Bon, quelques infos. Voici mon chapitre, enfin sa première version. Il n'est PAS corrigé. Effectivement, ma beta a quelques soucis et ne peut s'en occuper. Donc il faudra vous en contenter jusqu'à nouvel ordre. Evidement si vous voyez d'énormes erreurs, ou des phrases 'bizarres' n'hésitez pas à me le faire savoir, j'avoue piteusement que je ne suis pas très bonne en orthographe et que parfois, emportée dans mon élan je construis des phrases à rallonges. Néanmoins je me suis relue... XD pour ce que ça change, je suis loin d'être objective, parce que je me mets à penser et je travaille déjà sur les chapitres d'après... enfin bref !!!
Pas beaucoup de Makoto dans ce chapitre, n'en déplaise à certaine hihihihi. Mais bon, il va bien me servir un jour ou l'autre celui là... niark niark. Bon j'ai vraiment fais un effort et j'ai GRATTE ! Ce chapitre est long..., vis à vis des autres ! Bon certes, je n'arriverai sûrement jamais à écrire des chapitres comme ceux de Roshieru ou encore Shyn (qui sont géniaux au passage !! N'hésitez pas à courir les lire) Evidement je parle ici de longueur, le contenu n'en parlons pas XD je me sentirais trop diminuée !
Enfin bref, merci pour vos reviews, c'est un réel plaisir que de vous lire. Chacun son tour comme ça :p
Chapitre 4 : A bad idea
Akihito était nerveux, il ne savait si le plan qu'il avait concocté allait marcher. Makoto était tout de même un gros poisson et il ne pensait pas qu'il allait réussir à le convaincre. De plus il était yakuza, et c'était un détail auquel il fallait tenir compte. Après tout, ces gens n'étaient-ils pas reconnus pour leur manque de sensibilité et leur imperméabilité. Une perle de sueur roula sur son front, il l'essuya machinalement de sa main droite.
Makoto lui semblait complètement froid face à l'annonce du plan du garçon, mais il était simplement pensif et ne savait comment réagir. Soit il accordait une chance au plan du gamin, qui en soit, consistait à désobéir à Asami. Soit, il faisait comme s'il n'avait rien entendu, et tout continuerait normalement… et dans un mois ou deux, il se retrouverait divorcé. Une fois de plus, il se surprit à regarder fixement le jeune homme. Celui-ci était tendu, il n'était vraiment pas sûr de lui.
« Très bien, nous allons essayer. Je resterai avec ma femme demain, et tu utiliseras les transports en commun. Je te donnerai de l'argent avant de partir. Je t'en pris, si tu tiens à ma tête et surtout à la tienne, ne fais rien d'irraisonné, ne fais confiance à personne. Et n'oublie pas, si quoique ce soit se déroule mal, tu me téléphones.
- Ho ! Vous êtes comme Asami ! Et moi je ne suis pas un gosse.
Akihito fulminait, il avait tendance à ne rencontrer que des personnes plus âgées qui s'amusaient à le traiter comme un enfant. A vrai dire, le jeune photographe en avait assez, il tenait à prouver à tout le monde que vivre seul n'était pas une tâche difficile dès l'instant ou un vieux yakuza pervers n'était pas dans les parages. Aussi, avait-il eu l'idée de ce plan un peu machiavélique, et il devait avouer qu'il n'en était pas peu fier.
Le lendemain, au lieu d'être accompagné par une nounou, il visiterait Central Parc, seul. Il pourrait enfin discuter tranquillement avec les gens – tant que son anglais le lui permettrait, évidemment. Il pourrait aussi prendre autant de photos qu'il voudrait, sans qu'il n'ait à subir les soupirs de Makoto à chaque fois qu'il appuyait sur le déclencheur. Et surtout, il pourrait regarder sans gène les gens et leurs habitudes, sans récolter des regards anxieux lorsque lesdites personnes apercevaient Makoto.
Soudain, le téléphone de Makoto sonna. Celui-ci, vif comme l'éclair, décrocha immédiatement, visiblement, c'était le boss. Après quelques grognements éloquents, Makoto coupa la communication.
