Fin de cette fic, merci de l'avoir suivie, même si elle vous a fait souffrir, même si elle m'a fait souffrir, parfois, à force de me passer le cœur sous le rouleau compresseur…d'avance pardon à ceux qui seront choqués.
Disclaimer : les personnages sont à JKR, les complications sont de moi…
Avertissement : slash HPDM, rating M.
17. Epilogue
P.O.V. DRACO
Je corrige des copies depuis trois heures dans ce bureau et je sens un vieux mal de tête poindre. Misère, le niveau était-il déjà si bas à mon époque ?
Je regarde au mur le portrait de mon professeur préféré, Rogue, et je ne peux m'empêcher de sourire. Le vieux grigou était exigeant, mais au moins il nous a appris quelque chose. A moi, en tout cas.
Ca me fait bizarre d'être assis à son bureau, d'utiliser les fioles qu'il a utilisées, de lire ses ouvrages…comme si j'étais un imposteur, à cette place.
Le prince de Sang Mêlé a laissé de grandes choses derrière lui…et pas qu'en magie.
Il t'a sauvé la vie, lui.
Son sacrifice pour toi, par amour pour une morte…il y a quelques mois, je ne le comprenais pas.
Mourir d'amour, c'était inconcevable pour moi.
Maintenant je sais. Je comprends.
J'ai appris ça, aussi, de toi.
Mais il ne faut pas que j'y pense car c'est trop douloureux.
Il fait chaud pour un mois de septembre.
J'entends les cris des collégiens, dehors, qui courent et s'amusent. On pourrait croire que c'est encore l'été, mais je sais, moi, qu'aujourd'hui 22 septembre c'est mon anniversaire et c'est l'automne.
Je crois que Skorpius et Albus m'ont préparé une surprise car je les ai entendus plusieurs fois comploter derrière mon dos en souriant.
Je les ai aussi surpris à s'embrasser, hier soir, dans un couloir, mais je n'ai rien dit. Je suis parti silencieusement. Dire quoi ? Je suis plutôt mal placé.
Je replonge le nez dans mes copies. Encore une fois c'est Skorpius qui a la meilleure note. Forcément, il a un niveau bien plus élevé que les autres, avec tout ce qu'il avait déjà appris avant de venir ici…
Albus a bien travaillé aussi, et je lui rajoute un point pour qu'il ait la même note que Skorpius.
Je sais qu'il a été bouleversé par la disparition de son père, même s'il a essayé de le cacher.
Je crois que c'est à moment-là qu'il s'est rapproché encore davantage de mon fils, je l'ai vu souvent la tête sur l'épaule de Skorpius.
Ils sont tellement charmants tous les deux, la tête brune appuyée contre la tête blonde…
Les heures qu'ils passent en bibliothèque pour rester les meilleurs…parfois je les admire.
Et je bénis le ciel que Ginny ne les ait pas séparés, cette fois-ci. Les autres les jalousent et se moquent d'eux, mais ils s'en fichent, ils sont ensemble…
Bon, il faut que je finisse ces copies, il commence à être tard…
ooooOOOOOooooooOOOOOOooooooOOOOO
Il fait presque sombre, et j'ai un peu froid. Il n'y a plus de bruit dehors.
Soudain je sens un frisson, une présence…
Je me retourne, et tu es là.
Devant moi. Mon cœur bondit :
- Harry ? Mais tu viens d'où ?
- D'Afrique. Je suis parti un mois, seul, pour faire le point.
- Sans donner de nouvelles ? Mais t'es malade !! Si tu savais ce qu'on a eu peur…enfin, ta famille, je veux dire…disparaître d'un coup, comme ça…
J'ai les larmes aux yeux, malgré moi. Je crois que je commence à trembler.
Tu baisses la tête, un peu honteux :
- En fait, j'ai envoyé des hiboux aux enfants, mais je leur ai demandé de ne rien dire…
- Mais pourquoi t'as fait ça ?
- J'étais trop paumé. Incapable de vivre seul. Incapable de continuer cette vie débile. Alors je suis parti un peu au hasard…j'ai marché, rencontré des gens, dormi dans le désert. J'ai fait le point sur ma vie. Savoir ce que je veux, ce que je ne veux plus.
