10/XII/07


C'est avec un immense honneur que je vous présente ma nouvelle fic, Pandémonium, qui est la nouvelle version de Prisonnier que j'avais arrêté.

Une nouvelle fois, je remercie Lara, alias Anadyomede de m'avoir aidé à trouver ce titre. D'après Wikipédia, Pandémonium est la capitale des Enfers. Je sais, je sais, ça donne pas tellement d'espoir quant à la suite de cette histoire... Mais il faut s'attendre à un truc triste, voir tragique comme d'habitude...

Je poste donc le prologue, parce que j'ai peur qu'une méchante poulette vienne me bouffer toute crue dans ma chambre. (Au fait, jvoulais te dire, je pense que je vais dresser un lion pour garder ma chambre. On n'sait jamais...) Jme suis aussi mise en tête de créer une potion qui protège du soleil. Il faut toujours prendre très au sérieux les menaces des poulettes suisses...

Ce prologue commence donc en 1996, soit entre la Cinquième et la Sixième Année de nos personnages. Sachant que le reste de ma fic se déroulera en 2006, je vous laisse le privilège de calculer. J'avoue que ce chapitre n'a pratiquement rien à voir avec le reste de l'histoire, mais c'est un passage qui me trottait dans la tête, et ça aurait été trop court pour un OS. Et puis jvoulais absolument un prologue, vu que je vais mettre un épilogue. Ca fait un genre...

Enfin, c'était ce passage sans aucun rapport ou un prologue, ayant tout en rapport, mais qui aurait été trop dramatique, qui n'aurait donc pas plu à la poulette. Et puis, je préfère commencer léger, sachant ce qui attend mes personnages par la suite...

Je suis sadique, vous pouvez le dire. Pour ceux qui ne me connaisse pas encore... J'adore écrire les trucs tristes. Ne vous attendez pas à un truc trop joyeux... Surtout avec un titre pareil. XD

Bonne lecture.


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Pandémonium

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Prologue

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13 Juillet 1996
Sud de la France

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La chaleur était presque oppressante. Elle fit glisser son bob et s'essuya le front. Les yeux plissés, elle tenta de distinguer ceux qui se baigner. Il y avait foule dans l'eau méditerranéenne. Mais Hermione Granger n'avait aucune envie d'aller jouer, ni même nager. Une sourde colère ne la quittait plus depuis son départ de Londres.

Ses parents avaient cru judicieux de l'envoyer passer ses deux mois d'étés en France, là où elle serait en sécurité, loin de la guerre sorcière et de ses tourments. Mais, Merlin qu'ils se trompaient ! Hermione n'avait jamais été aussi déchirée que depuis son exil. Ses amis lui manquaient et elle souffrait de n'avoir aucune nouvelle d'eux.

Le lieu où elle se trouvait était tenu secret, ses parents lui ayant interdit de contacter les sorciers. Ils ne voulaient pas qu'elle se mêle de cette guerre idiote qui faisait rage en Angleterre. Le cœur en peine, elle songea à Harry qui devait être terriblement seul depuis le décès subit de son parrain.

- Tu n'es pas responsable, Harry, murmura-t-elle, pour elle-même.

- Tu es bien la dernière personne que je m'apprêtais à rencontrer sur les côtes françaises, grimaça une voix face à elle.

Elle eut un sursaut et releva les yeux. Un hoquet la prit et elle dut réprimer un frisson de frayeur. La haute silhouette de Drago Malefoy se dressait face à elle, dos au soleil qui le grandissait encore. Elle se releva, portant la main à son short en jean, où elle dissimulait sa baguette.

- Qu'est-ce que tu fous là !? S'écria-t-elle, s'attirant les regards courroucés de certains dormeurs.

- Je pourrais te retourner la même question, Sang-de-Bourbe, renifla Malefoy. Mais je préfère savoir pourquoi tu parles toute seule. De toute évidence, continua-t-il sans la laisser parler, l'hérédité moldue est une tare dont il faudrait débarrasser le monde.

- Imbécile ! Grogna-t-elle, en plissant le nez. Dégage de là, tu me fais de l'ombre.

- Ce que tu peux me faire rire, Granger, fit-il, arrogant. Me donner des ordres. On voit bien que les Moldus sont des arriérés qui ne savent pas élever leurs Sang-de-Bourbe, dans le respect dû à la pureté du sang sorcier.

- Tu m'emmerdes, Malefoy avec tes sarcasmes à deux noises, grinça-t-elle.

