Ma deuxième « longue » fic'.

Pour l'instant, elle n'est pas entièrement écrite, je vais voir ce que ça donne. Je n'aime pas réellement poster un seul bout d'histoire car on n'est jamais sur de la finir. Je verrais bien !

Le titre n'est pour l'instant que provisoire.

Voilà, sur ce, enjoy !

Love, Hatred, Us.

Ce jour là était un jour comme les autres.

Un réveil plutôt tardif, comme d'habitude le samedi matin. J'aimais profiter de l'heure supplémentaire de sommeil qu'accordait le week-end.

Un petit déjeuner prolongé, animé par Dean et Seamus surexcités d'apprendre que les Crécelles de Kenmare avaient gagnés leur dernier match contre les Pies de Montrose. Même si le plus surexcité des deux était sûrement Seamus, l'inconditionnel fan de cette équipe (qui à mon humble avis n'a rien d'extraordinaire comparé aux incroyables Canons de Chudley), et Dean suivait, plus par amitié que par réel intérêt.

Tout allait bien dans le meilleur des mondes, jusqu'à ce qu'Hermione nous rappelle notre devoir de potions à rendre pour le lundi suivant.

Quatre vingt dix centimètres de parchemin sur les élixirs éternels. Sujet qui semblait l'enchanter.

« Sûrement l'un des plus passionnants depuis le début de l'année. J'ai lu quelques livres dessus déjà et... »

Le reste m'a échappé. En tout cas, Harry et moi savions à ce moment là que le programme de la matinée n'allait définitivement pas se résumer à flâner dans le parc, comme nous l'avions prévu la veille, mais à étudier à la bibliothèque. Beaucoup moins réjouissant.

Sauf pour Hermione, bien entendu.

Ce n'est pas que je n'aimais pas la bibliothèque. Non, c'était plutôt sympa, hormis le fait qu'on ne puisse pas y parler trop fort, qu'il y fait sombre, que ça sent le vieux livre moisi, que la seule chose qu'on puisse y faire est étudier et qu'il n'y ait même pas, parmi ces millions de livres, une seule revue sur le Quidditch (récente j'entends, qui pourrait, par exemple, m'informer sur l'actuelle place de mes Canons au classement mondial).

Enfin, Harry et moi nous avions pris la bonne résolution de travailler sérieusement, pour moins avoir Hermione sur le dos qui déjà un an avant les ASPIC, révisait le programme de 7ème année, que nous n'avions pas encore fait.

Après le petit déjeuner, il n'y avait généralement personne. Sauf nous.

Des rires provenant du couloir nous atteignirent tandis qu'Hermione réfléchissait sur la meilleure table où s'installer.

Je regardais Harry en biais et lui chuchotais :

- Au moins il y en a qui s'amuse.

Il eut un sourire discret avant de s'installer.

Nous y sommes restés plus de deux heures, pendant lesquelles nous avons recherchés des informations sur les élixirs éternels dans des tas de bouquins poussiéreux.

Le temps passait si lentement que je soupçonnais un mauvais plaisantin d'avoir lancé un sort de ralentissement à la vieille horloge de la bibliothèque.

Je faillis m'étouffer lorsqu'au bout de ce laps de temps interminable, Hermione remarqua d'un ton enjoué :

- Le temps passe vite lorsqu'on travaille sur un sujet intéressant n'est ce pas les garçons ?

J'ai évité de lui lancer un regard noir, parce qu'il m'arrive d'être diplomate (ça vous étonne ?), mais le cœur y était.

Lorsqu'il fut enfin midi, je crus que les gargouillements de mon ventre couvraient le bruit de la cloche annonçant le repas.

Impatient, je fourrai mes affaires sans ménagement dans mon sac. Après qu'Hermione eut rangé les siennes, car si elle m'avait vu jeté mes livres ainsi, j'aurais eu le droit à un de ses regard réprobateur...Ce que je voulais éviter.

Je vous l'avais dit que j'étais diplomate.

OoO

Le repas tant attendu fut à la hauteur de mes espérances, j'avais presque l'impression que le rôti était encore meilleur que d'habitude.

Rien ne pouvait ternir ma joie de manger. Sauf peut être Hermione :

- Cet après midi j'ai prévu de travailler le devoir de métamorphoses. Vous voulez aller à la bibliothèque ou rester dans la salle commune ?

