Coucou !
Tout d'abord je veux dire un grand merci à tous ceux qui m'ont reviewés ! Wow, 21 reviews, ça fait trop plaisir mais ça m'a aussi un peu inquiétée car j'avais peur de vous décevoir…
Un grand merci à Ombeline qui est ma beta-lectrice.
- Un petit errata (merci Beezzz) : le full bat la couleur.
- De plus, Lectrice m'a dit qu'il y avait « une incohérence en ce qui concerne la loi instaurée par Malfoy senior : une fois la loi passée la perquisition était tout à fait légale mais les Weasley ne pouvaient écoper d'une amende étant donné qu'ils avaient commencé à amasser leurs biens moldus bien avant que la loi ne passe... ». Pour moi, ce n'est pas une incohérence. La loi sorcière n'est pas la même que la loi moldue ; de ce fait Lucius avait tout à fait le droit de faire cette perquisition. J'imagine que cette loi a été renforcée (permettant de perquisitionner très vite après que la loi soit passée) après la deuxième guerre de Voldemort pour faciliter les perquisitions contre les supposés mangemorts et que, cette guerre ayant pris fin il y a peu de temps, personne n'a pensé à corriger cette loi.
Que dire de plus ? Bonne lecture à tous !
ooOoo
Chapitre 2
Pendant que Harry s'entraînait avec Hermione, et c'était loin d'être une partie de plaisir (qui aurait pu croire que Hermione était aussi douée au poker ?), Draco de son côté réunissait son armée.
Enfin son armée… Plus exactement les joueurs de demain pour son fameux poker du jeudi soir. Chacun s'assit à sa place habituelle de jeu, sauf bien sûr Goyle qui était toujours cloué à l'infirmerie. Ce fut Théo qui commença à parler d'une voix chevrotante :
« T'étais sérieux dans ta lettre ? Potter va jouer avec nous ? »
Draco prit le temps de regarder les expressions de ses camarades puis répondit bien distinctement : « Oui. »
Ce simple mot avait eu des effets différents selon les personnes : Théo et Vincent avait tremblé, Thésée était resté sans expression avec son air nonchalant habituel, et Blaise avait souri rêveusement.
« Oh la la je ne vais pas en dormir de la nuit… Quels gages pourrais-je bien lui lancer ?… » Parla Blaise tout haut comme s'il était seul dans la pièce.
« On va lui en faire voir de toutes les couleurs, il ne voudra plus jamais revenir. » Suivit Vincent soudain enhardi.
Draco tapa fortement son poing sur la table, attirant de ce fait l'attention de ses amis : « Ecoutez-moi bien ! Ce jeudi sera un jeudi de poker comme tous les autres. Vous ne harcelez pas Potter, et vous ne trichez pas moins bien que d'habitude. Celui qui sera pris en train de tricher aura affaire à moi ! »
« Quoi ? Mais t'es fou ? » Geignit le noir.
« Blaisy, sais-tu pourquoi je peux faire un poker payant dans un collège ? »
« Non, pourquoi ? »
« CAR PERSONNE NE S'EN EST JAMAIS PLAINT ! »
Tous tremblèrent comme des feuilles, quant à Théodore, lui qui n'était déjà pas bien grand, seuls ses yeux dépassaient de la table, tel un petit garçon effrayé.
Blaise, lui, se passa lascivement la main sur le cou, l'air détaché :
« Oui, en effet. Ça s'explique. »
« Bien. Donc pour que tout soit clair : Blaise, tu ne t'inventes pas des tics, surtout tes anciens, Vincent tu ne harcèles pas plus le sauveur que tu ne le ferais pour nous, et Thésée, n'oublie surtout pas les bouteilles. »
Draco était fier de lui, apparemment le message était bien passé. Il avait quelque peu craint d'avoir été trop froid. Il fallait dire qu'il était à cran ces derniers temps et cette soirée était son petit havre de paix, il l'attendait comme certains attendent le week-end. Alors il ne voulait pas risquer que cet enfoiré de Potter aille se plaindre à cette vieille harpie de Mc Gonagall, sinon elle ferait interdire son jeu. Severus l'avait déjà prévenu : « Ceci est votre problème, Draco, s'il y a le moindre souci je ne prendrais pas votre défense et je nierais avoir été au courant. »
Bref, il était dans la mouise.
