Allez, zou, la seconde partie. Mais avant, un résumé d'avant : par un malencontreux hasard, moi, Harry se trouve avoir couché avec Bellatrix. L'histoire aurait pu s'arrêter là mais voilà que Bellatrix se met à harceler Harry à cause d'un truc tout con mais terriblement gênant pour notre héros : elle est tombée amoureuse de lui. Après une discussion autour d'un repas, Harry découvre qu'elle a la grippe et se sent obligé de l'héberger chez lui le temps qu'elle se remette. Mais même s'ils sont devenus amis, Bellatrix est toujours persuadée d'avoir ses chances, au mépris de Harry qui s'insurge que non. Mais alors, pourquoi sa voix manque t'elle de conviction quand il dit qu'il ne l'aime pas ? Attention, lemon !

Deux mois plus tard.

Ca fait maintenant deux mois que j'ai couché avec Bellatrix et un mois et demi qu'elle habite chez moi, un mois et demi qu'elle trouve tout les prétextes possibles et imaginables pour me mettre dans des situations gênantes comme pas possible, un exemple ? Okay, quand on dort, parce qu'il n'y a que le lit où dormir, elle se colle le plus possible contre moi avant de s'endormir, sans parler des fois où elle m'a fait le coup de "j'adore dormir toute nue"... et de se coller quand même contre moi. Oh je me souviens au début, ça devait durer jusqu'à ce qu'elle soit rétablie de sa grippe mais voilà, elle était dans une grosse merde et vous connaissez mon problème avec ceux qui ont besoin d'aide. Donc voilà, elle crèche ici et je ne m'en plains pas trop, ça me fait de la compagnie. Bon, le seul problème qu'on a toujours pas réglé, c'est la réction de mes potes si jamais ils la trouvent. On s'est longtemps concertés à ce sujet et on n'a trouvé aucune solution satisfaisante, c'est à dire qui ne se termine pas par sa mise à mort. Mais de toute façon, c'est plutôt moi qui vais chez mes amis que l'inverse, pour une fois que cette piaule exigüe a un avantage.

Pour l'instant, Bellatrix est allongée dans le lit à regarder la télévision d'un oeil amusée, qu'est ce qu'elle peut regarder de si amusant ? Tiens donc, Friends (j'ai vérifié, ça a commencé en 1994) c'est vrai que c'est bien mais le problème n'est pas là. Le problème, c'est que madame se prélasse dans le lit pendant que moi, je fais la vaisselle. J'ai passé mon enfance à la faire chez les Dursley et je dois continuer dans ma piaule et le pire, c'est qu'elle sait exactement comment me faire renoncer quand je veux qu'elle la fasse : les gros yeux larmoyants. J'ai beau savoir qu'elle fait semblant, j'arrive pas à être en colère... mais la société me venge. Car depuis quelques semaines, elle cherche un boulot, en vain. Pour le logement par contre, je crois qu'elle se foule pas trop mais ça l'attriste vraiment de pas trouver de boulot. Bizarrement, les gens se méfient d'une femme qui n'est pas très loquace sur son passé et, malheureusement, le fait qu'elle soit allée à Serpentard pendant sa scolarité n'arrange rien. D'ailleurs, ça m'énerve ce genre de racisme passif, je sais que Serpentard n'est pas une maison de tendre mais il y a des gens bien là-bas, comme Bellatrix justement, Pansy Parkinson qui est devenue une auror très respectée et... putain, j'ai du mal à le dire... l'autre là, vous savez, non ? Bon... kofkofdragomalfoykofkof ou tant d'autres. J'aimerais bien l'aider mais ça nous foutrait tous les deux dans la merde jusqu'au cou et j'ai pas envie d'attirer un peu plus l'attention sur moi. Ce qui nous ramène au problème éternel : les copains parce que là, il y a du boulot à la pelle. Il y a Tonks et Remus qui ont du mal avec leur fille, un peu trop énergique pour son âge; Neville qui aurait besoin d'aide pour sa boutique de plante et Hermione qui vient de tomber enceinte à son tour. Et encore, je n'ai pas trop fait gaffe mais il est clair que la plupart ne serait pas contre un petit coup de main.

Mais revenons au présent et à moi qui grommelle en faisant la vaisselle, j'ai toujours été très manuel dans mes tâches quotidiennes. Je crois que j'amuse encore plus Bellatrix que son émission puisqu'elle est tournée vers moi en souriant, les bras croisés. J'en suis à me farcir le plat à gratin, je mets le produit vaisselle sur la gratounette et... je sens une main me palper les fesses. WAAH, je sursaute et me retourne, c'est bien Bellatrix qui s'est discrétement rapprochée... et qui continue de me palper les fesses, je me souviens pas l'avoir vu mettre du gingembre dans le plat pourtant. Elle soutient mon regard en souriant de manière provocante... et séduisante, oh merde, elle a mis quelque chose dans le plat, traîtresse !

"Petit cocktail aphodisiaque de mon cru : maca, maniguette et quelques autres petits trucs. Désolée mais je ne pouvais pas résister à ton tablier." sussurre t'elle à mon oreille, provoquant des frissons qui descendent jusque dans le bassin, je suis dans un bel état... et très excité par son mélange. Mais il faut quand même essayer de conserver les apparences.

"Tu m'as drogué ?" et merde ! Ma voix est devenue plus grave et rauque, c'est pire que ce que je pensais. Le bon point, c'est qu'on entend bien la pointe de colère mais ça n'émeut pas plus que ça Bellatrix qui y va maintenant de ses deux mains et qui est à quelques centimètres de mes lèvres.

"Oh mais ne t'inquiètes pas : je suis autant droguée que toi, sinon plus. Laisses toi aller, tu verras ça va te plaire."

Finalement, elle pose ses lèvres sur les miennes, c'est doux. Je suis un peu surpris mais mon corps ne m'obéit plus depuis belles lurettes, j'espère juste que ça ne va pas ruiner notre amitié. J'assiste, impuissant, à l'escalade de mes féromones et des conséquences. Je vois tout sans pouvoir l'empêcher mais est ce que j'ai envie d'arrêter ça ? Je ne sais plus trop mais je vois quand même mes propres mains se poser sur ses fesses, fort jolies par ailleurs. Elle est surprise elle aussi mais pousse un petit gémissement sans s'arrêter de m'embrasser. Une de ses mains quitte mon postérieur pour se poser sur une autre partie de mon anatomie tout aussi sensible qui me fait grogner, magnifique après je vais me mettre à pousser des cris de bêtes sauvages. Bellatrix commence à me déshabiller, j'ai déjà perdu le tablier et mon T-shirt. Je crois que le lit serait plus adapté pour ce qu'on va faire. Tout en essayant de déshabiller Bellatrix à mon tour, je la pousse vers le lit. On tombe sur le matelas et Bellatrix ne met pas longtemps avant de faire voler mon pantalon qui va s'écraser misérablement dans la cuisine. Oui je sais, mon appartement est vraiment petit. Me voilà en caleçon et elle n'a quasiment rien enlevée, ah si, sa barette à cheveux... réparons cette injustice tout de suite. Là, c'est clair, je suis drogué à mort et elle aussi vu sa façon de glousser.