Je relevais lentement la tête.

- « Vous » ?

Elle ne parut pas comprendre.

- Oui, enfin nous, quoi !

Je crus que j'allais éclater de rire, mais je me contentai d'un sourire narquois.

- Pourquoi ? Qu'est ce qu'il y a ?

- Hermione, si tu crois que nous allons travailler cet après midi, tu te mets le doigt dans l'œil. Nous avons déjà fait notre quota de travail ce matin !!! Et ce devoir est à rendre pour dans une semaine !

Elle me regarda d'un air scandalisé mais ne répondit rien. Un mauvais présage, d'après ma longue expérience. Harry le remarqua et décida de calmer le jeu.

- Le week-end c'est fait pour se reposer Hermy. Ron voulait juste dire, un peu maladroitement – il me lança un regard appuyé – que c'est préférable de reprendre des forces pour mieux travailler la semaine.

Il me donna un coup de coude. Je grognai donc :

- Ouai, c'est ça que j'voulais dire.

Elle nous regarda tour à tour d'un air suspicieux avant de déclarer dignement :

- Je ne suis pas idiote, je sais très bien que vous êtes juste trop fainéants pour travailler à nouveau.

C'était un très mauvais début pour éviter une dispute, si vous voulez mon avis. Mais contre toute attente, elle se mit à sourire :

- Mais vous avez raison. Il est préférable de profiter de notre temps libre pour se distraire. Et si on faisait une partie de « Wizard Best Brain » ?

Le « Wizard Best Brain » était un jeu de société sorcier qu'Hermione avait récemment reçu de ses parents. Harry et moi d'abord plutôt enthousiasmés, avions vite déchantés lorsque l'on s'était rendu compte que ce jeu consistait à répondre à des questions ultra compliqués comme : qui a crée le sortilège de désillusion instantanée et à quelle date ?

Hermione répondait à tout alors Harry et moi avions fini par jouer aux échecs.

Bref, ce jeu était un supplice d'où le regard inquiet que j'échangeais avec Harry. Mais Hermione éclata de rire.

- Je blaguais, voyons. J'ai bien vu que vous étiez gênés la dernière fois de ne pas tout savoir.

De ne RIEN savoir oui !

OoO

La salle commune était pleine, le temps ensoleillé de ce matin avait laissé place à de gros nuages noirs, ce qui ne tentait pas les élèves d'aller se promener dans le parc.

Hermione n'avait pas pu s'empêcher de retourner à la bibliothèque. « Pour vérifier quelque chose, j'en ai pour deux minutes », s'était elle excusée.

A la table où nous étions, il y avait aussi Dean qui dessinait et Seamus qui le regardait attentivement.

Puis Lavande arriva et Seamus s'éloigna avec elle, certainement vers un couloir sombre où se bécoter tranquillement sans se faire prendre par Rusard. Je remarquai Dean qui les regardait partir d'un mauvais œil.

Depuis que Seamus et Lavande était ensemble, Dean ne pouvait visiblement plus la supporter. Il ne le montrait pas devant son ami mais on le voyait lorsque celui-ci n'était pas là.

Je n'arrivai pas à donner d'explication à cette haine. Peut être était il simplement peiné d'être de moins en moins souvent avec Seamus.

Hum...à étudier.

Le regard de Dean croisa alors le mien, et je lui souris doucement pour lui témoigner ma sympathie.

Mais il se détourna et monta au dortoir, oubliant un de ces cahiers sur la table.

Je l'attrapai et ouvrit la première page. C'était un paysage, je reconnus le parc de l'école avec le lac et le petit arbre près de l'eau, à coté duquel on aimait s'allonger lorsque la chaleur revenait.

Il dessinait vraiment bien. Les trois pages suivantes étaient des portraits de personne que je ne connaissais pas. Je finis par tomber sur un portrait de Seamus, en train de lire. Puis un autre en train d'étudier...

Au fur et à mesure des pages, je vis Seamus qui dormait, qui mangeait, qui regardait le feu...

C'était curieux cette manie de dessiner Seamus dans chacune de ses actions !

J'allais continuer à feuilleter le cahier, mais Dean me l'arracha des mains. Une lueur défi dans les yeux. Puis il remonta à nouveau vers le dortoir.

