La dissolution de la Communauté de l'Anneau, chapitre 26

Après plusieurs jours de calme navigation, ils arrivèrent dans les Terres brunes vastes étendues mortes qui s'étendaient de la Forêt de Mirkwood jusqu'au colline d'Emyn Muil. Et si vers l'est la terre était morte, à l'ouest, la terre montrait de vastes terres herbeuses. Ils croisèrent de grandes forêts de roseaux qui les protégeaient du regard de quelques êtres maléfiques en maraude. Cependant, plus ils allaient vers le Sud et plus ils se sentaient surveillés, alors ils allaient plus vite. Une nuit, Sam couché près de Frodon lui dit qu'il avait vu des yeux brillants près d'une bûche flottant dans la rivière. Frodon sut que Gollum était de nouveau sur leur piste, traquant sans relâche le porteur de l'Anneau. Quand Sam s'endormit, Frodon vit de nouveau les yeux et fit face courageusement en tirant Dard prêt à trucider l'ancien porteur de l'Anneau s'il tentait quoi que ce soit. Brusquement, un sort frôla Frodon et disparut dans l'eau à quelques centimètres de la tête de Gollum. Le bruit réveilla toute la Communauté de l'Anneau qui virent Sirius bougonner car il avait raté la bestiole, dixit Ron.

Ce fut la seule et unique fois que la Communauté de l'Anneau put voir Gollum car il avait eut peur des sorciers-elfes et se remit à les suivre mais avec beaucoup plus de discrétion. A partir de ce moment, ils allèrent plus vite afin de perdre Gollum et de prendre les autres dangers de vitesse. Aragorn décida à ce moment là de naviguer de nuit afin que personne ne puisse les voir. Si Sam devint guetteur afin de ne pas percuter un rocher affleurant l'eau vive, Harry avait décidé de se transformer en dragon afin de surveiller les alentours au cas où il y aurait une attaque. Cependant, une nuit, le courant violement tenta de les envoyer par le fond tandis que des flèches tentèrent de les occire. Mais les agresseurs avaient oublié une donnée essentielle de l'équation, Harry. L'immense dragon prit une grande respiration, puis cracha un feu dévastateur qui tua promptement les orcs en embuscade.

Alors que la Communauté de l'Anneau avait rejoint la terre ferme et que Legolas était prêt à tirer sur les orcs, une sensation malsaine se fit ressentir accompagnée d'une créature noire qui effaçait toute lumière à son approche. Les servants du Mordor crièrent de joie en voyant le nazgûl, mais leur joie s'effaça d'un coup quand la créature fut percutée par un dragon noir immense. La créature poussa un cri autant de douleur que de terreur quand elle vit une mâchoire de la taille d'un hangar s'ouvrir et qu'une lueur jaune-orangée se créait au fond de la gueule de l'animal. Le nazgûl n'eut que le temps de s'évaporer pour rejoindre le Mordor qu'un feu brûlant détruisait sa monture. La Communauté de l'Anneau n'avait rien vu de ce qu'il s'était passé à l'exception de rugissement et de flammes meurtrières. Tous sursautèrent quand une créature gigantesque se posa sur le sol caillouteux de la berge. La créature baissa la tête et observa avec perplexité Frodon qui s'accrochait à l'une de ses griffes en criant :

-Merci, Harry.

La créature se transforma en un sorcier-elfe d'un mètre quatre-vingt dix qui s'exclama :

-Comment diable as-tu su que c'était moi ?

-Hmmm ! Peut-être qu'un dragon normal aurait tenté de nous dévorer, répondit Frodon.

-Mouis, c'est vrai. Bon la cape sur patte est reparti voir maman.

La Communauté originelle de l'Anneau pouffèrent sous la réplique d'Harry, les autres n'ayant jamais vu de nazgûl de leur vie. Magie mit dans la tête des hommes un nazgûl avec du rouge à lèvres et des seins. Tous les deux explosèrent de rire mais quand ils virent la cape sur pattes comme le disait Harry cligner de son œil nimbé de flamme d'un air séduisant, ils poussèrent des cris de dégoût et Boromir supplia :

-Que quelqu'un me lave le cerveau ! Pitié que quelqu'un me lave le cerveau.