D'un petit coup de rein bien placé, je la fais basculer sur le côté et je me penche immédiatement sur elle. J'essaye de faire glisser son jean, chose difficile vu qu'elle gigote beaucoup, et je laisse ma main parcourir cette étendue de peau douce à souhait pendant que mon autre main enlève son pull. La vache, mais elle a tout prévu ou quoi ? Si elle ne m'avait pas drogué, ses sous-vêtements m'auraient rendu dans le même état. Woola, elle utilise le même coup que moi et les roles sont inversés. La voilà à califourchon sur moi et ses mains descendent lentement, jusqu'à mon caleçon. Elle pose ses mains dessus, caresse l'ami de ces dames à travers le tissu puis remonte sur mes abdos, pas exagérément présents mais je suis pas non plus taillé comme une crevette. Puis ses mains redescendent, petit passage par la zone sensible et continuent sur mes cuisses. Malgré son état, elle trouve le moyen de jouer avec ma patience. Mais pas très longtemps puisqu'elle m'enlève brutalement le dernier morceau de tissu qui me restait. Une minute, qu'est ce qu'elle fait maintenant ? En fait, elle garde toujours ses lèvres contre ma peau, mais plus contre mes lèvres. Elle descend le long de mon cou, mon torse waaaa ça chatouille, mon ventre... hé ho, tu te rapproche un peu trop de WOUAOUH ! Oh... Merlin, comment peut elle faire ça avec sa langue, bordel c'est... divin ! Oh bon sang, c'est bon ! Ah merde ! Hé pourquoi tu t'arrêtes ?

"Alors ? Tu m'en veux encore pour les aphrodisiaques ?"

Vu comment elle l'a dit, j'ai un doute sur le fait qu'elle soit autant droguée que moi mais ce n'est pas le plus important. Je grogne pour masquer ma frustration, manifestement ces saloperies m'ont fait revenir à l'age de pierre. Mais ça ne dérange pas Bellatrix qui juge mon engin d'un air satisfaite et enlève son soutien-gorge et sa culotte. Wouah, quelle poitrine magnifique... non, je ne suis pas un pervers. Par contre, ma main qui se pose sur un de ses seins est une perverse. Et notre chère amie, pendant ce temps, a la situation bien en main, attendez une seconde... ouais, pour l'instant c'est encore dans sa main. Lentement, elle se met pile au dessus et s'abaisse, lentement, très lentement... elle se relève là, non ? Oh ? Wooouuoooh. Le pied total. L'autre fois, je me souvenais pas parce que j'avais trop picolé et c'était ma première fois. Oui, j'étais encore pur et innocent mais là, je suis parfaitement lucide... bon pas vraiment, sinon je ne serais pas en train de faire allégrement l'amour à Bellatrix. Mais ma perception est intacte et je profite à fond... vous allez arrêter de dire que je suis un pervers, un jour ? Ah ma partenaire remonte, oula, et redescend.

Oh bon dieu, je suis en plein nirvana pendant que Bellatrix amorce un mouvement de bassin qui me fait chavirer de bonheur. Bon, on est gentleman, on va pas laisser la dame faire tout le boulot, hein ? Dans un coup de rein, encore et toujours lui, je la fais à nouveau basculer pour être au dessus, histoire de la faire se reposer un peu. Allez Harry, montre que t'es un homme et fait plaisir à la dame, c'est parti ! On ne bouge plus de position durant tout le reste de nos ébat et j'entends à merveille Bellatrix soupirer et gémir mon nom, ça ne fait pas de mal et ça me conforte dans mon idée d'il y a deux mois : je suis étalon héhé. Une minute, qu'est ce que j'ai entendu là ? C'était dissimulé entre deux gémissement mais j'ai perçu un "je t'aime" très clair, qu'est ce que ça veut dire ? Oui, je sais ce que ça veut dire au sens propre et que ça n'a rien d'étonnant de la part de Bellatrix mais le problème, c'est que c'est moi qui l'ait dit.

Hééé, mais qu'est ce qui se passe ? Pendant un instant, elle est devenue plus raide qu'un machabée et maintenant elle est plus molle qu'une pieuvre en soupirant de bonheur, un air de joie extatique sur le visage. Ah, ça doit être l'orgasme... et moi alors ? Mais je n'arrive pas à oublier ce que je lui ai dit : "je t'aime". Et si c'était vrai ? Si tout les espoirs de Bella -tiens, un diminutif maintenant- n'étaient pas vains ? En clair, si je l'aimais vraiment ? C'est dingue ça, elle le savait depuis deux mois maintenant et il a fallu qu'elle me drogue pour que je m'en rende compte. Mais est ce qu'elle l'a entendu, au moins ? J'espère qu'elle a entendu parce que franchement, côté déclaration, je suis aussi à l'aise qu'un parresseux est rapide et l'idée de le redire me provoque une grosse boule à l'estomac, dans le cas où elle n'a rien entendu bien sur. Pour l'instant, je crois que je vais... la laisser dormir, paisible... et totalement nue. Je crois que je vais moi aussi essayer le coup de "j'adore dormir tout nu", histoire de voir ce que ça fait. Bon, je la glisse sous les couvertures, me glisse à côté d'elle et m'endors rapidement parce que, mine de rien, tout ça m'a crevé.

Hum, qu'est ce que c'est ? Y a du mouvement qui me fait me réveiller. J'ouvre parresseusement un oeil, peu de choses ont changées depuis que je me suis endormi si ce n'est que j'ai mis mes bras autour du ventre de Bella. Alors qu'est ce qui m'a réveillé ? Un moment, j'ai eu peur que ce soit un de mes potes qui soit venu me rendre visite à l'improviste en transplanant mais cette hypothèse a un côté impossible que j'oublie souvent : il n'y a que moi qui puisse transplaner dans l'appartement. Je secoue la tête avant de me rallonger et de coller mon oreille contre le dos de Bella, elle respire calmement et son coeur bat normalement. Elle ne s'est pas réveillée et c'est tant mieux. Mais, au moment de me retourner, j'effleure ses côtes et j'entends un petit cri de surprise qui me réveille complétement et qui m'apprends deux choses. De un, elle est parfaitement réveillée et de deux, elle est chatouilleuse, c'est intêressant à savoir ça.

"T'es réveillée ?" malgré la forme, c'est plus une affirmation qu'une question. Bella se retourne et me regarde d'un air inquiet. De quoi a t'elle peur ?

"Je crois que j'ai fais une bêtise." murmure t'elle en déglutissant difficilement. Ah oui, donc elle n'a pas entendue et si on enlève ça de l'équation, ça penche plutôt en sa défaveur. Allez, juste pour lui faire payer le coup des aphrodisiaques, je prends un air fermé, genre mec qui a pas apprécié de se faire manipuler et je croise les bras derrière la tête en regardant le plafond.