- Sarcasmes qui te posent problème puisque tu répliques avec fièvre.

- C'est quoi ce vocabulaire de niaiseries ? Ta mère t'a inscrit à un concours canin ?

Les yeux de Malefoy se rétrécirent jusqu'à former deux fentes sur son visage. Il serra les poings mais ne perdit rien de sa superbe.

- Tu te crois maligne, Granger ? C'est plutôt la famille Weaslaid qu'il faudrait inscrire. A eux tous, ils forment de bons chiens de garde pour le Balafré.

- Tu as tellement peu d'imagination qu'il faut que tu reportes ta hargne sur mes amis, plutôt que chercher à me blesser ? Tu me déçois, Malefoy, sincèrement….

- Rien ne me dégoûte plus que de te faire plaisir.

- J'en suis ravie. Maintenant dégage.

Elle se rassit sur son paréo, la main toujours près de sa baguette cachée dans sa poche. Malefoy la regarda puis s'assit en face d'elle, à même le sable.

- Je peux savoir ce que tu fais, demanda Hermione d'une voix très calme.

- Tu es en vacances ? Dit-il, au lieu de répondre.

- Non, en prison, répliqua Hermione sarcastique.

Et c'est en disant ces mots, qu'elle se rendit compte qu'ils étaient presque vrais. Oui en prison. Une prison dorée, une prison qui n'y ressemblait pas. Elle ne pouvait ni envoyer de courrier ni même faire de magie. Elle était chez une vieille amie de sa grand-mère qui avait accepté de la prendre chez elle, pour ce voyage linguistique.

- Sympas les prisons françaises, ricana Malefoy.

- Oui, ton père devrait venir la prochaine fois au lieu de s'enfermer à Azkaban, cingla Hermione.

Le visage déjà pâle de Malefoy perdit toutes ses couleurs, et il se redressa, le front haut et arrogant.

- Mon père va sortir d'Azkaban, Sang-de-Bourbe, susurra-t-il. Malheureusement toi et les tiens ne serons plus là pour le voir.

- Tu me menaces, Malefoy ?

- Il se pourrait que le lieu où tu te caches devienne connu de tes ennemis, murmura Malefoy en se penchant un peu en avant, la tête penchée légèrement sur le côté.

- Je suppose que si tu es ici, c'est que tu es toi aussi caché, rétorqua Hermione d'une voix tout aussi basse. Certainement que ni ta mère ni ton père n'accepterait de devoir payer une somme vertigineuse à leurs ennemis dans le simple but de revoir tes beaux yeux….

Malefoy continua de la fixer puis se recula un peu. Il ne la quitta pas des yeux tandis qu'un sourire d'amusement cruel se formait sur ses lèvres.

- Tu trouves aussi que j'ai de beaux yeux ?

Troublée par la question, Hermione ne sut pas quoi répondre. Le regard de son adversaire se fit charmeur, moqueur alors qu'il tentait de l'envoûter. Hermione plongea ses yeux dans les siens, et ils se tinrent ainsi, sans un mot.

- Tu es pitoyable, Malefoy, chuchota Hermione. Depuis le temps tu n'as toujours pas compris que je ne suis pas ce genre de fille….

- Je l'ai compris…. Mais c'est tellement plus amusant d'observer ta réaction.

Il lui décocha un sourire moqueur, dévoilant ses dents blanches. Du coin de l'œil, Hermione aperçut un homme courir vers eux. Il s'arrêta juste derrière Malefoy, qui ne se retourna pas, toujours concentré sur Hermione. Elle leva les yeux et tomba sur le regard de l'homme, des iris d'un vert perçant, cerclé d'une touche de brun. Elle lui fit un signe de tête, mais il l'ignora, alors que Malefoy lui faisait un signe vif par-dessus son épaule, lui indiquant ainsi qu'il l'écoutait.

- Monsieur ? Dit-il, haletant, après une révérence appuyée, pour le dos de Malefoy.

- Quoi ? Grogna Malefoy, sans daigner se tourner vers lui.

- Madame vous demande.

- Elle attendra, coupa Malefoy.

- Mais Monsieur, plaida le domestique, tandis qu'un tic agitait sa lèvre supérieure. Elle vous attend ! C'est important !

- Laisse nous ! Ordonna Malefoy sans le regarder.

- Ma Maîtresse sera furieuse !

- Va-t-en !