- Le patron vient de m'apprendre qu'il ne rentrera pas ce soir, et que tu peux dormir tranquille, il sera là demain.
- Enfin une nuit de repos…
- Comment ?
- Non, rien. »
Akihito rentra, aidé de Makoto qui lui montrait, sur des cartes, les trajets en métro et les prix des taxis. Il lui indiquait également les mots d'anglais importants à connaître. Le garçon, concentré, écoutait les recommandations de Makoto. Il sentait que la punition serrait terrible dans le cas ou il se perdrait et qu'Asami se verrait dans l'obligation de se déplacer – la punition en serait d'autant plus rude, pour lui comme pour Makoto. Sans oublier que leur plan tomberait immédiatement à l'eau, et Makoto serrait irrémédiablement viré, ou pire. Le garde du corps n'avait vraiment pas besoin de ça en ce moment. Aussi, fallait-il être attentif et faire le moins d'erreur possible. Il étudiait donc attentivement les indications précieuses du yakusa, afin d'être en sécurité, sexuellement parlant, pour lui. Lorsqu'il arriva dans sa chambre, Akihito entreprit de prendre un bon bain brûlant, de ce point de vue, il savourait pleinement ses vacances forcées. Ensuite, il commanda un repas en Japaméricain ; une langue totalement particulière et assez singulière. Lorsqu'il reçut son repas – très loin de ce qu'il pensait avoir commandé – il le dévora. Celui-ci une fois terminé, il s'endormit sur le large lit, comprenant enfin la signification du mot 'vacances'.
Le lendemain matin, après une longue et agréable nuit de sommeil, Akihito se leva, tout groggy de sa nuit. Il se frotta les yeux, cherchant se qu'il faisait dans cette grande chambre, seul, et sans un monstre de yakuza tambourinant à la porte. Il se leva, fourbu, mais s'habilla prestement, choisissant une paire de jeans et une chemise en coton, histoire de se glisser dans la masse New-Yorkaise.
Il descendit à l'accueil et se jeta dans la rue déjà pleine de monde malgré l'heure matinale à laquelle il s'était réveillé. Mais il n'était pas surprit car il savait que la ville dans laquelle il se trouvait, portait comme surnom 'la ville qui ne dort jamais'. Aussi, suivant les conseils avisés de Makoto, il s'engouffra dans le métro et se rendit dans un endroit qu'il comptait mitrailler : Central Park.
Après avoir réussi à se tromper par trois fois de stations de métro, le garçon finit, à l'aide de grands gestes et de baragouinages, à se faire comprendre par la population ambiante ; à trouver son espace vert. Et quel espace mes aïeux. Le garçon ne savait pas par quoi commencer. Aussi entreprit-il de choisir la première ouverture qui s'offrait à lui. Il marcha un long moment, croisant de nombreuses personnes en costumes trois pièces, pressées par le temps et s'évertuant à être à l'heure pour leur journée de travail. Des sans abris, encore engoncés dans leur sommeil, étaient accompagnés de leurs chiens, couchés à leurs pieds, rêvant à une chasse à la perdrix tout en remuant les pattes. Le soleil était de la partie, au grand plaisir du jeune photographe. Il s'amusait royalement en tirant le portrait d'un arbre multi séculaire. Les larges feuilles émeraude de l'arbre étaient d'un beau vert pomme à certains endroits par transparence au soleil. Il prit également un jolie fillette aux joues rosies que sa mère en retard priait d'aller plus vite. Il se sentait maître des éléments, photographiant un cygne aux ailes immaculées qui agressait de son bec un sachet éventré de cacahouètes probablement perdu par un étudiant apeuré.
Sa matinée se déroula ainsi, il photographiait ceci ou cela, content de sa liberté retrouvée dans un pays étranger. Il s'installa près d'un lac artificiel, (1) et s'autorisa même à fermer les yeux. Le soleil chauffait doucement ses paupières closes, et tandis qu'il profitait agréablement de l'air et du paysage environnant, il sentit subitement une main se poser sur son épaule.
Il se figea soudain, certain qu'Asami avait découvert l'entourloupe. Mais il reprit bien vite sa respiration, lorsqu'il vit, derrière lui, un jeune américain, aux cheveux blonds dorés, aux yeux d'un vert vif et au sourire enjôleur qui dévoilait des dents d'un blanc éclatant.
