Titre : You are My Reason To Be (Tu es Ma Raison de Vivre)
Résumé : La guerre contre Voldemort est finit depuis un an maintenant ! Sirius Black, ancien Maraudeurs, est libéré et réhabilité et désormais Professeur à Poudlard ainsi que son ami Remus et sa cousine Nymphadora Tonks. Durant cette année scolaire, Sirius tombera amoureux de Eliane West, une jeune Serdaigle de 17 ans. Entourée de ces amis, Joanne Salder, Ambre Corvalis and John Walker, elle affrontera sa pire ennemi Tracy Spencer et ces compères. Un lourd passé repose sur les épaules d'Eliane, qui découvrira son secret ? Comment va t-elle retrouver ces souvenirs perdus ?
Couples : Sirius Black / Eliane West - Remus Lupin / Nymphadora Tonks
Rating : M
Prologue
En Angleterre, plus précisément à Londres, dans un petit quartier du nom de Baker Street. Une jeune femme ouvrait les portes de l'armoire de sa chambre en grand, retirant tous ses vêtements pour les ranger avec précipitation dans la valise ouverte sur son lit. Cette même jeune femme était grande, un ventre assez rond annonçant une naissance à venir dans quelques semaines. Ses longs cheveux blonds tombaient en cascade sur ses épaules, en fines boucles. Son visage abordait un air soucieux et effrayé, ne cessant de jeter des coups d'œil furtifs vers la porte de la chambre. Une fois la valise bouclée, elle sortit et se dirigea vers la chambre d'à côté, qui s'ouvrit sur une petite fille, assise sur son lit, le regard vide, une poupée dans ses bras, se balançant de droite à gauche. La jeune femme qui n'était autre que la mère de la fillette âgée à peine de 7 ans, s'avança prudemment vers le lit puis observa sa fille Eliane. C'était à cause de lui, qu'elle était dans cet état ! Il n'était pas question qu'elles restent plus longtemps dans cet enfer. Jamais plus, il ne leur ferait de mal. Malgré sa grossesse, la jeune femme prit sa fille dans ses bras, la serrant contre elle, embrassant son visage qui avait perdu toute son innocence. La jeune Eliane enfouit alors son nez dans le cou de sa mère, les larmes coulant de ses beaux yeux bleus nuit, qui avaient perdu tout leur éclat.
« Ne t'inquiète pas ma puce, maman est là, je te protégerai. On va partir loin… murmura la jeune femme contre l'oreille de son enfant. »
La fillette hocha la tête, puis sa mère se retourna, prenant sa valise de sa main libre, l'autre tenant Eliane contre elle. Elles descendirent rapidement l'escalier en bois, arrivant dans le hall d'entrée. Anna ouvrit la porte de la maison, puis reprit en main son bagage qu'elle mit quelques minutes plus tard à l'arrière de la voiture. La jeune femme attacha ensuite sa fille sur le siège avant du véhicule. Installée devant son volant, le moteur démarré, elle se mit à rouler à travers les rues de Londres à une vitesse régulière. La jeune Anna regardait de tant à autre sa fille avec des yeux bienveillants et remplis d'amour…Ils allaient être heureux tous les trois ensemble…Loin de lui, ils retrouveront un semblant de vie…Elle ferait tout pour sa fille, son trésor, sa vie…Son futur enfant ne connaîtra pas cette vie de souffrance. Elle sortit alors de ses songes par un klaxon. Anna tourna la tête et vit une voiture qui avait doublé, arrivant en face d'eux à grande vitesse…Voyant que la collision était inévitable, même en freinant, elle se jeta sur Eliane, oubliant tout, la protégeant de son corps...Un choc…Des éclats de verre…La douleur…Le noir…Du sang…Un dernier souffle…Un dernier mot au creu de l'oreille « Je t'aime »…La mort…