Mais alors pourquoi laisser jouer le Saint Potter à sa table ? Pourquoi prendre ce risque ? Mais quelle question ?! C'était Potter bon sang ! Déjà que le défier dans les couloirs et sur le stade de quidditch c'était génial, mais alors sur son propre terrain… Il allait le ruiner, le piétiner, le mettre en pièces ! Et il n'aurait même pas besoin de tricher pour cela : jamais un Gryffondor ne pourrait battre un Serpentard à un jeu de bluff !
Vraiment cette soirée allait être à marquer dans les annales…
ooOoo
Harry avait eu du mal à se lever ce matin. En effet, ses parties contre Hermione avaient duré jusqu'à vers les une heure du matin. Heureusement, ils ne commençaient qu'à 10 heures ce qui lui avait laissé ses huit heures minimales de sommeil... Et oui, on est un lion ou on ne l'est pas, et l'une des principales caractéristiques d'un lion est de dormir beaucoup. Après tout, il les avait bien mérité ses huit heures de sommeil, vu tout ce qu'il avait travaillé en stratégie de jeu.
Quoi qu'il en soit, le réveil fut vraiment difficile, car Harry avait à présent une conscience plus accrue de ce qui l'attendait et quelques neurones de son cerveau avaient bien compris qu'il avait fait une grosse erreur.
C'est au ralenti que Harry arriva donc à la grande salle où il fut immédiatement assailli par une touffe virevoltante.
« Harry ! Ah enfin te voilà ! Tu ne sais pas depuis combien de temps je t'attends... Mais bon, ce n'est pas grave, l'important c'est que tu sois là enfin ! Maintenant je vais pouvoir te parler des joueurs. C'est un avantage certain que de bien connaître son ennemi. »
« Hermione, on parle de joueurs de poker, pas de mangemorts ! Au maximum des ex- futurs mangemorts. » Dit Harry, agacé par la voix stridente de son amie de si bon matin.
Ron de son coté écoutait la conversation en faisant mine de ne pas s'y intéresser. Sa tentative échoua lamentablement quand Dean lui demanda s'il avait lu la gazette du sorcier et s'il avait vu que les Canons avaient gagné leur match contre les Catapultes de Caerphilly. Ron lui avait alors répondu : « Non merci, je n'aime pas les œufs durs. »
« Bon, commençons par les plus inoffensifs :
Théodore Nott. Lui il joue vraiment comme un pied. Il tremble de tout son corps, il sue. Mais il mise très peu. Sans cela il se retrouverait très vite fauché. Tu n'as pas grand-chose à craindre de lui, il est plutôt là pour gonfler la somme sur la table.
Vincent Crabbe. Il n'a pas l'air comme ça mais il peut être un bon adversaire. Il mise rarement mais quand il mise c'est qu'il est sûr de lui. Mais bon, il prend quand même vite peur quand les sommes montent trop vite. Il ne bluffe pratiquement jamais et passe son temps à faire des blagues graveleuses.
Thésée Hieron. C'est le gardien de quidditch des Poufsouffles. Tu le connais de vue, grand, les cheveux longs cendrés, des yeux bleu profond… »
« Tu nous le décris comme s'il était une gravure de mode ! » se plaignit Harry. « C'est juste un mec bourré de fric qui se la joue je suis une star alors qu'il n'a rien dans la cervelle ! Et puis franchement, dans le genre on peut trouver mieux. »
« Bon, ok. Pour le coup tu n'as pas tort. Alors Thésée, il est plutôt du genre à miser gros et à bluffer beaucoup, sûrement trop. Il perd assez vite mais il reste un moment sur la table à suivre le jeu et à faire des commentaires. Ses parents sont très riches et il s'en fiche de perdre donc forcément il ne fait pas beaucoup d'efforts. Mais méfie-toi de lui ! Il ne bluffe pas toujours et à ce moment-là cela fait très très mal !