« Tu être japonais n'est ce pas ?
- Heu…oui…vous…parlez ma langue ? Demanda Akihito qui se sentait moins bête en se rendant compte qu'il comprenait la question de l'américain.
- Oui ! J'adore le Japon, je m'apprendre la langue quand j'étudie. Je pas trop être fort.
- Vous…n'êtes pas si mauvais.
Le visage déjà souriant du new-yorkais s'éclaira encore.
- Merci ! Je m'appeler Jimmy, et toi ?
- Heu…Je suis Akihito.
- HO ! Un vrai nom japonais.
-Hé bien, oui.
L'intimité que le jeune américain avait introduit entre eux deux n'était pas désagréable, mais le japonais devait avouer ne pas être habitué à se genre de comportement, aussi il se sentait embarrassé et ne cessait de rougir lorsqu'il était interloqué par Jimmy.
- Moi pouvoir rester avec toi ?
- Je… n'y vois pas d'inconvénient.
- Super ! Toi venir souvent à New York ?
- Non, c'est la première fois. Et sûrement la dernière pensa Akihito.
- Alors moi montrer toi le parc et demain, moi montrer toi les boutiques. Toi d'accord ?
- Heu oui… Après tout, un guide dans une si grande ville présentait des avantages non négociables. Sans compter que Jimmy présentait aussi des atouts physiques auxquels Akihito ne cessait de penser.
- Toi venir, toi venir. »
Akihito se leva donc, et suivit Jimmy.
Le jeune américain entraîna l'asiatique légèrement pommé à travers les décors champêtres du parc le plus visité de New York. Ils déambulèrent tous deux dans les grandes allées ombragées. Les gens étaient presque tous au travail désormais et il n'y avait que peu de visiteurs, à croire que le mois de février n'intéressait que de rares voyageurs. Akihito ne pouvait s'empêcher d'admirer la beauté exotique de son nouvel acolyte. Celui-ci souriant sans arrêt depuis leur rencontre, lui exprimait sa passion pour le Japon dans sa langue approximative. Le japonais, lui, faisait des efforts pour parler lentement, afin que Jimmy arrive à suivre. Il semblait ravi d'avoir un compagnon nippon. Ils déjeunèrent dans un petit snack, badigeonnant copieusement leur nourriture de ketchup et de moutarde. Tant et si bien, qu'Akihito peu habitué aux arts de manger correctement un hamburger, finit par se couvrir la bouche de cette étrange substance.
Jimmy, en américain aguerri, ricana et fit rougir le japonais.
« Tu te mettre partout ! Attends pas bouger.
- Mais je peux l'essuyer seul, avec ma serviette… Je vais le faire je te… Mais il était trop tard, Jimmy s'était approché pour ôter le surplus de sauce de son menton ; avant qu'il n'ait pu esquisser un geste. Rouge de honte, son sentiment de gène ne s'estompa guère lorsque son nouvel ami porta son doigt à sa bouche.
- Mais…mais…mais ! C'est… dégoûtant !s'exclama-t-il sidéré alors que Jimmy qui lui faisait face se moquait de sa réaction.
- Pourquoi être sale ? Toi être sale ?
- Non mais…
- Alors pas problème ! Toi être timide ! Toi être mignon ! »
Akihito ne savait plus quoi dire ni que faire, il pensait que c'était là un comportement propre à tous les américains et se sentait bête de réagir comme une pucelle en détresse. Jamais au Japon les gens se comportaient ainsi en public. (2)
Pendant qu'il en était à ses réflexions, Jimmy l'observait, un sourire en coin complètement indécent, mais Akihito ne voyait rien. Pourtant, Jimmy l'interrompit.
« Tu être vraiment, vraiment mignon.
- Hein ?
- Beau. Beau. Toi pas comprendre…Hum.
- Heu si mais…je…
Jimmy sourit de toutes ses dents.
- Toi…pas être gay ?
- Quoi ?
- Heu… Aimer…les garçons ?
