- We
are told to remember the idea, not the man, because a man can fail.
He can be caught, he can be killed and forgotten, but 400 years
later, an idea can still change the world. --
On nous dit de nous souvenir
de l'idée mais pas de l'homme car un homme peut échouer.
Il peut se faire attraper, il peut mourir et être oublié,
mais 400 ans après, une idée peut encore changer le
monde.- Cet os est assez spécial. Ce dimanche,
je me suis prise de nostalgie pour Ernesto Che Guevara en écoutant
des chansons sur lui. Quand j'étais ado c'était mon
héros incontournable. Je l'admire toujours mais bien sûr
avec une certaine réserve. (Vive l'esprit critique).
J'écoutais la célèbre ì¡Hasta
siempre! ì quand mon esprit de fanfictieuse m'a emportée
dans une transe où j'ai vu Aragorn devenir le Che. C'est dans
cet esprit d'hommage que je vous présente mon OS complètement
AU où a quête de l'anneau suit un autre chemin que
prévu; Où les visages d'Aragorn et du Che se mêlent
pour en devenir qu'un: celui du héros sacrifié. Je te
salue Che et j'espère qu'à présent tu es en
paix. Dédicace à Ernesto Guevara et à
Doc. --- -- -
Che Esperanza Egon Kragel
V
for Vendetta
- Ernesto était un fanatique de la vérité.
C'était son fantasme. Autant il était glacial au
combat, inflexible dans tout ce qui touchait la Révolution,
autant sa tendresse était immense et son humour rempli de
bonne humeur.-
Portrait
d'Ernesto Guevara par son père - dans Che Guevara de Jean
Cormier
- Es el llanto del viento,
La caricia del
alba.
¡
se llama Che Guevara !--
Ce sont les larmes du vent,
La caresse de
l'aube.
L'espoir
mon enfant,
S'appelle Che Guevara -
Depuis la chute de Gandalf, la
Communauté s'était enlisée. Pippin et Merry
avaient été capturés et malgré leur
loyauté avaient fini par tout dévoiler sous la torture.
Sauron et son bras droit n'avaient pas attendu pour déployer
toutes leurs forces armées. Cherchant à rester cachés,
ce qui restait de la communauté échoua dans un village
rohirrim aux alentours d'Adburg. Le peuple des hommes n'hésitèrent
pas à les aider. Après tout, aucun d'entre eux
n'approuvait cette terrifiante et révoltante force qui allait
bientôt les submerger. Les membres de la Communauté se
jetèrent sur l'humble repas qu'on leur offrait. Leur dernier
repas chaud remontait à très longtemps. Assis à
l'écart du groupe, Aragorn fumait sa pipe malgré le
souffle qui lui manquait de plus en plus. Il savait que leur combat
ne durera pas longtemps.
Il était le descendant d'une
lignée de résistants. Siècle après
siècle, ils avaient lutté pour que l'Ombre ne règne
pas sur les Hommes, pour qu'ils soient libres de cet asservissement.
Aragorn avait vu lui-même la misère et la souffrance
dans laquelle vivaient les Gondoriens, les Hobbits et les Rohirrims.
Il connaissait ce dont Sauron était capable. Il avait vu
l'horreur dans laquelle vivent les Haradrims. Il aurait pu choisir de
rester dans la douce quiétude d'Imladris. Mais il savait que
chaque nuit, il aurait vu ces visages délavés par la
peur et l'injustice et n'aurait pas pu rester paisiblement aux côtés
d'Arwen.
Legolas, attentif, vint lui donner un bol de potage. Le
rôdeur le remercia puis demanda:
- Ont-ils peur de nous? S'ils craignent une quelconque punition pour nous avoir logés... Nous pouvons très bien trouver un coin abrité dans les bois.
Il savait pertinemment que cette constante humidité le mènerait à sa perte et qu'une nuit dans un véritable abri lui ferait du bien. Mais avant ce corps qui le trahissait venait le peuple... Son peuple.
Avec honte, le fermier Rohirrim baissa les yeux en expliquant qu'il avait trois enfants et que son épouse en attendait un autre. Il croyait en la révolution mais ne pouvait pas sacrifier sa famille. Et qu'il désirait qu'ils s'en aillent après leur repas.
