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Du sang noir dans les veines.
Chapitre 1
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Harry Potter n'était pas un petit garçon normal. Harry était spécial. A tout juste 6 ans, il pensait à la mort bien plus souvent que ne l'aurait dû un petit garçon ordinaire et, parfois, il venait même désirer sa venue pour qu'elle l'emporte ailleurs. Harry Potter vivait au 4 Privet Drive chez sa tante et son oncle ainsi que son énorme cousin Dudley. Aujourd'hui, il venait de voir passer son 6 ème anniversaire dans la plus totale indifference de sa famile adoptive.
Est-ce que la vie aurait eut un goût moins amère si ses parents avait étés encore en vie? Peut-être, sans doute même, la vie devait être forcement plus sucrée loin de chez les Dursley. Bien que sachant que ce n'était pas la faute de ses parents défunts, il ne pouvait s'empêcher de leur en vouloir et de se sentir trahi. Ils l'avaient abandonné dans cette horrible famille pour toujours.
Une léger vent ballaya le terrain de jeu du quartier dans lequel Harry avait eut le droit d'aller après avoir accompli les tâches ménagères imposées par sa tante. Car depuis qu'il avait un peu plus de 5 ans, Harry devait rendre des services dont l'ampleur augmentait à mesure qu'il grandissait. Et ce n'était pas ce jour exeptionel, qui n'avait plus rien d'exeptionel en fait, qui allait dispenser Harry de travail.
Assis sur une balançoire immobile, ses jambes pendantes dans le vide, le petit brun gardait le regard perdu dans le vague tandis que le soleil déclinait peu à peu. Ses yeux verts étaient encore légèrement rougis, car tout à l'heure il avait cassé une pile d'assiettes alors qu'il les rangeaient dans le buffet du salon et qu'il s'était pris les pieds dans le nouveau tapis de la tante Pétunia. La correction ne s'était pas fait attendre: une claque pour les assiettes, une autre pour avoir tenté d'abimer le nouveau tapis.
Son cousin en avait rit pendant toute l'heure et Harry ne s'était jamais sentit aussi seul. Joyeux anniversaire, Harry Potter.
La balançoire émit un faible grincement et des bruits de discussions qui se raprochaient firent soudainement sortir Harry de sa torpeur. Entrants dans le terrain de jeux, 6 ou 7 garçons, semblant avoir pour chef le plus gros et le plus idiot de la bande, s'approchèrent de Harry et l'encerclèrent, alors qu'il se mettait debout précipitemment.
-Tu le sais, que c'est notre terrain de jeu. » Fit Dudley en frottant son poing d'une manière menaçante, un sourire mauvais aux lèvres. « T'as besoin que je t'aide à t'en rappeller, peut-être? »
Dudley eut une horrible grimace et ses amis se mirent à rire comme s'ils s'appretaient tous à voir un spectacle particulièrement drôle et réjouissant.
-Ouais, je crois que c'est ça, Dud'. » Ricana le garçon juste à la droite de son cousin et que Harry identifia comme Piers. « Il a sûrement besoin d'un aide mémoire... »
Dudley eut un rictus, et sans prévenir, il enfonça de toute sa force de petit garçon son poing dans l'estomac de son cousin. Harry, le souffle coupé, chuta à terre en se tenant le ventre, et ses lunettes se brisèrent au sol.
Ce fut comme un signal pour le reste de la bande, et les coups de pieds se mirent à pleuvoir sur le petit brun à terre. A chaque fois qu'il tentait de s'échapper, de nouveaux coups de pied le ramenaient au centre du cercle, et les rires gras et cruels des autres enfants de son âge resonnaient dans ses oreilles tandis que Dudley criait avec une joie malsaine:
-C'est notre terrain de jeu, t'as compris!? C'est le mien!! Je vais te faire compren...»
Les mots de Dudley moururent dans sa gorge et les coups cessèrent subitement de pleuvoir. Plus de rire, plus de sarcasme, juste un cri déchirant à glacer le sang. Harry releva la tête et vit que tous les amis de Dudley ne s'interressaient désormais plus à lui mais semblaient terrifiés par ce qu'ils voyaient. Harry se tourna vers les cris et vit son cousin se tortillant au sol dans d'atroces convulsions, hurlant à la mort comme si on l'écartelait vivant.
