Disclamer : Ni les personnages, ni la trame de cette histoire ne m'appartiennent vu que j'adapte le roman de Diana Wynne Jones, Le château de Hurle (qui a inspiré le dessin animé Le château ambulant) à la sauce HP. Suite à un défi de Gotar, voici donc ma fic, Le château de Draco (me suis pas trop foulée pour le titre lol).

Cette fic contient une relation (voire plusieurs) entre deux hommes et je parle pas de relation chaste, donc les homophobes, vous voyez le bouton rouge et blanc en haut à droite ? Oui ? Et bien cliquez dessus.

Chapitre 1 : Où Harry rencontre un étrange inconnu.

Ivalice était un pays calme et paisible. La magie y était courante. Les sorciers et magiciens côtoyaient les gens normaux sans problèmes. Dans ce monde, où les capes d'invisibilité et autres artefacts magiques étaient des objets considérés comme "banals", c'était une véritable calamité d'être l'aîné de la famille et encore plus si vous naissiez avec la "marque", cette tâche en forme d'éclair qui garantissait votre propension à porter des enfants et ce même si vous apparteniez à la gent masculine. Chacun savait que si, d'aventure, vous entrepreniez quoi que ce soit en dehors du destin qu'on réserve au premier enfant de la famille, vous étiez amené à échouer.

Harry Potter cumulait les deux. Il était né en premier dans une famille de trois garçons avec la marque. Ses frères l'avaient aussi, bien entendu, mais l'un la portait sur l'épaule et l'autre sur la hanche. La marque d'Harry, elle, avait élu domicile sur son front. Le jeune homme n'avait même pas eu la chance de naître dans une famille peu aisée, ce qui aurait, peut-être, pu lui laisser un maigre espoir de réussir à faire ce qu'il voulait de sa vie. Sa famille faisait partie de la haute bourgeoisie et de la caste si enviée des sorciers. Son père, James Potter, tenait une boutique d'artefacts magiques en tout genre, enfin en tout genre, disons plutôt qu'il était spécialisée dans les vêtements magiques tels que les capes d'invisibilité ou encore les robes chauffantes. Harry eut aussi le malheur de perdre sa mère à l'âge d'un an. Lily Potter était morte de ce qu'on appelait la fièvre des accouchées, un peu moins d'une semaine après avoir donné naissance à un magnifique petit garçon appelé Sirius. Près de deux ans plus tard, James Potter convola en justes noces avec la plus jeune des filles de la famille des chapeliers Granger, Hermione. Ce fut elle qui donna naissance neuf mois plus tard, au dernier des garçons Potter : Ronald (ou Ron pour les intimes).

Selon les croyances locales, Harry et Sirius auraient dû alors passer au second plan puisque tout le monde savait que les secondes épouses privilégiaient généralement leurs propres enfants au détriment de ceux nés du premier mariage mais il n'en fut rien. Les trois garçons grandirent dans le même esprit et s'embellirent tous les trois (même si on s'accordait à dire que Sirius était légèrement plus beau que ses deux frères). Hermione ne fit jamais aucune distinction entre les trois enfants. Elle les éleva tous avec amour et équité sans favoriser son fils plus que les autres. Elle les aimait tous les trois et les garçons le lui rendaient bien.

Monsieur Potter était plus que fier de ses trois fils et les envoya à la meilleure école de la ville. Harry s'y montra le plus studieux. Les livres le passionnaient mais, quoique d'un naturel plutôt rêveur la plupart du temps, il avait vite compris que sa vie ne promettait guère d'être vraiment passionnante au vu de son statut d'aîné de la famille. Hermion étant souvent accaparée par la boutique, c'était lui qui devait surveiller ses cadets et réparer leurs bêtises. Sirius et Ronald étaient de vrais farceurs et ne tenaient jamais en place. Ils avaient hérité du tempérament de leur père tandis qu'Harry tenait plus de sa mère. Les deux plus jeunes semblaient toujours en compétition et Sirius ne voulait jamais faire moins bien que Ron.

Bien sûr cette compétition débouchait relativement souvent sur des disputes pour le moins houleuses voire des bagarres. Et Harry devait plus souvent qu'à son tour rafistoler les habits déchirés de ses cadets à coups de baguette magique où à coups d'aiguille. Le jeune garçon avait découvert dans la couture un passe-temps agréable où ses nerfs, mis à rude épreuve par ses cadets, se détendaient. Petit à petit, il s'était mis à coudre lui-même des vêtements pour ses petits frères. Il aimait bien cela mais il ne se voyait pas vraiment le faire pour d'autres personnes que celles appartenant à sa famille. Il réalisa de bon coeur la tenue de son frère Sirius pour la fête du solstice d'été qui précéda le début de notre histoire.