- Comment ? Je, non, enfin… c'est-à-dire… Evidement, il piqua un fard, histoire de prouver ses dires. Mais il se sentait en colère ! Etait-ce marqué sur son visage qu'un crétin de yakuza lui avait passé sur le dos ? Et surtout, était-ce su de tous qu'il n'arrivait plus à s'intéresser aux femmes malgré ses multiples essais ?
- Donc toi oui !
- Umph. » Fut la seule réponse qu'il pu fournir à l'américain curieux qui souriait de plus belle. D'ailleurs, ce dernier battit des mains et se soulevant de manière à être placé au dessus de la table, vola un baiser au nippon qui se sentit complètement stupide et dans l'impossibilité d'esquisser le moindre geste.
« Mais qu'est ce que tu… enfin, je veux dire, pourquoi tu ?
- Parce que nous, quand avoir envie d'une chose, nous faire. Et toi être mon genre.
- T'es dingue ! Ca te serrait pas venu à l'esprit que j'avais peut-être déjà quelqu'un ?
- Heu. Non.
Cependant, Akihito se sentait un peu flatté d'avoir été embrassé par un si bel homme. (3) Mais avec sa question il s'était lui-même piégé. Etait-il vraiment avec quelqu'un ? Est-ce qu'Asami pouvait être considéré comme un compagnon, ou seulement comme une personne perverse qui n'en avait qu'après son derrière ? Finalement la question était peut-être moins compliquée que ça. En regardant autour de lui, il se rendit compte, stupéfait, que personne ne leur prêtait attention. Les américains ont véritablement de drôles de mœurs, pensa t-il tout en observant le joyeux Jimmy qui le regardait, les yeux pétillants.
- Alors, reprit le jeune américain, toi avoir un ami ?
- Non, mais ça aurait pu être le cas ! Alors… vérifie avant de tenter des trucs.
Le garçon aux cheveux d'or s'approcha, traînant sa chaise dans son sillage.
- Je pouvoir t'embrasser maintenant ?
Sans attendre la réponse de son jeune ami écarlate, l'américain se pencha, embrassant la commissure des lèvres de son nouveau compagnon de tablée. Compagnon qui évidement ne savait pas quoi faire, non seulement il était paralysé car peu amené aux exhibitions en public, mais aussi complètement désorienté sans savoir dire pourquoi. Il ne bougeait plus et déjà le baiser s'intensifiait, car Jimmy, loin d'être inactif, glissait sa langue entre les lèvres d'Akihito.
L'après-midi se déroula sans encombre, parfois Makoto lui téléphonait, l'air ravi d'être avec sa progéniture, mais soucieux de son devoir malgré tout. Akihito et Jimmy, eux, profitaient également de la vie, main dans la main, ils découvraient pour l'un et redécouvraient pour l'autre, les beautés du célèbre parc. Ils s'allongèrent dans l'herbe, sous un sapin d'une grandeur très respectable. L'un contre l'autre ils savouraient paisiblement l'air chargé des odeurs agréables venant de toutes parts. Jimmy caressait la main du jeune japonais, quand celui-ci soudain très excité, s'exclama « Un écureuil ! » en se levant prestement, avant d'ajouter dans un cri plaintif « Aïe ! Une épine ! » Ils tentèrent par tous les moyens de retirer l'intruse mais sans grand succès, aussi finirent-ils par y renoncer.
La demi-journée passa rapidement, entre baisers et promenades, entre douces caresses et silences calmes. Mais bientôt Makoto téléphona, non pas pour savoir comment se déroulait la journée, mais simplement pour lui annoncer qu'il était temps de rentrer car Asami serait de retour à l'hôtel d'ici peu de temps. Akihito se sépara de la personne qui pourrait être l'amant idéal après quelques cours de japonais, puis, dans un ultime baiser, ils se donnèrent rendez-vous le lendemain pour visiter Chinatown 'en amoureux'. Akihito délaissa le jeune homme dans central Park et rejoint Makoto rapidement pour ne pas avoir à expliquer pourquoi il était si long.
Celui-ci l'observa longuement, comme s'il guettait quelque chose. Akihito se sentit un peu honteux face à son regard inquisiteur et, tel un petit garçon, il baissa les yeux, laissant Makoto on ne peut plus perplexe. Akihito se sentait en faute, pourtant, il n'avait rien fait de répréhensible. Il tentait de s'en persuader tandis que l'homme de main jetait des regards curieux et furibonds dans le rétroviseur.
