S'ils en avaient décidé autrement

Résumé : Et si Draco et Hermione avaient plus ou moins développé une amitié depuis leur première année ? Impossible vous dites ? Je vais vous prouver que non. Relecture des six tomes, ce qui aurait très bien pu se passer s'ils en avaient décidé autrement…

Rating : PG

Couple : Draco/Mione

Tite note : ...

RAR :

Audrey : coucou ! mais c'est pas grave, je ne vais pas te frapper si tu laisses pas de review à chaque chapitre ! Déjà que tu fais l'effort depuis le ?ème chapitre alors que certaines n'en posteront jms… J'espère que t'as bien profité de tes vacs ds ts les cas

T'es méchante avec Ron dis donc, c'est pas très gentil ça (dit celle qui l'a fait souffrir ds sa fic :p) mais bon c'est de sa faute, fallait qu'il ouvre les yeux avt !

Pr le ministère, pas de description de la bataille (je l'ai faite ds une autre fic donc j'avoue que j'en avais pas le courage) mais ils devraient s'en sortir… Plus ou moins… Tu verras :p J'espère que cet épilogue te plaira (j'ai des gros doutes, tu vas me haïr ou pas ?!) merci de ta review et gros bizous ! Hésite pas à me laisser ton adresse mail pr que je puisse te rép (enfin si tu m'écrit )

Phoebé : non, jpeux pas me flinguer mnt, tu as raison. Pas après une telle review j'y pense pr une nouvelle fic, moi aussi jtrouve ça déprimant de rien avoir à gratter ! Mais bon, vu que j'ai des concours à la fin de l'année, faut pas trop y compter (même si j'aimerais, c'est pas que je veux pas mais que je peux pas !) Dsl future lectrice en colère :p
Enfin quelqu'un qui apprécie mes 14 pages ! j'ai eu un coup d'inspiration mais j'ai cru ne jms arriver au bout… En tt cas, ça t'as pas posé de pb

Tiens t'es la seule à avoir eu un peu (un peu je dis bien) de compassion pr Ron ! Mais je suis bien d'accord, s'il avait ouvert les yeux avt et avait été moins stupide, Hermione lui serait pas passé ss le nez ! Hé vi, elle prend des leçons de manipulation et de négociation avec un maître qd mm

Bon, si ça t'as pas trop dérangé que je zappe les Horcruxes, c'est parfait. C'est marrant qd tu dis que ça irai pas « ds la perspective de la fic » car c'est exactement pr ça que j'ai pas voulu continuer ! Et puisque tu parles du manoir, j'avais carrément pensé à le faire participer au groupe qui allait attaquer mais vu que j'ai une scène un peu ressemblante ds une autre fic, mais choisi l'option quête.

C'est une citation (on peut pas vrt parler de citation mais plus d'extrait) du Code civil de Napoléon que j'ai choisi ajd, ds la même lignée que Voltaire qui est certes un gd philosophe mais tjs aussi réac… « Les personnes privées de droits sont les enfants, les criminels, les personnes handicapées et les femmes ». Note avec qui on est placées au même niveau…

Et enfin quelqu'un qui me dit pas « Draco puceau, c'est pas possible ! ». Hé si, c'est même plus que probable qd on regarde les bouquins de Rowling. Perso, j'ai jms vu marqué que c'était un Don Juan qui s'était fait tout Poudlard ! Il est juste sorti avec Parkinson ! Et puis je voulais lutter contre le gros cliché que je déteste : Draco débauché (hé oui sa première fois c'était à 12ans ! mdr) Don Juan, qui a eu comme le disais plus haut, a eu tt Poudlard ds son lit face à une Hermione complètement coincée qui a jms rien fait. A bas les clichés infondés !!!
Et le voyeurisme ;) Les gens vt imaginer ce qu'ils veulent mais pas de « lemon » pr moi, ça correspondait pas trop à l'esprit de la fic et ça me fait plaisir que tu partages mon avis…

Allez le traditionnel « merci de ta review » et je te laisse lire ! Gros poutouxxx

PS : ta review est parfaite, absolument à la hauteur du chapitre surtout que j'essaie de limiter le chocolat en ce moment… Mais bon tu sais ce que c'est, dur de résister à sa drogue

Ptitepomme : je connais les bugs de t'en fais pas ! C'était bien le tennis ? Moi je reviens de l'aérobic, suis claqué !