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Dix années plus tard, une jeune fille dormait encore profondément sous ses draps. Un rayon de soleil, annonçant une nouvelle journée, traversa les rideaux à moitié fermés, illuminant la chambre d'une douce lumière. On pouvait voir des posters accrochés sur les pans de murs bleus, des photographies, dont une représentant un château avec quatre personnes lançant des clins d'œil ou des signes de main. Si on tournait la tête sur la droite, on apercevait un bureau, remplie de parchemins, d'une baguette magique, de plumes et tous autres objets bien étranges. Etranges avez-vous dit ? Peut être pour nous, pauvres Moldus que nous sommes, mais pas pour les sorciers. Non, vous ne rêvez pas, les sorciers et sorcières existent bel et bien, vivants dans un monde à part des Moldus – personnes sans pouvoirs magiques – remplie de magie, de créatures, de potions et encore pleins d'autres choses. Mais cela serait trop long à vous raconter. Eliane West, cette même jeune fille qui dormait, faisait partie intégrante de ce monde. Elle étudiait dans la plus grande école de sorcellerie : Poudlard. Ce lieu était célèbre chez les sorciers et encore plus depuis la fin de la guerre, il y a un an. En effet, un mage noir du nom de Voldemort avait établi la terreur et l'oppression sur toute l'Angleterre, la plongeant dans les ténèbres. Heureusement, un jeune homme, Harry Potter, avait vaincu le mage dans Poudlard même. Depuis ce jour là, les Sorciers vivaient dans la paix et la quiétude.
Mais revenons à Eliane. D'une taille moyenne avec son un mètre soixante huit et d'un poids raisonnable, elle était brune aux cheveux long, légèrement bouclés. Ses yeux étaient d'une couleur particulière, oscillant entre le noir et le bleu nuit. Eliane avait été placée à Serdaigle lors de sa première année à Poudlard. Elle s'était alors faite deux merveilleuses amies, qu'elle considérait comme ses sœurs, Ambre Corvalis et Joanne Salder. Par chance, elles partageaient la même maison donc le même dortoir. En plus de ses deux amies, Eliane avait un ami d'enfance, qui habitait à quelques rues de chez elle. Lui aussi était un sorcier mais, à la différence de la jeune fille, il était de sang-pur, ses parents étant tous deux des sorciers. Son nom ? John Walker.
Aujourd'hui nous étions le 1er septembre 1998, c'était la rentrée à Poudlard pour tous les élèves. Une nouvelle année et la dernière, à savoir la plus importante: l'année des Aspics. Celle qui allait décider de l'avenir d'Eliane. Elle avait déjà eu toutes ses Buses, les notes allant d'Acceptable à Optimale. La jeune fille ne savait pas encore quoi faire comme métier. Enfin, elle avait une petite idée derrière la tête, mais de peur que tout le monde lui rie au nez, elle la gardait pour elle, jusqu'à ce qu'elle puisse réaliser son rêve. Alors qu'Eliane était toujours endormie, la porte de sa chambre s'ouvrit à la volée, faisant sursauter la jeune fille, malgré qu'elle ait l'habitude de ce genre de réveil. Elle entendit alors la voix grincheuse de son père lui bourdonner aux oreilles et la tirer de son sommeil.