Aragorn hésitait entre frissonner de dégoût et rire aux éclats, c'était une vision très amusante pour les autres membres de la Communauté de l'Anneau. Et ça le fut encore plus quand la Magie leur montra nazgûlette. Il leur fallut du temps pour calmer leur fou rire et ce fut complètement épuisé qu'ils allèrent se coucher.

Quand le jour se leva, ils virent de la brume sur le fleuve et un brouillard blanc recouvrait la berge Est qui était devenu totalement invisible. Boromir soupira, ils étaient proches d'Emyn Muil, mais cela les ramènerait vers la cité de Minas Tirith et déclencherait la fin de la cité des rois. Il se tourna vers les hobbits et dit avant qu'Aragorn puisse dire quoi que ce soit :

-Nous allons repartir, utilisons le fleuve le plus longtemps possible jusqu'aux chutes du Rauros ensuite, nous devrons choisir notre chemin.

Aragorn posa sa main sur l'épaule du gondorien et lui dit :

-C'est une décision difficile que vous avez eu à faire.

-C'est comme si on s'amusait à m'arracher le cœur. Mais je sais au plus profond de moi-même que si j'amène l'anneau à Minas Tirith, elle sera détruite par Sauron et nous aurons échoué par ma faute. Cependant, les rapides de Sarn Gebir m'inquiètent au plus au point. En effet, peut-on les traverser avec ces coquilles de noix sans risquer nos vies ?

-Nous pouvons passer par l'ancien chemin jusqu'au pied du Rauros où nous nous remettrons à l'eau.

-Donc nous porterons les barques, commença Bormir.

-Heu… vous savez, nous existons, nous pouvons réduire la taille des barques, l'interrompit Sirius qui fut vrillé par le regard noir des deux humains.

-Donc, je disais nous porterons les barques !

Il sortit son cor et siffla :

-Y a-t-il dans l'assemblé quelqu'un qui est contre notre décision ?

Harry qui se souvenait encore du son strident de cette saloperie de cor répondit rapidement :

-Non, nous écoutons et nous obéissons.

Les autres sorciers-elfes allèrent s'insurger quand Boromir avec un sourire sadique souffla de toutes ses forces dans son cor pulvérisant les oreilles des sorciers-elfes qui acceptèrent sans sourciller la décision des deux humains pourvu qu'il ne recommence pas à souffler comme un éperdu dans cette saleté d'instrument de torture. Aragorn tapa le dos du gondorien et lui dit :

-Bien joué. Maintenant, on sait comment faire pour qu'ils obéissent.

Harry bougonna :

-S'pèce de sadiques tous autant que vous êtes.

Frodon demanda :

-Que c'est-il passé ?

-Il s'est passé que Dame Magie a amplifié le son du cor de ce cher Boromir et leur a définitivement cassé les oreilles. Au moins comme cela, nous sommes sûrs qu'ils ne vont pas s'épuiser pour rien.

Les sorciers-elfes comprenant que tout cela était décidé pour eux, décidèrent qu'il n'y aurait aucune représailles, enfin sauf si l'occasion se présentait bien sûr. Ils durent donc suivre Aragorn et Boromir qui les emmenèrent par un chemin détourné en transportant les barques. Les paquets étant sous la forme de petits cakes, ils n'eurent que les barques à transporter à la… mortelle. Ils étaient quand même heureux que les barques ne soient pas trop lourdes, mais ils trébuchaient sur des pierres éboulées et plus d'un se mordit la langue pour empêcher une bordée de jurons de quitter la prison de leurs lèvres. Enfin après ce qui parut durée une éternité pour les sorciers-elfes et à peu près cinq heures pour tous les autres, ils arrivèrent à la fin du chemin de portage en ayant ainsi passé les rapides de Sarn Gebir. Tous étaient fatigués et s'assirent lourdement près de l'eau, même Harry était trop fatigué pour avoir peur de l'eau. Voyant que tout le monde bronchait sous la fatigue et que les sorciers-elfes étaient prêts à se transformer en animal pour empêcher qu'on les force à bouger, Boromir et Aragorn décidèrent qu'il était plus sage de se reposer.