D'un côté, pr les fictions monotones, vu le nbre existant sur le site, trouver l'originalité c'est dur. Surtout pr les nouvelles auteures, ttes les idées originales ont été vues et reprises.
C'est qu'une hypothèse pr la suite, si je l'écris j'aimerai la poster une fois finie… Je crois que j'ai bien mis plus de 6mois pr faire celle là donc…
J'ai pas lu Eragon mais j'ai vu le film mais j'ai tte suite compris que ça devait être un pavé qu'ils ont eu du mal à réaliser. On passe d'une scène à l'autre sans trop savoir pk et cmt… Un peu comme « A la croisée des mondes ». Je sais pas si tu l'as vu ou lu mais j'étais horriblement déçue du film (et comme tu le dis, d'avoir payé aussi cher ) Mais pr te rép srur l'auteur et ce qui l'a poussé à signer le script, je dirais… L'argent ! c'est ce qui guide le monde non ?!
Très bon choix sinon la science po ! j'aurai du y aller, je regrette d'être restée ds ma ville pourrie, avec des profs pourris et cette pluie de m… (oui j'ai très envie d'avoir des cours intéressants et de me sauver de chez moi) alors si jms les gens te disent que c'est dur et blablabla, les écoute pas et fonce !!!
Parfaitement d'accord pr le coef des maths. Surtout que les éco, chez ns, étaient réputés pr être archi nuls en maths. Et puis faut regarder le programme qu'ils ns mettent ! en quoi les dérivées vt ns être utile plus tard ? Comme l'a si bien dit notre prof principale qd j'étais en terminale « les maths ça sert à avoir son bac, c'est tt » mdr ! Et en passant, pas gd monde aime les maths (et l'histoire aussi…)

Je penserai à toi qd tu feras tes 5h d'affilé d'éco, si c'est pas déjà fait avec le bac blanc. Si vi, je sais pas cmt ca s'est passé pr toi mais qd tu ressors tu te sens complètement vide. Vive le coef 9 d'ailleurs, ça met pas la pression sur l'épreuve ça

Sur ce je m'attarde pas, étant déjà bien à la bourre pr poster ce satané épilogue. Je supprime ta review dès que j'ai un moment pr me poser. Gros poutoux za toi ! et merci de ta review (j'oublie jms )

PS : je crois que tu avais mis ton adresse mail ds ta review mais pas moyen de la retrouver. J'en suis sure mnt, mon msn est possédé !!!! dc si tu pouvais me la redonner, que je te réponde…. Une dernière fois pars pleurer

Maxence : coucou ! hé bien déjà merci pr ts ces jolis compliments ça me fait vrt plaisir que tu aies aimé à ce pt. Je suis une habituée des histoires longues contre les fics où ils sortent ensemble au bout de trois chapitres, couchent ensemble ds le 4ème, se marient et ont des gosses juste après. Alors je comprends parfaitement !

Voilà l'épilogue, merci encore de ta review. J'espère que tu aimeras ! Gros bizoux !

Chantilly : décidément, ton pseudo m'inspire. Non j'ai pas rêvé d'une orgie de poires au chocolat nappées de chantilly (miam !) mais je viens de me rendre compte que mon amoureux était né à Chantilly. C'est fou ttes ces coïncidences ! Tu t'en fous ? ah pardon, ttes mes excuses !

Si c'est dur de recommencez à travailler ? Ben cmt dire… J'avais pas vrt arrêté ! Donc non, ma vie dur labeur intellectuel n'as pas le droit à des pauses mais comme ça, la reprise est pas difficile

Tu l'auras ta vie parfaite au Japon, si t'élèves tes gosses à la cravache et que tu tiens ton mari à la cravache aussi, ça devrait le faire. Sinon essaie, c'est trop chiant et borné ces machins là !

Sinon je suis sûre de rentrer ds ton sac. Jsuis un poids plume mwa (1 mètre 60 pr 45 kilos, ya bien un sac assez gd !) mais si tu pouvais me faire des ouvertures pr respirer ça serait chouette. Je veux mourir vieille, ridée et sénile dans mon lit, pas si jeune, si belle et intelligente (et modeste) ds une valise !