« Eliane ! Debout ! Va me préparer mon petit déjeuné ! s'écria son père en claquant de nouveau la porte derrière lui, tandis qu'elle pouvait entendre son pas harmonieux descendre les escaliers. »
La jeune fille se mit en position assise dans son lit et fronça des yeux tout en se les frottant. Elle passa une main dans ses cheveux qu'elle mit en l'arrière, puis repoussa les draps pour finalement se lever, non sans soupirer. Elle était bien heureuse que la rentrée soit pour aujourd'hui. Poudlard était sa véritable maison, là-bas au moins elle était tranquille et en sécurité. Durant tout l'été, elle avait dû travailler dans un endroit peu respectable, son père ne lui payant pas ses fournitures scolaires ou encore ses affaires personnelles. Elle devait donc économiser au plus pour avoir un peu d'argent de côté, Mr West lui prenant la moitié de son salaire pour l'hébergement. Tout en étant dans ses pensées, Eliane alla vers la salle de bain, se passant un peu d'eau fraîche sur le visage. Elle passait de mauvaises nuits en ce moment. Ses rêves étaient flous mais la mettaient étrangement mal à l'aise, l'empêchant de dormir convenablement. Peut être devrait-elle aller voir le médicomage qui la suivait depuis son accident. Eliane ferma les yeux douloureusement en repensant à ce jour tragique. Elle gardait des souvenirs assez vagues de cette journée et de la mort de sa mère, qui l'avait protégée au péril de sa vie. La jeune fille avait perdu pratiquement tous ses souvenirs avant cette fameuse date. Ses sept années de jeunesse n'étaient que néant…Le noir complet…Sûrement à cause du choc. Elle était restée un an cloîtrée dans son mutisme, à ne plus parler à personne, ni à John et encore moins à son père. Il lui arrivait fréquemment de se renfermer ainsi sur elle-même, au point de ne dire aucun mot pendant plusieurs jours ou semaines. Surtout quand elle était de retour chez elle…Elle haïssait cette maison, elle haïssait son père. Il n'avait même pas pleuré la mort de sa mère. Comme elle lui manquait, beaucoup trop par moment. Dans deux mois, cela fera dix ans. Dix ans que sa mère était morte. Dix ans de vide absolu. Alors qu'Eliane rangeait ses affaires dans sa valise et s'habillait, elle entendit :
« ELIANE ! DESCEND IMMEDIATEMENT !»
La jeune fille frémit au son de la voix puis, décidant de ne pas faire attendre plus longtemps son père, elle sortit de sa chambre, dévalant l'escalier pour se rendre dans la cuisine. Elle sentit alors une douleur fulgurante sur sa joue et fut projetée au sol. Eliane porta sa main sur son visage et releva des yeux apeurés sur son père : Julian West. Il était assez grand de taille. Les cheveux noirs qu'elle détenait de lui, les yeux gris emplis d'une colère sans limite, il avait la main levée prête à frapper.
« QUAND JE DIS QUE TU DOIS DESCENDRE C'EST MAINTENANT ET NON PAS UN QUART D'HEURE APRES QUE JE SOIS PASSE DANS TA CHAMBRE ! TU M'AS BIEN COMPRIS ESPECE DE SOMBRE IDIOTE !
-Oui, oui père. Je ne recommencerai plus, murmura Eliane en baissant les yeux en signe de soumission.
-J'espère bien. Relève-toi ! tonna Julian. Prépare moi le petit déjeuné, je pars dans une demi-heure pour le travail. Allez plus vite que ça ! »
Eliane se remit debout et se dirigea vers la plaque chauffante préparer du café puis faire des toast grillés avec des œufs brouillés et du bacon. Tout en préparant le déjeuné, la jeune fille jetait des coups d'œils à son père qui lisait le journal. C'était plus fort qu'elle d'être toujours sur ses gardes, elle avait si peur qu'il la prenne par surprise… La main tremblante, elle versa le café dans sa tasse, puis lui plaça son assiette sur la table en face de lui. Alors qu'elle allait se retirer, elle sentit une main l'attraper….