Harry cligna des yeux. Sans ses lunettes il ne voyait pas très bien. Dudley cessa soudain de crier et seuls de derniers gemissements de douleur temoignaient qu'il fusse encore en vie.
-Partez abjectes petits moldus. » Ordonna une voix sifflante, aussi froide qu'impérieuse. « Déguerpissez ou je vous tue tous. »
On croyait sans peine au sérieux de la menace de mort, et les amis de Dudley pris de panique décampèrent sans demander leur reste tandis que deux d'entre eux se chargeaient d'emmener l'énorme corps de leur chef qui ne semblait plus capable de faire le moindre geste sans gémir de souffrance.
Harry aperçut le propriétaire de la voix. Un magnifique jeune homme de 25 ans environ, des cheveux bruns et un teint d'une extrème paleur. Ses yeux d'un rouge sang se posèrent soudain sur lui et Harry sentit un brusque sentiment de panique l'envahir.
Est ce qu'il s'appretait à lui faire subir le même traitement qu'à Dudley? Tout en s'approchant de lui, l'homme le fixait d'un regard impénétrable et Harry, bien que son cerveau lui ordonnât de quitter les lieux sur le champ, semblait incapable d'esquisser le moindre geste. Une partie de lui craignait le jeune homme, et une autre ne pouvait s'empêcher d'être profondemment impressionnée par l'aura charismatique de puissance pure qu'il dégageait.
-Bonjour. » Le salua doucement l'homme de sa voix toujours froide mais désormais amicale.
Harry se détendit. L'homme ne semblait pas lui vouloir de mal. Le jeune homme s'accroupit à la hauteur de l'enfant toujours assit par terre et lui posa une main réconfortante sur ses cheveux noirs en bataille. Il lissa les cheveux trempés de sueur du plus jeune et son regard s'attarda une fraction de seconde sur la cicatrice du garçonnet.
-Comment avez-vous fait ça à mon cousin? » Demanda Harry d'une voix où chaque mot transperçait l'admiration mélée de curiosité craintive.
L'homme sourit un instant.
-Tu les detestes vraiment n'est-ce pas ? Aimerais-tu pouvoir faire la même chose? » Demanda le jeune homme sans quitter le plus petit de son regard rouge et calculateur.
-Oui, évidemment! » Répliqua aussitôt Harry avec exitation. « Mon cousin et sa bande me brutalisent chaque jour. Mais je ne peux rien faire... » Expliqua t-il non sans une pointe d'amertume dans la voix. « Mais comment vous appelez-vous? Moi je m'apelle Harry Potter. »
-Oh, excuse-moi, je manque singulièrement de politesse. Je m'appelle... Tom. »
A ce moment Tom vit les lunettes cassées au pieds de Harry et, sortant une baguette de bois, il tapota les lunettes et les rendit comme neuves à un Harry incrédule.
-Comment vous.. Elles sont.. Je... »
Tom sourit à la franche incrédulité de Harry.
-C'est de la magie, Harry. » Fit-il sans le quitter de son regard pénetrant. « Je suis un sorcier. Et toi aussi. »
-Un sorcier? » Balbutia Harry. « Alors.. pourquoi est ce que je ne peux jamais me défendre de Dudley et de sa bande? »
A ce moment, un énorme serpent noir aux écailles luisantes sortit des replis de l'étrange cape sombre que portait l'homme.
-#Que penses-tu de lui, Nagini?#? » Siffla Tom au serpent.
-#Il me semble plutôt appêtissant, bien que trop maigre, sans aucun doute.# » Siffla en retour de sa langue fourchue le reptile.
Un serpent qui parle?