Je suis allé une fois au ski, en première ou terminale je crois, donc pr l'ourson j'y ait pas eu le droit. Rmq, j'aurai préféré me retrouver avec les gamins pke les vieux sur des skis c'est abominable. Moi je dis qd on a passé un certain âge, on reste près du poêle et on tricote ! (enfin vu que je considère que t'es vieux et que ta vie est finie à 40 ans, ça risque de désengorger les pistes ) mais le moniteur a dit que je me débrouillais très bien ! donc je serai pas un boulet :p

Et j'ai pas dit la tête au fond de l'océan pr tes cousins. Seulement ds les sapins!

Je vais y réfléchir pr Ron. Je pourrai faire une fic où ts les persos deviendraient réalité, ds notre monde à ns. Mais je pense que ça craint trop. Ron se ferait tuer par les lectrices, Draco se ferait violer (tjs par les lectrices) Hermione se suiciderait à cause de ça, Voldy se mettrait à tuer tt le monde… T'es sûre que tu veux pas le laisser vivre ?! (et consulter quelqu'un pr cette haine destructrice :p) Ca me semble logique que des gens de 17ans, qui vt se battre avec des habitués de la magie noire et un sorcier complètement fêlé, aient peur mais bon, pas pr tout le monde, vu ce que tu m'en dit !

Bon, je crois que je vais arrêter cette réponse, sinon tu pourras jms lire ce fameux épilogue. Merci de cette longue review, ro kuchizuke !! (j'espère que c'est bien ça et que tu me fais pas parler de passoires…)

PS racontage de vie : ajd, j'ai cru que j'allais mourir de désespoir. Mon prof de contemporaine est arrivé en retard et ns a fait terminer en retard pr le TD qui suivait, tjs ac lui. Bien sur, monsieur se prend une pause et voilà que le Td qu'on devait commencer à 10h30 commence à… 11h. Résultat, on devait finir à midi mais à et quart, il était encore en train de parler. Alors au lieu de continuer à me cogner la tête sur la table, j'ai surmonté le flot assommant de ses paroles, je suis sorti… Et j'ai survécu !!!! C'est trop bien d'être en vie plutôt que de moisir ds une salle de cour (mais pas bouffée par des bergers allemands, c'est un peu la campagne chez ns mais pas à ce pt)

PS bis : t'es sûre que pr le sirop ya pas eu de séquelles :D

Caella : hé si, c'est bien triste je sais. Pr moi aussi. Snniiifff. Pr la dernière fois, j'espère que ça te plaira et merci de ta review ! Gros bizous


15) Epilogue

J'ai ouvert les yeux alors que mon cœur semblait avoir remplacé mon cerveau dans ma tête. Qu'est ce que j'avais mal… Et où est ce que j'étais ? Jamais ouvrir les yeux n'avait été aussi difficile. J'ai soudainement entendu des exclamations près de moi mais je ne comprenais pas ce qu'ils racontaient. Mon environnement était flou, je ne voyais que des tâches colorés qui apparaissaient et disparaissaient de mon champ de vision. Je suis restée quelques minutes avec les yeux entrouverts et l'oreille aux aguets mais ces quelques minutes m'ont épuisées.

J'ai refermé les yeux, les tâches ont disparu et le sommeil m'a envahie. Quand je me suis réveillée, tout était parfaitement clair. Comme si une nuit de sommeil avait suffit à réveiller mes sens qui semblaient endormis depuis des lustres.

- Mais si jamais il y a des complications ! disait une voix.

- Ne t'inquiète pas, vieux. Le médicomage nous a dit qu'elle était tirée d'affaire, répondit une autre.

- Elle avait l'air très mal en point hier… Je ne voudrais pas… Enfin, tu sais… un faux espoir…

- Tu pourrais pas être optimiste de temps en temps ? a soupiré une nouvelle voix.

- Gin' a raison, c'est un miracle et tu devrais t'en réjouir sans te poser de questions !

Gin' ? Ginny ? Qu'est ce que mon amie faisait ici ? De quoi parlait elle ? Et surtout, qu'est ce que je faisais là, moi ?