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Quelques heures plus tard, Eliane marchait le long des quais de la gare King Cross, se dirigeant vers la voie 9 ¾. Elle était si heureuse de retrouver son chez soi et bientôt ses amis. Rien qu'à cette pensée, un sourire aborda ses lèvres légèrement rosées alors que la jeune fille traversait le mur menant au Poudlard Express. Tirant sa valise derrière elle, Eliane se dirigea vers le train et monta à l'intérieur à la recherche d'un compartiment vide, qu'elle trouva assez rapidement dans le troisième wagon. Elle mit sa malle dans le filet au-dessus d'elle, puis son balai, le nimbus 2002 qu'elle avait acheté l'année dernière aux frais de ses maigres économies. Eliane était attrapeuse de son équipe, qui avait failli remporter la coupe l'année précédente face aux Gryffondor. Mais ce n'était que partie remise. Cette fois-ci, elle était persuadée que la coupe leur reviendrait ! Elle avait hâte d'enfourcher son balai et filer au grès du vent à la course du vif d'or. Quel plus beau sport pouvait-il y avoir que le Quidditch ? Tout en étant dans ses songes, elle s'installa sur la banquette, un livre sur les genoux, regardant à travers la vitre toutes ces personnes se disant au revoir. Parfois elle les enviait, mais cette envie disparaissait toujours bien vite. Elle entendit alors la porte du compartiment coulisser et s'ouvrir sur :
« Eliane ! cria une jeune fille en sautant sur la concernée. Comme tu m'as manqué ! Ces deux mois m'ont paru trop long. Comment-vas tu ? demanda la jeune rouquine aux yeux marrons.
-Très bien Joanne et toi ?
-Merveilleusement bien. Je viens juste de réussir à me débarrasser de ce pot de colle qui me court après depuis l'année dernière, déclara Joanne en soupirant, tout en se laissant choir sur la banquette en face d'Eliane qui sourit devant son comportement.
-Le fameux Poufsoufle ? demanda la jeune West.
Oui, en plus, je ne veux pas paraître méchante mais il est affreusement laid…rigola la jeune Salder. Enfin, tu n'as pas encore vu Ambre ?
-Non, mais elle va arriv…Tiens, quand on parle du loup…
-On voit le bout de sa queue, compléta Ambre avec un grand sourire. Alors on parle de moi ! En bien j'ose espérer…
-Tant que tu n'as pas les oreilles qui te sifflent, c'est que tout va bien, répliqua Joanne. Tu as passé de bonnes vacances en Espagne ?
-Extra, répondit Ambre en installant sa valise dans le porte-bagages. C'était le paradis, la plage de sable fin, le soleil…
-Les beaux mecs, ajouta Joanne narquoisement.
-Hein, hein, je ne suis pas comme toi, à sauter sur tout ce qui bouge, répliqua la jeune Corvalis en lui tirant la langue.
-Eh, même pas vrai, je suis Sainte Marie en personne, s'insurgea Joanne sous le regard rieur de ses amies.
-De quand date ton dernier ex petit copain ? demanda Eliane amusée.
-Une heure, marmonna Joanne sous les éclats de rires de ses amies.
-C'est bien ce qu'on disait, tu es une mangeuse d'hommes, déclarèrent en chœur Eliane et Ambre. »
Alors que Ambre et Joanne parlaient ensemble de leurs vacances, Eliane observait ses deux amies avec tendresse. Ça faisait beaucoup de bien de les retrouver. Elles n'avaient décidément pas changé d'un poil depuis fin juin. Son amie Joanne Salder était rousse aux yeux marrons, grande, mince, elle sortait avec beaucoup de garçons de son âge. Elle avait un tempérament assez explosif et ne se laissait pas marcher facilement sur les pieds. Néanmoins elle avait un cœur en or et était toujours présente pour les amis. Quant à la jeune Ambre Corvalis, elle était brune aux yeux gris, de taille moyenne. Elle était assez maladroite et accumulait les bourdes facilement. Très timide, elle n'osait que très peu aller vers les gens. Cependant, une fois qu'on la connaissait sous son véritable jour, elle était d'une nature joyeuse et remplie d'humour. Elles étaient très unies, peut être dû au fait qu'elles étaient nées toutes les trois de parents Moldus. Eliane fut alors sortit de ses songes par la voix de la jeune rouquine :
« Et toi tes vacances ?
-Bien, pas grand chose de neuf, je suis restée chez moi et je me suis promenée quelques fois avec John sur le Chemin de Traverse et à Pré-au-Lard, répondit Eliane naturellement.
-Walker ? Je me demande comment tu peux être aussi proche de ce-ce type, déclara Joanne en fronçant des sourcils.