"Sans doute, oui." Sur le coup de cette réponse et par le ton de ma voix, elle se tasse un peu sur elle même et semble soudain faire bien plus que son age véritable. Je sens que je vais avoir des remords pour ça plus tard.

"Tu... tu m'en veux ?" me demande t'elle d'une toute petite voix... terriblement craquante, j'ai du mal à rester de marbre mais revenons à sa question. Question stupide selon elle, vu l'air que je prends et ma conduite mais pour moi c'est une autre histoire. Est ce que je lui en veux ? D'un côté oui, parce que j'ai horreur de me faire manipuler ou piéger et d'un autre côté non parce que sinon, je ne me serais jamais avoué que je l'aimais et pour ça, je crois que le prix payé est bien petit. Donc réponse mitigée.

"Pas vraiment."

"C'est vrai ?" que c'est mignon, elle reprend espoir. Allez, je l'ai assez fait culpabilser comme ça, je me retourne vers elle en souriant et elle sourit elle aussi, un peu rassurée.

"Oui. Bon d'un côté, tu m'as manipulé et utilisé comme un jouet sexuel, alors que j'ai strictement horreur qu'on serve de moi ! Mais il y a un autre truc qui équilibre un peu la chose." zut, je me suis défilé au moment de lui dire. Elle se redresse un peu en cachant sa poitrine avec les draps, élan de pudeur amusant et mignon.

"Et... c'est quoi ?" me demande t'elle en posant sa tête contre mon torse. Sa respiration me chatouille le ventre mais c'est agréable. J'enlace ses épaules avec mon bras et je me prépare pour la réponse parce qu'il est hors de question de se montrer évasif encore une fois.

"C'est toi." et merde, je me suis encore défilé mais bon, c'est sur le chemin. Là, bella a relevé la tête, intriguée et me regarde dans les yeux, une étincelle d'espoir dans les siens. Je crois qu'elle a compris, même si elle a du mal à y croire.

"Moi ?" Sa voix tremble sensiblement, elle a peur d'être déçue et c'est vrai que ça pourrait faire très mal. Mais ce que je veux lui dire à de quoi balayer toutes ses craintes.

"Oui. Tu sais, avant j'avais quelques raisons pour que tu restes ici : t'étais malade, t'étais dans le besoin, tu me faisais une compagnie agréable. Mais maintenant, j'en ai une de plus." Bon, un petit suspens, ça peut pas faire de mal.

"Et c'est quoi ?"

"Eh bien, en fait... je... tu... euh... oh et puis merde !"

Sans lui laisser le temps de répondre, je l'attire brusquement vers moi et je l'embrasse, un peu brutalement au début -l'émotion- puis plus doucement pour lui faire compendre tout mes sentiments pour elle. Hein ? Y a un truc mouillé sur ma joue... ah c'est des larmes. Hé mais c'est pas moi qui pleure, c'est elle. Oula, elle a dû espérer ça depuis tellement longtemps. On rompt le baiser pour respirer un bon coup et enfin s'expliquer. Maintenant que je lui ai fait comprendre ça, je devrais pas avoir de gros problèmes à le dire.

"Je t'aime, Bellatrix." (J'ai écrit cette phrase sur la chanson "faisons quéquette" de Kamini XD) ENFIN, je l'ai dit. C'est passé et il ne faut pas longtemps à Bella pour se jeter à mon cou en pleurant de bonheur.

"Si tu savais combien j'ai espéré cette situation." me souffle t'elle après s'être calmée.

"Désolé de ne pas m'être rendu compte plus tôt." Bella se serre contre moi, heureuse de pouvoir profiter de ce contact sans que ça m'embarasse. Moi aussi, je suis heureux, heureux d'avoir trouvé celle avec qui je passerais sans doute le reste de ma vie. Oui je sais, c'est un peu vieillot mais moi je crois en l'âme soeur et là, je suis presque sûr de l'avoir trouvée. Donc on est heureux, à s'embrasser dans le lit, totalement nus, quand l'ami de ces dames reprend de la vigueur et appuit sur le ventre de Bella. Cette dernière se décolle de moi, l'observe un instant avant de rediriger son attention vers moi, une lueur de désir dans les yeux.

"Prêt pour un deuxième round ?"

"Avec toi, toujours." et nous replongeons sous les draps pour redécouvrir nos corps, nous découvrir et chercher à nous prouver qui aime le plus l'autre... vous connaissez pas ce petit jeu ? C'est simple, celui qui laisse échapper le plus de gémissements a perdu. Deux heures plus tard, malgré toute la ruse qui m'a beaucoup servie aux Quidditch et tout mes autres talents, je dois avouer que j'ai perdu, l'expérience de Bella m'a terrassé. Mais ce n'était qu'une bataille et notre guerre à nous deux est loin d'être finie.

"Au fait." rajoutera Bella un peu plus tard. "Je t'avais parfaitement entendu la première fois."

Deux ans plus tard.

Deux ans... deux ans que j'ai rencontré Bella, un peu moins de deux années d'amûûûûr total. Bien sûr, il nous arrive de nous disputer, tellement fort que même les voisins nous entendent malgré les sorts d'insonorisation. Mais je ne m'en plains pas, déjà parce que si on ne se disputaient pas, ça voudrait dire que je vis avec une poupée gonflable; ensuite parce que nos disputes n'enflent pas avec le temps, ce qui arrive chez les couples qui ne s'aiment pas vraiment et enfin parce que quand on se réconcilie, le lit devient vite trop chaud, héhé. Mais y a eut aussi des fois ou j'ai eu peur, peur pour elle quand des copains se sont pointés. J'ai cru que mon coeur voulait battre le plus vite possible alors que j'ai pas besoin de ça, Bella y arrive amplement.

Enfin passons, aujourd'hui on a prit une grande décision : on va aller voir Tonks, Remus et Cendrine -leur fille hyperactive- tout les deux. Avant Bella ne voulait pas venir, ayant trop peur des réactions et j'y allais seul. Du coup quand je rentrais, Bella tirait la tronche et j'avais toute les peines du monde à la faire sourire. En plus, Tonks et Remus sont comme un test vu qu'ils sont quand même bien tolérants, on va aller les voir eux avant de s'attaquer au noyau dur -le reste de mes amis- et suivant leurs réactions, on verra si ça vaut le coup d'essayer avec les autres. J'y avais réfléchis il y a longtemps et j'ai mis une méthode d'approche en place. Vous vous souvenez ? D'abord je leur disais que j'avais rencontré une fille, qu'ils ne la connaissent pas -c'est vrai en plus, ils ne connaissent pas MA Bellatrix- et enfin que c'était une ancienne mangemorte. Tout s'est bien passé et même le dernier point est bien passé, ils ont un peu tiqué au début mais se sont rendus compte que je n'étais pas sous imperium, juste amoureux. Et depuis, ils me bassinent pour savoir quand est ce que je la leur présente, hinhin s'ils savaient vraiment.

