Origine : Saiyuki

Auteur : kitsu34

Couple : Gojyo X Sanzo

Disclaimers : sont pas à moi, hélas !

C'est ma première fic sur Saiyuki, alors je demande de l'indulgence car je ne maîtrise pas encore bien les caractères…

En manque

Gojyo s'ennuyait ferme. Le singe dormait à points fermés, Sanzo songeait en fumant et Hakkai conduisait sans un mot.

Bref, c'était à mourir d'ennui. Il regarda un moment Gokû dormir. Il n'avait même pas envie de le réveiller.

L'embêter et jouer les grands frères taquins l'amusait souvent, mais pas aujourd'hui. Il regarda Sanzo dans le rétroviseur. Pas envie non plus d'emmerder Sa Majesté. Non, vraiment, il n'avait envie de rien. Il se faisait chier. Royalement.

En fait, ses activités normales lui manquaient. Normales pour lui, c'est-à-dire le jeu, l'alcool et la drague. Surtout la drague d'ailleurs, parce que le jeu n'était qu'un agréable gagne-pain après tout.

L'alcool, ça allait encore parce qu'entre le moine pourri et Hakkai, on peut pas dire que ça manquait réellement. Mais la drague… Ca, ça lui manquait vraiment. Le coup d'œil du prédateur, le frisson d'excitation qui parcourt l'échine dorsale et le sexe…

Entrer dans un bar, s'accouder au comptoir et évaluer la population féminine d'un coup d'œil pour repérer sa proie. Lui offrir un verre dans un sourire et lui parler jusqu'à la faire s'abandonner, frissonner et la ramener dans sa chambre… Les baisers, les caresses de deux corps qui se frôlent et s'unissent…

Il aurait tout donné pour avoir une seule soirée libre de temps en temps. Mais avec le putain de bonze, jamais de liberté ni de temps pour soi ! Il fallait toujours être disponible pour les caprices de son Altesse ! Foutu moine de merde !

Il laissa un long soupir lui échapper. De toute façon, il aurait du mal à draguer avec les trois mecs qui le collaient tout le temps !

Mettons qu'il parvienne par miracle à entraîner toute l'équipe dans un bar, c'était pas gagné ! Entre Hakkai qui lui ferait la morale sur son comportement avec les femmes et Sanzo qui les regarderait toutes de haut et les ferait fuir… Sans compter le singe et son appétit bruyant…

Non, fallait qu'il se résigne. Un beau mec sexy comme lui aurait l'air ridicule dans un bar en leur compagnie ! Pas question ! Pas moyen de prendre son pied avec ces mecs ! Il avait vraiment pas de chance : voyager en compagnie de quatre mecs ! C'était pas comme s'il aimait les garçons…

D'ailleurs, même s'il avait aimé les mecs, il serait pas vraiment bien tombé avec ces trois là !

Il leur jeta un coup d'œil discret. Que pouvait-on penser d'eux en les voyant ? D'un point de vue extérieur, seraient-ils considérés comme des objets de désir pour l'un ou l'autre sexe ? Tiens, s'il leur mettait des notes pour s'amuser ! Voilà un passe-temps pour s'occuper ! Alors, d'un point de vue tout à fait objectif, lequel serait le plus baisable…

Bof, c'était pas trop dur. Il regarda le singe ronfler durant quelques secondes et un fou-rire silencieux le secoua. Entre les « J'ai faim » qu'il marmonnait même dans son sommeil, les borborygmes inarticulés et la bave aux lèvres, il était difficile de considérer Gokû autrement que comme un animal. En tout cas pas comme un mec désirable. Non, vraiment pas possible.

Quoique… En faisant abstraction des bruits émis et en le regardant attentivement, il était difficile de ne pas remarquer sa peau dorée, ses cheveux chocolat et ses grands yeux d'or. D'autant plus qu'endormi et abandonné comme ça, il avait en fin de compte une jolie frimousse… Oui, pas si mal finalement, juste trop jeune et trop écervelé : 12 / 20.

Il secoua la tête comme pour se sortir d'un rêve éveillé. Allons bon, Gokû, une jolie frimousse ? Et pourquoi pas Sanzo en sex-symbol ? Il devait être plus en manque qu'il ne pensait…

Bon, passons à Hakkai. Alors là, c'était déjà beaucoup mieux. De la nuque souple aux cheveux bruns et soyeux, en passant par la taille ajustée… Oui décidément, pour celui-là la question de la consommation pouvait se poser, même pour lui. Et ces yeux verts ! Cette peau blanche ! Ce visage d'ange mélancolique !