Makoto sentait que quelque chose n'allait pas, il ne savait dire quoi mais la façon d'agir du jeune garçon ne laissait rien présager de bon. Il ne savait pas s'il devait le questionner ou rester muet en attendant qu'il parle ou que la vérité éclate d'une manière ou d'une autre. Plus il attendait en observant le photographe, plus celui-ci semblait nerveux. Il pianotait machinalement sur sa cuisse du bout de ses doigts. Décidant d'opter pour la simplicité, Makoto entama joyeusement la conversation avec le jeune homme.
« Alors, comment s'est passée ta journée ? Tu ne t'es pas trop ennuyé tout seul ?
- N- non… J'ai visité Central Park.
- Hum. Tu as réussi à te débrouiller avec la langue ?
- J'ai pu m'en sortir plutôt aisément.
- Tant mieux je me suis un peu inquiété.
Hum. Visiblement les deux hommes essayaient vainement de se sortir de cette discussion à l'aide de grommellements. Tous les deux tentaient d'éviter une confrontation qui aurait lieu de toute manière tôt ou tard.
***
Asami était dans une pièce meublée avec goût. Une longue table, utile lors des grandes réunions comme celle qui venait d'avoir lieu, traversait la pièce de part en part. Le yakusa, homme d'affaires aux multiples facettes, siégeait dans l'un des confortables fauteuils, il observait la ville du haut du trentième étage de l'immeuble. La fumée de sa cigarette s'échappa longuement par l'ouverture qu'offrait son fameux sourire en coin. Il avait l'occasion de couler une nouvelle organisation qui osait utiliser son nom pour magouiller et tenter de faire la loi sur New York. Il devait avouer que cela l'amusait beaucoup, mais il se trouvait contraint de passer plus de temps avec ses 'collègues' plutôt qu'avec son jouet favori, et il n'aimait pas ça. Qui plus est, les membres de New York avait jugé sa présence indispensable, alors que pour Asami, le travail semblait des plus simples. Son sourire s'éclipsa, il fit pivoter son siège et écrasa violement sa cigarette dans le cendrier de verre mit à disposition. Un claquement de porte retentit dans tout l'étage tandis qu'Asami quittait la pièce ne laissant qu'un cadavre fumant dans le cendrier.
Avisant le panneau qui interdisait de fumer, le mafieux attrapa une nouvelle cigarette dans la poche de sa veste, ce n'est qu'en l'allumant qu'il sentit son téléphone vibrer dans une autre poche, il l'extirpa d'un mouvement leste de sa main et consulta le message. Le contenu était une bonne nouvelle en soit, Makoto informait son supérieur que l'avorton se trouvait en pleine forme à l'hôtel et qu'il avait déposé le costume coûteux sur le lit, pour Akihito. Le sourire d'Asami se matérialisa de nouveau, la soirée allait être drôle.
***
Akihito venait de prendre une douche, Makoto l'avait ramené et était repartit aussitôt. Leur discussion avait retourné le photographe qui se sentait un peu mal à l'aise. Mais son sentiment de culpabilité disparut instantanément au moment même où son regard croisa un costume qui traînait sur le lit. Un frémissement lui parcourut alors tout le corps lorsqu'une scène qui s'était déroulée un soir de Noël (4) lui revint en mémoire. Elle lui rappela des moments humiliants ou de nombreuses choses lubriques s'étaient plus ou moins produites à son insu. Cependant, il enfila le complet sans mot dire, pour ne pas avoir à faire face à Asami, qui de toute manière parviendrait à ses fins et le lui ferrait porter de grés ou de force. Akihito devait avouer qu'il ne se sentait pas la force de lutter contre lui ce soir. Il était dans la salle de bain lorsqu'il reçut un texto de son jeune ami blond. Au milieu d'une ribambelle de smilles étaient écris les mots 'je t'aime'. Akihito sourcilla, tout allait beaucoup trop vite pour lui, il repensa alors au regard plein de sous-entendus de Makoto qui disait qu'il avait comprit que quelque chose s'était passée. Mais le message de Jimmy le laissait perplexe, le photographe n'avait pas l'habitude des us et coutumes américaines, aussi était-il complètement affolé par la déclaration plus qu'inattendue du garçon. Ne sachant que répondre, il observa son téléphone un certain temps, et ce n'est qu'en entendant la porte d'entrée claquer qu'il sortit de sa transe et éteignit rapidement son portable.