J'ai ouvert les yeux sans difficulté mais les trois personnes assises un peu en retrait ne l'ont pas vu. C'était une chambre d'hôpital, Sainte Mangouste à en juger par le sigle présent sur la porte. C'est la blancheur de la pièce qui me donnait mal aux yeux et à la tête. J'étais allongée dans le seul lit de la pièce et quelques bouquets de fleurs égayaient l'atmosphère. Les trois voix que j'avais entendues étaient celles d'Harry, Ron et Ginny.

- Heu… salut… j'ai dit maladroitement.

Ma sensation de malaise ne me quittait pas, liée au fait que je ne savais absolument pas ce que je faisais ici, que je n'avais pas vraiment le souvenir de m'être blessée ou autre. La dernière image dont je me souvienne était celle du visage de Draco alors que nous discutions de la journée, enlacés sous les chaudes couvertures de notre lit.

Ce malaise fut accentué par la réaction que déclencha mon réveil. Ron me sauta littéralement dessus, tandis que Harry faisait tourner Ginny dans ses bras, la rouquine riant et pleurant à la fois.

- Oh Merlin, Mione ! J'avais presque perdu espoir ! Je croyais… Mais… Tu es là, tu es réveillée, c'est merveilleux !

Ron avait l'air complètement hystérique. Assis sur mon lit, il avait posé la tête sur ma poitrine et me serrait dans ses bras à m'en étouffer. Ses yeux étaient pleins de larmes mais son visage rayonnait.

- Je t'aime Mione… Je t'aime, a-t-il chuchoté à mon oreille.

Trop choquée, je n'ai à peine pu réagir.

- C'est fantastique ! hurlait Ginny. Va prévenir son père ! Et le mien ! Ma mère ! Toute la famille !

- Mais que ce passe-t-il ici ? intervint un médicomage en entrant dans la pièce.

Oui, j'aimerais avoir la réponse à cette intéressante question. Pourquoi j'étais à Sainte Mangouste et pourquoi mes meilleurs amis réagissaient comme si je revenais d'entre les morts ?

- Elle a besoin de repos ! Filez en vitesse d'ici !

- Mais docteur, rien…

- Je ne veux rien entendre, Miss Weasley ! Je dois procéder à des examens !

Harry, Ron et Ginny vinrent à tour de rôle m'embrasser, en répétant à quel point c'était merveilleux, que le monde sorcier serait enchanté de cette nouvelle, notre famille soulagée et que tout rentrait finalement dans l'ordre.

- Bien, comment vous sentez vous, Miss Granger ? demanda le médicomage.

- Hé bien, j'ai encore un peu mal à la tête et l'impression que mes membres sont en coton mais sinon tout va bien.

- Quelle est la dernière chose dont vous vous souvenez ?

J'ai répété ce dont je m'étais souvenue tout à l'heure et l'homme me regarda d'un air incrédule.

- Je ne sais pas pourquoi je suis ici, dites le moi ! j'ai demandé, inquiète.

- Vous avez été victime d'un phénomène tout à fait inconnu dans le monde de la magie. Lors de la bataille finale, le sort que vous jetiez à votre adversaire, et vice versa, vous a tous les deux plongés dans le comma.

- Quoi ? Mais la bataille est finie depuis trois ans !

Il y eu à nouveau un instant de flottement puis le médicomage m'adressa une grimace contrite.

- Non, depuis quatre mois en fait. Le temps où vous êtes restée inconsciente.

Je ne comprenais plus rien. Nous avions reconstruit le monde sorcier, éradiqué les derniers Mangemorts, fait le deuil des nombreux morts de cette guerre…

Le médicomage accepta de me laisser voir mes amis en échange d'une batterie de tests à effectuer. Eux pourraient m'expliquer à quoi rimaient ces bêtises. Cela a bien duré deux heures, plus une autre heure d'attente, et enfin il m'a dit que tout était normal. Il fallait que je reste quelques jours en observations, pour faire d'autres tests plus approfondis.