Mais qu'est-ce qui lui prenait ! Un mec, c'était un mec ! Vraiment, il était bigrement en manque ! Mais tout de même, Hakkai était foutrement excitant à bien y regarder. Comment ne l'avait-il pas vu plus tôt ? Alors poursuivons l'examen… Des lèvres rosées, sensuelles… Un peu comme des lèvres de femme… Etaient-elles aussi douces ? Quel goût pouvaient-elles bien avoir ? Hmm, la question méritait réflexion… 17 / 20 au moins…

« Oy, le Kappa ! C'est quoi ce regard ? T'es encore moins net que d'habitude, espèce de pervers ! »

Merde ! Ce foutu bonze pourri ! Il le surveillait dans le rétroviseur ! Vite détourner la conversation !

« Eh, le petit moine, de quoi tu parles ? Je regarde le paysage, c'est tout ! Qu'est-ce que tu t'imagines ? Les bonzes ont ce genre de pensées, Kami-sama ! c'est le monde à l'envers !

-Ta gueule ! Qu'est-ce que tu insinues, crétin !

-Allons, allons, Seigneur Sanzo, y a pas de honte à ça, au contraire ! Rendons grâce aux dieux, les miracles existent et les Sanzo ne sont pas asexués finalement !

-Je vais te buter !

-Maa, maa, Sanzo, calme-toi !

BANG

-Enfoiré de moine ! Tu m'as effleuré ! Qu'est-ce qui te met dans cet état, hein ? De savoir que t'es asexué ou que les autres le sont pas ?

-J'ai faim !

-Ferme-la !

-Du calme Gokû, on arrive en ville ! »

Pfff, saleté de bonze refoulé ! C'était pas passé loin cette fois ! Pourquoi réagissait-il comme ça ? Il allait vraiment finir par croire qu'il y avait quelque chose entre Hakkai et lui…

D'ailleurs à bien y réfléchir, c'était louche ! Ils partageaient la même chambre tout le temps et n'avaient même pas besoin de se parler pour se comprendre. Ils ne se disputaient jamais et Sanzo n'avait jamais frappé ou tiré sur Hakkai… Qu'est-ce que ça cachait ?

Muahahaha ! C'était donc ça ! Oh, comme c'était mignon ! Alors comme ça le petit moine n'aimait pas qu'on lorgne son chéri ? Wouahahaha ! Excellent ! Il faut vous détendre, Votre Majesté, et tirer un coup, ça vous détendra…

Soudain, il eut l'impression d'être observé et jeta un coup d'œil aux deux hommes devant. Il sursauta en croisant le regard meurtrier dans le rétroviseur. Par défi, il lui adressa son grand sourire charmeur et un clin d'œil, puis se prépara à se défendre contre le baffeur.

Mais à son grand étonnement, le moine écarquilla légèrement ses yeux violets et détourna le regard rapidement pour le reporter sur le paysage.

Whow, qu'est-ce qui venait de se passer là ? Il rêvait ou bien Sanzo Sama était gêné par son regard ? Non, c'était pas possible, c'était pas une légère rougeur, là, sur ses joues pâles ? Si ?

Oh, il était timide le petit moine, comme c'était mignon ! Il avait peur que son petit secret soit divulgué… Non, non, que Votre Majesté ne s'inquiète pas, ce n'est pas le bon moment pour cela… Hin, hin, hin, on verrait plus tard…

Gojyo reporta son regard sur Hakkai et reprit ses observations. Il examina les épaules bien dessinées et le torse harmonieux, les jambes souples et musclées, les longues mains fines et aristocratiques.

Décidément, il avait du goût, le moinillon. D'accord c'était un mec, mais quitte à aimer ce versant-là, au moins, il avait choisi un mec bandant ! Bravo votre Altesse, vous avez le goût sûr, en matière d'hommes !

Par contre, qu'est-ce qu'Hakkai pouvait bien trouver à ce bonze colérique et infernal ?

Il risqua un regard vers le rétroviseur et rencontra les yeux violets un bref instant avant qu'ils ne fuient de nouveau.

Il était touchant quand même. Mais bon, propre à la consommation, ça c'était autre chose. Voyons voir… Bon, effectivement, rien à redire sur la chevelure : blonde, lumineuse, et soyeuse semblait-il. Le genre de chevelure qu'il aimait beaucoup sur les femmes.

Mais à part ça… Moui, de beaux yeux violets, quoiqu'un peu tombants… Mais un regard intense et intéressant, quand il ne vous fusillait pas. Le visage était fin et harmonieux avec des traits bien dessinés. Le corps ? Ben, avec la soutane, on voyait pas grand-chose. Sans doute un peu trop mince car il flottait toujours dans cette robe trop ample. Une jolie taille cependant, quand il roulait sa robe sur les hanches. Pas trop mal en fin de compte, mais rien d'extraordinaire : 14 / 20.