-Mais qu'est ce que tu reproches donc à John ? demanda Ambre. C'est un garçon très bien et très gentil.
-C'est l'archétype même du mec parfait, trop parfait ! Puis il m'énerve avec ses grands airs de monsieur-je-sais-tout, dit Joanne d'un ton indéniable.
-Tu es incorrigible Joanne, soupira Eliane. Au fait, vous saviez que cette année nous allions avoir de nouveaux professeurs ?
-C'est vrai ? s'exclama Ambre intéressée. Qui remplaceront-ils ?
-Eh bien, d'après ce que m'a dis John, Mac Gonagall étant la directrice de Poudlard, un homme la remplacera en tant que professeur de Métamorphose.
-Pourvu qu'il soit sexy, souffla Joanne les yeux rêveurs.
Joanne, réprimandèrent les deux jeunes Serdaigle en la fusillant du regard.
-Bah quoi, j'ai le droit de rêver non ? Puis un prof sexy ça donne toujours envie de travailler plus.
-Tu es impossible, assura Ambre, et pour les autres postes ? interrogea t-elle.
-Il paraît que Mr Lupin reviendrait pour le poste de Défense Contre les Forces du Mal, dit Eliane joyeuse à cette idée. C'est merveilleux d'avoir un bon professeur dans cette matière pour notre dernière année. En plus, il serait notre directeur de maison, selon ce qu'a entendu John.
-Magnifique, cette année va être géniale ! affirma Ambre. Et la troisième personne ?
-Devine ? La femme de Mr Lupin, annonça Eliane.
-Non, c'est vrai ? Je ne savais pas qu'il était marié, dit Joanne étonnée.
-Dans un sens, il fallait s'en douter, Mr Lupin est tellement gentil et charmant qu'un jour, il allait finir par trouver une femme, s'exprima Ambre avec sérieux. Je trouve ça merveilleux qu'elle ait accepté sa condition, cette femme doit vraiment être folle de lui. J'ai hâte de voir cette nouvelle prof.
-Ouai, en tout cas, on ne pourra plus se permettre de baver sur son joli postérieur avec sa femme maintenant, murmura avec déception la jeune Salder.
-JOANNE ! gronda Eliane.
-Pour une fois je suis d'accord avec Jo, déclara Ambre en rougissant. »
Eliane soupira tout en levant les yeux vers le ciel devant le comportement de ses amies qui ne changeraient décidément pas. Le train s'étant finalement mit en marche, Ambre et Joanne se mirent à jouer à une bataille explosive tandis qu'Eliane lisait un bon roman tout en levant parfois la tête pour regarder ses deux amies se chamailler gentiment. Elle sentit alors son ventre émettre un gargouillement. Il fallait avouer qu'elle avait un peu faim, n'ayant rien mangé ce matin. Elle grimaça au souvenir de la matinée plutôt virulente. Heureusement qu'elle était douée en sortilège de dissimulation…
Au même moment, la porte du compartiment coulissa sur trois filles aux regards hautains et méchants. Celle qui se trouvait devant les deux autres était blonde aux yeux bleus, assez grande et très pulpeuse question poitrine. Elle était très prétentieuse et moqueuse envers les autres. Eliane n'arrivait toujours pas à comprendre comment cette fille avait pu atterrir à Gryffondor. A côté, les Serpentard étaient des enfants de coeur. Elle s'appelait Tracy Spencer. Elle était aussi l'attrapeuse de l'équipe Gryffondor, celle qui avait gagné la coupe l'année dernière. Celle se situant à droite de Spencer avait les cheveux châtains, mi-longs et les yeux noirs. Elle suivait Tracy comme son ombre, en totale admiration devant elle. Elle était tout aussi garce que ses deux amies. Son nom était Adina Morrison. La troisième se nommait Marie Franklin, très sophistiquée, aux cheveux noirs et aux yeux marrons. Elle portait des lunettes et, bien sûr, était à Gryffondor comme ses amies. Dès qu'elles avaient l'occasion d'humilier le groupe d'Eliane, elles n'hésitaient pas à les attaquer. La jeune West les détestait, elle ne comprenait pas cet acharnement. Elle ne leur avait pourtant rien fait. A croire qu'il ne fallait aucune raison ou logique pour que Spencer et ses compères se moquent d'un élève, leur passe temps favori.
