MERCI a cybèle ma bêta et traductrice lol tout les truc en italien sont d'elle !
Chapitre 1 : Embêtements et révélations
Tony attrapa les feuilles qui sortaient de l'imprimante et les rangea dans un dossier bleu.
« Voilà, j'ai enfin terminé ce fichu rapport ! »
Le sourire satisfait qu'il affichait agaça Kate. Elle se leva pour aller jusqu'au bureau de son collègue.
« Et tu es content de toi, je suppose ? Tu as mis plus de temps à faire ce rapport que Gibbs à boucler l'enquête. »
« Hé ! Gibbs n'aurait rien pu faire si je n'avais pas été là… »
La jeune femme se mit à rire.
« Tu n'oseras jamais répéter ça en sa présence ! »
« Si, je… »
Tony s'arrêta quand McGee sortit de l'ascenseur.
« Tu as de la chance, Kate, voilà notre déjeuner… »
« Pourquoi, qu'est-ce que tu allais faire ? Te défiler encore une fois ? »
« Je ne me défile pas ! Et puis Gibbs ne me fait pas peur… »
Elle se mit à sourire en voyant derrière lui leur patron descendre les escaliers qui menaient au MTAC.
« Ah non, Gibbs ne te fait pas peur ? »
« Non. Je suis un grand garçon, je n'ai plus peur des regards noirs et des tapes sur la tête ! »
Tony grimaça quand la main de son boss s'abattit sur sa tête.
« Ça tombe bien parce que tu mérites de plus en plus de claques ! »
L'ancien marine s'installa à son bureau.
« Vous avez fini vos rapports tous les trois ? »
Ils répondirent d'une même voix :
« Oui, patron ! »
McGee déposa le repas de chacun sur leurs bureaux respectifs et s'installa au sien. Tony observa un moment ce qui se trouvait dans la boite en carton et grimaça.
« Chinois, encore ? »
Tim releva la tête et fronça les sourcils.
« C'était ça ou sandwichs, alors… »
« Et pourquoi tu n'as pas pris sandwichs ? »
« Parce qu'il n'y en avait pas assez pour tout le monde… »
« Ouais, ben, la prochaine fois… »
Il fut interrompu par une voix qui ne parlait pas anglais :
« La dolce voce del miofratellino. Quanto mi è mancata ! »(1)
Il releva la tête et son visage s'illumina. Il se jeta dans les bras de l'inconnu en riant. L'homme était un peu plus grand que Tony mais il possédait la même carrure, les mêmes traits et les mêmes cheveux désordonnés. Les deux hommes parlaient à une vitesse folle en riant dans une langue qui semblait être de l'italien.
« Che ci faiqui ?Perché non hai chiamato ? »
« E' una storia lunga. Ho bisogno del tuo aiuto... »(2)
Les yeux de Tony tombèrent sur le visage intrigué de Kate. L'agent du NCIS reprit alors en anglais :
« Viens, tu vas me raconter ça ! Kate, patron, le bleu, je vous présente mon grand frère… »
Kate se leva précipitamment et tendit la main :
« Son frère, vraiment ? Je suis Caitlin Todd. »
L'homme lui fit un sourire typiquement DiNozzo et lui prit la main.
« Dany DiNozzo. Je suis ravi de vous rencontrer ! »
Kate se mit à sourire bêtement et Tony se tourna vers son patron :
« Mon patron, Leroy Jethro Gibbs ! »
Jethro s'approcha à son tour. Au moment où il allait serrer la main de l'homme, un drôle de gazouillement retentit près d'eux.
Dany souleva alors le maxi cosy qu'il tenait dans sa main droite. Tony fronça les sourcils et scruta son frère comme si un second nez venait de lui pousser sur la figure.
« Qu'est-ce que c'est que ça ? »
« Un bébé, idiot ! »
« Non mais je le vois bien, que c'est un bébé, mais qu'est-ce qu'il fait avec toi ? »
Avec une infinie douceur, l'Italien déposa le cosy sur le bureau de son frère.
« Elle - c'est une fille ! C'est ma fille. Elle s'appelle Saria, elle a 6 mois ! »
« Ta fille ? TA fille ? Tu t'es marié et tu ne m'as rien dit… »
« Je ne suis pas marié, fratellino. »
Tony se mit à rire.