Je suis toujours en état de choc. Je dois être pâle comme la mort, et toi tu as l'air serein. Tu es légèrement hâlé.
Il faut que je me reprenne. Tu ne vas quand même pas me faire le coup de l'éternel retour…
- Et pourquoi tu es là, Harry ?
- Pour voir les enfants.
Je me détends.
Tu continues, en t'approchant encore :
- Pour te voir.
- Non, non, Harry, s'il te plaît…j'ai trop souffert…s'il te plaît.
Ma vue se brouille et je me sens perdu, fragile. Je ne supporterai pas un nouvel échec entre nous.
- Harry, j'ai refais ma vie…s'il te plaît…
- Avec qui ?
- Personne. Ma vie c'est Poudlard, mes cours, mes enfants. Isadora. J'ai tout reconstruit…ne démolis pas tout, je t'en prie…va-t-en.
- Draco, tu te souviens, il y a quelques mois, tu voulais me parler et tu m'as demandé de ne pas t'interrompre, et je l'ai fait. Tu te rappelles ?
J'acquiesce silencieusement.
- J'avais bien tout entendu, tout compris, même si à l'époque je ne l'ai pas montré. C'était trop tôt, j'étais trop perdu. Je pensais que l'amour physique était la réponse à tout, le seul moyen de communiquer.
Le souvenir de ma confession me revient et j'ai honte. Et nos étreintes brutales, désespérées.
- Ce jour-là, Draco, tu as été incroyablement honnête et courageux. A mon tour d'essayer de l'être si tu veux bien.
Je baisse la tête. Mon Dieu, faites que ça ne recommence pas…
- Je crois que j'ai toujours vécu comme un enfant. Je n'ai pas vraiment eu d'adolescence, volée par Voldemort. Puis je me suis jeté dans les bras de Ginny, qui m'a aimé, consolé. J'ai plongé dans le mariage comme on s'accroche à une bouée de sauvetage. Ca aurait pu durer longtemps comme ça, si je ne t'avais pas revu.
Epargne-moi, s'il te plait, Harry.
- Je n'ai pas compris tout de suite que je t'aimais. J'étais sûr que je voulais juste me débarrasser de cette baguette. J'étais sûr que j'avais juste pitié de toi. J'étais le héros, moi, j'avais tout réussi. Même quand on a couché ensemble, la première fois, je n'ai pas réalisé que je t'aimais depuis si longtemps. C'est idiot, je me suis débattu pour t'oublier. J'ai minimisé cette passion, qui m'a finalement dévoré.
Tu t'interromps et tu fixes le portrait de Rogue.
- Je crois que j'ai voulu mourir parce que j'ai réalisé que c'était bien de l'amour, entre nous. Parce que c'était inacceptable. Parce que ça voulait dire que tout ce que j'avais bâti depuis était un vaste mensonge, une illusion, alors j'ai fui. J'ai presque réussi. Presque réussi à tout oublier. Mais tu étais toujours là…
- Harry, s'il te plaît…
- Chut, laisse-moi finir. Tout ce qu'on a vécu, tout le plaisir, tout le mal qu'on s'est fait, je ne le regrette pas. J'étais vivant, à ce moment-là. On était vivants.
Tu t'assois sur cette chaise d'écolier en face de moi.
- Je ne vais pas te refaire toute l'histoire, tu la connais aussi bien que moi. Je t'aimais, mais je n'étais pas prêt à vivre cet amour. J'étais encore un enfant, en moi. Pas prêt à quitter le nid pour m'envoler. Depuis, j'ai volé, de beaucoup de manières, et maintenant je sais.
Mon cœur s'accélère. Ne me le dis pas, pitié.
- Je sais que je ne peux pas vivre sans toi, et pas seulement parce que tu serais une autre béquille. Tu sais, il y a un mois, j'étais au 20ème étage d'une tour et j'ai failli sauter. Je m'étais dit que si tu ne voulais pas de moi, je sauterais. Mais c'était égoïste, encore une fois. Alors j'ai disparu, pour ne plus avoir la pression, et ne mettre la pression sur personne. J'ai réfléchi, et j'ai réalisé que je veux vivre avec toi. Ici, à Poudlard.