L'homme se plia en une seconde révérence et repartit en sens inverse, les lèvres serrées, sous les regards étonnés des vacanciers. C'était un homme sec, droit et étrangement étiré vers le haut. Il était maigre, avec des cheveux noirs et une petite moustache. Le voir ainsi se faire rembarrer par un adolescent avait de quoi choquer.

- Pardonne le serviteur de ma mère, fit Drago en se tournant vers Hermione. Cet idiot ne vit que pour la servir, depuis qu'elle l'a sorti d'un des innombrables trous à rats de Paris.

- Tu n'as donc de respect pour personne ? S'offusqua Hermione. Pourquoi lui as-tu parlé sur ce ton désobligeant ?

- Tu me connais, Granger. Je n'aime pas discuter et encore moins avec des esclaves ou des personnes inférieures.

- Tu n'as rien à faire ici, alors ! Trancha Hermione.

- Ne dis pas n'importe quoi, Granger. Tous les lieux les plus fous me sont ouverts, grâce à mon nom et mon argent. Je fréquente qui je veux, et toi en particulier. Je te l'ai dit, j'aime ta langue aiguisée et ton cynisme que tu manies avec élégance mais qui ne te va pas.

- Mais de quoi tu parles ? Demanda Hermione, sourcils froncés.

- Il ne t'ait jamais venu à l'esprit, petite Sang-de-Bourbe, que tu étais la seule à me répondre et à être encore en vie ? Hormis Potter et Weasley, bien sûr.

- C'est que tu es bien trop lâche pour t'attaquer à quelqu'un de plus fort que toi, déclara Hermione, avec prétention.

- Ce n'est pas de la lâcheté mais de la prudence. Je ne nie pas que tu pourrais facilement m'abattre. Mais tu ne le feras jamais.

- Tu devrais te méfier, Malefoy…..

Il haussa les épaules et se passa la main dans les cheveux. Il sembla soudain remarquer qu'il était en plein soleil, puisqu'il poussa un grognement sourd et se plaça aux côtés d'Hermione, sous le parasol. Elle fit un bond sur le côté, et se retrouva à son tour au soleil.

- Merci de me léguer ta place, dit-elle avec humeur.

- Je ne peux pas me permettre de rester au soleil, dit Drago, hautain.

- Oh, mais oui, ta peau de prince ne doit surtout pas être abîmer, ironisa Hermione.

- Exactement, acquiesça Malefoy pas le moins du monde vexé. Une peau comme la mienne n'est pas donnée à tout le monde, et un homme de mon rang se doit de prendre soin de son teint.

- Ridicule.

- Les Sang-de-Bourbe ne le comprennent pas. Il y a rien de plus sale au monde, que cette race.

Hermione serra les poings, mais ne dit rien, sachant pertinemment qu'il n'attendait que ça. Il suivait le moindre de ses mouvements, de ses yeux glacés et Hermione se rendit soudain compte qu'il avait beaucoup grandi. Il venait d'avoir seize ans mais faisait plus. Ses cheveux tombaient en mèches souples sur son front, recouvrant partiellement ses yeux d'acier, d'une intensité rare. Il semblait que rien ne leur échappait. Il était grand et musclé sous son tee-shirt blanc. Sa peau dont il se vantait était d'une parfaite pâleur, qui la rendait presque surnaturelle.

Hermione devait bien s'avouer que Drago Malefoy était un beau garçon. Très beau même. Ce dont il était pleinement conscient.

- Tu ferais mieux de partir avant que l'on te prenne en flagrant délit.

- Flagrant délit de quoi ?

- Tu me parles, Malefoy. Et de ton plein gré. Je n'ai pas envie que ton père vienne m'assassiner simplement parce que j'ai osé te regarder, expliqua-t-elle, avec gravité.

- Mon père ne me reprochera pas d'avoir voulu m'amuser.

- Je ne suis pas un jouet, siffla-t-elle.

- Tu es une sacrée adversaire, Granger. Tu as de la répartie. Je ne m'ennuie pas avec toi.

- Et ben, moi si !

Malefoy haussa un sourcil, dubitatif. Hermione se détourna, furieuse et regarda la mer, d'un regard vague.

- … Savent que tu es ici ?

- Pardon ?

- Tes amis savent que tu es là ? Répéta Malefoy, en soupirant.

- Ca ne te concerne pas !

- Comment va Potter ? Demanda Malefoy, d'un faux air compatissant. Tu penses qu'il sera toujours d'attaque à la rentrée ou la mort de son parrain l'a trop attristé pour qu'il prenne la peine de répondre à mes insultes ?