Je ne savais pas vraiment comment interpréter ce que je venais de voir.

Harry me sortit brusquement de mes pensées :

- Tiens, il est bizarre Dean.

J'hochai la tête.

- Au fait tu peux me passer ton devoir de potions de ce matin, je voudrais vérifier si on a pas mis les mêmes choses.

- Oui enfin si c'est le cas, c'est moi qu'il accusera d'avoir copié car toi il t'adore !

Je ne voulais pas mettre de l'amertume dans ma voix. Mais c'était venu tout seul. J'avais encore du mal à accepter d'être le laissé pour compte du cours de Slughorn.

Il soupira tandis que je cherchai mon devoir dans mon sac.

Quelques minutes plus tard, je finis par paniquer en constatant que je ne le retrouvais pas.

- Mince, je l'ai paumé.

- Il est peut être resté à la bibliothèque.

- Ah oui. Je vais voir. Tu restes ici ?

- Hum hum.

Je sortis en courant de la salle commune, bousculant au passage un première année minuscule. Sans m'excuser. Et je le confesse honteusement...enfin aussi quelle idée d'être aussi petit !

La pensée qu'on ait pu me voler mon devoir si difficilement rédigé me fit accélérer le pas.

Mais brusquement, Drago Malefoy surgit de nulle part. C'était bien ma veine. Je fis comme si je ne l'avais pas vu et continuais mon chemin mais je l'entendis m'interpeller :

- Alors la belette, on ne dit plus bonjour ?

Après avoir maudit Merlin et Morgane une bonne centaine de fois, je me retournai, exagérant mon exaspération pour lui communiquer tout mon mépris.

- Tiens Malefoy, tu n'as pas tes deux gorilles pour te protéger aujourd'hui ?

J'attendais religieusement une réponse cinglante comme « Et toi, je ne vois pas le balafré et la sang de bourbe, tu dois te sentir perdu sans tes pathétiques petits amis ! ».

Mais rien ne vint. Il me regardait, le visage neutre. Je lui sortis cette – pathétique, j'en suis conscient- réplique d'un air goguenard :

- Tu as perdu ta langue ou quoi ?

Je ne le vis pas s'approcher. En quelques secondes il était collé à moi, et je le sentis me susurrer à l'oreille :

- Non, justement. Je veux juste l'utiliser pour faire autre chose que parler.

Et sans que j'aie eu le temps de réagir, il colla ses lèvres aux miennes.

Dans le genre revirement de situation, on ne fait pas mieux. Je ne pensais pas à m'écarter. Simplement car, je dois le dire, c'était agréable. Il approfondit le baiser et sa langue vint caresser doucement la mienne tandis que lentement on se reculait jusqu'à ce que je sente le mur buter contre mon dos.

Ses mains passèrent sous ma chemise. Elles étaient froides. Il souria contre ma bouche.

J'avais l'impression que mon cerveau ne réagissait plus. J'étais en train d'embrasser un garçon et qui plus est Drago Malefoy. Sans explications, comme ça.

C'était le monde à l'envers, mais je ne pouvais me détacher de lui.

Ce qui me fit réagir, c'est lorsque je perçu sa main sur ma...enfin mon...

Bref, c'est à ce moment là que je le repoussais. Il sembla surpris. Ses yeux brillaient et ses lèvres étaient légèrement luisantes.

- C'est quoi ton problème ?

J'essayais de paraître menaçant et dégoûté, pour qu'il ne comprenne pas que ce baiser était la chose la plus extraordinaire que j'avais expérimenté (enfin si les baisers de Lav-Lavomatic pouvait être considérée comme une expérience).

Mais ma tentative ne fut pas concluante, peut être à cause du fait que j'avais joué les prolongations au lieu de tout de suite le repousser, car toujours était il qu'il s'avança à nouveau vers moi, sans pour autant me coller. Il me regarda droit dans les yeux et murmura :

- Mon problème, c'est que j'avais envie de faire ça depuis longtemps.

Il n'avait pas cet air moqueur, méprisant, celui de tous les jours, il avait l'air sincèrement perdu pendant quelques instants. Ses yeux que je n'avais jamais pris le temps de regarder, trop occupé à le haïr, avaient la couleur des nuages de pluie qui flottait au dessus du château. Il fit mine de m'effleurer les lèvres, et je me surpris à vouloir retrouver leur chaleur. Mais bien vite le Malefoy repris le dessus et il se recula, un sourire Serpentard sur les lèvres.