- Ici ? Mais comment…
- Minerva m'avait proposé, il y a longtemps, de reprendre le poste de Professeur de Défense contre les Forces du Mal. Je l'accepterai si tu dis oui.
- Quoi ?? Mais …
- C'est un peu brutal, je sais. Je ne te demande pas de me répondre tout de suite. Je reste à Poudlard jusqu'à demain. Si tu dis non, je partirai. Je ne veux plus m'imposer dans ta vie.
Tu te lèves et tu te diriges vers la porte. Je suis complètement abasourdi. Tu te retournes vers moi avant de sortir, un pauvre sourire sur les lèvres.
oooOOOOooooOOOOOooooOOOOO
Je reste longtemps immobile sur ma chaise, soufflé. Ta réapparition alors que je te croyais mort, et cette déclaration…ça fait beaucoup d'un coup…trop sans doute.
Je me suis habitué à cette vie, à Poudlard, douce, calme…je n'ai pas envie de replonger dans les affres de la passion. Je suis fatigué. Trop vieux, peut-être.
Et surtout il y a Isadora, Skorpius et Narcissa. Je ne veux pas les perdre, même pour toi.
Ils sont mon pilier, le roc sur lequel j'ai construit ma vie. Je ne veux pas les perdre, je ne peux pas les perdre, c'est impossible.
Juste impossible.
On frappe à la porte et je vois les visages hilares de Skorpius et Albus :
- Alors, c'est super, non ?
- Quoi ?
- Que mon père soit revenu pour ton anniversaire ?
- Comment ?
- Mais tu ne l'as pas vu ?
- Si, si…mais j'avais pas réalisé…
- Allez, tu viens ?
- Où ?
- C'est une surprise !!
Je me lève, un peu sonné. Je les suis dans les couloirs de Poudlard et j'ai l'impression que ma tête va exploser. Les enfants étaient au courant ? Que savent-ils d'autre ? Impossible de me concentrer sur quoi que ce soit. Tout va trop vite, ce soir.
On se rend dans le réfectoire désert et je m'aperçois que j'ai encore oublié de dîner. Au bout de la table, il y a un gros gâteau, et toi qui m'attends en souriant, assis tranquillement.
On s'assoit et Skorpius découpe le gâteau. Les enfants bavardent gaiement et je ne dis rien.
Tu me regardes avec un petit sourire, un peu mélancolique. Est-ce que tu te doutes que j'ai peur, que je suis sur le point de refuser ?
Tu nous verses du champagne, les enfants m'offrent leurs cadeaux et je reprends une troisième coupe pour essayer de faire ralentir mes pensées.
Je dois être en train de rêver, c'est pas possible autrement…
Mais non, tu es bien là, à ma table et j'ai envie de pleurer.
Je t'aime tellement, encore. J'ai tellement envie de me blottir dans tes bras et que tu me consoles.
De tout ce chagrin que tu as causé, pendant tous ces mois, et qui pleure encore à l'intérieur…
De tout cet amour qu'on n'a pas fait…
Puis tu me tends une longue boîte en bois clair ouvragé et j'ai peur de deviner.
Je l'ouvre, et, bien sûr, il y a ma baguette, notre baguette…
- Tu en as plus besoin que moi je crois, souffles-tu…Pour épater tes élèves…
Je la prends en tremblant, sous l'œil surpris de nos fils, et une vague de mélancolie me submerge. Les enfants comprennent que la fête est finie en voyant mon visage décomposé.
Ils s'éclipsent discrètement.
J'essaie de me reprendre :
- C'est de l'humour ?
- Même pas, non. C'est pour toi. Je ne pensais pas que ça te ferait cet effet-là, désolé.
- Harry, je crois que tu ne rends pas compte de ce que ça peut me faire…C'est un choc de te revoir, et ta proposition …
- Excuse-moi, murmures-tu en posant ta main sur la mienne.
Et là j'envie nos fils, et j'aimerais poser ma tête contre ton épaule, et écouter battre ton cœur.