« Grand mère va te tuer ! »
Dany fronçait les sourcils en observant sa fille, dont le petit visage se tordait comme si elle allait commencer à pleurer.
« Ah non ! Non, pas ça, piccolina ! »
Il attrapa une tétine aux couleurs criardes et la fourra dans la bouche de l'enfant.
« Allez, ma douce, tout va s'arranger ! »
« Qu'est-ce qui t'arrive, fratellone ? Tu m'expliques ? »
Il releva la tête.
« J'ai besoin de l'aide du NCIS ! »
Assis près du bureau de Tony, entouré par toute l'équipe, le grand frère se mit à raconter :
« Il y a un an, Alessandro et Lou Dalfino, deux de mes amis, m'ont demandé de les aider. Ils ne pouvaient pas avoir d'enfant - Alessandro est stérile… »
« De les aider ? Quoi, en… ?»
Gibbs ne releva même pas les yeux vers son subordonné.
« DiNozzo ! Continuez, je vous prie. »
Dany se mit à sourire et continua :
« Donc ils m'ont demandé parce que Alessandro est italien et que de cette façon personne ne se douterait que le bébé n'était pas de lui. Le fait d'être stérile… Enfin, vous comprenez, ça blessait son amour propre, alors il voulait que personne ne soit au courant ! »
Il se mit à sourire comme s'il se remémorait la conversation qu'ils avaient eue ce jour-là et puis il se reprit :
« Donc j'ai accepté et puis Saria est née… »
Il caressa la tête de l'enfant qui commençait à s'endormir.
« Je suis reparti. Cette situation me gênait trop et j'avais peur de m'attacher à elle. »
Il soupira.
« Il y a trois semaines, Alessandro est mort dans un accident de voiture. Lou m'a appelé, je suis venu pour l'enterrement. Mais je me suis rendu compte qu'en plus de la peine et de la douleur qu'elle ressentait à la mort de son mari, quelque chose d'autre n'allait pas, alors je suis resté… Ils étaient tous les deux dans la marine, basés à Patuxent River. C'est une base d'informations ou je sais pas trop quoi - je ne m'y suis jamais vraiment intéressé. Lou a prit un congé parental pour sa fille. Elle n'y a plus mis les pieds depuis plus d'un an et puis là, depuis cinq jours, elle passe beaucoup de temps là-bas… »
Gibbs demanda calmement :
« Vous savez pourquoi ? »
« Non, elle n'a rien voulu me dire. Elle m'a simplement demandé de venir chez elle aujourd'hui à trois heures et de ne surtout pas être en retard. »
Tony fronça les sourcils.
« Et tu étais en retard ? »
« Non, en avance ! La porte était fermée à clé mais j'entendais Saria hurler à l'intérieur. J'ai appelé à une fenêtre et j'ai vu que la maison était sens dessus dessous. J'ai défoncé la porte. Tout avait été fouillé de fond en combles et j'ai trouvé Saria enfermée dans le placard de sa chambre dans son cosy. Il y avait un biberon de prêt. »
Les trois agents du NCIS se regardèrent sans rien dire, alors il reprit :
« J'ai pris la petite, j'ai touché à rien, j'ai refermé la porte comme j'ai pu et je suis venu ici ! »
Kate haussa les sourcils :
« Pourquoi ne nous avez-vous pas appelés ? »
L'Italien se mit à sourire.
« Je n'ai pas de portable et j'ai préféré ne toucher à rien dans la maison ! »
Gibbs se déplaça jusqu'à son bureau et prit son arme dans son tiroir et sa tasse de café sur le bureau :
« McGee, la voiture. DiNozzo, prends l'adresse. Kate, renseigne-toi sur les Dalfino ! »
Dany se leva.
« Attendez, je peux venir ? Je n'ai rien pris pour Saria - ni couches ni vêtements, rien ! »
Jethro l'observa et hocha la tête.
« Allons-y ! »
Comme l'Italien ne bougeait pas, Gibbs le fixa.
« Euh... Je suppose que vous n'avez pas de couches au NCIS ? »
Le patron ne répondit pas.
« C'est que je crois qu'elle s'est oubliée et, dans la voiture, ça risque de vite nous asphyxier…»
Tony grimaça.