Lentement je le vis s'éloigner.

Pendant quelques minutes, je restais contre le mur, essayant de remettre ma machine cérébrale en route et de reprendre mon souffle. Puis je partis vers la salle commune.

Elle n'avait pas désemplie.

Harry me vit arriver :

- Bah dis donc, il t'en faut du temps pour aller à la bibliothèque !

- La bibliothèque ?

Je finis par réaliser :

- Oh mince.

Heureusement, Hermione arriva juste derrière moi et m'évita de redescendre en me tendant mon devoir.

- Tiens, tu l'avais oublié sur la table de la bibliothèque.

Je le donna directement à Harry qui, troublé par l'arrivée d'Hermione, n'avait pas pu me demander le comment du pourquoi. J'en profitais pour m'éclipser vers le dortoir prétextant une fatigue passagère.

Lorsque j'entrais dans la chambre, je fus surpris de voir Dean recroquevillé sur son lit. A la minute où il m'entendit il se redressa et s'essuya les yeux, n'arrivant tout de même pas à cacher leur rougeur. Il me jeta un coup d'œil méchant, sur la défensive. Il avait sûrement peur que je me moque de lui.

Un peu gêné de l'avoir surpris ainsi, je me risquai :

- Tu...tu as pleuré ?

- Ouai et alors ?

Il essayait de prendre un ton arrogant, de défi.

En ce moment il semblait tellement différent du calme, du posé, du doux, de l'agréable Dean qu'il avait toujours été. Il était renfermé, sur la défensive, triste, agressif parfois. Je m'approchai de lui.

- Et alors rien.

- Bien, le sujet est clos.

Il se leva de son lit et se dirigea vers la porte.

- Attend Dean. Tu peux me dire ce qui ne va pas si tu veux. Ca te soulagera...

Je sentais bien que ma voix était hésitante, mais je n'étais pas très bon dans ce genre de moment.

- Je n'ai pas besoin de toi Ron.

- On a toujours besoin d'un ami.

Contre toute attente il se mit à sourire.

- Tu es ridicule !

Un peu vexé, je bougonnai :

- Merci. J'essaye de t'aider et toi tu te fous de ma gueule.

Il se rapprocha, il semblait radouci.

- Non Ron, c'est très gentil. Excuse moi je suis sur les nerfs en ce moment. Tu ne peux pas m'aider c'est...trop compliqué. Je te remercie quand même.

Il sortit définitivement. Et moi je m'installai sur mon lit allongé, les bras croisés derrière ma tête. Au moins, il avait l'air un peu plus ragaillardi. J'osais croire que mes "élans de compassion" l'avaient aidé.

Ca m'avait presque sorti de la tête le problème Malefoy. Je me posai à nouveau cette toute simple question « pourquoi ? » mais je n'y trouvais pas de réponse. Pas de plausible en tout cas.

Franchement, Malefoy me détestait, moi aussi je le détestais. On se méprisait, on s'insultait, c'était comme ça. Alors pourquoi ?

Pour se moquer de moi peut être ? Cela faisait partie d'un plan ?

Une raison plausible, mais je le pensais trop occupé par ses affaires de Mangemorts pour élaborer un plan pareil. Il avait grandi, et ses humiliations ne se limitaient maintenant qu'aux insultes. Quoique, je devais l'avouer, si je réfléchissais bien, ça faisait longtemps qu'il ne m'avait pas véritablement insulté, à part la belette, il ne me disait plus rien.

Il s'en prenait toujours à Harry et à Hermione, mais à moi...non. C'était peut être un effet de mon imagination. Une mémoire déjà défaillante à mon age...

En vérité, ce qui me tracassait le plus dans tout ça c'était que sa langue dans ma bouche, son corps contre le mien, sa main sur ma...enfin mon...

Bref, tout ça, ça m'avait fait de l'effet.

C'était ça le plus inquiétant.

OoO

Voilà pour le premier chapitre, j'espère que ça vous a plu.

Merci d'avoir lu.

Une review pour m'encourager ? Ou me décourager, ça dépend...

Léa:)