Les Dursley n'avaient jamais emmené Harry au zoo, -pourquoi auraient-ils dépensé de l'argent pour lui? Par ailleurs, jamais les Dursley ne s'attardaient à regarder des documentaires sur la vie des animaux à la télévision, l'oncle Vernon disait qu'il s'agissait d'émissions pour ceux qui se croyaient plus intelligents que les autres, Dudley les trouvaient complètement ennuyeux et parfaitement inutiles, quant à la tante Pétunia elle n'aimait les reportages que lorsqu'ils traitaient de stars ou de célébrités.
Cependant, Harry n'était pas idiot. Il savait parfaitement que les serpents ne parlaient pas. Enfin, en principe. Mais en vérité, le plus inquiétant residait dans le fait qu'il semblait le prendre pour un repas.
-#Je ne suis pas à manger!# » S'exclama Harry qui se releva pour pouvoir prendre de la distance au cas où le serpent qui ondulait à présent autour du torse de Tom déciderait d'en finir tout de suite avec lui.
-#Tu.. tu comprends?# » Demanda Tom tandis que la surprise avait envahie son visage.
-#Ohhh, un fourchelangue, voilà qui change bien des choses..# » Siffla Nagini en glissant jusqu'au sol. « #N'aie, crainte jeune maître des serpents, pour rien au monde je ne mangerais un sorcier qui parle ma langue..# »
Cela sembla rassurer Harry et il osa même approcher timidement ses doigts de la tête du serpent noir qui ferma les yeux lorsque sa petit main se mit à caresser lentement ses écailles froides et glissantes.
-#Est-ce que je parle vraiment une autre langue? Je ne m'en rend pas compte...# » Fit Harry en carressant Nagini sans se rendre compte que personne d'autre, et certainement pas à Little Whinging, n'aurait comprit le sens des mots qu'il sifflait inconsiemment.
Tom ne détachait plus son regard de l'enfant et le plus grand intérêt se lisait dans son regard. Il semblait réfléchir à toute vitesse.
-#Est-ce que tu voudrais que je t'apprenne à controler ta magie, Harry?# » Fit Tom au plus jeune qui leva les yeux vers lui avec espoir.
-Oh, oui! Est-ce que vous m'apprendriez à faire ce que vous avez fait à Dudley? »Répondit-il. « Quand? Tout de suite? »
-J'aimerais vraiment, Harry crois-le, mais j'ai un... rendez-vous, très urgent, qui m'attends. »
Les traits du petit garçon s'affaisèrent légèrement sous la deception, et Tom reprit en fourchelangue:
-#Mais fais moi confiance, je reviendrais demain.# »
-Pour de vrai? »
Tom hocha la tête d'un air serein et un sifflement rapella Nagini à lui qui retourna se cacher sous l'ample manteau de son maitre.
-Mais tout cela devra rester entre nous, d'accord? N'en dis rien à ta famille de moldue. Je viendrais demain, environ à la même heure, devant ce square. »
-#J'éspère que tu sera là, jeune Fourchelangue.# » Fit Nagini en passant sa tête sous la manche.
-Bien sûr! » S'écria Harry qui tremblait d'impatience à l'idée d'apprendre la magie.
-Alors à demain, Harry. » Fit le sorcier avant de disparaitre énigmatiquement dans un claquement sec.
C'était un étrange personnage, ce Tom, songea Harry. Etait-il celui qui le délivrerait de l'enfer qu'était sa vie? Il l'esperait de tout coeur. Pour le première fois de sa vie, une personne s'était souciée de lui.
Pour la première fois de sa vie, une personne l'avait arraché de la bande à Dudley, pas comme Vernon ou Pétunia qui ne faisaient rien pour arrêter les « légères turbulences » de leur fils, ou comme les habitants du quartier qui, tellement habitués à voir Harry se faire molester par son cousin, ne disaient plus rien lorsqu'ils voyaient le petit brun aux prises des brutalités de Dudley et ses amis.
Tom faisait un peu peur, c'était indéniable. Ses yeux rouges et son beau visage pâle qui faisait étrangement penser à la physionomie d'un serpent, lui imposaient à la fois crainte et respect. Pourtant, il devait être gentil. N'était-il pas venu le délivrer des coups? Ne lui avait-il pas promis de lui apprendre la magie?