Mon père est ensuite venu à mon chevet et n'a fait qu'un long monologue sur le bonheur de m'avoir retrouvée. Apparemment, j'étais bel et bien dans le comma depuis quatre mois. J'avais du imaginer ou rêver le reste. C'est vrai que c'était assez idyllique et en réfléchissant bien, j'avais une sorte de vue en accéléré de mes trois ans avec Draco. Draco… Merlin ! Est ce qu'il allait bien ? Une peur panique s'est emparée de moi.

- Draco ? Draco qui ma chérie ? a demandé mon père quand je lui ai posé la question. Le Mangemort ?

- Oui ! Enfin non ! Si techniquement… On s'en fout ! Où est il ? Il va bien ?

Sa réponse n'a été qu'un regard effaré.

- Mais enfin, pourquoi… Pourquoi veux tu de ses nouvelles ?

Je lisais dans ses yeux une incompréhension totale.

- Tu me demandes pourquoi je veux savoir si mon fiancé va bien ? j'ai demandé avec incrédulité.

Je savais que mon père n'avait jamais totalement pardonné à Draco ce qu'il s'était passé pendant notre scolarité mais il m'avait pourtant dit que si j'étais heureuse avec lui…

Mais le visage de mon père m'apparut encore plus incrédule que devait l'être le mien.

- Hermione… Hermione ma chérie… Tu veux dire Ron ? a balbutié mon père. Tu es fiancée avec Ron ! Tu es sûre que ça va ?

Effectivement, je n'en étais plus très certaine maintenant. Mon père a appelé Harry, Ron et Ginny. Le médicomage a précisé qu'ils ne devaient pas être plus de trois dans la chambre et Gin' a accepté, non sans râler, de s'éclipser.

- Elle veut savoir si Malefoy va bien ? s'est exclamé Ron.

- Tu écoutes aux portes ?

- Désolé Mione… Mais pourquoi ?

- Comment ça pourquoi ? je me suis énervée, de plus en plus inquiète. Dites moi ! Où est il ? Il va bien ?

Harry et Ron échangèrent un regard totalement incrédule. Ils n'allaient pas s'y mettre !

- Mais Mione, il est aussi dans le comma. C'est contre lui que tu t'es battue et que cet… incident… est arrivé.

Je vais devenir folle. Ou ce sont eux. Jamais je me serais battue contre l'homme que j'aime !

Je me suis levée et j'ai repoussé les bras de mon père en décrétant que je voulais le voir.

Un vertige m'a prise alors que je mettais les pieds par terre. Ron m'a rattrapée et a voulu me remettre sur le lit mais j'ai protesté avec toute mon énergie.

Draco… Où étais tu ? Qu'est ce qu'il avait bien pu nous arriver ? Les garçons ont tenté de me rattraper mais je les repoussait. J'ai vu un éclair roux en quittant la pièce et je me suis aidé des murs pour marcher. Je savais où j'allais et j'entendais des exclamations et des bruits de pas derrière moi. Puis j'ai vu cette porte. Et je suis entré.

Il était là… Il dormait profondément, mon ange déchu. Son visage pâle n'exprimait rien, il avait retrouvé son masque… Ses cheveux étaient beaucoup plus longs, comme les miens maintenant que je le remarquais…

J'ai ensuite remarqué une bague à mon doigt… Elle m'était familière…

- Au cas où il t'arriverais malheur, Mione… Je veux sentir si tu as besoin d'aide. Je viendrais. Je serais là d'accord ?

- Nous n'avons pas besoin de ça pour être liée Ron, j'avais répondu.

Oui, c'est Ron qui me l'avait donnée. Avant la bataille…

Et puis tout m'est revenu… Nos six années à Poudlard qui se sont terminées par la mort de Dumbledore et la fuite de Draco. Les vacances au Square Grimmault à faire des recherches sur les Horcruxes. Puis notre année à chercher ces pièces maudites. Les morts qui se faisaient de plus en plus nombreux, les sorciers qui rejoignaient notre camps. La découverte des deux premiers Horcruxes, le médaillon des Blacks, la coupe de Poufsouffle. Et le diadème de Serdaigle… La descente dans la chambre des Secrets, mon premier baiser avec Ron… Et l'avant dernier Horcruxe, attaché à l'âme d'Harry que nous avons cru mort pendant quelques horribles minutes… Puis Neville tuant Nagini. Le court affrontement Harry Voldemort, tué d'un simple Expelliarmus. Et on avait du partir à la recherche des Mangemorts en fuite, pour les capturer… Ou les tuer. Je me doutais bien que la plupart des combattants de l'Ordre ne se contenteraient pas d'immobiliser ceux qui avaient mis l'Angleterre à feu et à sang.