Ce fut plus ou moins à cette époque qu'on commença à parler avec crainte de l'apparition de sorciers malveillants appelés mangemorts, qui prônaient la toute puissance des sorciers sur les êtres qui ne l'étaient pas, et de leur chef, le sorcier du désert, Voldemort. La rumeur disait que cet homme en voulait à la vie du fils unique du roi Dumbledore, Remus. Le roi avait d'ailleurs envoyé son meilleur sorcier, Severus Snape, en ambassade auprès du mage renégat. Le sorcier n'était jamais revenu.

Aussi, lorsque, dans les mois suivants ces événements, on vit apparaître sur l'une des collines surplombant la ville d'Amaril (ville où vivait la famille Potter) un manoir étrange aux cheminées vomissant une fumée âcre et noire, un vent de panique souffla sur la population. Chacun pensait que Voldemort et ses sbires avaient quitté le désert où ils séjournaient pour venir envahir la contrée paisible d'Ivalice. Plus personne n'osait sortir de sa maison dès que la nuit était tombée. Les gens sans pouvoirs, surtout, vivaient dans la peur de Voldemort et ses mangemorts. Cependant, le plus terrifiant dans tout cela n'était pas tant le fait que le château appartenait probablement à Voldemort mais plutôt qu'on ne le voyait pas deux fois de suite au même endroit. Tantôt, on ne pouvait apercevoir que la fumé que crachait sa cheminée car il était caché derrière les collines, tantôt il se situait à quelques mètres seulement des limites entre la ville et la campagne. Le maire de la ville songea plus d'une fois à demander de l'aide au roi tant la présence du château se faisait oppressante.

Cependant, le manoir continua de se balader çà et là sans buts précis ou réel. Un jour, les habitants finirent par apprendre à qui appartenait le château mais ne cessèrent pas de trembler pour autant. La bâtisse était la propriété du magicien Draco Malefoy et si cet homme n'était peut être pas aussi dangereux que Voldemort et toute sa clique, il n'en demeurait pas moins peu recommandable. La rumeur disait qu'il collectionnait les conquêtes qu'elles soient féminines ou masculines. Certains allaient même jusqu'à dire qu'il dévorait le coeur de ses victimes. Bref, aucuns jeunes gens, filles comme garçons, n'étaient à l'abri du danger qu'il représentait si par malheur il le rencontrait sans être accompagné. Harry, Sirius et Ron reçurent l'ordre de ne jamais sortir seuls comme tous leurs amis ce qui contraria énormément les deux plus jeunes.

Malheureusement, ils eurent un autre sujet d'accablement. Durant l'été, James Potter était mort des suites d'une mauvaise chute de cheval. Harry avait alors dix-sept ans, Sirius seize ans et Ron quatorze ans. Seul Harry était en âge de quitter définitivement l'école. Il s'était alors avéré que James avait sans doute été un peu trop fier de ses fils. La fortune des Potter avait été sérieusement entamé par le montant de leur scolarité et les dettes avaient commencé à s'accumuler. Hermione réunit donc les trois fils dans le salon de leur maison juste après les funérailles.

"Vous allez devoir quitter l'école, annonça-t-elle aux garçons. Je suis désolée mais j'ai fait et refait les comptes, c'est le seul moyen pour nous de garder la tête hors de l'eau et de rembourser toutes nos créances. Aussi, et malgré votre jeune âge, vais-je devoir vous mettre en apprentissage. Sirius..."

Le jeune garçon leva les yeux vers sa belle mère. Son regard d'azur rougi par les larmes restait fier. Sa tristesse réhaussait sa beauté encore juvénile.

"J'aimerais continuer l'école, fit-il en reniflant. J'ai tous mes amis là-bas...

-Je sais que tu voudrais terminer ta scolarité mon ange, reprit Hermione. Mais malheureusement, il m'est impossible de continuer à payer l'établissement dans lequel vous êtes et toutes les autres écoles sont trop éloignées de la maison. Je ne peux pas continuer à payer une école tout en subvenant à nos besoins, c'est pour cela qu'il vous faut vous mettre en apprentissage. Sirius, tu travailleras à la boutique des Longdubat, tu sais les botanistes qui tiennent un salon de thé. Ils ont toujours besoin de nouveaux serveurs et le propriétaire de la boutique, Neville est un bon client et un ami. Il t'accueillera à bras ouverts."

Sirius baissa la tête sans rien dire. Le sourire forcé qu'il affichait trahissait son peu d'enthousiasme pour le futur métier que lui prévoyait Hermione. Cependant, il fit contre mauvaise fortune, bon coeur et dit :

"Me...merci beaucoup, je... enfin, c'est une chance que j'aime faire le thé."

Hermione soupira de soulagement et Harry ne put que la comprendre. Sirius était le plus vif des trois fils Potter et il avait une tendance très marquée pour l'intransigeance.