Aragorn fut le premier à se lever et à ranger son matériel. Il fixait son épée alors que Sam et Frodo terminaient leur repas. Aucun d'entre eux ne désirait continuer à errer dans ces terres sauvages, mais ils n'avaient pas le choix. Le devoir prévalait sur tous leurs petits conforts. Sam se redressa le premier puis tendit la main à son maître. Gimli avait perdu ses remarques sarcastiques depuis un moment.
Frodo suivit Sam dans la cour. Leurs pieds nus étaient ensanglantés et douloureux. Ils étaient si loin de leur Comté; si loin de leur paisible existence. Frodo sentit contre son corps la brûlure de l'anneau. Alors qu'il fermait les yeux, Aragorn passa à côté de lui en lui tapotant l'épaule. Le Hobbit inspira profondément et le suivit.
La Communauté se dirigea vers une forêt qui environnait la ferme où ils avaient mangé. Il pleuvait sans relâche et tout le monde pouvait entendre la respiration douloureuse du rôdeur. Mais Aragorn continuait à avancer. Bientôt le jour se lèverait, et ils pourraient se reposer. Mais la nuit, les milices d'orcs les traquaient sans relâche et ils ne pouvaient pas baisser la garde ni s'arrêter quelque part. Aragorn marchait en tête, suivi de Gimli, Sam et Frodo, et Legolas fermait la marche. Gandalf était tombé face au Balrog, et Boromir... Boromir avait été abattu par l'Ennemi le jour où Merry et Pippin avaient été faits prisonniers.
Ils ne savaient pas qui serait le prochain à faillir. Ils étaient tous affaiblis par la lutte et le temps. Un léger craquement attira l'attention sans faille de Legolas. Il dépassa les autres pour s'entretenir à mi voix avec Aragorn:
- Je pense que le fermier nous a dénoncés.
Le rôdeur hocha la tête:
- Il nous a bien dit qu'il avait une famille à nourrir. Ils nous suivent depuis bien des semaines. Ils savent que nous sommes dans le Rohan.
- Aragorn, nous devons trouver un endroit où leur faire face: ils nous suivent. Je les ai entendus.
Un léger sourire détendit le visage du rôdeur:
- Rien n'échappe à un elfe.
Puis il se rembrunit et hâta son pas. Il était à bout de souffle mais ils devaient se mettre à couvert. Frodo et Sam boitaient en tentant de suivre les longues enjambées de l'elfe et du rôdeur. Gimli fermait la marche à présent et se cramponnait à sa hache. Soudainement, une flèche rustique se planta sur un arbre juste derrière le nain. Aragorn se retourna en dégainant son épée. Legolas sortit une flèche et prépara son arc. Mais ni Gimli ni les Hobbits ne purent réagir avant qu'une pluie de flèches ne s'abatte sur eux. Voyant que ce face à face était inégal, Aragorn ordonna:
- Retraite! Retraite!
Les rescapés de la Communauté
commencèrent une folle course à travers la forêt.
Legolas jeta un coup d'úil pour voir si les Hobbits les
suivaient encore et constata la disparition de Gimli. Ils n'avaient
pas le temps d'attendre les retardataires. Ils traversèrent le
lit d'une rivière asséchée et Aragorn fit signe
vers une dénivellation du terrain.
Une fois cachés
dans cet abri temporaire, le rôdeur empoigna Frodo et lui
dit:
- Nous avons peu de chance de pouvoir nous en sortir tous. Frodo, ta quête est la plus importante. D'autres hommes comme moi se lèveront contre le joug de cette puissance sans humanité. Mais si l'Ennemi retrouve son Anneau... Et bien, il y a peu de chances que ces Hommes puissent survivre assez longtemps pour lutter.
Il reprit son souffle, jeta un regard vers le chemin qu'ils venaient de quitter puis ses yeux se tournèrent à nouveau vers ceux du Hobbit:
- Pour cela, Frodo... Vas-y ! Continue la quête, nous allons retenir l'ennemi aussi longtemps que nous le pourrons. Ils ne sauront que trop tard que l'arme de l'ennemi n'est pas en notre possession.
On pouvait
déjà entendre les hurlements sauvages des orcs
s'approcher. Frodo se redressa et Aragorn lui tendit des cartes
souillées, une autre dague et une liasse de lettres.
Le
Hobbit avait déjà disparu entre les arbres quand le
rôdeur, l'elfe et le Hobbit virent les troupes de l'Ennemi
apparaître. Aragorn tenait déjà fermement Anduril
et son expression était sans émotions. Ses camarades
n'avaient pas peur non plus. Après tant de jours à être
traqués, cette confrontation était comme une
bénédiction.