Revenir 20 ans en arrière, après la bataille, et vivre cet amour avec toi.
Je cache mon visage entre mes mains. Je n'ai plus 17 ans. Plus d'illusions.
C'est trop tard, Harry, trop tard…l'amour ne suffit pas toujours.
Tu me tends les bras mais je sais que si je te touche je suis cuit…
Alors je me lève, difficilement, et je pars. Sans emporter la baguette…
ooooOOOOOoooooOOOOOOooooo
Minuit. Je ne dors pas. Je t'imagine, à côté, et je sais que tu penses à moi.
Pourquoi tout est arrivé, mais trop tard ?
Je n'ai qu'une certitude, je ne quitterai pas ma femme et mes enfants. Je n'ai pas ton courage, Harry.
J'entends la porte s'entrouvrir et je ne suis pas surpris. Je fais semblant de dormir.
Tu entres sur la pointe des pieds et tu t'assois au bord de mon lit, dans l'obscurité. Mon cœur bat si fort que je suis sûr que tu l'entends.
Je sens des fourmillements contre mon ventre et je sais que tu viens de poser la baguette sur la couverture. Fichue baguette…elle m'aura trahi jusqu'au bout.
Puis je sens un souffle sur mon visage et tu murmures à mon oreille :
- Draco, ne fais pas semblant de dormir…
Je grogne et je me retourne. Tu poses ta main sur mon visage et j'ouvre les yeux.
On se regarde, dans l'obscurité. Tu murmures :
- Je crois que j'ai besoin de quelque chose pour dormir…
- Ma potion ?
- Non, de toi, Draco…
Je soupire douloureusement :
- Je croyais que tu avais compris que l'amour physique n'est pas la solution…
- Je l'ai compris, mais j'aimerais te prendre dans mes bras, et dormir contre toi. C'est tout.
- Pourquoi ?
- Parce qu'on est à Poudlard, que c'est ton anniversaire et mon retour. J'aimerais réaliser un vieux rêve.
- Lequel ?
- Dormir dans ton lit, à Poudlard. Revenir 20 ans en arrière.
- On n'efface pas 20 ans en une nuit, Harry…
- Qui sait ? dis-tu en te penchant sur moi pour m'embrasser.
Je goûte tes lèvres et je sens que tu trembles, toi aussi. Ton baiser est timide, léger, presque chaste. Ton odeur me bouleverse. Je soupire.
Du bout de ta langue tu caresses mes lèvres, et tu t'immisces doucement dans ma bouche.
Je prie pour que le Diable m'emporte. Je te rends ton baiser.
Puis tu soulèves la couverture et tu te glisses contre moi.
Je te dis, de la voix la plus ferme possible :
- Ca ne changera rien à ma réponse, Harry.
- Je sais.
- Je ne veux pas quitter ma femme et mes enfants.
- Ne réponds pas tout de suite, s'il te plaît, réponds-moi demain.
- La réponse sera la même…
- Shshshsh…
Tu me fais taire par un baiser et je suis tellement bien, dans tes bras, que j'ai envie que le temps s'arrête, définitivement.
On se serre l'un contre l'autre comme deux collégiens amoureux, et tu t'endors comme ça, contre moi.
J'aimerais que la foudre nous tombe dessus et mourir comme ça, entre tes bras, mon nez dans tes cheveux. Je m'enivre de ton odeur et je me retiens de pleurer.
Je ne quitterai rien pour toi, Harry. Je veux tout. Toi et ma famille, mais sans me cacher.
ooooOOOOOoooooOOOOOOoooooOOOOOO
Je finis par m'endormir et au matin je suis réveillé par une tension dans mon bas-ventre, et quand j'ouvre les yeux tu me regardes.
Je souris un peu dans mon semi sommeil et tu me serres un peu plus fort dans tes bras. Tu te frottes contre moi et je sens ton désir. Quand tu te poses sur mon ventre je pousse un gémissement. Tu es lourd sur moi.
