Auteur : Lorna
Disclaimer : pas à moi, pas de sous.
Note de l'auteur : Voilà la dernière fic que j'ai écrite sur Le Caméléon. Ca fait plus d'un an qu'elle est commencée et j'ai enfin fini de la taper. Je tiens à remercier Tem pour tout son soutien, ses corrections, sa patience. Même si tu n'as pas pu être là jusqu'au bout, cette fic ne serait pas là si tu n'avais pas mis tous tes commentaires rouge et bleu sur plus de la moitié de l'histoire ! Merci à toi.
J'espère que cette fic vous plaira. Donnez-moi votre avis.
Bonne lecture !
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La vie reprend ses droits
Mlle Parker :
C'était un soir comme les autres depuis que j'étais rentrée de Carthis un mois auparavant. Raines était venu dans mon bureau, pour voir où j'en étais dans mes recherches sur Jarod, comme il le faisait depuis trois semaines environ. Je n'arrivais pas à savoir si c'était parce qu'il était vraiment pressé de retrouver Jarod ou parce qu'il voulait me mettre la pression. Peut-être ne venait-il pour aucunes de ces raisons. Peut-être venait-il pour s'assurer que Lyle n'était pas trop largué au niveau des recherches sur Jarod.
En parlant de Lyle, j'avais du le supporter toute la journée, ce cannibale qui me servait de frère. Il surveillait ou faisait surveiller mes moindres déplacements depuis que Raines nous avait annoncé que celui qui échouerait à la capture de Jarod aurait de sérieux problèmes de tête. Il voulait savoir si j'avais une piste quelconque sur le petit génie. Entre Raines et Lyle, j'avais passé une journée d'enfer !
Mais je n'avais rien depuis que nous étions rentrés de Carthis, rien depuis un mois. Sauf, bien sûr, quelques petits indices mais sans beaucoup d'importance. Et, à bien y réfléchir, j'avais le sentiment que Jarod les avait laissés pour Sydney, Broots et moi, afin que nous n'ayons pas d'ennuis avec Raines. J'avais arrêté de me demander comment il savait ce qui se passait au Centre et le fait qu'il ait laissé ces indices ne m'étonnait pas de sa part. Ce qui m'étonnait en revanche, c'était qu'il n'avait pas appelé. Ni Sydney ni moi. Peut-être était-il trop pris par les recherches sur sa mère et trop occupé à faire plus attention à Lyle pour donner de ses nouvelles. Qu'il ne m'appelle pas, ça ne me dérangeait pas. Au contraire, cela me permettait de dormir le peu de temps où j'arrivais à trouver le sommeil. Je me surpris à souhaiter qu'il ne lui soit rien arrivé de grave. Encore une preuve de ce que je niais depuis notre retour en Amérique: Jarod et moi étions plus proches que ce que je voulais bien avouer. Je me rendais compte à quel point j'avais changé depuis que je pourchassais Jarod par cet aveu. Parker, depuis quand tu cèdes au sentimentalisme ? Reprends-toi !
Je sortis de l'ascenseur au niveau du parking pour rejoindre ma voiture et finir ma soirée par un verre de whisky pur malte. En voulant sortir mes clefs, j'entendis un bruit derrière moi. Je me retournai…
Inconnu :
J'observais Parker depuis qu'elle était entrée dans le parking et je l'attendais dans le noir depuis une dizaine de minutes. Une force impressionnante émanait d'elle par ses gestes, ses attitudes et ses regards. J'admirais cette force de caractère qu'elle possédait. J'aimais également observer sa façon de bouger : elle avait une agilité et une souplesse que je n'avais vu chez aucune autre femme, pas même chez une de ces jeunes asiatiques que j'aimais tant.
Mlle Parker :
Je vis Lyle sortir de l'ombre d'un des piliers du parking. En voyant son regard, j'eus un mauvais pressentiment. Il avait toujours était étrange avec moi. Je pensais même qu'il devait lui manquer une case parfois. Mais jamais je ne lui avais vu un tel regard. Je ne le connaissais pas suffisamment pour savoir ce qu'il signifiait exactement, mais il me mettait mal à l'aise…
Lyle :
Cette observation…minutieuse et détaillée de ses moindres gestes me faisait frissonner. J'avais des ordres à exécuter, mais, qui pouvait m'empêcher, à cet instant, de faire ce que j'avais dans la tête depuis un bout de temps? Et, le fait que Parker soit ma jumelle ne me dérangeait pas le moins du monde. Au contraire, cela m'excitait davantage.
Elle mit sa main dans sa poche pour y chercher ses clefs de voiture et c'est ce moment que je choisis pour manifester ma présence. Elle se retourna et je vis dans son regard qu'elle savait que quelque chose allait lui arriver.
Broots :
Je marchais dans les couloirs du Centre à la recherche de Mlle Parker pour lui apporter son portable qu'elle avait encore oublié dans son bureau. J'accélérai le pas après avoir appris, par un nettoyeur, qu'elle était probablement descendue au parking.
Je ne voulais pas subir les foudres de ma patronne une seconde fois pour ne pas lui avoir rapporté son portable. Ce n'était pas faute de ne pas être habitué mais, la dernière fois, j'avais senti quelque chose de plus dans sa voix, dans sa façon de me faire le reproche, comme si elle ressentait de la colère à la place de son éternelle exaspération. En fait, je l'avais remarqué depuis son retour de cette terrible île écossaise. Je n'avais aucune idée de ce qu'il s'y était passé en détail mais, je savais que cela influait sur son comportement aujourd'hui. Peut-être était-ce à cause de Raines? Mais, je n'en étais pas convaincu. On aurait dit qu'elle regrettait quelque chose mais, comme d'habitude, elle ne voulait rien dire. J'irais voir Sydney pour lui demander s'il avait remarqué ce changement de comportement.
L'ascenseur s'arrêta au niveau du parking et, en sortant, je remarquai que l'endroit était plus sombre que d'habitude. J'avançai doucement dans les allées pour rejoindre la place qu'occupait généralement la voiture de Mlle Parker en regardant tout autour de moi. Je…je…je n'avais pas peur du noir, je préférais juste la lumière. Soudain, j'entendis un bruit sourd. Je pressai le pas, un peu inquiet, je dois l'avouer. J'aperçus enfin la voiture de Mlle Parker et…Mon Dieu !
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