« Non mais, quel père tu fais ! »
« J'y connais rien en bébés, moi ! La dernière fois que j'en ai tenu un dans mes bras, c'était toi, et j'ai failli te faire tomber. »
Jethro resta immobile un moment. Il déposa sa précieuse tasse de café à l'endroit même où il l'avait prise, puis se dirigea vers les tiroirs près du bureau de Tony.
Il attrapa l'un des t-shirts et détacha l'enfant toujours endormi. Délicatement, il la posa sur le bureau de son subordonné, qui se mit à râler :
« C'est mon bureau ! Et mon t-shirt préféré. Qu'est-ce que tu vas faire, patron ? »
Sans un mot, il commença à déshabiller la petite fille.
Tony sentit son cœur se serrer. La dernière fois que son ami avait fait ça, c'était sûrement avec sa propre fille.
« Kate, donne-moi des lingettes. »
La jeune femme leva les yeux de son ordinateur.
« Comment tu sais que… ? »
Devant le regard noir de son patron, elle fouilla son tiroir et en sortit un paquet de lingettes rafraîchissantes.
Quand Jethro retira la couche, les deux frères détournèrent la tête avec une grimace de dégoût. Kate s'empressa de retourner à son bureau. Avec des mains d'expert, Gibbs nettoya la petite et noua le t-shirt de Tony autour de ses petites hanches. Toujours endormie, il la remit dans le cosy et l'attacha.
« Ça ira pour le trajet. En route ! »
Il reprit possession de sa tasse de café, en but une gorgée et se dirigea d'un pas vif vers l'ascenseur.
Dany attrapa le cosy et suivit Gibbs. Tony soupira en pensant à l'état dans lequel il allait récupérer son t-shirt mais suivit quand même. Kate attrapa la feuille qui sortait de l'imprimante et s'engouffra dans l'ascenseur avant qu'il ne se referme.
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Gibbs entra le premier dans la maison. Le sol était jonché de bibelots, de photos, de livres, de meubles. La première chose qu'il fit fut de scruter la pièce à la recherche de taches de sang, mais il n'y en avait nul part. D'un ton sec, il ordonna :
« Kate, photos. McGee, empreintes. DiNozzo, croquis. »
Dany resta sur le pas de la porte, le cosy dans la main. Jethro lui jeta un coup d'œil et demanda :
« Vous n'avez touché à rien ? »
« Non ! A force d'entendre mon frère parler de son boulot, j'ai fini par retenir quelques trucs ! »
Kate s'arrêta de mitrailler la pièce un instant.
« Est-ce que, d'après vous, il manque quelque chose ? »
L'Italien observa la pièce.
« A première vue, non, mais je ne peux vraiment pas être sûr, avec tout ce foutoir. »
Tony releva la tête.
« Est-ce que d'après toi Lou ou Alessandro avait des ennemis ? »
Son frère sembla réfléchir.
« Non ! Ils étaient tous les deux adorables. Après, je ne sais pas grand-chose sur leur boulot. »
Kate reprit son appareil photo en expliquant :
« Alessandro était chargé de faire fabriquer les armes nécessaires aux marines: il les achetait et les redistribuait aux nouvelles recrues des bases des environs. Il s'occupait aussi des armes qui devaient être mises hors service. »
Gibbs s'approcha de l'ordinateur portable étalé sur le sol.
« Et la mère ? »
« Elle s'occupe du secrétariat et du recrutement pour la base. »
« McGee ! »
Gibbs désigna l'ordinateur.
« Prenez ça pour Abby. Faites venir une équipe pour nettoyer la pièce et lui envoyer le reste. »
« Bien, patron ! »
« Vous, montrez-moi la chambre de l'enfant ! »
Dany le conduisit jusqu'à la pièce du fond. La chambre aussi avait été fouillée.
« Ne prenez que quelques couches. »
« Et pour les vêtements ? »
« Je vous prêterai ce dont elle aura besoin le temps qu'Abby ait tout analysé ! »
Après avoir fouillé la maison et ramassé tout ce qui pourrait leur être utile, ils retournèrent dans leur bureau.
A peine arrivés, Abby se précipita vers Dany et se jeta dans ses bras, faisant valser dangereusement le cosy:
« Ehi, la lillipuziana(3) ! Ça fait plaisir de te revoir ! »
Tim se leva de son bureau, où il venait de s'asseoir.