Frodo, de son côté,
continuait à courir. Il serrait entre ses mains tout ce qui
lui restait de ses compagnons. Les larmes bordaient ses yeux. Il
savait qu'il ne les reverrait plus. Il savait aussi qu'Aragorn avait
tort: il n'y aura plus jamais d'hommes comme lui.
Etrangement,
les orcs ne tuèrent pas les derniers membres de la Communauté,
mais les emprisonnèrent. Ils avaient reçu l'ordre de
les garder en vie. Ils allaient être fouillés et
interrogés. Sam tenait à peine debout, Legolas l'aidait
à marcher. L'elfe lui-même saignait de diverses
blessures. Aragorn avait été touché au genou et
boitait à présent. Enchaînés par les Orcs,
ils furent reconduits vers le village rohirrim qui les avait
dénoncés. Il n'y avait personne dans les rues et tous
les volets étaient fermés. Les trois résistants
furent conduits à une ancienne demeure royale.
Pendant des
heures, ils furent questionnés. Ils étaient enfermés
chacun dans une salle. Et ils savaient qu'ils n'en sortiraient pas
vivants. Aragorn avait été emprisonné dans une
salle où, très longtemps auparavant, les enfants du roi
recevaient leur instruction. Il était assis à même
le sol et attendait la fin de son interrogatoire. Il ne répondait
à aucune question. Ses pensées restaient figées
sur le peuple, sur ceux pour qui il allait donner sa vie. Avait-elle
été seulement la sienne?
L'interrogatoire était terminé et le rôdeur savait que c'était la fin. Il avait lutté sans relâche à chaque instant de sa vie. Il savait qu'il y avait encore de l'espoir contre l'Ombre. Il espérait d'ailleurs que Frodo réussirait à quitter ces terres où ils n'avaient plus d'alliés. Il y avait d'autres révolutionnaires comme eux au Gondor, qui n'était pas encore sous le joug de l'Ennemi. La lutte n'était pas terminée. L'Ombre pouvait éteindre un foyer de rébellion mais l'Anneau n'était pas encore en sa possession. Et tant que le pouvoir ultime n'était pas entre les mains de l'Ennemi, tout était possible.
Deux Rohirrims et le chef de la bande d'orcs
entrèrent dans sa geôle. Le rôdeur se leva. Il
était temps.
Il n'avait plus ses armes. Il n'aurait pas la
mort honorable qu'il désirait. Un des Rohirrims tenait une
arbalète et semblait blême. Aragorn leva les yeux pour
observer ses bourreaux. Des Rohirrims... Des hommes comme lui.
Avaient-ils vendu leurs âmes? L'arbalète était
clairement celle d'un orc. Le rôdeur plongea son regard dans
celui de son bourreau et le Rohír baissa les yeux. Il lâcha
presque son arme. Mais Aragorn ne bougea pas. Ses blessures le
faisaient souffrir mais cet instant était son dernier et rien
ne pourrait lui faire plier le genou.
Le deuxième Rohír tendit une bouteille à son compagnon et celui-ci en vida la moitié. Il avait peur. Quelque chose dans le regard inflexible du rôdeur le faisait presque trembler. Ou bien était-ce l'horreur du geste qu'il allait accomplir qui le retenait?
Comme sil donnait un ordre à un de ses hommes, le capitaine des rôdeurs murmura d'une voix résonnante:
- Tire, n'aie pas peur! Tire! (1)Le mur fut couvert par la malhabileté du Rohír. Ce ne fut pas une flèche mais plusieurs qui firent tomber le dernier des Númenoriens. Mais même face à sa mort, il ne ferma pas les yeux.
- Pero
apprenderás seguro, - Mais tu apprendras
certainement, -
Guitarra en duelo mayor - N. Guilién/ A. Parra - (1)
j'ai directement tiré cette citation de la biographie du Che
que j'ai cité au début.
Soldatito boliviano,
Que a un
hermano no se vende,
Que no se mata a un hermano,
Soldatito de
Bolivia,
Que no se mata a un hermano -
Petit soldat bolivien
Qu'on ne vend pas un
frère,
Qu'on ne tue pas un frère.
Petit soldat de
Bolivie,
Qu'on ne tue pas un frère.