Asami était de bonne humeur à l'idée de la soirée qui se préparait. Il allait bien s'amuser. Aux dépends du garçon, évidement. Il entrevit Akihito, élégant dans son costume Armani sombre, qui avait l'air complètement paniqué. Il s'approcha sans bruit et ouvrit la porte de la salle d'eau.
« Je suis ravi que tu aies réussi à t'habiller seul.
- Hum ? Le garçon était retourné à ses pensées, aussi la remarque d'Asami ne fit pas mouche.
Le yakusa tiqua face au comportement de son jouet et décida alors de changer de tactique.
- Je t'emmène au restaurant, es tu content ?
- Au restaurant ? Mais pourquoi ?
Le mafieux sourcilla et fit demi-tour jusqu'au salon où il s'installa confortablement. Visiblement, quelque chose n'allait pas, et ne pas savoir quoi, l'irritait au plus haut point. Bientôt, Akihito le rejoignit, l'œil hagard. Fait qui énerva un peu plus son amant. Il remarqua le téléphone resté dans la main du jeune homme, il vit également sur celle-ci une rougeur, comme une piqûre.
- Qu'as-tu fais de ta journée ?
- Ho, j'ai… enfin, nous avons visité Central Park.
Le yakusa ne pipa mot mais ses sourcils restaient froncés.
- As-tu l'intention de me parler succinctement toute la soirée ? Ou cherches-tu à ce que je te rende plus loquace ?
Aussitôt, le jeune homme rougit violement.
- Tu n'es qu'un pervers !
Asami sourit.
- En quoi s'il te plait ? Je n'ai rien dit, toi seul as vu de la perversité dans ma phrase. Mais puisque tu as l'air de savoir de quoi tu parles, vas-y, je t'écoute. »
Son sourire s'élargit alors qu'il attrapait Akihito par la cravate, propulsant le garçon sur ses genoux. Akihito se débattit quelques instants, mais il ne pouvait rien contre la poigne de fer d'Asami qui avait saisi ses mains. Il sentit son souffle chaud avant de sentir sa langue s'insinuer dans sa bouche, réduisant à néant toute tentative de rébellion. Sournoisement, son esprit essaya de comparer les baisers du yakusa, brutaux et brûlants, à ceux de Jimmy tendres et doux. Et même si l'intension était de couronner Jimmy, le journaliste devait avouer que ceux de la brute qui continuait d'enrouler sa langue à la sienne, ne lui laissait ni force ni possibilité de fuite. Ceux du jeune homme bien qu'agréables s'estompaient rapidement dans son esprit. Il se laissa embrasser, rendant même son baiser au plus âgé, comme pour se faire pardonner de son infidélité. Akihito secoua la tête pour chasser cette idée tandis que le baiser prenait fin. A bout de souffle, le jeune homme détourna les yeux, honteux de se laisser faire par ce démon.
« Ne… devions nous pas… aller manger ?
Encore une fois, Asami sourit.
- Tu as faim, alors allons y. »
Akihito se tortilla dans tous les sens pour descendre de son perchoir, sous le regard amusé du mafieux qui n'esquissa pas un mouvement pour l'aider. Akihito se sentit bête d'être encore humilié, il se leva tant bien que mal, et tournant le dos à Asami, il lissa son costume, tout en vérifiant la présence de son téléphone qu'il avait glissé dans une poche. Le message dans le téléphone le stressait, il se sentait comme une femme infidèle qui tenterait de cacher ses méfaits. Il se sentait coupable, mais il n'avait pourtant rien fait de répréhensible. Il était d'autant plus mal à l'aise, parce qu'automatiquement, le visage de Jimmy s'imposait dans son esprit. Asami, bien que ne sachant pas mettre une cause sur la gêne d'Akihito, sentait qu'il était profondément ennuyé, il n'arrivait pas à savoir quelle bêtise son jouet avait commise. Mais il le saurait, tôt, ou tard.