Et encore, il était gentil, parce que le bonze faisait plus souvent la gueule qu'autre chose. Peut-être qu'il était mignon quand il souriait, allez savoir avec lui !

L'arrivée de la jeep en ville détourna l'attention de Gojyo. C'était une petite bourgade qui semblait n'avoir qu'un seul hôtel valable, à ce qu'un passant leur indiqua.

Arrivés à la réception, ils eurent la mauvaise surprise de constater qu'il ne restait plus que deux chambres doubles.

Aussitôt Gojyo proposa avec malice de partager la chambre d'Hakkai pour une fois. Il s'amusa beaucoup de la brusque colère de Sanzo : pas question qu'il dorme avec le singe ! Mais ce qui l'amusa encore plus et le surprit légèrement fut la proposition d'Hakkai de dormir avec Gokû. Sanzo aussi semblait surpris et pris au dépourvu.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Hakkai s'empara de la clé et gagna l'étage en compagnie de Gokû. Le kappa et le moine restèrent à se regarder en chiens de faïence durant quelques instants, la clé posée sur le comptoir, entre eux deux.

Puis avec un reniflement de mépris, Sanzo s'en empara et monta lui aussi, sans un regard en arrière. Avec un sourire devant l'humeur de Sa Seigneurie, Gojyo s'assit à une table et tira son paquet de clopes. Les autres allaient vite redescendre pour manger, il n'avait qu'à attendre.

Il n'eut d'ailleurs pas longtemps à patienter. Au bout de quelques minutes, Gokû et Hakkai le rejoignirent et s'attablèrent. Ils commandèrent sans attendre Sanzo qui ne daigna descendre qu'un bon quart d'heure plus tard, alors qu'ils avaient déjà entamé leur dîner.

Le moine semblait encore en colère et ne desserra pas les dents du repas, se contentant de fusiller alternativement du regard Gojyo et Gokû ou de frapper ce dernier à coup de baffeur quand il faisait trop de bruit.

A la fin du repas, Hakkai les informa que l'auberge n'avait que des bains communs. Il proposa de s'y rendre tous ensemble avant de se coucher. Sanzo refusa en grinçant des dents et sortit fumer une clope.

Gojyo, Hakkai et Gokû allèrent donc se baigner. Ils se prélassèrent longtemps dans l'eau bien chaude. Le kappa en profita pour admirer tranquillement ses deux compagnons. Enfin, surtout un, brun, mince et élancé, à vrai dire…Il sentit ses paupières devenir très lourdes et avant qu'il ne s'en rende compte, il s'endormit.

Le bruit de la porte du bain le réveilla doucement. Il sentit quelqu'un entrer mais se rendit compte qu'il se trouvait dans un angle de la pièce d'où on ne pouvait pas le voir.

Alors qu'il se levait pour quitter ce recoin et partir, il se figea en reconnaissant la personne qui venait d'entrer et se déshabillait lentement.

Sanzo ! Sanzo était en train de se dévêtir ! Ah ! Comment se tirer de là maintenant… Pas moyen d'apparaître juste sous le nez du moine, il tenait à la vie ! Il n'avait plus qu'à se tapir dans sa cachette et attendre que le blond ait fini de se baigner…Ceci dit, c'était une bonne occasion pour voir ce qu'il en était de sa Seigneurie, et ce qui se cachait sous sa soutane !

Il se tapit dans son recoin et ouvrit grands les yeux, pour ne manquer aucun détail : voyons ce que Hakkai pouvait bien lui trouver…

Lorsque la soutane tomba à terre, rejointe rapidement par un habit noir en cuir et un jean, Gojyo sentit son souffle s'arrêter. Sanzo enjamba le rebord du bain et entra dans l'eau.

Il s'assit et rejeta ses cheveux en arrière. Gojyo entendit un léger soupir de bien-être s'envoler dans les vapeurs humides de la salle. Il regarda le moine se détendre dans l'eau chaude.

Sanzo ferma les yeux et entrouvrit les lèvres sur un second soupir plus prononcé. Ses cheveux humides brillaient comme des fils d'or brodés de perles. Ses joues pâles se teintaient de rose sous l'effet de la chaleur et les longs cils noirs de ses paupières closes tranchaient sur la nacre de sa peau. Ses lèvres entrouvertes et humides semblaient une invitation.

L'eau claire laissait entrevoir les courbes d'un corps plus harmonieux qu'il n'y paraissait. Les épaules et la gorge blanches étaient fermes et bien dessinées, moins maigres que lorsqu'elles se révélaient sous le haut noir.

