Bonjour à tous !!! Me voilà avec une nouvelle fic !!! Elle ne fera pas plus de dix chapitres et les chapitres ne seront pas très longs, contrairement à mon habitude.

Cette Fic est un cadeau pour Mambanoir que je remercie pour toutes les supers histoires qu'elle nous écrit et qui nous font tant rêver ! Merci à toi !!! J'espère qu'elle va te plaire !!!

J'espère que vous aimerez, le début est triste mais ne vous en faites pas ça ne restera pas triste... lol

BONNE LECTURE...

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1

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Mercredi 9 juillet 2003

Je ferme les yeux. Il m'a fallu du temps pour écrire cette lettre mais j'ai enfin fini, après deux heures de brouillons inachevés et de parchemins déchirés. J'ouvre les paupières et le regarde une dernière fois.

Si tu savais comme je t'en veux, si tu savais comme tu m'as fait souffrir… Je ne me fais pas d'illusions, bien sûr que tu le sais. Mais maintenant, tout est fini. J'ai finalement réussi à vaincre ma plus grande faiblesse, je vais te quitter. Je me demande maintenant pourquoi je ne les ai pas tous écouté, ils m'avaient prévenu. Toi aussi, tu m'avais prévenu mais je croyais que tu te voilais la face alors qu'en fait, c'était moi.

Je relis une dernière fois ma lettre, cette fois, ma décision est prise :

Drago,

Je suis rentré plus tôt, ce soir. Je crois que tu me manquais. C'est étrange mais pas étonnant, après tout, je t'aime. Je savais que tu ne serais pas seul. Pas manqué ! Je t'ai encore surpris dans des bras inconnus, des bras étrangers. Je t'ai vu le couvrant de baisers, tes yeux brillants de plaisir, ton visage marqué par tes gémissements. Puis, tu m'as remarqué, debout devant la porte de notre chambre. Tu m'as souri, de ton sourire hypocrite, sans être gêné. Moi, j'étais à deux doigts de pleurer, comme à chaque fois. Tu t'es levé et a demandé à ton amant de partir. Ce qu'il a fait en me voyant : Harry Potter doit sûrement encore faire un peu peur. C'est à ce moment que j'ai compris, quand j'ai vu la peur dans ses yeux, j'ai compris que je n'étais plus cet Harry Potter, courageux et indépendant. Aujourd'hui, je me dégoûte, je suis devenu une loque, un ersatz d'homme. C'est de ma faute, je n'aurais jamais dû te suivre mais que veux-tu, j'ai toujours été faible face à toi.

Je ne t'ai rien dit, je ne t'ai même pas regardé, je crois. Je suis parti sous la douche et j'ai frotté ma peau très fort jusqu'à ce qu'elle soit marquée. Pourquoi je me suis senti si sale soudainement ? Je ne sais pas. J'ai eu l'impression de n'être qu'une catin.

Lorsque je suis sorti, tu avais préparé le repas. Vois-tu la vie pathétique qu'on a ? Cela aussi, je l'ai compris ce soir. La seule chose qui fait de nous un couple, est cet appartement. Je me pose la question maintenant. Pourquoi suis-je venu vivre avec toi ? Mais encore une fois, la question n'est pas accompagnée de la réponse.

J'ai toujours su au fond de moi que tes "je t'aime" rimaient avec "souffrance" et que ton "amour" rimait avec "mourir". Je le savais vraiment, tu sais. Je le voyais dès que je te regardais. Tu as trop répété qu'un Malefoy n'aime pas pour paraître sincère dans ces trois mots. Je t'ai pourtant cru, je me suis voilé la face. Pourquoi n'es-tu pas parti ? J'aurai préféré que tu me quittes, ma douleur serait effacée aujourd'hui.

Pour en revenir à ce soir, on a donc mangé, tu m'as demandé comment avait été ma journée et je t'ai répondu, comme si je ne t'avais pas vu dans les bras de cet homme. Je crois que ça me faisait moins mal de te voir dans les bras d'une femme d'ailleurs. Lorsque je te répondais, je savais déjà que ce serait notre dernier repas ensemble. Lorsque nous nous sommes installés devant la télévision (tu as finalement appris à aimer cet objet moldu, non ?) j'ai aussi su que c'était notre dernière soirée télé ensemble.

Puis nous sommes aller nous coucher. Et là, je t'ai allumé, je te désirais, juste pour te dire adieu. Je n'aurai peut-être pas dû, cette dernière nuit va me hanter mais je voulais goûter une dernière fois à la saveur de ta peau, je voulais sentir une dernière fois ton odeur, je voulais embrasser et caresser une dernière fois ton corps. Je t'avoue, j'ai voulu mourir dans tes bras ce soir, j'ai voulu quitter mon corps sous tes caresses, j'ai voulu rester éternellement dans tes bras, l'amour ne s'oublie pas comme cela. Puis tu m'as embrassé, un baiser tendre, doux, intime. Je sais que tu n'embrasses jamais tes amants et maîtresses et lorsque tes lèvres ont touché les miennes, j'ai failli renoncer. Je me suis dit que je t'aimais trop pour te quitter et que je finirais par accepter tes écarts. Alors, je t'ai dit "Bonne nuit, je t'aime mon amour." Tu as souri, un vrai sourire et tu as répondu "Moi aussi, Harry, moi aussi." Et ces mots m'ont réveillé, ils sonnaient faux, ils sonnaient comme un piano mal accordé, ils me disaient surtout "pars, pars, pars".