Et puis je l'ai trouvé dans le parc de Poudlard. Il jetait discrètement un sort à un Mangemort qui arrivait vers lui. Il n'y avait pas de sang sur ses vêtements, je ne crois pas qu'il ait combattu. Quand il m'a vue, baguette à la main, il a sourit.

- Hé bien voilà, Granger, tout est fini.

- Pas pour toi, j'avais répliqué. Les tribunaux t'attendent.

- Qu'est ce que j'ai fait ? a ricané Draco en écartant les bras. La seule chose qu'on pourrait me reprocher serait cette fameuse excursion des Mangemorts à Poudlard, en sixième année.

- Tu es un Mangemort ! Et pour ça, tu vas être jugé et condamné ! Alors rends toi sans faire d'histoires !

- Je n'ai pas particulièrement confiance dans la justice de personnes que la haine et l'esprit de vengeance guidera, Granger. Je te le répète, je suis peut être ici devant toi, mais les seules personnes que j'ai tué appartenaient à mon clan.

- Ton père aussi était très doué pour raconter des mensonges, dès que la situation ne tournait plus à son avantage !

- Je connais la vérité Granger, je n'ai pas de sang d'innocents sur les mains. C'est tout ce qui compte pour moi.

Je crois que c'est à ce moment que mon jugement s'est véritablement délité. Pourtant, j'avais un travail à faire et si Malefoy était vraiment innocent, j'avais confiance en la justice. Alors j'ai pointé ma baguette sur lui. Il n'a pas bougé.

- Jette ta baguette ! j'ai crié. Sinon je devrais te jeter un sort !

- Fais donc Granger, mais je serais obligé de me défendre.

Je l'ai scruté un instant, comme pour savoir s'il disait la vérité.

- Stupéfix ! j'ai hurlé, alors que je voyais ses lèvres prononcer le même sort que moi. Et c'est mon dernier souvenir. Mon dernier véritable souvenir.

A ce moment, alors que je sortais de mes pensées, Ginny entra doucement dans la pièce.

- Mione ? Ca va ? Harry est parti chercher le médicomage, il pense que… que…

- Je suis folle ? Non, tout va bien Gin'. J'ai seulement fait un rêve que je croyais réel. Mais je me souviens de tout… Je n'ai alors… pas pu… l'enterrement de ma mère…

Car elle était morte avec la guerre, victime de Lestrange. Maintenant je le savait et je comprenais les paroles de mon père. Ca avait du être horrible pour lui. Faire le deuil de sa femme seul, et peut être se préparer à celui de sa fille unique.

- Heu… Alors ton… rêve a un rapport avec Malefoy ? a timidement demandé Ginny.

- Tout est lié. Tu peux nous laisser quelques minutes ?

- 'Mione, il est dans le comma !

- Et ? Tu n'es jamais venue me voir quand j'étais inconsciente ?

J'ai bien vu que ma meilleure amie était partagée entre l'incompréhension et l'inquiétude de mon comportement et la joie de mon réveil. Elle a finalement hoché la tête puis est sortie de la pièce. Je l'ai entendu parler avec Ron à l'extérieur.

Je me suis alors approchée du lit où mon pire ennemi dormait. La cause de quatre mois de comma… J'ai effleuré sa joue de mes doigts, comme je l'avais fait de si nombreuses fois dans cet étrange rêve… Car ça ne pouvait être qu'un rêve pas vrai ?

- Allez, réveille toi ! Tu as assez dormi jusqu'ici, j'ai chuchoté à son oreille. Tu as du boulot devant toi… Il va falloir t'innocenter. Le plus tôt sera donc le mieux.