- Ne parle pas de Sirius, gronda Hermione, en plissant les yeux. Sincèrement, Malefoy, si tu tiens à la vie, ne parle pas de Sirius.

- Je tremble, Granger, se moqua Malefoy. Potter va me tuer ?

- Tu m'as dit que tu n'étais pas assez idiot pour attaquer quelqu'un de plus puissant que toi. Harry est plus puissant que toi. Plus puissant que moi.

- Potter n'est qu'un gamin. Le Lord ne fera qu'une bouchée de lui !

- Pars, murmura Hermione, la colère faisant vibrer sa voix. Va-t-en, maintenant.

Drago écarquilla les yeux, surpris de son revirement et de sa voix devenue glaciale et coupante.

- Je te demande pardon, Sang-de-Bourbe ?

- Nous ne sommes pas dans le même camp. Tu n'es qu'un futur Mangemort, un enfant qui deviendra tueur. Je suis pour Harry et toi pour Voldemort.

- Ne prononce pas son nom ! Frémit Malefoy, en lui lançant un regard assassin.

- Je suis pour celui que j'aime comme un frère, tu es pour celui que tu crains comme la Mort. Nous n'avons rien à faire ensemble. Oublie cette conversation, Malefoy.

Drago la regarda. Elle gardait la tête baissée et parlait à voix basse, un peu triste et déçue, aussi. Elle releva soudain la tête et Drago se sentit étrangement happé par ses yeux chocolat aux reflets dorés. Il y avait comme un vide au fond de son regard, mais aussi une détermination farouche et une intelligence remarquable.

- Maintenant, tu vas partir pour rejoindre ta mère. Je vais rentrer chez moi et la prochaine fois que nous nous verrons se sera lors de ton habituelle visite dans notre compartiment du Poudlard Express. Tu insulteras Harry, tu te moqueras de Ron et tu me mépriseras. Tu redeviendras le petit con prétentieux, moi l'atroce intello et nous ne nous serons jamais rencontrés pendant les vacances. Tu es d'accord ?

- Nous n'avons rien fait de mal, Granger, dit-il d'une voix grave, perplexe sans savoir pourquoi. Ce n'est pas comme si nous nous étions embrassés, avoué notre amour avec fougue ou signé un traité de paix.

- Nous avons parlé, Malefoy, s'entêta Hermione. Presque avec civilité. Pars, s'il te plaît.

Ses épaules devenaient rouges, à cause du soleil, alors que lui restait bien à l'abri sous le parasol. Elle était vêtue d'un short en jean, où, il le savait, se trouvait sa baguette. Elle n'avait pour haut qu'un maillot de bain rouge qui contrastait avec sa peau dorée. Son ventre plat, ses longues jambes, ses yeux étincelants et ses cheveux tressés. Hermione Granger était devenue très belle. Il en fut troublé, et légèrement ennuyé. Il n'avait pas pour habitude de se moquer des jolies femmes.

Il se leva sans un mot, et machinalement, frotta son tee-shirt pour le débarrasser du sable. Il s'étira avec grâce sous les yeux moqueurs d'Hermione. Il devait toujours en faire des tonnes. Sans vraiment savoir pourquoi, il se pencha vers elle et elle se figea de surprise.

- Toujours aussi Gryffondor, Granger, souffla-t-il, en pointant son haut de maillot de bain du menton. Mais ça te va bien….

Il eut la satisfaction de la voir rougir. Il fit volt face, et repartit vers les villas qui bordaient la plage. Il marchait, nonchalant et élégant, s'attirant quelques regards envieux des jeunes françaises. Hermione étouffait de colère. Merlin, qu'elle haïssait sa suffisance.

Mais au fond d'elle elle ne put s'empêcher de penser que Drago Malefoy l'avait complimentée, à sa manière.


Vous vous en doutez, l'histoire ne sera pas un Dobby/Dumbledore et encore moins un Firenze/Trelawney... Voilà je voudrais juste savoir ce que vous en pensez. Remerciez Anadyomède de m'avoir quasiment obligée à poster. Sinon, je crois que j'aurais encore tout ça dans le fin fond de mon ordi.

J'en profite pour vous demander ce que vous avez pensé du Tome Sept de Harry Potter. Déçu ? Comblé ?

Voili-voilou ! Un petit commentaire ? Une critique ? Je le répète, ce début n'a pratiquement rien à voir avec la suite, bien que se soit tout de même un pilier... Je sais, c'est assez paradoxal, mon histoire...

Bisouxx à vous tous.