Akihito se dirigea vers la porte, la démarche stoïque, retournant la situation dans tous les sens ; se traitant mentalement d'imbécile de se préoccuper de sa pseudo-relation purement charnelle et humiliante qu'il entretenait plus ou moins sans son accord avec un mafieux pervers et sadique. Pourtant, il fut surpris qu'Asami lui ouvre la porte pour le laisser passer, malgré le fait qu'il n'arborait plus son sourire en coin – indice de son humeur moqueuse disparue. Il voulait donc véritablement l'emmener au restaurant… Akihito se sentait encore plus déboussolé, allait-il tenir le choc d'une soirée, où les discussions serraient forcement de mise. Le rendez-vous – oui il osait l'appeler ainsi – se déroulerait dans un endroit plein de monde, des gens indiscrets et curieux, qui aimaient colporter des ragots. Ce n'était pas Makoto qui servait de chauffeur et Akihito ne put retenir un soupire de soulagement. Il avait remarqué que Makoto le regardait bizarrement dans la voiture, deux regards inquisiteurs dans la même voiture auraient été difficiles à supporter. Son soupire n'échappa pas à Asami…
***
Le restaurant était luxueux, élégant, le décor imitation laquée était rouge, noir et gris, donnant un aspect très moderne à l'endroit. Les luminaires, dans le même ton, en forme de bras métalliques qui diffusaient une lumière tamisée, ressemblaient à des tentacules entremêlés. Le serveur, du même âge qu'Akihito – ou presque – semblait être nouveau. Il affichait un sourire Colgate tout en les installant à table. Le sourire du serveur contrastait complètement avec la mine mi-boudeuse, mi-inquiète du photographe.
Asami l'ignora superbement et s'installa en grand habitué, sans même remercier le serveur. Le journaliste, un peu intimidé par l'ambiance, esquissa un signe de tête, puis plongea son regard dans la carte. Mais il ne comprenait quasiment rien, il essayait vainement de traduire les nombreux choix proposés, lorsqu'Asami lui demanda :
« Alors ? Tu as choisis ?
- Hé bien… pas vraiment…
- Tu voudrais peut-être que je choisisse pour toi, ricana le yakusa.
- C'est que… ne me prends pas pour un crétin. Tout est écrit en anglais ! Comment veux-tu que je trouve ce que je veux manger !
Le yakusa sourit intérieurement, Akihito n'était plus laconique, il commençait à se révolter et Asami aimait ça.
- Très bien, alors débrouille-toi.
- Hum… Le jeune homme accusait le coup. Et le serveur qui arrivait à ce moment là reçut un regard noir.
Lorsque ce dernier demanda s'ils avaient choisi, le yakusa s'amusa de regarder Akihito se pétrifier sur sa chaise. Il demanda plus de temps au serveur qui disparut, mi-figue, mi-raisin, qui se disait qu'il était visiblement tombé sur des clients difficiles. Le journaliste soupira avant de contempler de nouveau sa carte.
- Il suffirait que tu demandes pourtant…
' Il s'amusait ! Ce salop s'amuse de mon désarrois'.
- Veux-tu bien m'aider ?
- Non.
'Bang ! Allez Akihito, prends ça dans les dents, quel ENFOIRE !'.
- Tu n'as pas dis le mot magique… reprit Asami qui s'alluma une cigarette, les yeux brillants de malice.
- Hum… s'il te plaît. Le ton était sec et bas…
- Comment ?
- Veux-tu m'aider s'il te plaît Asami ?!
- Hé bien… Que ferrais-tu sans moi ! » Prenant la carte, il rappela d'un claquement de doigts le serveur, qui les surveillait depuis le début. Dans un anglais impeccable, le yakusa commanda tandis qu'Akihito boudait, tel le gamin qu'il était. Asami avait raison, sa soirée allait l'amuser, Akihito semblait en forme, pour son plus grand bonheur. Mais il devait savoir… savoir ce qui l'avait autant dérouté lorsqu'il était rentré.