« Alors la clocharde, dit Spencer en direction d'Eliane qui portait toujours des vêtements un peu usés, tes vacances n'ont pas été trop misérables ?
-Et toi Spencer, toujours aussi aimable à ce que je vois, rétorqua la concernée. Oh, John te fait dire que tes lettres l'ont tellement touché qu'il les a brûlées dans la cheminée, déclara innocemment Eliane sous les éclats de rire de Joanne et Ambre, connaissant le béguin de Spencer pour le jeune homme. Ou peut être est-ce moi, qui ai lancé les lettres par inadvertance dans le feu. Parfois je suis si maladroite…
-Espèce de sale petite…
-Spencer, Morrison, Franklin, que faites-vous ici ? demanda la voix grave d'un jeune homme blond.
-Oh, John, s'exclama Spencer en faisant les yeux de biche. Comment vas-tu ?
-Bien, répondit le jeune Serdaigle sans prêter attention au regard mielleux de Tracy. J'espère que tu n'embêtes pas Eliane et ses amies ?
-Non, non, nous étions juste entrain de… de discuter chaleureusement, répondit la jeune Gryffondor en lançant un regard mauvais à Eliane.
-J'espère bien, reprit John, car tu vois, il se trouve que j'ai été nommé Préfet en chef, alors il serait dommage que Gryffondor se voit déjà attribuer une perte de point.
-Oui, oui bien sûr, je… nous allions partir justement, n'est ce pas les filles, dit Spencer en direction de ses deux amies, nous avons quelques petites choses à faire. Au revoir John.
-Hum, au revoir, répondit le concerné sans prêter un regard vers la blonde. »
Quelques minutes plus tard, John était assis à côté d'Eliane, lui montrant son insigne de Préfet en chef, tandis qu'il recevait les félicitations de son amie et d'Ambre ; Joanne, elle, marmonnait seule dans son coin. Le jeune homme avait les cheveux blonds foncés et les yeux verts. Il était de taille assez grande et très bien bâti grâce au poste de batteur qu'il occupait au sein de l'équipe de Quidditch. John était né dans une famille assez riche. Il connaissait Eliane depuis son plus jeune âge, ses parents étant le parrain et la marraine de la jeune fille. Il était très protecteur envers elle, connaissant la plupart des épreuves qu'Eliane avait traversé dans sa jeunesse. Il admirait sa capacité à se battre et à relever la tête devant les adversités de la vie. Il la considérait comme sa petite sœur, une petite sœur de cœur qu'il aimait plus que tout au monde et dont il voulait le bonheur. Eliane était une personne très généreuse, têtue, rieuse et un peu fragile parfois. C'était dans ces moments là qu'il pouvait voir son amie sous son véritable jour. Il était l'épaule sur laquelle elle pouvait se confier, pleurer…John tourna alors la tête vers la jeune Salder qui le regardait de façon mauvaise.
« Pourquoi me regardes-tu ainsi ? Qu'est ce que tu veux ? Ma photo ? demanda Joanne agressive.
-Si tu veux j'ai un appareil photo, Joanne, dit Ambre amusée sous le regard meurtrier de son ami.
-Te voir en nature me suffit amplement, rétorqua John, sinon je risquerai de faire des cauchemars en voyant ta photogénie encadrée sur ma table de chevet.
