourner où tout avait commencé pour lui, la maison de ses parents, Godric's Hollow.
Il voulait pouvoir se recueillir au moins une fois sur la tombe de son père et de sa mère avant de partir accomplir sa « tâche ».
Dans le magicobus, il ne fut pas accueilli par Stan, arrêté par le ministère durant l'année, ce fut un autre homme tout aussi maigrelet mais au visage plus renfermé et à la mine plus sombre qui lui parla.
Ce dernier ne fut même pas surpris de voir Harry Potter, Le survivant, L'élu comme on l'appelait maintenant, quitter discrètement la maison des Weasley pour se rendre à la gare de Londres.
Cela ne gêna d'ailleurs aucunement Harry qui ne souhaitait pas ameuter tous les curieux autour de lui.
Heureusement mis à part une petite grand-mère qui ronflait au fond du deuxième étage du bus magique, il n'y avait personne.
Perdu dans ses réflexions Harry ne se rendit pas compte du temps qui s'écoulait et fut surpris lorsque Ernie, le chauffeur, annonça : Gare de Londres !
Dans un sursaut Harry empoigna ses affaires et sortit du véhicule, qui repartit aussitôt.
Harry acheta un billet pour Godric's Hollow, son train partait dans quelques minutes, il monta donc à bord et se chercha un compartiment vide.
Cependant, même à cette heure ci, il y avait beaucoup de passagers, il dû donc se résoudre à entrer dans un compartiment, où était assis trois personnes, une mère et sa petite fille de cinq six ans et un vieil homme courbé sur sa canne qui somnolait.
Harry passa le voyage à observer la petite fille riant et jouant aux côtés de sa mère.
Arrivé à destination, Harry se dirigea au dehors, respirer l'air vif de cette nuit d'août.
Rempli de sentiments forts, Harry se rendit devant les ruines de la maison de ses parents, sa maison…
Non loin, sous un grand chêne, se dressaient deux pierres tombales sur lesquels étaient gravé Lily Potter et James Potter.
Une immense tristesse s'empara de Harry.
De chaudes larmes coulaient et inondaient son visage, créant de la buée sur ses lunettes rondes.
Harry resta comme ça une partie de la nuit.
Il murmura quelques mots aux tombes, respira un grand coup, arracha une fleur à côté de lui et la déposa dans son portefeuille.
Les yeux encore humides il adressa un dernier regard au paysage lugubre, avant de s'en retourner vers la gare.
Il reprit le train en sens inverse en direction de Londres, d'où il devait prendre un autre train qui le conduirait à l'orphelinat de Tom Jedusor.
Harry arriva donc dans la grande gare de Londres au hall rempli de voyageurs endormis.
Il se dirigea vers un des guichets où une jeune fille à peine âgée d'une vingtaine d'années, lui demanda sa destination en souriant à pleines dents.
Son billet en poche il avait encore deux heures avant que son train n'entre en gare.
Il décida donc de se trouver un siège à l'abri des regards.
En cherchant un peu il finit par dégoter un banc un peu à l'écart.
En s'avançant plus près, il s'aperçut qu'il y avait quelqu'un derrière le banc.
Curieux de nature, il continua d'avancer à pas lents vers l'inconnu.
Ce dernier se sentant observé, se retourna. A sa grande surprise, Harry découvrit un Drago, les cheveux en bataille, la mine apeurée, les habits souillés par le sang et la boue.