Passons à Blaise Zabini. Lui c'est un vicieux. Il joue extrêmement bien. Alors que les autres parlent pour ne rien dire, Blaise choisit chacun de ses mots pour faire réagir l'autre et le rendre en situation de faiblesse. Il faut avouer que lorsqu'une personne est en colère, elle laisse passer ses remparts de sécurité et son jeu se lit sur son visage aussi facilement que si elle avait un miroir au-dessus de la tête ! Et puis il a des gages terribles… Du genre… Oh non, je ne peux pas te raconter cela ! »
Harry plongea ses mains dans sa figure.
« Et Drago, il vaut Blaise. Il sait frapper là où cela fait mal et en profiter, ou au contraire endormir ta défense. Et puis, il simule parfois ses sentiments. Je dois dire que c'est souvent très difficile de savoir ce qu'il pense mais il se radoucit avec Blaise. En fait, ils sont très complices. Le truc avec Blaise c'est de répondre à ses questions par d'autres questions ou d'être cynique, et Drago il ne faut pas le laisser mener la discussion. »
« D'accord, j'ai compris. Mais Hermione, tu ne crois pas que tu exagères ? » Tenta une nouvelle fois le sauveur du monde.
« Courage, Harry. Après tout, qu'est-ce que tu as à perdre à part mille gallions et ton honneur ? »
Harry considéra avec dépit ses œufs brouillés et se dit qu'il n'avait définitivement pas faim. De son coté, Hermione salua ses amis pour se rendre à la bibliothèque. Harry était là avec ses œufs, et Ron à coté de lui qui ne lui parlait pas. Mais alors qu'il s'était décidé à déjeuner, le rouquin lui murmura tout bas : « Merci. »
Ce mot rendit à Harry l'appétit. Il se délecta de son repas, sans oublier de gratifier son ami d'un sourire sincère.
ooOoo
« Ça y est. C'est trop tard pour faire marche arrière Harry. »
« Mais je n'ai pas peur Hermione ! »
« L'important c'est que les autres en soient persuadés. Bonne chance Harry. Si tu as besoin d'aide, je serai dans ma chambre. »
La brunette serra fort dans ses bras le sauveur du monde, et celui-ci entra dans l'arène.
La majorité du salon était mangée par l'immense table de jeu. Et autour demeuraient deux chaises vides : l'une en face d'une porte gravée d'un serpent, et l'autre face à la porte d'entrée. Harry se posa naturellement sur cette dernière alors que Hermione rejoignait sa chambre. A gauche de lui se trouvaient Thésée, Théo et Vincent, et à sa droite Blaise. Il s'était à peine assis que Draco sortit de sa chambre, il portait une chemise blanche retroussée jusqu'aux coudes et un pantalon noir. D'ailleurs tous les joueurs portaient plus ou moins cela, lui-même compris, selon les règles du jeu.
« Tout le monde est là. Parfait. Sortez vos baguettes et rangez-les sur le porte-baguette. Je pense qu'Hermione t'a mis au courant, Potter. »
Harry acquiesça. En effet, elle lui avait dit que les baguettes n'étaient pas autorisées sur la table de jeu et il se dirigea comme les autres pour la poser, avec tout de même une certaine méfiance. Puis chacun se reposa à sa place, tous étaient très à l'aise et souriants, cela gêna Harry. Draco souriait de bon cœur à ses camarades et il prit la parole avec plaisir :
« Bon, Potter, je te rappelle qu'il est interdit d'aller chercher de l'argent en plus de tes mille gallions et que si tu voudrais dépasser cette somme il te faut miser à peu près n'importe quoi. T'as des questions ? »
« Aucune. »
« Bien, mettez chacun votre argent sur la table. »
Chacun déposa son argent sur la table. Celui-ci avait au préalable subi un sortilège qui avait transformé les tas de pièces en divers jetons dorés de 10, 50, et 100 gallions.
« Potter, honneur au nouveau, c'est toi qui distribues les cartes. »
Harry fit bien attention en mélangeant les cartes, il s'était longuement entraîné hier soir avec Hermione pour le faire avec art et sans laisser voir une seule carte. Puis il distribua deux cartes à chacun des six joueurs.