En deux ans, il s'en est passé des choses. On est maintenant tout les deux à chercher un emploi puisqu'avant, on vivait sur mon compte et Bella s'est débarassée de sa Marque. Je rentrais des courses pour la semaine, quand je l'avais quittée, Bella parcourait les journaux moldus pour un emploi et à mon retour, le journal était toujours là mais la porte de la salle de bains était fermée. Bof, je me suis dit qu'elle devait être en train de se faire belle. Donc, j'ai commencé à déballer les courses et à les ranger dans le frigo quand j'ai entendu un sorte de sifflement, comme si quelqu'un inspirait entre ses dents. J'ai tendu l'oreille mais rien, donc du coup j'ai cru que je l'avais imaginé et je me suis remis au déballage. Je venais de terminer le rangement quand j'ai entendu le même sifflement, plus long cette fois et qui m'a permis d'en déterminer la provenance : la salle de bain. D'un bond, je me plante devant la porte et tambourine en demandant à Bella ce qu'elle faisait. A travers la porte, je l'ai entendu me dire "rien" d'une voix tremblante, alors que d'habitude elle dit "t'as qu'à venir voir". Le seul truc qu'elle avait oubliée, c'est que j'ai toujours ma baguette et que je peux m'en servir à loisir. Donc j'ai débloqué la porte, me suis engouffré sans plus attendre et ce que j'ai vu m'a foutu la pire trouille de ma vie : Bella était accroupie dans la douche, un couteau dans la main -yyaaaahh !-et s'entaillait la peau autour de sa marque pour se l'enlever. Avant qu'elle ait eu le temps de comprendre quoi que ce soit, je me suis jeté sur elle et lui ait arraché le couteau des mains.

D'habitude, je ne suis pas du genre à m'énerver. Faire face à un psychopathe à tronche de serpent pendant des années, ça vous apprends à rester calme en toutes circonstances mais là, j'ai poussé la plus grosse gueulante de toute ma vie. Même pendant nos disputes, je ne m'énerve pas autant. Quand j'avais fini de hurler, Bella restait prostrée dans son coin, les yeux grands ouverts avant de baisser la tête et de se mettre à pleurer. Je l'ai soignée, on s'est reconciliés et la semaine suivante, je prenais un rendez vous chez un chirurgien dermato pour lui enlever son tatouage. Il ne lui reste plus que quelques cicatrices à cause de sa tentative.

Mais revenons au présent, je suis en train de me raser en écoutant la radio d'une oreille distraite quand je sens deux bras m'entourer la taille tandis que Bella pose son front endormi sur mon dos. Nul doute que si on la laisse comme ça, elle va se rendormir et je ne crois pas que l'embrasser avec de la mousse à raser soit une très bonne option. Une seule solution, se dépêcher de terminer et la réveiller complétement. Une fois, pour rigoler, j'avais bien pris mon temps et quand j'avais terminé, elle s'était bien sûr rendormie. Du coup, j'ai rempli la baignoire, une bonne dizaine de glaçons, ensuite j'ai déshabillé Bella, le plaisir des yeux, et je l'ai balancée dans la baignoire. Ca l'a tout de suite réveillée et j'ai dû m'enfuir chez les voisins pour éviter sa furie mais le seul problème, c'est que je m'étais pas totalement habillé donc ça a fait bizarre aux voisins de me voir débouler avec juste mon pantalon et mes chaussettes. J'ai poireauté trois bonnes heures moitié hilare, moitié gêné avant qu'elle vienne me chercher. Généralement, si elle vient pas me chercher, c'est qu'elle m'a pas encore pardonné... bah oui, moi j'ai trop peur de revenir alors qu'elle n'a même pas commencé à décolérer, une fois ça m'a suffit largement. Un peu plus et elle était la première sorcière à lancer un avada sans baguette. Hop là, j'ai fini, je me retourne et Bella me lance un regard torve et un sourire pire qu'un fumeur de joint. Personne n'est épargné par la drôle de tronche au réveil sauf que moi, je me réveille avant elle.

"Bajoouur." eh ben dis donc, ça lui réussit pas de se lever tôt. Elle se penche pour m'embrasser... et me loupe d'au moins dix centimètres, je vous avais bien dit que c'était drôle.

"Je suis par ici." tout en la réorientant dans la bonne direction, je me demande si elle s'en rendrait compte si je la faisais embrasser mon reflet dans le miroir... j'ai un doute. Allez, motivons nous, on doit rendre visite à la petite famille Lupin. Mais d'abord il faut réveiller cette marmotte et il bien évidemment interdit de la tremper ou de lui lancer un sort en traître, mais comment alors ? Ah je sais, une de mes mains s'attarde sur sa poitrine pendant que l'autre descend plus bas... quoi ? Oui je la tripote et alors ? C'est ma petite amie, c'est pas la vôtre et ça a le mérite de la réveiller.

"Depuis combien de temps tu n'as pas utilisé cette méthode sur moi ?"

"Depuis qu'on avait plus besoin d'être réveillé tôt. Allez du nerf, c'est aujourd'hui qu'on va voir les Lupin."

"Peut être, mais avant ça, tu termines ce que tu as commencé !" s'exclame t'elle en me tirant dans la douche.

"Héé arrêtes, on est encore habillés."

"Strictement rien à foutre, profites donc d'une faible femme qui es toute à toi."

Les mots qu'il fallait, okay, accroches toi bien, tu vas pas être déçue ! Trois quarts d'heure plus tard, on transplane devant la maison des Lupin, réveillés, habillés et une grosse boule à l'estomac. Comment ne pas être angoissés, non terrorisé, à l'idée de les rencontrer ? Bon, Bella ne va pas rentrer tout de suite, je vais d'abord parler aux deux parents et puis je vais venir la chercher. Donc j'entre dans la maison en m'annoncant très fort, ils n'ont pas d'elfes de maison. Aussitôt après, une petite tornade brune me fonçe dessus et s'accroche à mes jambes en criant "Tonton Ryry !" y a pas à dire, elle est mignonne comme tout. Sa mère n'est pas loin et prend une attitude légérement contrariée après m'avoir fait la bise.

"Eh bien, jeune fille, c'est comme ça qu'on salue les gens qui rentre dans cette maison ?"

"Mais n'est Tonton Ryry !" s'exclame Cendrine tandis que Tonks essaye de cacher son sourire. J'étais sûr qu'elle ferait une sacrée mère.

"Je ne veux pas le savoir ! Tu dis bonjour à Harry comme les grands."

Héhé, je reconnais bien là Tonks, elle sait trouver les mots pour convaincre sa fille. En effet, Cendrine veut tout faire comme les enfants plus agés, voire même les adultes. Je suis sûr que si on plantait McGonagall à côté d'elle, on ne tarderait pas à voir une mini McGo apparaître tant elle est douée pour copier le comportement.

"Bajour Tonton Ryry !" dit elle en me posant un gros bisou mouillé sur la joue. La formulation me rappelle une certaine personne au saut du lit.

"C'est mieux. Salut Harry, quoi de neuf ?"

"Salut Tonks, bof je passais prendre des nouvelles, Remus est là ?"