« Vous vous connaissez ? »
Abby se mit à sourire.
« Bien sûr, qu'on se connaît ! On s'est rencontrés dans une soirée vraiment vraiment démente. Quand je lui ai dit que je travaillais pour le NCIS, il m'a dit que son frère aussi. Ça a pas été dur de deviner qui était le frangin ! »
McGee fronça les sourcils.
« Quel genre de soirée ? »
Dany se mit à sourire.
« Nous ne dirons rien de plus sur cette soirée ! Même sous la torture… »
Abby se pencha sur le cosy.
« Quand McGee m'a dit qu'il arrivait avec toi, je n'y ai pas cru, et quand il m'a dit pourquoi, encore moins ! »
Elle releva la tête pour le fixer.
« Si ta grand-mère apprend ça, elle va te tuer ! »
Tony se mit à sourire et Gibbs fixa la laborantine.
« On t'a apporté l'ordinateur et le reste arrive par camion… »
« Je m'y mets ! »
La jeune femme attrapa l'ordinateur portable protégé par un sac plastique mais resta plantée sur ses pieds. Dany posa le cosy sur le bureau de son frère et se tourna vers lui.
« Je crois qu'elle a besoin de repos. File-moi les clés de ton appart ! On va s'installer là-bas le temps que vous retrouviez sa mère. Je peux pas l'installer dans la chambre d'hôtel miteuse où je suis en ce moment. »
Tony grimaça mais personne ne s'en aperçut. Kate venait de monopoliser l'attention en demandant :
« Vous ne paressez pas inquiet, pourquoi ? »
Dany inspira.
« Je le suis, mais j'essaie d'être positif… Il n'y avait pas de sang dans la maison et la porte était fermée à clé. Ça veux dire qu'elle allait bien en quittant la maison. La petite était propre, le biberon était prêt et elle m'a demandé de venir à 15h précises… Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais c'était prévu ! »
Un léger sourire effleura les lèvres de Gibbs, et Kate hocha la tête.
« Vous auriez fait un bon enquêteur. »
Dany lui sourit et redemanda à son frère :
« Alors, tes clés ? »
« Mes clés ? Euh, mes clés… »
« Oui, les clés de ton appartement ! »
La gêne de Tony était palpable. Son regard se posait sur tout ce qui l'entourait, comme s'il cherchait quelque chose. Il croisa le regard de son patron et se mordit les lèvres.
« En fait… »
« Quoi ? Tu ne sais pas où elles sont ? »
Il grimaça.
« Si, je sais… »
« Alors ? »
Gibbs se dirigea vers son bureau et ouvrit un tiroir.
« DiNozzo... »
Tony se leva.
« Oui, patron ? »
Jethro lui jeta un jeu de clés et dit le plus naturellement du monde :
« Installe la petite dans la chambre de Kelly ! Et reviens immédiatement. On verra le reste ce soir. »
« Bien, patron. »
Tony attrapa sa veste et la passa sous les yeux étonnés de son frère et de ses collègues.
« Ce sont les clés de sa maison ? »
« Chiudi il becco ! » (4)
Aussi vite que possible sans paraître trop gêné, Tony entraîna son frère et sa fille vers l'ascenseur.McGee et Kate étaient bouche bée et Abby souriait, visiblement amusée par la gêne de son collègue. L'ordinateur toujours serré contre elle, elle sursauta quand la voix dure de Gibbs la rappela à l'ordre :
« Abby, tu n'as pas du travail ? »
Elle fila bien vite pour ne pas subir les foudres de son patron. Il se tourna vers ses deux autres subordonnés.
« Oui, il vit chez moi ! Vous avez des commentaires à faire ? »
Ils secouèrent tous les deux vivement la tête.
« Non, non ! »
a suivre...
1 « La douce voix de mon petit frère... Comme elle m'a manqué ! »
2 « Qu'est-ce que tu fais ici ? Pourquoi tu n'as pas appelé ? »
« C'est une longue histoire. Il faut que tu m'aides… »
3 « Hé, la lilliputienne »
4 « Ferme-la »
voilà la suite bientôt enfin si sa vous intéresse ! ''
bisous lune