Dans cette chaleur matinale, je me sens bien, encore un peu endormi alors que tu fais courir tes mains sur mon corps. Je ne sais plus si je rêve ou si ces sensations sont réelles, mais ta langue glisse sur mes tétons et c'est la légère sensation de froid laissée par le passage de ta langue qui me convainc que tout ça est réel. La morsure de tes dents sur eux fait se durcir encore un peu plus mon sexe contre ton ventre.
Pendant que je m'étire doucement, en soupirant, tes mains se faufilent dans la fente de mon pantalon de pyjama et tu empoignes fermement ma verge déjà dressée. Tu ressors ta main pour la lécher avec insolence puis tu me caresses lentement, en gémissant dans mon cou et je sais que je ne vais pas supporter ce traitement longtemps.
Pendant que ta bouche descend rejoindre tes mains je passe ma main dans tes cheveux, tout en gardant les yeux fermés. C'est un fantasme et je ne veux pas me réveiller.
Ta langue court lentement sur mon gland, dans tous les sens, puis va et vient le long de mon pénis et enfin ta bouche m'absorbe complètement et là mes hanches se révoltent. Les sensations sont intenses tandis que tu me lèches, me suces et me mordilles en alternance.
Je te regarde faire glisser ta langue avec avidité sur mon pénis et ce spectacle me fait jouir dans ta bouche.
Et c'est là que je réalise enfin que ce n'est pas un rêve, que tu es vraiment dans mon lit et que je n'ai pas su te résister.
Alors je me débats doucement pour quitter tes bras, m'éloigner.
Tu reposes ta tête sur mon épaule :
- Draco…
- Harry, je te l'ai dit, je ne veux pas quitter ma femme et mes enfants. Même pour toi.
- C'est non, alors ? c'est ton dernier mot ?
J'hésite…j'ai bien une idée, mais si risquée…si immorale.
Je t'avais déjà fait cette proposition, mais tu l'avais refusée.
Devant ton air perdu, tes yeux tristes, je te propose l'inacceptable :
- Je veux bien vivre ici avec toi, pendant l'année scolaire, mais le reste de l'année, je retourne chez moi.
Tu restes bouche bée. Choqué probablement.
- Et moi, je ferai quoi, le reste de l'année ?
- Tu peux venir vivre au Manoir, si tu veux.
- Avec toi ? Et Isadora ?
- Isadora n'est pas un problème. Elle comprendra. Elle sait depuis longtemps ce qu'il en est…et puis elle a l'habitude d'avoir un Potter chez nous pour les vacances. Ca lui en fera juste un de plus.
- Non mais tu te rends compte de ce que tu me proposes ?
- Oui. Parfaitement.
- Et tu n'as pas peur de ce que les gens vont penser ?
- Les gens, quels gens ? La réputation de ma famille est ruinée depuis longtemps, alors…Je me suis caché trop longtemps. Et on n'est pas obligés de le crier sur les toits non plus…Mais je te laisse un peu de temps pour réfléchir, si tu veux. Jusqu'à demain, par exemple…
Tu te lèves et tu te diriges vers la porte après m'avoir longuement regardé. Je ne cille pas, mais je suis beaucoup plus ému que je ne veux bien le montrer.
C'est à prendre ou à laisser, tu le sais.
Ton courage contre mon orgueil.
ooooOOOOOooooooOOOOOOoooooooOOOOOO
Je reprends mes cours ce matin et j'ai du mal à me concentrer. Même la douche froide n'a pas réussi à me réveiller. J'ai confondu deux potions et les élèves chuchotent derrière mon dos.
Impossible de me souvenir du nom de cet ingrédient pour ma potion.
Impossible d'oublier ton regard avant que tu sortes de ma chambre.
Est-ce que tu auras au moins le courage de me répondre ? Je repasse sans fin la conversation dans ma tête.
Je me lève et je vais jusqu'à la fenêtre. Je te vois, en bas, dans la cour, avec tes enfants.
Je regarde dans la classe à nouveau : pourquoi Lily n'est-elle pas en cours de potion, ce matin ?
En bas, la discussion est animée, tu les embrasses et soudain tu tournes les talons et ils te font un signe d'adieu. Mon cœur s'emballe. Tu pars, sans rien me dire ?