Les trois premières parties furent tendues. Personne ne parlait sauf pour dire des chiffres et tout le monde s'observait. Harry en particulier se sentait être le point de mire mais c'était bien normal vu que les autres ne connaissaient pas sa manière de jouer. De son coté, le survivant avait pu vérifier les dires de Hermione, Théo était une vraie boule électrique et Harry soupçonnait que sa présence stressait encore plus le Serpentard. A coté, Vincent buvait bières sur bières (Harry avait d'ailleurs remarqué que celles-ci avaient sur elles un sort anti-reflet).
Ce fut finalement Blaise qui tenta de faire la conversation.
« Tu pars où pour les vacances de février Thésée ? »
« Hm hm, tu aimerais beaucoup le savoir, tu peux me croire. »
« A ce point-là ? » répondit Blaise, les yeux soudain pétillants.
« Enfin, peut-être pas toi. Je relance de 100. »
« Ah, tu vas rejoindre une fille. » souffla-t-il, perdant tout intérêt pour la conversation.
« Et qui est cette charmante fille ? Je suis. » Dit Draco.
« Si je te dis qu'elle étudie à Salem, qu'elle a des origines colombiennes et qu'elle se déhanche comme une folle, tu me réponds quoi ? »
« Je te réponds : où vas-tu en vacances rejoindre Antistia ? Petit veinard. » répondit Draco en souriant malicieusement à Thésée.
« C'est ta copine ? » Marmonna Théo.
« Théo, une fille comme Antistia n'a pas de copain. C'est une vraie salope. »
« Là on parle le même langage ! » Dit Vincent en tapant la main de Thésée.
« Pour notre pauvre Gryffondor qui ne comprend rien à la conversation, dit Draco, Antistia est la fille de William Lowe, le ministre des affaires étrangères aux Etats-Unis, et en vacances elle le suit dans ses déplacements. C'est une fille d'une beauté incroyable, ses cheveux lui arrivent jusqu'aux genoux, et c'est une vraie nympho. Bref, tu ne serais pas à la hauteur. »
Harry ne répondit pas à l'attaque de Draco. De toute façon, quoi qu'il aurait dit, cela lui serait retombé dessus il en était certain. Il se contenta de suivre la mise, et à la fin de la partie ils perdirent contre Thésée ; ce type avait une chance insupportable.
Il était déjà à moitié fauché mais il se rassurait en voyant que c'était aussi le cas de Draco et que le petit Théo était lui pratiquement ruiné.
Au tour suivant, Harry se coucha vite, Théo de son coté continuait à miser, sûr de son jeu. Il restait encore une carte à poser quand il se retrouva sans un galion à miser.
« Et bien Théo, qu'est-ce que tu proposes ? »
Le petit brun semblait hésiter mais il se reprit très vite et proposa une de ses montres contre les 50 gallions demandés.
« Non, pas celle-ci, je préfère celle au-dessus. » Répondit Blaise avec un air de prédateur guettant sa proie.
« Tu te fous de moi !? Cette montre vaut 500 gallions à la vente ! C'est une pièce unique ! »
« Tu peux toujours t'arrêter. »
Théo baragouina un connarddeserpent et posa sa montre sur la pile de gallions. Et Théo gagna. Il en aurait sauté de joie s'il ne s'était pas repris à temps.
Harry ne pouvait s'empêcher d'être heureux pour lui car Théo était faible. Il avait hérité de la faiblesse et de la lâcheté des Serpentards mais apparemment pas beaucoup de leur ruse.
Une bière plus tard, Blaise demanda alors à Draco ce qu'il faisait pendant les vacances.
« Et bien, cher ami, mon adorable petit papa va m'enfermer dans une pièce moisie avec un petit gnome verdâtre qu'il appelle conseiller financier. »
« Tu bluffes… » Rigola Blaise, très vite suivi des autres joueurs.
« Malheureusement non. Pas de vacances dans des palaces cette semaine. Il paraîtrait que je ne sais pas gérer mon argent. Dit-il un faux air étonné collé à son visage. Je relance de 50. »
Tout le monde éclata de rire, et même Harry avec eux. Ça lui faisait bizarre de voir Draco faisant de l'autodérision et sourire. Il n'avait pas l'air d'être le même que d'habitude. En temps normal, le prince des Serpentards se vantait, l'insultait et le provoquait mais depuis le début de la soirée il lui avait à peine échangé deux mots, sans pour autant vraiment le rejeter.