"Dans son bureau à se débattre avec la paperasse, pourquoi ?" Ouh, la petite curieuse.

"Et bien, Vous vous souvenez de ma copine, celle dont vous n'arrêtez pas de me harceler pour que je vous la présente ?"

"Si t'as pas changé entre temps alors oui, on parle de la même. Ca y est ? Tu vas enfin nous la présenter ?" s'exclame Tonks en sautillant légérement, qui est la plus adulte des deux filles ici présentes ? J'ai un doute.

"Tu lacheras donc jamais ? Oui si on veut mais avant, allons voir Remus."

"Ok vas y. Tu connais le chemin ?" dit elle en passant un petit pull à sa fille.

"A vrai dire, ça te concerne aussi mais si tu veux que je présente ma copine d'abord à Remus, c'est toi qui vois."

"C'est par là !" dit précipitamment Tonks en soulevant Cendrine et en marchant d'un pas rapide vers le bureau de Remus. C'est trop facile mais l'appréhension revient au grand galop, oh lala je chie littéralement dans froc. Putain j'ai peur ! Pas peur pour moi, mais pour Bella... et si jamais elle ne se faisait pas accepter ? Pire, s'ils appelaient les aurors pour la foutre en taule ? Bon on se calme, c'est pas comme ça que je vais réussir à faire passer la pillule, en plus on est arrivés... mamma mia. Allez Harry, puise dans ton courage gryffondorien et affronte un loup-garou à mains nues... maman, j'arrive.

"Hé Remus !" s'exclame Tonks en entrant dans le bureau. "Harry va enfin nous présenter sa copine."

"Ah, il était temps." sourit Remus en s'enfonçant dans son fauteuil, parle pour toi ! "Et où est elle ?"

Je soupire, il est temps de tout leur dire... enfin non, je ne vais pas tout leur dire, je vais juste calmer leurs ardeurs. Je crains que si je leur dit tout de suite que ma copine est Bellatrix Black, -Lestrange lui fait trop penser à Rodolphus- ils vont commencer par rire, une ou deux remarques du genre "elle est bien bonne !" puis quand ils verront que je ne desserre pas les dents, ils vont arrêter de sourire brusquement et à partir de ce moment là, je sais pas trop comment ils vont réagir. Allez, je me lance.

"En fait, je voulais vous parler un peu avant."

"A voir la tête que tu fais, on dirait qu'il s'agit de Narcissa Malfoy." rigole Tonks, rigole, t'es quand même pas passée loin. Remus rit doucement tandis que je souris faiblement. Nan, c'est juste sa soeur, vous savez, celle qu'on dit à moitié folle. Et bien, j'ai couché avec elle et depuis moins de deux ans, je sors avec.

"Faut pas exagérer, j'ai pas envie de me pointer devant Malfoy en disant : maintenant, appelle moi beau-père." Ah, c'est sûr, ça les fait rire et si je balance que c'est Bella, ça va tout casser.

"Bon, écoutez. Je sais que vous voulez vraiment que je vous la présente mais avant, il faut que je vous parle d'elle. Il est possible que vous la détestiez." Comment plomber une ambiance par Harry Potter en dix leçons, en vente chez vos libraires, éditions Galimard.

"Comment tu peux en être si sûr ? Tu as dit qu'on ne la connaissait même pas." me demande Remus d'un oeil plutôt méfiant.

"En fait, si. Vous la connaissez, de nom tout du moins. J'ai prétendu l'inverse pour éviter que vous cherchiez qui ça pouvait être." et je me mets à tout raconter depuis ma rencontre avec Bella, bien sûr j'épargne les détails hot et je ne dis pas son nom, même si Tonks avait l'air de vouloir savoir. A la fin de mon récit, Remus regarde en l'air, songeur et Tonks me regarde avec de grands yeux. Je suis sûr que si je mettais un générique de fin, elle se léverait pour applaudir.

"Donc, ça fait maintenant deux ans que tu la connais ? Et presque autant que vous sortez ensemble"

"Ouais, voilà."

"Ah, c'est si mignon. Harry est finalement devenu un homme, un vrai !" s'exclame rêveusement Tonks en levant les bras au ciel, chacun son tour, hein ? Je rigole un peu avant de me lever.

"Bon maintenant que vous êtes prévenus, je vais la chercher et, s'il vous plait, ne la jugez pas trop durement." avant de refermer la porte, j'entends distinctement "Il est quand même pas sortie avec Narcissa, tout de même ?" sacré Remus. Je repars en quatrième vitesse parce que Bella m'attends quand même et j'ai moyennement envie de voir qu'elle a profité de mon absence pour se faire la malle. Heureusement, elle est toujours là, en train de se ronger les ongles en jetant des coups d'oeil inquiets autour d'elle.

"C'est l'heure ?" me demande t'elle d'une voix étranglée. Je me demande comment elle a fait pour tenir deux ans sans vie sociale à part moi et les voisins. Faudra que je lui pose la question un jour mais pour l'instant, faut lui éviter un ulcère à l'estomac. Je pose une main sur son épaule avant qu'elle ne jette dans mes bras. Si l'ambiance n'était pas aussi tendue, j'aurais bien laissé mes mains s'égarer.

"Ne t'en fais pas. J'ai calmé leurs ardeurs pour éviter qu'ils ne s'imaginent des trucs et ils savent une bonne partie des choses." c'est facile pour moi de lui dire de pas s'en faire alors que je suis dans le même état.

"Comme mon nom ?"

"Non, sinon je serais pas sorti avant un moment. Allez courage, n'oublie pas que je suis là et que je t'aime. Si jamais ça dégenère trop, tu fonçes à l'appartement et tu me laisses régler ça seul, ok ?" elle hoche doucement la tête et on entre, ensemble, dans la gueule du loup. -c'est le cas de le dire !- J'aimerais pouvoir la rassurer le plus longtemps possible mais la maison est relativement petite et on a tôt fait de se trouver devant le bureau de Remus. Bella est plus blanche qu'un drap et a du mal à rester tranquille, malgré toute son occlumencie. Allez, on inspire un bon coup et on pousse la porte, bordel si on m'avait dit que j'aurais autant peur de pousser une porte. Aah la porte grince, quel cliché et quel manque de discrétion, je crois qu'il m'est inutile de tousser pour signaler ma présence. Remus et Tonks m'envoient des sourires réconfortants, s'ils pouvaient plutôt me donner quelque chose pour calmer mon coeur, ça serait sympa. J'entre et Bella me suit, livide et transpirant abondamment. Je ne penses pas me tromper en disant qu'elle se prépare pour le sprint de l'année. Mais revenons aux deux concernés qui ont subitement arrêtés de sourire, mauvais signe, et qui font rapidement bouger leurs yeux exorbités vers moi, puis Bella, moi, Bella, moi, Bella, moi, Bella. ET la conclusion arrive enfin jusqu'à leurs cerveaux : Bella EST ma copine. Les réactions fusent aussitôt, aïe. Pour Remus, ça a l'air d'aller : il est enfoncé dans son fauteuil, un air résigné sur le visage. Mais Tonks m'inquiète un peu plus : elle a toujours les yeux exorbités mais parait assez furieuse, en plus elle fixe intensément Bella qui recule le plus possible contre le mur, ce qui n'est pas bon signe.