Ma gorge se noue, et je sens mes jambes se dérober sous moi. J'avais préparé tellement d'arguments pour te convaincre, j'avais tellement de choses à te dire, encore.
Je bafouille quelques excuses aux élèves et je me précipite dans les escaliers. Bon Dieu, pourquoi je suis en train de te courir après ?
Et si je te rattrape, je vais faire quoi ?
Tout abdiquer, pour vivre avec toi ?
Je caresse cette idée, brièvement. Mais je pense à Narcissa, son visage radieux, ses yeux gris et je ne veux pas l'abandonner. Pas ajouter la désertion au déshonneur.
J'arrive en bas, et tu es parti.
Tu m'as abandonné, encore une fois.
Il commence à pleuvoir, c'est l'automne.
James vient vers moi et me dit :
- Professeur Malfoy, vous allez bien ?
Je secoue négativement la tête et je tourne les talons rapidement. Il m'appelle :
- Attendez Professeur, j'ai une lettre pour vous, de la part de mon père…
Je prends la lettre d'une main tremblante et je remonte en cours, incapable de retrouver la salle. Paumé.
Je finis mon cours tant bien que mal, sans l'ouvrir. Je ne veux pas m'écrouler devant mes élèves.
J'avais plutôt bonne réputation, jusqu'à présent. Sauver les apparences…
ooooOOOOOoooooOOOOOOoooooOOOOO
Je suis dans mon bureau, à nouveau, mais j'ai pris dix ans depuis hier. Je tiens ta lettre dans mes mains et je ne l'ouvre pas.
Il me semble entendre ta voix m'expliquer pourquoi tu ne veux pas de cet arrangement.
Je t'entends me parler de morale, de fidélité. D'absolu.
J'imagine ton regard émeraude, si pur, si sérieux.
Il fait sombre et la lueur des bougies éclaire à peine la pièce.
Je t'aimais tant…
J'en voulais trop, sans doute…
Je voulais tout.
Je pose ma tête entre mes bras, sur le bureau, comme quand j'étais enfant. Un enfant gâté. J'aimerais dormir.
Longtemps.
oooOOOOOooooOOOOOoooooOOOOOOoooo
EPILOGUE
Puis je sens des fourmillements dans mon dos et je redresse la tête.
Tu glisses ton menton sur mon épaule et tu me chuchotes :
- Il fallait dormir, cette nuit, bel endormi…
- Harry ? mais qu'est ce que tu fais là ?
- Tu n'as pas lu ma lettre ?
- …non…j'ai pas osé.
Tu te redresses, mi-fâché, mi-goguenard :
- A quoi ça sert que je t'écrive, si tu ne lis pas mes courriers ?
- Pourquoi tu es revenu ?
- Lis d'abord la lettre.
Tu t'assois en face de moi, sur cette chaise d'écolier et mes mains tremblent.
J'ouvre le papier et je vois écrit :
OUI
Mon cœur manque un battement :
- Oui à quoi ?
- Oui à tout.
Devant mon air ahuri, tu précises :
- Oui à vivre ici avec toi, oui à vivre chez toi avec toi, oui à vivre n'importe où avec toi.
- Mais …tu es sûr ?
- Oui. J'en ai parlé aux enfants, qui ont compris, je crois. Et j'ai été chercher mes affaires à l'hôtel. Je m'installe ici. Et je réclame un droit d'accès immédiat et total à ta chambre, jour et nuit…
- Quoi ?
- Absolument. Et c'est non négociable…
- Et mes cours ? Il faut que je les prépare…
- Je ne veux pas le savoir. Tu n'as pas fini d'avoir des cernes, Draco…
Et tu glisses tes mains sur mon corps, et je me sens revivre…je n'arrive pas à y croire.
Je suis tellement heureux que je ne trouve pas les mots…
J'entrouvre ma bouche pour accueillir ta langue et je ne peux pas m'arrêter de sourire.
Tu glisses ta langue dans mon oreille et tu soupires :
- Mmmm…je vais enfin réaliser un vieux fantasme…
- Lequel ?