Le torse était aussi plus musclé que prévu avec une taille souple, bien prise : le genre de taille idéale pour les étreintes, parfaite pour être encerclée par deux bras. Le reste du corps était en harmonie : de jolies hanches, bien cambrées et de belles cuisses musclées qui s'achevaient par de longues jambes fines et nerveuses.

Sur tout le corps, la peau était sublime. Une blancheur de neige voilée d'un soupçon d'incarnat tendre qui la faisaient ressembler à l'intérieur translucide et délicat d'un coquillage. A la voir, on n'avait qu'une envie, laisser glisser ses doigts sur cette soie diaphane pour en goûter la douceur.

Gojyo n'en revenait pas ! Cet enfoiré de bonze était une vraie beauté ! Une vraie de vraie : une peau de nacre, des cheveux d'or, un visage d'ange et un corps de rêve ! Le con ! Et il cachait bien son jeu, en plus ! Dire qu'il avait pensé que c'était Sanzo le chanceux ! Maintenant il se rendait compte que c'était Hakkai qui avait de la chance ! Il secoua la tête avec un sourire narquois. Il aurait dû s'en douter, Hakkai se débrouillait toujours pour être du meilleur côté… Tout de même, s'il avait su que Sanzo était si beau…

Le moine ouvrit soudain les yeux et sembla écouter quelque chose. Gojyo tendit l'oreille : on n'entendait rien, rien de rien. Le silence total et profond, à couper au couteau.

Les bruits de l'hôtel s'était tus et n'existaient plus que les bruits imperceptibles qui habitent toujours une maison, bois qui craque, parquet qui travaille. C'était légèrement inquiétant et étrangement intime.

Pourtant Sanzo sembla apprécier ce qu'il n'entendait pas. Ses yeux améthyste s'adoucirent sensiblement, il se détendit complètement et s'allongea plus confortablement dans l'eau.

Gojyo sentit sa respiration s'accélérer. Qu'est-ce qu'il faisait chaud, dans cette salle de bain ! Et ce moine alangui, ses jolies jambes sensuellement allongées, pliées et légèrement entrouvertes… Et ce visage d'ange apaisé, coloré d'une ombre de rouge… Cette peau de pêche qui semblait si douce et veloutée… Damné bonze ! On n'avait pas idée d'être si beau quand on était moine !

Soudain, Sanzo se cambra doucement tandis qu'un nouveau soupir s'échappait de ses lèvres entrouvertes et mourrait dans l'atmosphère chaude et humide de la pièce. Gojyo resta ébahi : le bonze souriait doucement, la tête légèrement penchée sur le côté, les mèches d'or de ses cheveux léchant ses lèvres entrouvertes tandis que son corps souple s'abandonnait totalement aux caresses de l'eau chaude. Le violet intense de ses yeux adoucis avait une lueur tendre qu'il ne lui avait jamais vue.

Détendu et souriant, il était vraiment troublant, d'une sensualité insoupçonnée. Gojyo n'en revenait toujours pas et se sentait mal à l'aise d'avoir surpris cette facette de Sanzo. Il sentait obscurément qu'il avait surpris quelque chose qui aurait dû rester secret, quelque chose d'intime.

Il baissa les yeux sur son propre corps, tendu et répondant malgré lui aux invites innocentes du corps voluptueux allongé non loin de lui. Il poussa un soupir silencieux. Vraiment, il aurait préféré ignorer la beauté cachée de Sanzo. Comment se maîtriser maintenant ? Il n'était qu'un homme, et un homme qui n'avait plus fait l'amour depuis trop longtemps, qui plus est !

Le bruit de l'eau qui coule le tira de ses réflexions. Sanzo venait de se lever et enroulait une serviette éponge autour de sa taille. Et il était encore plus beau, avec les perles liquides qui glissaient le long de son joli corps et épousaient ses courbes avant de couler tristement à terre. La présence de la serviette ne gâchait rien, bien au contraire. Elle semblait un défi provoquant car faisait naître l'envie de la dénouer pour contempler les charmes qu'elle tentait vainement de dissimuler.

Gojyo se fit tout petit dans son coin quand le moine se leva pour quitter le bain. Cela ne l'empêcha pas d'apprécier la vue qui s'offrait à lui. Lorsque la porte battit derrière Sanzo, il se redressa et retrouva son souffle.

Il resta un long moment immobile dans l'eau à songer à ce qu'il venait de voir. 19 / 20, au moins… Dommage qu'il n'aime pas les mecs ! Ouais, vraiment dommage ! Quoique, cette nuit, ils avaient la même chambre…

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Voilà, j'espère que vous n'avez pas trop détesté… On essaiera de faire mieux la prochaine fois (c'est pas gagné !), promis !

Une petite rewiew ? Allez, le seul risque, c'est que je recommence (eh oui, je sais, ça fait réfléchir) !