Je l'ai déjà vue en colère, contre McNair lors d'une bataille rangée. Ce crétin avait lancé un sort sur Remus mais n'a pas eu le temps d'en lancer un autre qu'elle l'avait massacré. l'équipe de St-Mangouste l'a perdu trois fois avant de le sauver... pour mieux l'envoyer à Azkaban. Et elle a l'air de vouloir remettre ça sur Bella. Remus, pitié, fais quelque chose parce que moi, je crois que je vais y avoir droit aussi si je réagis. Celui qui pourrait réellement se dire mon oncle spirituel semble avoir bien perçu mes regards suppliants et tente de se montrer diplomate avec Tonks. Mais à peine a t'il posé sa main sur son épaule qu'elle se lève d'un bond et s'apprête à coller un pain magistral à Bella qui a replié les bras autour de sa tête tandis que je ferme les yeux, je ne veux pas voir ça. Il est long à venir ce coup de poing, dis donc... vous croyez que ça vaut le coup d'ouvrir un oeil ? Allez, on essaye et il ne se passe rien, quelqu'un a stoppé le temps ou quoi ? Ah non, sinon Bella ne tremblerait pas comme une feuille et Tonks ne regarderait pas cette dernière avec un air ahuri. Ah ça y est, j'ai tout compris : Tonks s'est retenue parce que Bella a réagi à l'exact opposé de ce qu'elle pensait, fiou c'est pas passé loin. Finalement l'auror abaisse son poing, Bella ne bouge pas d'un poil et j'essaye de la détendre... en lui caressant les épaules, bande d'obsédés ! Après cinq minutes de calin, Bella commence enfin à se calmer -pas trop tôt- on va pouvoir s'expliquer calmement.

"Donc ben voilà, Bellatrix et moi on est ensemble." allez, regardez moi, je vous fais un petit sourire innocent. Non, ne la regardes pas, nonnonnon et merdeuh !

"Non mais tu te rends compte de ce que tu dis ?" je soupire lourdement, c'était trop beau. Donc là j'abandonne mon air "je suis un ange de pureté" contre "si t'es pas contente, t'as qu'à aller voir ailleurs" 'vont pas commencer à vouloir diriger ma vie sentimentale, bordel !

"Je m'en rends bien compte et c'est d'ailleurs pour ça que je voulais pas vous la présenter. J'avais peur de vos réactions, à juste titre il semblerait." ma réplique fait l'effet d'une douche froide sur Tonks. On est copains mais ça veut pas dire que je vais pas défendre celle que j'aime parce que là, Bella a pas l'air d'avoir la force de se défendre, ni la volonté. J'espère que j'aurais une petite récompense plus tard, huhu. Revenons à la scène actuelle, Tonks s'est enfin rassise en boudant et Remus semble songeur. Tiens, j'ai vu un truc passer dans ses yeux... hé mais pourquoi il s'approche ? Il veut pas la taper aussi, j'espère ?

"Ton bras !" wow, il est assez autoritaire comme ça... mais pourquoi il veut voir son bras ? Et lequel ? Bella n'a pas l'air d'avoir plus compris que moi mais elle ose à peine lever les yeux vers Remus. D'ailleurs, ce dernier ne semble pas d'humeur patient puisqu'il lui remonte la manche droite, là où il y avait sa marque. Mais pourquoi veut il voir ça ? Surtout qu'il va rien trouver... tiens, non il est plutôt satisfait... de n'avoir rien trouver, étrange. Je connais pas beaucoup de gens qui sont contents de ne pas trouver ce qu'ils cherchent, bien sûr moi je peux être très content de ne pas trouver de bombes dans ma piaule mais faut pas pousser, alors pourquoi est il si satisfait de n'avoir pas vu la marque ?

"C'est bon, je vous fais confiance." lance t'il en se rasseyant. YEAH, enfin ! J'y croyais plus, d'ailleurs personne ici n'y croit vraiment et c'est Tonks qui résume l'état d'esprit général.

"De quoi ? Tu plaisantes, j'espères ?" oh oh, j'ai pas envie d'être la cause d'une dispute entre ces deux là. Mais Remus a l'air sûr de lui même si je ne vois pas bien en quoi l'absence de marque peut le réconforter autant.

"Regardes la bien : elle n'a plus sa marque. Elle a tiré un trait sur tout ça." je relève brusquement la tête, sérieux ? Enfin, je sais que Bella a fait table rase du passé mais comment le fait qu'elle ait enlevé sa marque le prouve t'il ? Tonks tire la même tête que moi, à savoir : "comment tu le sais ?" et Remus ne tarde pas à s'expliquer.

"Lucius Malfoy a aussi essayé de se l'enlever mais elle est restée quand il s'est arraché la peau. On a fait une enquête pour découvrir que la marque réagit tant que le "propriétaire" déteste les moldus. Si Malfoy s'était mis à apprécier les moldus, la marque ne serait pas restée."

Aaaaaahh d'accooorrrd, la marque est comme un témoin anti-moldu. Plus on déteste les moldus, plus la marque est présente. Effectivement, ça colle avec Bella dont la marque n'était plus qu'un vulgaire tatouage. (nda : ce qui m'arrange bien!) Tonks est un peu confuse sur ce coup là, est ce qu'elle doit continuer à haïr sa tante ou bien la pardonner à son tour ? Perso, je suis plutôt pour la seconde option... ah, elle vient de soupirer bruyamment, elle rends les armes ? Vu la main qu'elle tend à Bella, je crois que oui.

"Je te promets rien mais je veux bien essayer." dit elle en souriant faiblement. Je peux enfin soupirer, c'est fini. Je peux pas dire que je suis mécontent que Bella ait réussie à s'intégrer. Finalement, c'était pas si terrible que ça, j'ai juste balisé à mort et failli avoir une amante molestée mais ça va mieux maintenant. Bella se jette brutalement dans les bras de Tonks en pleurant, elle a beaucoup pleuré ces temps ci, vous ne trouvez pas ? Mais où est Cendrine, qu'elle dise bonjour à sa... grande tante ?

Deux heures plus tard, on sort de la maison des Lupin. Je me sens vidé et Bella aussi. Je crois que ça serait bien si on allait dormir un peu, histoire de récupérer des forces. A peine rentré, je m'attèle à barricader la porte avec tout, des meubles et de puissants sorts, pourquoi ? Eh bien parce que Tonks et Remus vont aller dire la vérité aux autres, sur notre demande, et vu le stress que j'ai developpé pour seulement DEUX personnes, j'ose même pas imaginer ce que ça aurait été pour une bonne dizaine. Donc, après avoir rendu ma porte d'entrée plus protégée que Poudlard, je me couche dans le lit avec Bella.