"Ronald, ton tour, mon chéri, reprit-elle. Je sais que tu es encore un peu trop jeune pour que tu sois capable de supporter un travail trop exigeant. Aussi ai-je décidé de t'envoyer chez mon amie Ginny Weasley."

Ron, aussi roux que ses frères étaient bruns, fixa sa mère de ses grands yeux bleus. Il semblait sur le point d'éclater en sanglots et trituraient nerveusement sa chemise noire. Cependant, son expression était tout aussi volontaire que celle de son frère.

"Ginny Weasley ? Cette dame qui travaille pour le département des aurors ?

-Oui, comme tu as toujours dit vouloir vivre de grandes aventures, j'ai pensé que ce serait sans doute le mieux pour toi.

-C'est d'accord.

-Quant à toi Harry, étant donné que tu es l'aîné de la famille, il est normal que tu apprennes le métier de créateur de vêtements magiques même si tu n'as plus grand chose à apprendre. C'est à toi que reviendra la boutique après tout."

Harry acquiesça sans grande conviction. Ce n'était pas comme s'il ne s'y attendait pas et puis Hermione avait fait les choses en fonction des rêves de ses deux frères. Lui n'en avait aucun en particulier. Il était l'aîné, s'éloigner des affaires familiales ne lui apporterait rien de bon. Il devait par conséquent se résigner.

Le surlendemain, Sirius et Ron bouclait leurs valises et partaient vers leurs apprentissages. Harry eut le coeur serré en voyant partir ses deux jeunes frères tandis que lui restait derrière. Le jeune garçon n'eut pas beaucoup de nouvelles de sa fratrie dans les mois qui suivirent. Son apprentissage lui prenait la majeure partie de son temps et il pouvait comprendre que ses deux cadets n'aient pas eux-mêmes l'occasion de lui écrire très souvent. Comme il savait déjà tout ce qu'il y avait à savoir sur son futur métier, son père ayant trouvé bon de lui en apprendre toutes les ficelles, il se mit directement à l'ouvrage. Vu que les vêtements magiques choisissaient eux-mêmes leur propriétaire, il n'était pas nécessaire de manoeuvrer les clients vers l'article. Il passa donc ses journées à coudre des robes et jeter des sortilèges sur les articles obtenus. La magie l'avait toujours fascinée mais il n'avait jamais eu l'occasion d'apprendre plus que les sorts nécessaires à sa profession. Il réussissait particulièrement bien son travail mais ne discutait guère avec les autres. La plupart des employés le tenaient à l'écart, pensant, à raison ou non, qu'il hériterait sans aucun doute de l'affaire.
Le plus intéressant, à son avis, était les conversations et babillages des client. De l'endroit où il travaillait, Harry entendait de nombreuses choses plus ou moins dignes d'intérêt. Le sujet le plus passionnant pour lui était celui du magicien Malefoy. Les chalands se mettaient souvent à parler à voix basse dès qu'il était question de cet homme mais Harry arrivait toujours à comprendre ce qu'ils se disaient. Les murmures devenaient apeurés lorsqu'il était question du sorcier du Désert et ses serviteurs.

L'autre occupation d'Harry était de parler aux vêtements qu'il ensorcelait. Il les flattait légèrement comme on peut flatter des clients, prenant cela comme une sorte de jeu. A telle cape mordoré ou à tel costume, il disait :

"Tu feras chavirer les coeurs et une dame de la haute société tombera sans doute sous ton charme."

"Toi, c'est sûr que tu feras de grandes choses et que tu réussiras tout ce que tu entreprendras."

Et le plus étrange dans tout cela c'est que ce qu'il disait avait tendance à se réaliser. Le magasin commença à avoir une affluence telle qu'Harry fut bientôt obligé de prêter main forte aux vendeurs et passer un tablier gris autour de sa taille. Il devait souvent emporter de l'ouvrage avec lui et le finir tard dans la nuit. Sa vie lui semblait morne et sans saveur. De temps en temps, il se regardait dans le miroir. L'image qu'il lui renvoyait était celle d'un adolescent maigrelet au visage trop fin pour être vraiment celui d'un garçon et aux yeus vert éteints derrière des lunettes comme des culs de bouteille. Hermione avait toujours essayé de le convaincre de se faire soigner sa myopie mais Harry avait à chaque fois refusé. Ses lunettes étaient son bouclier. Il se promit cependant de sortir plus souvent et d'aller rendre visite à Sirius qui selon les rumeurs attiraient les hommes et les femmes comme des mouches.

Il ne tint sa promesse que quelques mois plus tard, lors de la fête du solstice d'été. La ville lui paraissait infranchissable mais il prit son courage à deux mains. Ce ne fut qu'en arrivant sur la grand place qu'il se souvint de l'interdiction de sortir seul à cause de la menace du mage Draco Malefoy. Il chassa vite cette pensée. La place était bondée, un enlèvement ne passerait pas inapercu. Cette pensée le rassura mais il ne put empêcher la bile d'envahir sa gorge. Voir tant de monde sur la place lui donnait la nausée. Il n'aimait pas la foule.