-Parce que Monsieur ne me trouve peut être pas assez à son goût ? Monsieur a des goûts de luxe ? répliqua Joanne, les yeux revolvers, sous les regards désespérés de ses deux amies qui avaient l'habitude de ce genre de dispute avec le jeune homme. »
Il était connu de tous, qu'il y avait une fervente haine entre John et Joanne, ne s'appréciant ni l'un ni l'autre, au plus grand regret d'Eliane qui devait supporter leurs disputes quotidiennes, pour des broutilles parfois…
« Je n'ai pas envie de gaspiller ma salive pour une fille aussi futile que toi, déclara John en la dardant du regard. »
Joanne dut se faire violence pour ne pas se jeter sur lui et lui faire avaler sa salive et sa langue par la même occasion. Elle le haïssait, lui et ses airs suffisants où elle avait l'impression de n'être rien face à lui. Il se dégageait de lui une telle classe et une telle beauté que la moitié des filles de Poudlard était à ses pieds. En plus de cela, il était un bon parti, de quoi faire rêver de nombreuses filles. Néanmoins, Joanne ne faisait pas partie de toutes ces groupies sans cervelle. Elle trouvait John trop arrogant, trop sûr de lui et trop parfait. Dès les premières paroles, le contact avait été électrique entre eux. Ils ne s'entendaient pas et ne le cachaient pas ; à quoi bon ? Avant d'exploser contre lui et le massacrer sur place, Joanne, ne trouvant rien à redire, détourna la tête vers la vitre où le paysage défilait, sous le regard satisfait de John. 1-0.
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Le Poudlard Express était arrivé depuis une bonne demi-heure maintenant et la plupart des élèves étaient rentrés au château, plus précisément dans la Grande Salle, illuminée par les chandelles de plusieurs bougies. Eliane et ses amis étaient assis à la table des Serdaigle, observant la Répartition qui se déroulait comme chaque année. Applaudissant lorsqu'un jeune sorcier venait à rejoindre leur maison, le regard de la jeune fille dériva vers la table des professeurs où elle vit McGonagall assise à la place de l'ancien directeur, Albus Dumbledore, mort il y a trois ans maintenant. Elle aperçut aussi Mr Lupin aux côtés de la directrice, beaucoup plus présentable et le sourire aux lèvres. Il semblait vraiment heureux, le bonheur lui allait à merveille et le rendait encore plus charmant aux yeux de la jeune West. Il conversait avec une jeune femme aux cheveux roses, qui le dévorait des yeux. Elle en déduisit que ce devait être sa femme, vu comment elle se collait à lui. Les yeux d'Eliane ne cessaient d'aller de Remus à la jeune femme, qui formaient un très beau couple, malgré qu'on puisse remarquer une petite différence d'âge. Son regard fut alors attiré par un homme, peut être du même âge que Mr Lupin, mais qui ne perdait en rien de son charme et de sa beauté. Il était même très séduisant, avec ses cheveux bruns coupés mi-longs et son regard ténébreux. Son cœur manqua un battement et sa main devint quelque peu moite devant le charisme qui se dégageait de lui. La jeune fille secoua alors la tête, chassant ses idées complètement folles. Elle reporta son regard sur le tabouret où une petite fille brune, du nom de Elizabeth White, se faisait installer le Choixpeau sur la tête. Eliane fronça des sourcils devant le prénom de la fillette qui lui rappelait cruellement sa mère. Le Choixpeau magique semblait long à se décider pour finalement dire haut et fort : Gyffondor, clôturant ainsi la Répartition. Le professeur Slughorn replia le parchemin et emporta le Choixpeau et le tabouret avec lui, tandis que la directrice frappait légèrement sa petite cuillère contre le verre, ce qui interpella toute l'attention des élèves.
« Une nouvelle année commence et la dernière pour nos élèves de Septième année qui auront le plaisir de passer leurs Aspics, déclara Minerva avec un sourire. J'ai la joie de vous annoncer que cette année nous aurons trois nouveaux professeurs. Tout d'abord, Mr Lupin, qui a déjà travaillé ici, aura de nouveau le plaisir de vous enseigner la Défense Contre les Forces du Mal. Il sera également le directeur de la maison des Serdaigle. »
Remus Lupin se leva de sa chaise et salua les élèves. Il fut applaudit par une majorité de jeunes sorciers, sous le sourire bienveillant de sa femme.