Ce fut une nuit calme bien que légèrement humide quand il se mit à bruiner une heure avant l'aube, mais la légère ondée s'arrêta aussi vite qu'elle avait commencé. Ils se remirent en route quand le soleil fut suffisamment haut, les sorciers-elfes passèrent une partie de la matinée à bailler pour tenter de se réveiller. Ils le furent complètement, quand la pluie tomba comme une pierre dans une mare. Sirius parla pour tous quand il rugit :

-P….. de saleté de temps de mer… credi !

Severus lança un regard vers Sirius et lui lança :

-Hé bien, deviendrais-tu civilisé ?

Sirius lui lança un regard noir puis pagaya en sifflant toutes les malédictions qu'il connaissait contre ce temps pourri et sur les amis qui se moquaient.

Plus le temps passait, plus le courant devenait fort au point que c'était des fusées qui traversaient les gorges escarpées. Puis au loin, ils virent venir vers eux d'immenses rochers sombres. Aragorn s'écria :

-Voyez l'Argonath, les Piliers des Rois. Nous n'allons pas tarder à les dépasser. Maintenez les barques en file et aussi espacées que possible ! Tenez le milieu du lit !

James bougonna :

-C'est plus facile à dire qu'à faire à cause de cette saleté de courant.

Harry demanda :

-Pourquoi les Piliers des Rois ? Je ne vois absolument rien !

Tous comprirent quand, au bout de quelques minutes, les rochers apparurent dans toutes leurs splendeurs et là tous comprirent le nom. En effet, ce n'était pas de simples rochers, c'était surtout des statues sculptées à même la falaise. Elles représentaient deux rois de pierre : hiératiques, ils contemplaient sévèrement le nord de leurs yeux voilés, sous des sourcils crevassés. Leur main gauche était levée, paume en dehors, en un geste d'avertissement; la droite tenait une hache; sur leur tête était posé un heaume et une couronne effritée. Malgré les saisons et les guerres, ils étaient toujours empreints d'une grande puissante et d'une impressionnante majesté. Tous étaient saisis par sentiment de respect devant ces rappels de temps ancien. Après avoir passé cette étrange porte, Sam se mit à bougonner :

-Quel horrible endroit ! Si un jour je sors de cette barque, jamais plus je ne mettrais les pieds dans la moindre mare, et encore moins dans une rivière.

-N'ayez aucune crainte. J'ai longtemps désiré contempler les images d'Isildur et d'Anarion, mes pères du temps jadis. A leur ombre, Elessar, la Pierre d'Elfe, fils d'Arathorn de la maison de Valandil fils d'Isildur, héritier d'Elendil, n'a rien à craindre.

Frodon se tourna vers Aragorn et le vit comme transfiguré, il n'était plus le rôdeur du nord usé par le temps et la guerre, mais Aragorn fils d'Arathorn. Il se tenait fier et droit, son capuchon rejeté en arrière et ses cheveux noirs flottant dans le vent. Frodon ne vit pas son ami, mais le roi de retour en son pays après son long exil. Mais bientôt, il redevint Grand-pas et murmura :

-Si seulement Gandalf était là! Combien mon cœur soupire après Minas Anor et les murs de ma propre cité ! Mais où irai-je à présent ?

Soudain, il sursauta quand il entendit la Magie murmurer :

-N'oublie pas, tu n'es pas seul. Harry restera avec toi jusqu'à la fin. Ils t'aideront et quant à ton chemin, il se montrera à toi quand le temps sera venu.

-Merci, Dame Magie.

Rasséréné, Aragorn regarda droit vers lui, et eut un léger sourire quand il vit au loin se rapprocher la fin du tunnel, le lac de Nen Hithoel et de là le Rauros. Il regarda autour de lui, les collines d'Amon Hen, au centre du lac se trouvait le Tol Brandir entouré par deux autres pics rocheux. Heureux de cette vision, il s'exclama :

-Voici le Tol Brandir, à sa gauche se dresse l'Amon Lhaw et à droite, c'est Amon Hen les collines de l'Ouïe et de la Vue. Du temps des Grands Rois, il y avait à leur sommet de hauts sièges et une garde permanente y était établie. On dit qu'aucun homme et aucune bête n'a jamais foulé le Tol Brandir. Nous y seront avant la nuit.