« Alors ta journée ?
- J'ai visité Central Park.
- Oui, tu me l'as déjà dis… Mais encore ?
- Bah rien, j'ai pris des photos.
- Ho, tu as fais mumuse.
- Ce n'était pas un amusement ! Je pourrais sûrement les vendre en rentrant !
Asami ricana face au ton farouche et déterminé du garçon. Il croyait réellement en ses capacités et ça faisait rire Asami qui savait bien qu'avec son talent, il n'arrivait même pas à se nourrir correctement. Akihito remarqua son air moqueur, mais ne dit mot pour ne pas orienter la curiosité des gens sur eux, mais ses yeux lançaient des éclairs, ce qui élargit le sourire du yakusa. Le jeune garçon bougonna mais, peu de temps après, le serveur revint avec leurs entrées. Akihito ouvrit de grands yeux face aux assiettes pleines.
« Normalement, ils font ça en France, mais ce restaurant sert des plats d'origines diverses.
- Et… Qu'est ce que c'est ?
- Goûte, je te dirais de quoi c'est composé ensuite.
Akihito porta à sa bouche un morceau de ce qu'il identifiait comme une sorte de 'pâté'. Il trouva le met vraiment gras, aussi ajouta t-il un morceau du toast joliment placé dans l'assiette. Asami l'observait découvrir ce nouveau goût avec délice, il paraissait étonné, mais lorsqu'il eut ajouté le pain, son air se changea aussitôt et il parut ravi.
- C'est du foie gras. L'informa Asami.
- Du… foie gras ?
- C'est du canard…Tu n'as pas aimé ça ?
- C'était… bizarre, mais pas vraiment mauvais.
- Bizarre ?
- Hum. » Malgré l'adjectif qu'il avait définitivement collé au mets, il termina rapidement son assiette devant le regard amusé d'Asami. Il sentait toujours un picotement dans le doigt, mais il n'y prêtait guère attention, car les yeux de braises du yakusa qui lui faisaient face ne voulaient visiblement pas le lâcher. Le repas se déroula pourtant sans anicroche fulgurante. Asami, malgré l'acidité qui perçait régulièrement dans toutes ses paroles, avait été, à défaut d'être gentil – qui était un qualificatif inconnu pour une personne de sa trempe – très courtois.
L'homme d'affaires ne décrocha pas une parole dans la voiture. Et Akihito se demanda ce qui avait pu changer son humeur ainsi, et aussi rapidement. Comme le cellulaire du mafieux n'avait pas sonné et qu'aucun homme de main n'avait déboulé en trombe dans le restaurant, ce n'était sûrement pas causé par un problème de boulot. Mais alors, c'était sûrement de Sa faute… Mais il ne pensait pas avoir commis de bévue. A dire vrai, il avait même…apprécié la soirée. Même s'il n'oserait jamais l'avouer.
De son côté, Asami ne voulait souffler mot. L'attitude du garçon l'agaçait. Il n'avait pas dévoilé son secret. Celui-là même qu'Asami brûlait de découvrir. Que se passait-il donc…
***
(1) Je suis navrée si mon affirmation est fausse, si elle n'est pas véridique je m'en excuse, mais faites comme si.
(2) Là encore, c'est une idée que j'ai tirée de mes lectures, si cela s'avère non véridique, dites-le moi.
(3) Notez que ça n'arrive qu'aux autres ! xD Lui il n'a que des beaux gosses…u_u''
(4) Voir la fiction de Shyn : « Le miracle de noël » (je lui fais de la pub parce que j'adore ce qu'elle écrit, alors si ce n'est pas déjà fait, allez lire ses histoires, tout de suite.
***
Bon...
Réaction?
Vous plait-elle ma surprise (qui est en fait l'apparition d'un nouveau jeune homme 3) ? Allez y lâchez-vous, parce que là, je vais mettre un certain temps avant de m'en remettre, 8 pages! Argggg XD
Blague à part, entre la fac, ma recherche de job d'été et mes sorties (bah oui c'est ça la jeunesse!) Je suis vraiment prise, surtout qu'en plus, je me suis mise à regarder one piece xD
Sur ce, à la prochaine !!!