« Ensuite, Nymphadora Lupin remplacera le professeur Flitwick, au poste de professeur de Sortilèges, ajouta la directrice, en présentant la jeune femme qui fit de même que son mari, tout en étant accueillie chaleureusement. Pour terminer, reprit-t-elle, le professeur Sirius Black aura l'honneur de me remplacer en tant que professeur de Métamorphose et directeur des Gryffondor. »
Au même moment, Sirius se leva de sa chaise, se présentant aux élèves avec une nonchalance qui lui était naturellement due, sous les regards rêveurs et conquis d'une majorité de filles, alors que quelques élèves chuchotaient ; la plupart connaissant le sorcier pour avoir était accablé de fausses accusations et emprisonné injustement durant de nombreuses années. Cependant, il avait été réhabilité par le Ministre de la Magie il y a quelques mois et dédommagé en recevant l'Ordre de Merlin. Sirius fit un sourire charmeur à l'assemblée et reprit sa place, tandis que la directrice continuait son discours. Eliane ne cessait d'observer son nouveau professeur. Elle lui trouvait une ressemblance frappante avec l'attitude de John, une certaine arrogance dans son regard et séducteur à la fois. Un frisson parcourut l'échine de la jeune fille sans trop savoir pourquoi…
« Ce nouveau prof est trop canon. Merlin m'a entendu, dit Joanne toute existée.
-Pitié Jo, tout le monde nous regarde, marmonna Ambre, n'aimant pas attirer l'attention.
-Mais ouvre les yeux Ambre, cet homme est un apollon, un dieu vivant. Merlin, quels yeux, quel regard intense, de quoi faire vibrer…soufflait la jeune Salder en admiration devant Sirius. Tu ne trouves pas Eliane ?
-Hein ? Euh moi, tu sais, mon avis n'est pas tellement important, je n'ai pas trop d'expérience, répondit Eliane, qui regardait son professeur du coin des yeux.
-C'est vrai, j'avais oublié, va falloir que tu te dévergondes un peu et te trouver un beau garçon, par exemple celui juste derrière-toi. Il ne cesse de t'observer depuis tout à l'heure, beau spécimen, dit Joanne les yeux brillants.
-Je trouve que tu n'es pas un exemple à suivre et Eliane est assez grande pour se trouver un petit copain, déclara subtilement John. Elle n'a pas besoin des conseils d'une…
-D'une quoi Walker ? S'écria Joanne attirant toute l'attention des élèves. Vas-y, exprime le fond de ta pensée ! A moins que tu ne sois trop lâche pour parler ! Monsieur se permet de me faire des remarques, mais tu n'es pas mieux que moi ! Reviens sur terre mon pauvre, ce n'est pas parce que toutes les filles sont à tes pieds que je vais moi aussi me prosterner. Tu sais c'est quoi ton problème Walker ? Tu es trop fier ! S'exclama Joanne le regard furieux.
-Tu as fini ta grande tirade ? Parce qu'il se trouve que tu gênes tout le monde et mes oreilles commencent à bourdonner, confia John avec ennui.
- Va au diable ! Dit Joanne avec véracité, serrant fortement les poings et détournant les yeux.»
Ce type l'énervait plus que tout, elle avait envie de tout casser et surtout de le gifler. Pour qui la prenait-il ? Il n'était pas question qu'elle se laisse faire. S'il voulait la guerre, il l'aurait. Sur cette pensée, Joanne se fit la promesse intérieure de le remettre à sa place. Ambre soupira légèrement devant la nouvelle altercation. Si ça continuait, ils allaient se tuer sur place. Elle était certaine que cette haine profonde ne pouvait que dissimuler quelque chose. La jeune Serdaigle vit alors Eliane jeter un regard noir à John, totalement indifférent. L'année allait être très longue…