Je t'ai regardé t'endormir, ton visage angélique en paix, tu as mis ton bras autour de moi et tu as posé ta tête dans mon cou. J'ai, là encore, hésité. Je t'aime tellement, j'en mourrai si je te quittais, je sais que ça va peut-être me tuer tout comme je sais que si je te vois encore une fois dans des bras autres que les miens, je mourrai aussi. Alors j'ai fait mon choix, je pars, je quitte cette maison qui n'est pas la mienne, ce lit qui n'est pas le mien, tes bras qui ne sont pas à moi, ton cœur qui ne m'est pas ouvert, cette vie où je ne suis pas à ma place.

Je t'ai observé dormir pendant deux heures sans bouger, assis sur un fauteuil, sans parler, sans penser, seules les larmes ont détruit mon immobilité. Puis, je me suis levé et rhabillé, j'ai pris toutes mes affaires et j'ai fait mes valises. Je n'ai pris que ce qui m'appartenait avant notre vie à deux : je n'ai pris aucun vêtement car tu les a choisi pour moi, je n'ai pris aucune photo, aucun souvenir de toi, je ne veux plus penser à toi.

Tu sais, j'ai tout fait pour noyer ma souffrance, j'ai même voulu te tromper, comme toi, soigner le mal par le mal. Je n'ai pas pu, c'était trop dur, je ne l'ai jamais fait finalement. Je te respecte trop, bien que je me demande pourquoi, vu que toi, tu n'as aucun respect pour moi.

Je sais qu'il est l'heure de faire le deuil de mon amour pour toi, le deuil de toi… Je sais aussi que je n'y arriverais jamais. Aussi vrai que je m'appelle Harry Potter, je ne pourrais survivre sans toi, tu es ma plus grande force comme tu es ma plus grande faiblesse. Loin de toi, je pense à toi et je suis faible car tu n'es pas là mais ce n'est rien en comparaison de ce que je ressens quand je suis avec toi, dans tes bras. Là, je veux mourir, pour être éternellement avec toi. Mieux vaut que je sois loin de toi.

J'aimerais que tu tombes amoureux, un jour, juste pour que tu souffres comme je souffre. J'aimerais que quelqu'un te trahisse comme tu m'as trahi. J'aimerais que tu veuilles mourir pour l'amour de quelqu'un. Ces paroles sont blessantes mais tu t'en moques, n'est ce pas ? Tu dois être en train de rire devant cette phrase.

Je sais que tu vas vouloir me retrouver, comme les autres fois, pour que je te revienne. Mais, cette fois, c'est bel et bien fini, je suis réellement décidé, cette lettre te le prouve. Je ne survivrai pas à une seule journée de plus dans cette vie de souffrance.

Je vais partir. Je ne vais pas aller voir Ron ou Hermione, ils me diront qu'ils avaient raison, que j'aurais dû te laisser plus tôt… Et ça, je ne veux pas l'entendre.

Je t'aime, Drago, je n'aimerais jamais que toi et c'est pourquoi je pars de cette vie aujourd'hui. Je ne supporterais pas de te croiser chaque jour, peut-être vais-je mourir ou peut-être vais-je survivre. Je n'en ai aucune idée. Je veux juste tenter de refaire ma vie.

J'aimerais voir ta réaction devant cette lettre, voir si tu seras triste, heureux, blessé, honteux… Pourtant, je sais que tu ne seras qu'indifférent…

Adieu alors…

Harry.

Elle est parfaite, je pense. Je la dépose sur ton bureau et je réduis mes valises bouclées. Pourquoi est-ce si dur de te laisser ? J'étais pourtant décidé tout à l'heure.

J'enfile mon manteau, l'horloge indique qu'il est sept heures du matin et je sais que tu vas bientôt te réveiller. Je jette un dernier regard autour de moi, notre appartement, j'ai cru que tu m'aimais quand on y a emménagé tous les deux. Ce n'était qu'une illusion depuis j'ai dû supporter de prêter mon lit à tes amants pour ces ébats dont tu ne te cachais plus trop de fois.

Cette fois-ci, je ferme réellement la porte, je ne reviendrais pas, Drago, tu m'as trop anéanti. Je descends les marches du perron et me retourne, juste une dernière vision de l'appartement, rempli de mon amour unique. J'ai été heureux quand on l'a acheté. Il nous correspondait à tous les deux. Encore une illusion…

Je reste là sur le perron, longtemps, j'attends je ne sais pas quoi. J'entends ton réveil sonner et je sais que je dois partir maintenant. Tu ne dois pas me voir. Moi, je te vois te lever, tu te demandes où je suis, n'est ce pas ? Je crois que je ferais mieux de partir. Je transplane. J'ai toujours rêvé d'aller à Paris.

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A suivre…

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Voilà, la suite arrivera très vite, en moitié de semaine je pense... Elle est déjà écrite mais chut... Pour ceux qui lisent Demortia, le chapitre arrive demain.

A bientôt et laissez-moi vos commentaires...

Gros bisous...

Lunapix...