Il n'a pas bougé. Sa respiration était toujours aussi discrète et sa poitrine se soulevait à peine. J'ai longuement détaillé son visage. J'avais l'impression de le connaître par cœur, mais de le voir pour la première fois… Curieuse sensation, liée à ce phénomène. Je remarquais que ses racines étaient châtain plutôt que blondes. Qu'une ligne barrait son front, comme s'il était inquiet. Que ces sourcils ne ressemblaient pas à ceux de Ron et Harry. Ils étaient fins et ordonnés, ce n'étaient pas des touffes. Draco était raffiné. Ses cils étaient longs et recourbés. Pas autant que ceux d'une fille mais cela lui donnait un côté féminin touchant. Comme si sa fragilité à défaut de s'exprimer dans ses actes et dans ses paroles s'était exprimée dans son physique. Et ils bougeaient doucement, donnant l'impression que ses yeux trop longtemps fermés ne parvenaient pas à s'ouvrir… Ils bougeaient ?

- Draco ? Draco tu m'entends ? je me suis écriée.

J'ai presque eu envie de le secouer. Je n'avais pas rêvé cette fois, il essayait bel et bien d'ouvrir les yeux.

- Mione… Qu'est… qu'est…

Et voilà, je me retrouvais face à lui, le ventre noué. Le voir me regarder, ses yeux dénués de toute froideur ou de tout mépris, me faisaient remonter des bribes de cet étrange phénomène. Notre rencontre dans le train, la baffe, le soir où je l'ai trouvé blessé à ma porte, notre première nuit…

Et puis, la réalité s'imposait à moi, chassant ses images par d'autres : la peur que Ron ne revienne jamais à notre campement, l'enterrement de Dobby, lorsque j'ai embrassé Ron pendant la bataille à Poudlard…

Je n'ai rien pu dire, me contentant de regarder celui avec qui je savais que j'avais partagé un rêve que j'avais cru vrai.

- Qu'est ce qu'il s'est passé ? a demandé Draco, la voix extrêmement rauque.

- Rien… Rien, j'ai murmuré avec un rire nerveux. C'était un rêve…

Cela me semblait à la fois complètement fou mais possible à la fois. Ce mélange de souvenir me laissait dans une confusion telle que je me doutais encore parfois de la véracité de l'un des scénarios. Draco m'a adressé un regard interrogateur.

- Quoi ? Quel rêve ? Je ne comprend pas. Mon dernier souvenir est d'avoir été avec toi…

- Je sais, moi aussi. Au début… Et puis ça m'est revenu.

Je n'osais pas approcher, sachant que bientôt, il allait réaliser que nous n'avions jamais été ensemble, qu'il n'avait pas quitté les Mangemorts et que nous étions restés des ennemis jusqu'au bout… Je devais peut être lui dire pour lui éviter cette confusion presque panique que je venais de connaître et qui avait du mal à se dissiper. Mais je ne pouvais pas. La situation était étrange… Draco ne cessait de m'observer d'un air curieux.

- Hermione… Je… Nous…

Je n'ai pas su quoi lui répondre. J'ai simplement levé la main pour lui montrer ma bague. Il comprendrait que ce n'était pas lui qui me l'avait offerte. Quand j'ai vu les traits de son visage se muer en colère, j'ai répété le dernier vrai dialogue que nous avions eu. Il m'a regardé étrangement, l'air incertain. Puis a fermé les yeux. J'ai attendu un long, très long moment… Que pouvais-je ajouter d'autre ? Je ne savais pas ce qu'il avait fait lors de notre septième année de vadrouille…

- Oui… La marque… La septième année sans être à Poudlard, dans le manoir avec mon père et ma mère… L'attaque à Poudlard…

Il semblait retracer ses véritables souvenirs, comme je l'avais fait moi même quelques minutes plus tôt. Je n'ai pas été surprise de voir que les traits de son visage se marquer de tristesse et puis après j'ai réalisé que je parlais du Draco Malefoy que je ne connaissais pas. Je ne pouvais pas dire qu'il regrettait cette version de la réalité... Mais j'avoue que j'avais envie d'y croire.

- Mon dernier souvenir… C'était toi… On s'est jeté un sort… Pas vrai ? a murmuré Draco d'une voix rauque, en me regardant intensément.

- Le même sort, en même temps, j'ai acquiescé. Le médecin m'a dit qu'ils nous avaient tous les deux plongés dans le comma. Ça fait quatre mois que la bataille est terminée…

- Merlin… Je croyais… Non, tu as raison… On a pas vécu ensemble alors, a murmuré Draco, plus pour lui même que pour moi.