"Tu crois que ça ira ?" Me demande t'elle en se collant contre moi, calin ? Ok, calin.

"J'en suis sûr, on peut compter sur Remus."

"Et ma nièce !" réplique Bella, héhé c'est trop chou.

"Et ta nièce aussi, d'accord... contente de compter comme sa famille ?"

"Tu ne peux même pas imaginer."

Je souris et on se rallonge. Je suis content pour elle et les brumes du sommeil commençent à m'envellopper... mais pas assez vite.

"Harry ?"

"Hmmmhmmm ?"

"J'ai faaaiiim." Ah oui, j'ai oublié de vous dire ça aussi. Bella ne sait absolument pas cuisiner, à un point que s'en est effrayant. Elle serait même capable de faire brûler ses pates. Un coup on a mis un peu de ce qu'elle avait fait (je n'ai même pas reconnu ce que c'était) sur une tapette à rats et on a observé. Le rat est effectivement venu, il a reniflé la mixture et a décampé aussi sec, c'est dire. Elle a fait la gueule pendant un moment mais a fini par en rire aussi. Maintenant, c'est moi son cuisinier attitré et je me lève vers la cuisine pour faire des oeufs et des pates. Pendant que ça cuit, mon esprit dérive vers mes potes, la question n'est plus de savoir si ça va chier mais plutôt à quel point. Est ce qu'ils vont se mettre à hurler de façon hystérique en invoquant une divinité antique et maléfique pour tuer Bella et détruire le monde ? Vu comme ça, j'ai un doute, j'aimerais bien sûr qu'ils fassent comme Remus : se résigner, comprendre que c'est pas leurs vies et me foutre la paix avec ça. Mais vu la façon dont on est en train de tambouriner sur la porte, là aussi j'ai un doute, ah c'est cuit. Je reviens dans ce qu'on pourrait appeler le salon/chambre et Bella est recroquevillée dans un coin, brandissant ma baguette en direction de la porte, c'est en partie amusant mais aussi désespérant, désespérant de voir à quel point mes amis lui font peur quand on sait que quatre ans auparavant, ça aurait été l'inverse. Et devinez qui va devoir calmer tout ce merdier ? Eh ben oui, moi, encore pour moi les missions suicidaires !

"Allez viens, c'est prêt."

"Ils sont de l'autre côté." murmure t'elle, n'ayant pas bougé d'un poil, pas besoin de vous expliquer qui sont "ils".

"J'y avais pensé et j'ai ensorcelé la porte. Ne t'inquiètes donc pas, même Dumbledore n'aurait pas pu casser les sorts." bien évidemment, je mens. Si Dumbledore était encore vivant et qu'il se serait pointé ici, ça n'aurait pas tenu tente secondes mais l'essentiel est que ça va tenir encore longtemps et que ça convainc aussi Bella de venir manger. Bien sûr, je ne peux pas l'empêcher de jeter des coups d'oeils inquiets vers la porte, d'autant plus qu'ils ont arrêter d'essayer de la défoncer ce qui n'est généralement pas bon signe. Bof, m'en fous, tous les All Blacks pourraient charger la porte que ça ne bougerait pas d'un poil. Mwwaaahh, ça fait du bien d'avoir l'estomac plein... tiens, Bella a un peu d'oeuf sur les lèvres. C'est tentant, très tentant.

"Tu as un peu d'oeuf."

"Où ça ?" dit elle en passant sa langue sur ses dents. Oh bordel, comment je fais pour pas lui sauter dessus ? RRrrrr.

"Je m'en occupe." et sur ce, je l'embrasse passionément, ahah j'ai eu le morceau et maintenant, je profite de ma récompense pour le service rendu. Je passe les premières lignes ennemies, m'infiltre discrètement à l'intérieur de la zone couverte, descends vers la forêt noire qui cache Berlin... ET CES PUTAINS DE HIBOUX A LA CON ME FONT CHIER ! Peux même plus faire l'amour tranquillement, ils sont lourds. Bon, qu'est ce que c'est, que je réussisse à faire capituler l'Allemagne... oh oh, c'est le blason de Poudlard. D'un geste un peu nerveux, je décachette la lettre et commence à lire.

Monsieur Potter.

Différentes rumeurs me sont parvenues, faisant état de votre relation avec Bellatrix Lestrange. Rumeurs qui se sont un peu exacerbées mais dont le sujet principal a été approuvé par M. Lupin et Miss Tonks. Je vous attends tout les deux à Poudlard dans moins de trois heures pour faire passer à Mrs Lestrange un interrogatoire sous veritaserum. Passé ce délai, je me verrais dans l'obligation de prévenir le ministère.

Minerva McGonagall, directrice de Poudlard.

Ouille, là ça va vraiment chier, mais je crois qu'on a plus le choix même si l'idée que Bella doive passer sous veritaserum ne m'emballe pas plus que ça.

"C'est quoi ?"

"Une lettre de McGonagall, si on est pas à Poudlard dans moins de trois heures pour te faire passer sous veritaserum, ils préviendront le ministère." comme prévu, oublié la rêverie de tout à l'heure, la Wehrmacht a encore de beaux jours devant elle. Bella regarde pour l'instant par terre, ça doit être dur pour elle. D'un seul coup, elle se lève et commence à s'habiller, elle va pas vouloir s'enfuir, j'espère ?

"Ok, allons y. On va à Poudlard, on fait leur bordel et on revient ici en espérant qu'ils nous foutent la paix."

"T'es sûre ? Je veux dire, et si jamais les aurors te mettraient en taule juste après ?" et si je ne te revoyais plus ?

"Ne t'en fais pas, je sais courir." m'assure t'elle avec un petit sourire. C'est décidé, s'il le faut, je courrais avec elle. Main dans la main, on transplane pour Poudlard. Le chateau est comme dans mes souvenirs, imposant, majestueux et pour l'instant, inquiétant. Est ce que les élèves savent ce qui va se passer ? Peut être, peut être pas. McGo est sur le perron, nous jugeant de son regard sévère, j'ai l'impression d'être revenu en première année. Le point positif, c'est que je ne vois aucune trâce de dégout quand elle regarde Bella.

"Suivez moi !" l'ordre retentit, sec, tranchant et on ne peut que s'y conformer. Le long des couloirs, les tableaux nous regardent avec curiosité tout en faisant des commentaires à voix basse, m'énervent... hé on ne montre pas du doigt ! Après cinq minutes de marche, on arrive à une salle de classe vide... ou plutôt inutilisée par les professeurs.

"C'est ici, veuillez entrer je vous prie." bon ben, quand faut y aller. La salle a été réaménagée en mini tribunal, une unique chaise trône au milieu de la salle. Plus loin, Tout le monde qui pourrait se montrer concerné est assis sur des bancs et dans tout ce foutoir, seules deux personnes nous sourient : Remus et Tonks, les autres fixent hargneusement Bella. Snape est debout à côté de la chaise, le visage inexpressif comme toujours. Ca doit lui faire bizarre de se trouver de ce côté là. McGo referme la porte et se poste à côté de Snape.