- Coucher avec un prof de Poudlard…
- Quoi ? Tu plaisantes, j'espère…
- Mais oui, ils n'étaient pas assez blonds pour moi…
Tu m'attires à toi et je sens tes mains remonter sous ma toge. Tu murmures :
- Tu sais que tu es super sexy comme ça ?
- N'oublie pas que tu parles à un professeur de Poudlard, Harry…
- Oh ? et alors ?
- Et alors tu me dois le respect, sinon…
- Sinon quoi ?
- Je crois que les châtiments corporels ne sont pas abolis, ici
- Mmmm, j'ai peur…lequel, par exemple ?
- La fessée, par exemple.
- Des promesses…me dis-tu avec un clin d'œil.
Pour te prendre au mot, je t'attrape entre mes bras, je te retourne et je commence à descendre ton pantalon. Tu gémis par anticipation. Je fais glisser ma main de la bosse de ton caleçon jusque sur tes fesses, et je me frotte à toi.
Ta bouche est rouge et ton regard brillant tandis que je descends ton caleçon.
Je t'aime à en crever mais je veux me venger, avant…
L'idée de la fessée t'excite et tu passes ta langue sur tes lèvres avec provocation.
Je me place derrière toi, je t'oblige à te courber en avant et je commence à caresser tes fesses, lentement. Tu soupires.
Puis je donne de petites claques sèches sur tes fesses fermes et rondes et tu gémis. Les tressautements provoqués par ma main te rendent fou, et je prends un plaisir infini à accentuer les tapes et à t'entendre haleter.
Puis je m'arrête, d'un coup, et tu te redresses surpris. Tu tournes la tête vers moi.
Je te redonne une petite tape, avec la baguette, en te disant :
- Je n'ai pas autorisé à te relever, Harry. Est-ce que tu te repends de tout ce que tu m'as fait subir ?
- Non…dis tu avec un regard étincelant.
- Mmm…on va voir ça…
Je glisse ma main entre tes cuisses, en frôlant tes bourses et je saisis ton pénis. Tu pousses un petit cri. Je commence à te masturber, en me frottant à tes fesses légèrement rougies. J'imprime un rythme soutenu et irrégulier à mes gestes et tes gémissements s'accentuent.
C'est bon de sentir ta verge si dure dans ma main, et de voir une légère moiteur apparaître sur tes fesses.
- Et maintenant, tu en as assez ?
-Non…
- C'est ce qu'on va voir…
Je fais apparaître avec notre baguette un pot de lubrifiant, et, avec délicatesse, j'en dépose une bonne couche, du bout de mes doigts, entre tes fesses. Tu ne retiens plus les mouvements de tes hanches pendant que je les introduis, un par un, lentement, en toi.
Tu jettes ta tête en arrière lorsque je te pénètre, doucement, après avoir soulevé ma toge et baissé mon pantalon.
L'incongruité de la situation nous excite terriblement et tu te laisses prendre, par derrière, en poussant de petits râles. Tu es doux, chaud, étroit et les sensations sont si fortes que je me mords les lèvres.
Plusieurs fois je touche le point précis qui provoque en toi des tremblements et je saisis à nouveau ton pénis, pour te combler encore un petit peu plus.
Tu finis par jouir sous mes assauts et je te rejoins, en gémissant.
Mon Dieu, si tu savais comme je t'aime, Harry.
Je te regarde.
Tu le sais.
Et tu m'aimes…
Encore.
Vingt ans à rattraper…
On s'en fout, on a vingt ans devant nous…
On est à genoux, par terre, et tu murmures :
- J'en avais envie depuis très longtemps…
- Depuis toujours….
FIN
Voilà…j'ai fait un sort à l'ironie et à la morale…tant pis !!
Je dédie ce chapitre à Alfa, parce qu'elle m'a fait des reviews plus longues et plus belles que mes chapitres, parfois…et surtout à esperoo, génial manipulateur, pour le cœur qui bat et les mises au point nécessaires.
Merci pour vos ultimes reviews…
BONNE ANNEE 2008, avec plein de fics pour vous faire rêver…
Je vous attends fin janvier pour ma nouvelle fic, avec toujours le même couple, qui s'appellera « Blond comme un garçon ».