Son visage portait les traces de la même confusion que moi. Je savais que dans sa tête s'affrontaient les deux versions, le rêve et la réalité. Qu'il était en train de comprendre que ce que nous avions cru vrai, ne l'était pas. C'était très perturbant de se dire que finalement, tout cela n'avait été qu'un rêve. Je n'avais jamais discuté avec Draco sous le saule, nous n'avions jamais dansé un slow à ce même endroit, nous nous étions jamais engueulés, nous n'avions pas philosophé, rit, plaisanté pendant nos heures perdues…

Tout cela n'avait été qu'un rêve… Mais quel rêve… Saisissant de réalisme.

Je me sentais toute étrange, comme si j'avais mené une double vie, l'une avec Ron et l'autre avec Draco. Il fallait que je me fasse à l'idée que le premier était la réalité et l'autre une part de mon imagination. Pourtant, ces deux versions, j'avais du mal à m'y faire. Je savais qu'aucune version n'était la meilleure, seulement que j'avais eu à un moment donné un autre choix à faire. J'allais recommencer ma vie, après ces quatre mois. Je discuterais comme avant avec Ron, nous allons nous disputer pour des choses futiles. Il y aura d'autres sorties tous les quatre, Ron, Harry, Ginny et moi, d'autres week end au Terrier. En fait, plus les minutes passaient, plus la réalité prenait le dessus, et plus je me rendais vraiment compte, qu'effectivement, ce n'était qu'un rêve.

Je me lève et marche vers la sortie, heureuse d'avoir compris le tour que la magie m'avait joué. Mon esprit est plus clair, l'état de trouble dans lequel j'étais s'est évaporé.

- Hermione ?

Sa voix est toujours rauque, hésitante. C'est vrai que nous n'avons pas parlé depuis quatre mois.

Je me retourne et m'appuie sur la porte que j'avais déjà entrebâillée.

- Tu n'oublieras pas, hein ?

Je le regarde attentivement. Comme si je voulais graver son visage dans ma mémoire, comparer ce qui fut l'imagination et la réalité. Notre histoire et cet homme étaient ce que je devais occulter… Ce qui n'était pas vrai…

- Non je n'oublierais pas, j'acquiesce.

Mon cœur cogne dans ma poitrine. Je ne serais pas capable d'oublier. J'ai l'impression de voir Draco avec un autre regard... Et qu'il me le rendait. Pourtant, on ne s'est jamais parlé en réalité. Mais il y a quelque chose d'inexplicable qui reste en moi… J'ai compris bien plus tard qu'il s'agissait de l'espoir. Que cet étrange phénomène m'avait permis de voir ce que serait devenu Draco si quelqu'un lui avait tendu la main.

Quand Hermione sortit de la pièce, c'est un sourire et non des pleurs qui éclairait son visage. Elle adressa un signe d'au revoir à Draco, promettant de revenir bientôt et celui ci acquiesça en lui rendant un sourire un peu troublé.

Au fond d'elle même, la jeune sorcière savait que les coïncidences n'existaient pas. Que quelqu'un, que la magie, que le destin peut être avait voulu lui montrer ce qui aurait pu se produire… S'ils en avaient décidé autrement.

Seulement voilà, il n'était peut être pas trop tard, se dit Hermione en passant la porte de la chambre. Non, ils n'en avaient pas décidé autrement. Mais ils pouvaient encore le faire…


Pas de menaces j'ai dit ! Oui, cet épilogue doit paraître complètement décalé… mais après tout, la fin se trouvait dans le titre même non ? S'il en avaient décidé autrement. SI : le mot par excellence de la supposition. Oui, je vais loin, je sais !

Vous me détestez, ça y est ?!

Pr celles qui laissent des reviews anonymes, merci de laisser une adresse mail que je puisse répondre à vos menaces (lol !). Sinon je posterai les réponses dans 10 jours comme d'habitude. Je m'en vais pleurer de plus rien avoir à écrire mnt :'(

Et un gd merci à celles qui m'ont encouragée tout au long de cette fic !

Gros bizous à ttes, Morgane