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(Edité : février 2013)

Épilogue – « Une prise de conscience »

Un rai de lumière s'échappant des rideaux à moitié fermés, tira Akihito de son court sommeil. Ses yeux étaient cernés. Au lieu que la nuit ne lui ait apporté le repos, elle l'avait tout bonnement terrassé. En fait c'était plus ses ébats avec Asami qui en étaient la cause.

Akihito se remémora leur nuit de passion et se cacha la tête sous l'oreiller. Mais qu'est-ce qu'il avait fait ! Il s'était entièrement donné au pervers. Et en plus, ce salaud en avait ''généreusement'' profité ! Malgré cela, étrangement, Akihito se sentait plus léger. Il était presque heureux. C'était comme si tous ses ennuis s'étaient volatilisés. Du moins, presque tous ses ennuis.

Il leva les yeux sur le cadran du réveil, il était aux alentours de onze heures. Il avait faim. Son ventre gargouillait gaiement, faisant écho dans la chambre. Bien qu'il se sentait fatigué, l'appel de l'estomac se faisait plus fort. Il décida donc d'aller jeter un œil dans le réfrigérateur du mafieux. Avec ses revenus plus ou moins légaux, il devait y avoir des produits de luxes hyper chers et surtout délicieux ! Cette perspective aiguisa d'autant plus son appétit. Mais avec l'expérience de son alitement, additionné de la nuit torride qu'il venait de passer, il se demandait s'il allait pouvoir se lever. De toute façon, il n'allait pas tarder à le savoir.

Appuyé sur un coude, il allongea une jambe fébrile hors du lit lorsqu'une main se glissa subitement sur son ventre et le tira en arrière. Un cri de stupeur tonna dans la pièce.

- « Asami ! » s'écria Akihito. « Mais qu'est-ce que tu fais là ? »

- « C'est mon lit, au cas où tu l'aurais oublié », s'amusa l'homme d'affaires en le plaquant contre son torse.

- « Je sais que c'est ton lit, imbécile ! Ce n'est pas ce que je voulais dire ! Tu n'es pas allé travailler aujourd'h… Ah ! »

Un autre cri fusa, cette fois d'angoisse, lorsqu'Asami le bascula sur lui.

- « J'ai pris une journée de repos », fit ce dernier, les yeux pleins de malice et les mains posées sur les fesses du jeune homme. « Et je compte bien en profiter. »

Chose dite, chose promise. Asami prit possession des lèvres d'un Akihito consterné qui sentit avec effroi contre sa jambe le sexe vigoureux de l'insatiable pervers qui, contrairement à lui, était en pleine forme. Oh mon dieu ! La journée non plus ne lui apporterait pas le repos salutaire dont il avait besoin. Et pour couronner le tout, son corps – le traitre ! – réagissait au contact de son partenaire. Naturellement, cela ne passa pas inaperçu à Asami qui déposa un regard des plus intéressés à la partie traîtresse de son corps.

Dans un sourire témoignant le désir d'assouvir son envie, Asami fixa le photographe. Le cœur d'Akihito se mit soudainement à battre à tout rompre. Les yeux perçants d'Asami le mettaient vraiment dans tous ses états.

Gêné, il finit par baisser le regard sur une des épaules de l'homme d'affaires où il avait au préalable posé une de ses mains. Inconsciemment, perdu dans ses pensées, il fit tournoyer un de ses doigts sur cette peau qu'il avait aimé caresser la veille. Qu'il avait aimé ? Akihito stoppa le mouvement de son doigt. Non, ce n'était pas possible… Stupéfait, il releva instantanément les yeux sur Asami qui le regardait d'un air entendu comme s'il avait deviner ses pensées. Un sourire significatif étira lentement ses lèvres. C'était un sourire victorieux. Akihito écarquilla les yeux. Il avait compris qu'il était attiré par cet homme froid et cruel. Il se redressa d'un bond, affolé par ce qu'il venait de réaliser.

Hélas, il n'eut même pas le temps de poser un orteil sur le sol qu'Asami le rattrapa d'un bras autour de la taille et le glissa sous lui.

- « Tu ne peux plus m'échapper », dit celui-ci dans un sourire en coin. « Tu es piégé Akihito. »

Asami, dressé sur ses bras, le dominait de toute sa hauteur. Le photographe, allongé, les bras le long du corps, se sentait totalement vulnérable face au charisme de l'homme. Asami avait raison… Il était piégé. Il savait qu'il ne pourrait plus résister à l'attraction qu'il exerçait sur lui.

Il sentit un genou glisser entre ses jambes, et sans protester, il laissa Asami se positionner entre ses cuisses. Les caresses expertes de l'homme et sciemment menées, auraient en définitive raison de lui…

Asami le pénétra lentement, tout en le regardant droit dans les yeux, un sourire narquois aux lèvres. Akihito le savait, Asami voulait lui montrer qu'il le possédait, qu'il lui appartenait et que, bien entendu, il était inutile pour lui de le nier. Et lui, se laissait finalement faire, comme si toute tentative de résistance était vaine. Il acceptait sans controverse de coucher avec cet homme…

Ce matin il en était arrivé à cette constatation. Il n'était plus maître de ses sentiments. Il le savait… Il avait fini par sombrer dans les ténèbres qui émanaient de cet homme. Il était attiré par cet homme… Néanmoins, il se jura que jamais il ne le lui avouerait ! Il ne pouvait peut-être plus contester qu'il appréciait ses caresses, mais même s'il lui ''donnait'' son corps, jamais il cèderait son cœur. Du moins, jusqu'à ce qu'Asami…

Akihito eut tout à coup un pincement au cœur. Asami… Éprouvait-il les mêmes sentiments que lui ? Akihito en doutait. Lui sauver la vie ne signifiait pas qu'il l'aimait.

Malgré ses pensées moroses, il fondit de plaisir dans les bras de son amant. De toute façon, le pauvre Akihito n'avait d'autre choix que se plier à la libido paranormale du mafieux. Libido qui dura toute la journée et se prolongea jusqu'au milieu de la nuit.

Akihito s'endormit, exténué, le cœur lourd d'incertitudes. Il ne vit pas Asami qui le regardait d'un air pensif, une expression mêlant à la fois douceur et froideur.

Pour ne pas réveiller le jeune homme, Asami se leva doucement du lit pour rejoindre le salon et s'allumer une cigarette. Il regardait nonchalamment l'agitation nocturne de la ville tout en inhalant une bouffée de fumée. La respiration lente et profonde du jeune homme qui dormait dans son lit lui parvenait aux oreilles.

- « Saleté de gamin… » murmura-t-il dans un demi-sourire.

FIN

Note : J'ai repris cette fanfic en essayant de corriger les fautes subsistantes et en améliorant quelque peu la narration et la ponctuation. Naturellement, je n'ai pas tout réécrit car ça m'aurait pris trop de temps. Mais j'espère l'avoir rendue plus potable qu'elle ne l'était (même si je n'en suis toujours pas satisfaite).

Si vous avez aimé cette histoire, vous trouverez la suite dans la fanfiction intitulée «Troubles » qui à la date d'aujourd'hui (le 16.02.2013) est toujours en cours d'écriture. :)