Le dixième jour de leur voyage était achevé et les terres brunes se trouvaient derrière eux. Il leur fallait maintenant choisir entre la voie orientale et la voie occidentale pour commencer le parcourt le plus long et le plus dangereux de leur parcours vers la montagne de feu, l'Orodruin et la ruine du maître anneau. Aragorn les dirigea vers la partie occidentale du fleuve au pied de l'Amon Hen. Ils étaient heureux du choix de leur guide, car il y avait une douce et luxuriante pelouse qui les appelait pour qu'ils se reposent. Les sorciers-elfes remontèrent les barques, puis se jetèrent sur l'herbe avec l'intention de s'endormir avant de repartir vers leur dangereuse mission. Les autres membres de la Communauté de l'Anneau décidèrent qu'il y devait mettre une garde, même si aucun signe d'agressivité n'était visible.

Cependant alors qu'ils dormaient tous du sommeil du juste, Aragorn se réveilla en sursaut et décida de rejoindre Frodon qui était de garde. Le jeune hobbit demanda au dunadan :

-Pourquoi vous êtes-vous réveillés ? Ce n'est pas votre tour de garde ?

-Je le sais, mais j'ai un mauvais pressentiment, tirez votre épée pour être sûr que nous ne sommes pas en danger.

Frodon tira Dard de son fourreau et tous les deux virent que la lame brillait faiblement à la lumière des étoiles. Aragorn étouffa un juron et tandis que Frodon disait :

-Des orcs ! ils sont assez loin, mais ils risquent de se rapprocher à la faveur de la nuit.

-C'est ce que je craignais. Cependant, nous ne savons pas à quelle distance ils se trouvent, ni sur quelle rive du fleuve. Demain, nous devrons avancer avec beaucoup de prudence.

-Heureusement, nos amis magiques sont en pleine forme.

-Oui, c'est ici qu'ils pourraient nous être d'un grand secours.

Quand le soleil fut assez haut et que la compagnie fut rassasiée, Aragorn leur dit :

-Le jour est enfin venu, le jour du choix pour cette Compagnie.

-Hum, hum ! Puis-je parler ? demanda Sirius.

-Oui, ami chien, lança Boromir.

-P….., je vais me le faire, siffla Sirius.

-Padfoot que tu le veuilles ou non, tu es un chien, comme je suis un cerf et Rem un… T'es quoi au juste ? demanda James à Remus.

-Un loup, espèce d'idiot. Je suis un loup.

-Ahhh !

-En fait vous vous moquez de cette question ? demanda Legolas.

-Oui, tu… je peux te tutoyer ? demanda Sirius.

-Avec toutes les épreuves que nous avons vécu ensemble, oui je crois qu'on peut tous se tutoyer, répondit l'elfe des bois.

-Ah non ! Personne ne tutoiera le roi Elessar, s'indigna Boromir.

Les sorciers-elfes regardèrent avec amusement Aragorn rougir légèrement, preuve que cette parole l'avait ému. Il toussota et dit :

-Merci Boromir. Il n'empêche que nous devons choisir le chemin que nous devons suivre. Aller vers l'Est ou se dissoudre et que chacun reprenne sa route.

Le silence fut éloquent et personne ne bougea. Aragorn se tourna vers Frodon et lui dit :

-En tant que porteur de l'Anneau, le choix vous revient. Car pour ma part je suivrai votre choix car vous seul pouvez choisir votre propre chemin et je ne peux vous êtes d'aucun secours. Je ne suis pas Gandalf et, bien que j'ai tenté de jouer son rôle, j'ignore quel dessein ou quel espoir il avait pour le moment présent, si tant est qu'il en eût un. Le plus probable est que, s'il était maintenant avec nous, le choix vous appartiendrait encore. Tel est votre destin.