Les terrasses des auberges étaient noires de monde. Des groupes de jeunes gens attablés regardaient les filles, ou les garçons selon les préférences du moment, passer devant eux avec concupiscence. Harry surprit un certain nombre de ces regards posés sur lui. Il secoua la tête. Il ne se pensait pas assez séduisant pour attirer ainsi les regards et surtout pas dans ce costume gris qu'il portait.
Un jeune homme de son âge attira plus particulièrement son attention. Il était habillé relativement simplement, fait étrange pour une telle occasion, d'un jean noir moulant et d'une veste en cuir de la même couleur par-dessus une chemise blanche. Harry le trouva beau avec ses cheveux blonds noués en catogan et ses yeux d'un gris bleuté. Il fut cependant pris de panique lorsque l'inconnu l'apercut, sourit et commença à s'approcher. Il se blottit alors dans le renfoncement d'une boutique pour tenter de lui échapper. L'autre parut légèrement surpris.

"Et bien, et bien, fit-il doucement. Ce n'est pas la peine de paniquer ainsi, petit chaton apeuré, je ne veux pas vous manger mais vous proposer mon aide. Vous semblez perdu et je pensais pouvoir vous aider."

Harry se mit à rougir violemment mais ne baissa pas le regard. Il plongea ses yeux d'émeraudes dans le ciel d'orage de l'inconnu et remarqua qu'il était peu expressif. Son regard ne brillait pas et était éteint.

"Ne vous inquiétez pas monsieur, répondit Harry. Je vais voir mon frère. Il travaille chez Longdubat, ce n'est plus très loin.

-Vous êtes sûr que çà va aller ?, insista l'étranger. Vous semblez prêt à vous évanouir.

-Oui, çà ira. Je vous remercie de votre proposition mais je dois vraiment y aller.

-Très bien, dans ce cas, sourit le jeune homme. Je vous souhaite une bonne journée petit chat."

Harry remercia encore une fois et s'en fut. Il put sentir le parfum de l'homme lorsqu'il passa près de lui. Des effluves de rose et de jasmin l'escortèrent jusqu'à la boutique des Longdubat.

Le salon de thé était boné et bruyant. Des effluves de thé, de gâteau et de cigarettes prirent Harry à la gorge et le firent légèrement tousser. Dans la cohue des serveurs et serveuses qui papillonnaient entre les tables, Harry aperçut son frère qui riait avec un client. Il le trouva plus beau que jamais même s'il lui sembla plus mince. Le jeune garçon dut jouer des coudes pour parvenir jusqu'à Sirius qui lui sourit chaleureusement en le voyant et l'entraîna hors de la salle. La plupart des clients grognèrent un peu mais le jeune garçon leur fit un sourire éblouissant en disant qu'il était fatigué et voulait discuter avec son frère. Certains regardèrent Harry avec intérêt.

Sirius entraîna Harry dans une remise où on entreposait les gâteaux sortis du four et les différentes sortes de thé mais qui faisait également office de salle de repos vu les tables et les chaises ainsi que le billard qui se trouvaient là. Le cadet prit une pâtisserie et la tendit à son aîné tout en lui faisant signe de s'asseoir dans un fauteuil. Il se plaça en face de lui et fit apparaître une théière fumante.

"Bois çà, dit-il en tendant une tasse à Harry. Tu es tout pâle, çà te fera le plus grand bien et mange aussi. Tu as une tête épouvantable et tu es tout maigrelet. Tu te nourris bien au moins ? Je sais que tu mange peu mais fais attention à ta santé. Et je suis sûr que tu travailles comme un dingue en plus...

-Je vais bien Siri, le coupa Harry en souriant. C'est juste que je ne suis pas habitué à sortir de mon atelier et tu sais que j'ai horreur de la foule.

-Tu aurais pu venir un autre jour si ce n'est que cela !

-Je travaille les autres jours. Je n'ai pas le temps de sortir.

-Si tu le dis...

-En tout cas, reprit Harry. Cela me fait plaisir de te revoir Sirius, tu m'as tellement manqué !

-Moi aussi je suis heureux que tu sois venu mais encore plus que tu sois assis. Parce que tu vois, je ne suis pas Sirius...Je suis Ron."

Fin du premier chapitre de cette adaptation, j'espère qu'elle vous a plu. Si vous avez des remarques à faire (on évitera quand même les insultes), des compliments, des encouragements ou aussi des coups de gueule, vous savez quoi faire. REVIEWS pleaseeeeeeeeeu ! (auteur faits ses chibi eyes)