"Par mesure de sécurité, j'ai jugé plus utile de mettre un champ de force devant les spectateurs, pour éviter tout incident. Maintenant si vous voulez bien." Bella soupire puis s'avance vers la chaise, tête baissée. Toute la foule la suit du regard mais elle essaye de ne pas y faire attention. Une fois assise, Snape lui tend la fiole de veritaserum qu'elle prend avec un petit signe de tête et avale tout cul sec. En attendant que la potion agisse, je scrute la foule. Luna regarde la scène d'un air absent, presque rêveusement comme à son habitude; Neville fixe Bella mais pas avec autant de colère que je l'aurais pensé; Hermione me regarde avec un petit air d'incompréhension et pour tout le reste, hormis Tonks et Remus, c'est de la haine pure et simple. Ah la potion a fini d'agir et Bella est dans un bel état comateux, les questions peuvent commencer. C'est McGo qui pose les questions.

"Nom et prénom ?"

"Black, Bellatrix." une vague d'incompréhension parcourt les bancs : pourquoi Black et pas Lestrange, moi je saaiiiss.

"Avez vous été une mangemorte au service de Lord Voldemort ?"

"Oui."

"Avez vous torturé les époux Londubat jusqu'à la folie ?"

"Oui." ok, là c'était les questions de base, pour s'assurer qu'on a bien à faire à celui qu'on pense.

"Regrettez vous votre geste ?" ah, question intêressante pour les autres.

"Oui." YES, alors là personne ne pourra contredire ça.

"Où étiez vous lors de la Grande Bataille ?"

"Dans un hôpital moldu. Je m'étais fait renversée par une voiture."

"Où étiez vous depuis près de deux ans ?"

"Chez Harry Potter." presque toute les têtes se tournent vers moi et je grince des dents, magnifique !

"Comment définiriez vous votre relation avec lui ?" intervient Snape. Mais qu'est ce qu'il veut, ce couillon ? Il trouve qu'il a pas assez pourri ma scolarité, il en veut maintenant à ma vie sociale ?

"Je l'aime." dites, je peux être content ? Hein, dites, je peux faire un grand sourire ? En plus, Snape semble faire une drôle de grimace. C'est définitif, je suis content et si ça se passe bien, ça va rester pendant quelques jours. L'assemblée se remet du choc qu'a causée la réponse de Bella et McGo continue ses questions. Moi, je regarde la scène avec un petit sourire.

"Qui est la dernière personne que vous ayez tué ?"

"Peter Pettigrow." tiens donc, je savais pas ça, encore une BA à mettre sur le compte de Bella. "Il avait appris ma décision de fuir les mangemorts et s'apprêtait à rapporter cela à Voldemort." La suite se déroule sans grands heurts, les autres questions sont plus anodines. Puis, McGo et Snape s'éloignent un peu pendant que Bella sort de sa torpeur, je m'approche pour la rassurer.

"Tu crois que ça iras ?"

"J'en suis sûr. Je ne penses pas que McGonagall va te balancer au ministère."

"Mais... et tes amis ?"

"Tu n'es pas la seule à savoir courir." lui répondis je en souriant, sourire qu'elle me rends. Ah, le chat et la chauve souris sont de retour, voyons le verdict, c'est grave docteur ? Je parie que McGo s'amuse bien dans son rôle de juge improvisé.

"Au vu des nouveaux événements et malgré la gravité des faits, j'estime que vivre avec les remords le reste de sa vie est une punition amplement suffisante. Bien évidemment, vous n'êtes ni innocente, ni blanchie." bon alors ? On est tranquille ou pas ? "Peut être pardonnée mais, pour ça, il faut s'adresser à un concerné majeur."

Se disant, elle se tourne vers Neville qui est descendu des bancs, aïeaïeaïe, et qui regarde fixement Bella. Celle ci respire de plus en plus difficilement, devient livide... eh mais je connais ces symptômes, si je penses correctement elle va... oui, elle s'est mise à pleurer. Elle est tombée à genoux, s'est accrochée à Neville et s'est attelée à la tache d'innonder la robe de ce dernier en demandant pardon. Comment va t'il réagir ? Allez, Neville étonne moi, dans le bon sens j'entends : ne lui fous pas un pain dans la tronche. Ah, il est sur la bonne voie puisqu'il a posé sa main sur l'épaule de Bella, ce qui ne m'empêche pas de poser la mienne sur ma baguette, personne ne m'a interdit de la défendre.

"Ne faîtes pas ça, Potter." intervient Snape... ça en fait une. Dans le doute, je ne sors pas ma baguette et je regarde très attentivement le reste de la scène. Bella est encore en train de pleurer, d'ailleurs si quelqu'un la fait pleurer encore dans les trois prochaines heures, je pique une crise et tant pis pour les sarcasmes de Snape. Donc, Bella pleure toujours mais Neville s'est agenouillé et l'a prise dans ses bras, bien gamin ! Et les prochains mots arrangent bien la situation mais pas les pleurs de Bella.

"Je vous pardonne." ah enfin, c'est pas trop tôt. Alors maintenant question : si elle a juré sa bonne foi sous veritaserum et que Neville l'a pardonné, qui d'autre pourrait poser problème, hum ?

"Bien, si monsieur Londubat, qui est le premier concerné, a su faire preuve de clémence, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas faire de même." conclut McGo en nous souriant d'un air bienveillant qu'elle a piqué à Dumbledore. Je soupire de soulagement, on est enfin tranquilles. Je relève Bella pendant que la foule descends des bancs, certains s'en vont aussi secs, d'autres viennent nous parler un peu -une minorité est encore haineuse mais la plupart sont curieux- et nous, on reste avec Remus, Tonks et Neville.

Deux heures plus tard, on est tous les sept -Remus, Tonks, Hermione, Malfoy, Neville, Bella et moi- assis autour d'une table de restaurant. Si Ron était encore vivant, je suis sûr qu'il serait en train de tirer la gueule mais bon, ça ne sert à rien de songer à ce qui aurait pu se passer (nda: hinhinhin) si les morts étaient là. Allez, juste pour combler les lignes, je vais vous donner notre disposition : Sur une table ronde et dans le sens des aiguilles d'une montre, nous avons Bella, moi, Neville, Hermione, Malfoy, Remus et Tonks. Je sais qu'on a mangé avant de venir mais les émotions, ça creuse, un truc de dingue. Finalement, la vie que je voulais, c'est celle là , un psychopathe clamsé, ma future femme -je lui demanderais dans deux minutes- et mes amis autour d'une table à parler de tout et de rien jusque tard dans la soirée. Oui, c'est ça ma vie.

FINI, fini ! fiou ça fait du bien. je comptais mettre Bella enceinte mais j'ai renoncé, de même que pour la demande en mariage. Je voulais aussi mettre un truc vers la fin du genre "et maintenant elle est morte, morte à cause d'un crétin sans cervelle... nan je déconne (lecteurs : CREVE !) " mais ça m'est sorti de la tête et la fin me plait comme elle est.