Frodon ne répondit pas immédiatement, mais quand il le fit, ce fut en parlant lentement :

-Je sais que le temps nous est compté. Mais je ne sais pas quoi choisir, c'est un lourd fardeau qui se trouve sur mes épaules. Donnez-moi une heure encore, et je parlerai. Laissez-moi seul !

Tous le regardèrent avec compassion, les sorciers-elfes autre qu'Harry venaient de se rendre compte qu'il avait la survie de tous sur les épaules et ils comprenaient maintenant pourquoi Harry l'avait suivi. Boromir répondit à la place d'Aragorn :

-C'est d'accord, Frodon fils de je ne sais pas qui d'ailleurs. Mais ne partez pas trop loin où j'envoie la troupe vous ramener par la peau des fesses.

Frodon fit un immense sourire à Boromir qui tentait de lui remonter le moral et il en avait bien besoin. Pourtant il lisait quelque chose dans le regard du gondorien, une immense tristesse et un désespoir aussi grand. Frodon se leva et se mit à marcher sans but. Pendant ce temps au camps, les sorciers elfes avaient rendu aux provisions leur taille réelle et Aragorn ainsi que Boromir hoquetaient devant la taille surprenante des denrées. Il y en avait pour tous les habitants de la terre du milieu sans qu'ils aient à rationner. Malheureusement, ils ne pourraient jamais tout transporter. Cependant, Les sorciers-elfes les prirent de nouveau de court, car ils prirent les sacs à dos ainsi que les bourses et lancèrent des sorts dessus. Sam demanda :

-C'est quoi comme sort ?

-C'est un sort qui agrandit la profondeur d'un sac à l'infini, répondit Lily.

-Mais et pour prendre ce que l'on veut ?

-C'est là qu'intervient mon géni, lança James.

-Comment cela ? demanda Legolas.

-Et bien, vous mettez la main dans le sac en pensant à ce que vous voulez et l'objet vous saute dans la main. Ça fonctionne même si vous n'avez pas de pouvoir magique, répondit James en terminant de lancer les sorts sur les différents sacs.

-Mais et pour le poids ? demanda Gimli.

-C'est là que j'interviens, j'arrive à voir les sorts qui sont lancés et ainsi je peux rajouter autant de sorts possible sans détruire le premier, c'est rare et très rechercher pour faire des sortilèges de protection, expliqua Harry qui lança une batterie de sorts sur chaque sac les rendant plus légers, indestructibles et tout ce qui se trouverait à l'intérieur ne sera jamais gâté même si le quelque chose est ouvert. Maintenant que les sacs avaient été modifiés, les provisions furent réparties entre les différents sacs et les membres non magique de la Communauté de l'Anneau ouvrirent de grands yeux quand ils virent que tous les paquets entraient aisément dans les sacs et bientôt il n'y eut plus que trois paquets hors des sacs, trois galettes de lembas qui furent brisées et distribuées à tous les membres de la Communauté de l'Anneau sauf à un seul Frodon qui n'était pas encore là. Boromir se proposa et rejoignit Frodon.

Il le trouva assit sur une pierre réfléchissant encore et toujours sur le choix à faire. Boromir ferma les yeux et pensa :

-Ô Dame Magie, aidez-moi à le pousser dans la bonne direction.

Il se sentit ragaillardit quand une main invisible se posa sur son épaule. Soudain Frodon se leva d'un bond et se retourna. Il poussa un soupir de soulagement quand il vit le gondorien en face de lui. Boromir lui tendit le morceau de lembas et s'assit sur une autre pierre. Il n'y eut aucune parole pendant quelques minutes et alors que le hobbit mangeait le bout de lembas, Boromir lui dit :

-Frodon, votre place n'est plus dans la Communauté de l'Anneau, nous avons été une aide pendant cette partie du voyage, mais maintenant nous ne serions qu'une gène. Vous iriez plus vite seul. Le temps de la Communauté de l'Anneau est révolu, vous devez entreprendre ce chemin seul.

-Je n'y arriverai pas. Je ne suis pas assez fort, ni assez courageux. Je ne suis pas comme vous, chuchota Frodon.