Harry épousta ses vêtements salis par la bagarre avec Dudley et les autres et grimaça. Il allait avoir des bleus. Soudain, une peur incontrolable l'envahie. Dudley aura sûrement raconté l'affaire à ses parents prêt à gober tout ce qui sortait de la bouche de leur fiston bien aimé, en enjolivant, bien sûr, l'histoire de manière à mettre Harry dans le rôle du méchant persécuteur.
Il marcha le plus lentement possible jusqu'au 4 Privet Drive, en gardant espoir qu'au bout du chemin la maison aurait peut-être disparue. Malheureusement, la petit maisonnée proprette derrière le jardin parfaitement entretenu au gazon sain et verdoyant, se tenait toujours là lorsqu'il arriva devant la porte de « chez lui ».
Il sonna sans grande conviction, et aussitôt que la porte s'ouvrit, ses terribles appréhensions se relevelèrent fondées.
-Tu vas tout de suite t'expliquer, mon garçon! » Rugit l'oncle Vernon en l'arrachant au palier de la porte par la peau du coup.
Son visage rougeaud semblait hors de lui et une veine battait dangeureusement sur sa tempe.
-Alors!? » Hurla Vernon tandis que la tante Pétunia enlaçait protectivement dans ses bras son petit blondinet gras qu'elle n'avait pu se résoudre à porter à cause du poids difficilement soulevable de l'enfant de seulement 6 ans.
-Je.. je .. quoi? » Balbutia Harry absolument pétrifié devant l'énorme homme défiguré par la colère devant lui. « Je... n'ai rien fait. »
Harry tremblait de peur. Il se sentait si minuscule devant l'homme prêt à le frapper. Si seulement il avait pu faire comme Tom! Il se serait enfin vengé de toutes les injutices que l'accablaient depuis sa naissance les Dursley.
Dudley étouffa soudain une exclamation dans les bras de sa mère et tendit un doigt boudinné en direction du visage de Harry. Le brun déglutit. Qu'est ce que Dudley allait encore dire pour l'enfoncer d'avantage dans l'embarras?
-Ses... ses lunettes! Nous... nous les avions cassées j'en suis sûr! Et elles sont... elles sont... »
L'oncle Vernon et la tante Pétunia échangèrent un regard de stupéfaction horrifiée comme s'ils semblaient avoir réalisé quelque chose. Harry déglutit à nouveau. Il se doutait que ce n'était pas l'aveu de Dudley d'avoir cassé ses lunettes qui les horrifiait tant, ils n'avaient jamais empeché Dudley de le frapper.
Mais comment allait-il expliquer la répartion miracle des lunettes sans y inclure Tom? Harry était toujours victime d'incidents bizarres. Par chance, Vernon ne demanda pas plus d'explications, et c'est en hurlant et le teint violacé qu'il lui ordonna de filer dans son placard.
Sans plus attendre, Harry courut jusque sous l'escalier et s'enferma dans la minuscule remise qui lui tenait de chambre. Pour la énième fois aujourd'hui, Harry sentit des larmes chaudes couler sur ses joues. Pour ce jour d'anniversaire...
Une profonde haine l'envahie à l'encontre des Dursley. Il exécrait cette famille, il aurait voulu les réduire en charpie, tous! Comment pouvait-on être aussi injuste? Comment pouvait-on toujours le violenter, l'ouspiller et l'accuser sans cesse?
S'il l'avait pu à cet instant , Harry aurait infligé à toute cette famille les pires souffrances endurables avant de les faires taires à tout jamais. Oh oui il l'aurait voulu! Les tenir dans sa main, petits êtres mesquins et insignifiants, et refermer son poing sans aucun remords.
Harry sentait une rage qu'aucun enfant n'aurait dû ressentir à cet âge de pureté où l'innoncence aurait dûe être le maître mot, et des larmes de haine coulèrent encore sur ses joues.
Un jour...
Harry savait qu'il était spécial. Il ne se doutait pas encore à quel point.
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Fin du premier chapitre! C'est ma toute première fic sur Harry Potter, alors dîtes-moi ce que vous en pensez pour l'instant!
Bisous à tous,
lulu56
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