-Oh que si ! Vous êtes aussi courageux qu'un soldat gondorien, car le courage ne se mesure pas à la taille du guerrier, mais à la force de ses convictions. Si vous aviez été humain, j'aurai eu la fierté de vous nommer mon frère. Car c'est ce que vous êtes à mes yeux, un petit frère courageux et volontaire. Et cela me brise le cœur de vous demander de partir seul car j'ai peur de ne jamais avoir le bonheur de vous revoir et que nos retrouvailles ne se passent que dans la mort, murmura Boromir les larmes aux yeux.

Frodon regarda Boromir une dernière fois, puis lui dit :

-Je dois partir maintenant, le temps presse.

-Adieu mon ami. Je vais raconter que j'ai tenté de voler l'anneau pour vous permettre de fuir.

-Merci, Boromir fils de la belle Minas Tirith.

Frodon tourna les talons, puis disparu après avoir mis l'anneau, mais Boromir avait eu le temps de voir les larmes couler. Le puissant guerrier fit une courte prière pour la réussite de Frodon, puis redescendit afin de mettre les autres sur une fausse piste pour donner le temps à Frodon de fuir sans risquer de se faire prendre.

Au bout de quelques minutes de marche, il retrouva les autres qui discutaient de ce que Frodon allait faire et Aragorn lui demanda :

-Où étiez- vous ? Avez-vous vu Frodon ?

Boromir ferma les yeux un instant, puis se lança et expliqua qu'il avait été possédé par l'anneau pendant quelques minutes et que Frodon s'était enfui. Comme il l'avait espéré, les autres paniquèrent et s'éparpillèrent pour retrouver le hobbit. Aragorn ordonna à Boromir de suivre Merry et Pippin afin de les protéger, puis il partit lui aussi à la recherche du porteur de l'anneau. Le seul qui ne se leva pas, fut Harry. Il avait senti que Boromir avait menti et que jamais il n'avait tenté de voler l'anneau, donc il tentait d'aider Frodon. Le jeune sorcier-elfe retira le pendentif qu'il gardait toujours autour de son cou, puis l'ouvrit dévoilant une toute petite malle. Là, il lui rendit sa taille normale et fouilla à l'intérieur. Au bout de quelques minutes, il trouva ce qu'il cherchait, une petite bourse en cuir doré fermé par un long lien en argent qui se portait en collier. Enfin, il réduisit de nouveau sa malle et la replaça dans le pendentif qu'il remit autour de son cou.

Quelques secondes plus tard, il entendit des bruits de pas et ressentit la présence du petit fugueur. Là, il se tourna vers l'origine des bruits et dit :

-Frodon, retire cet anneau.

A ce moment, Frodon réapparut en larme pour se jeter dans les bras d'Harry :

-Je n'y arriverai pas seul.

-Si tu y arriveras, mais tu ne seras pas seul.

-Tu viens avec moi ?

-Non, deux hobbits se faufileront plus facilement qu'un hobbit et un elfe.

-Comment cela, deux hobbits ?

-Sam arrive, il restera avec toi. Il te sera toujours fidèle.

A ce moment précis, une petite fusée aux pieds poilus arriva en courant et pila quand il vit Frodon et Harry discuter. Le sorcier-elfe se tourna vers Sam et lui dit :

-Tu arrives à point nommé, mon ami. Tu expliqueras à Frodon les améliorations qu'il y a eu sur vos sacs.

Il se baissa et donna deux sacs aux deux amis. Frodon fut tout surpris en portant son sac.

-Il est tellement léger.

-Oui et chargé comme un chariot. Tiens avant que vous ne partiez. Cette bourse a été conçu pour transporter les items les plus maléfiques de mon monde. Met l'anneau dedans met le lien autour de ton cou, cela te préservera contre la malfaisance de cette chose.

Frodon retira l'anneau qui recommençait à devenir lourd et le plaça dans la bourse. Là, il soupira de soulagement, il ne sentait plus ou alors amoindri le poids de l'anneau. Sam plaça son sac dans une des barques, puis attendit Frodon. Après d'ultime en revoir, le sorcier-elfe regarda les deux hobbits quitter la Communauté de l'Anneau pour suivre leur propre route.

Fin

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Du premier livre sur la Communauté de l'Anneau.