La nuit avançait rapidement et les gages se succédaient. Théo avait fini par perdre deux montres et s'était arrêté de jouer ; il buvait des bières-pur-feu et bouquinait des revues sur le quidditch à coté de la cheminée.
De son coté Harry n'avait plus que 200 gallions. Il laissait passer pas mal de tours, attendant d'avoir une bonne main. Thésée et Blaise s'en sortaient à merveille, peut-être trop bien d'ailleurs ; Harry avait repéré que Draco les surveillait avec attention.
« Et bien alors Dragounet, tu es ruiné à ton propre poker… » Sourit Blaise, se délectant de la situation.
Draco n'avait plus un sou pour miser et il était seul contre Blaise.
« Qu'est-ce que je pourrai te proposer… Oui, je sais. Ma chemise. » Dit Draco.
« J'espère plus pour 80 gallions. »
« Et bien, disons que si je perds, je te rachèterai des gallions. Ton prix sera le mien. » Répondit le blond.
Le regard qu'ils s'échangèrent donna des sueurs froides à Harry. Il ne voulait surtout pas savoir ce qu'ils avaient en tête.
« J'espère que tu ne rompras pas cette promesse. Je suis d'accord pour la chemise mais il faut déjà que tu la poses avec le tas de mises. »
Draco lui échangea un sourire enjôleur troublant puis il se leva de sa chaise.
Il laissa tomber ses manches le long de ses bras, puis, il défie chaque bouton du vêtement, un par un, très lentement, en partant de son cou jusqu'à son nombril. Petit à petit, son torse se découvrait et Harry n'en revenait pas de voir à quel point sa peau était immaculée. Il était d'une blancheur de porcelaine, et apparemment il était aussi totalement imberbe. Lorsqu'il retira finalement sa chemise pour la poser sur la table, Harry observa attentivement son torse et il ne cessa cette contemplation que lorsqu'il s'aperçut que Draco l'avait vu le regarder. Il se rappela de dire un immense merci à Hermione, sa sauveuse adorée, pour lui avoir appris comment ne pas rougir.
Draco gagna avec un full reine-dix, contre une suite pour Blaise. Celui-ci ne cachait pas sa rage et sa déception. De son coté, Draco prit de nouveau tout son temps pour remettre sa chemise, narguant son adversaire.
Durant la partie suivante, une grande discussion sur qui avait couché avec qui commença.
Draco se régalait de voir la gêne du sauveur sur le sujet. Il se contentait d'écouter en prenant un air faussement détaché. De toute évidence, savoir que Vincent avait une petite amie le dégoûtait (en même temps, Draco aussi en était écœuré. Penser que ce type se reproduisait... Beurk.) Allez savoir comment mais cet énergumène s'était mis avec Milicent Bullstrode.
Théo restait bien le nez collé à son magazine, de toute évidence il ne voulait pas qu'on vienne le questionner et Draco ne voyait pas l'intérêt d'aller ennuyer son ami alors qu'il n'était même plus dans le jeu. Sans en avoir l'air, il aimait bien Théo, c'était un peu le petit frère de tous les Serpentards : il était si petit et timide par rapport aux autres qu'il en devenait attachant.
A coté de cela, Blaise et Thésée semblaient se faire un ping-pong de noms de leurs dernières conquêtes, mais rapidement Thésée gagna en finissant par le prénom de Lavande Brown. Blaise lança une mine dégoûtée à l'évocation de ce nom ce qui fit sourire Draco.
« Et toi, Draco ? Tu es bien silencieux ce soir sur le sujet… » Minauda le perdant.
« C'est qu'il s'agit d'un océan de vide, très cher Blaisy. J'ai eu beaucoup trop de travail cette semaine pour me laisser aller à des loisirs. »
« Vraiment ? »
Draco n'aimait pas du tout le ton que Blaise venait de prendre, il avait une sale intuition, mais il répondit tout aussi sûrement : « Vraiment. »
« Tiens, ça me fait penser… Hier j'ai cru voir Harper nu comme un ver, et toi qui le suçait. »
La rougeur de Draco ne fut vue de personne puisque tout le monde se retourna sur Harry qui avait fait tomber sa bouteille de bière sur lui. Une magnifique couleur cramoisie allait de ses oreilles jusqu'à son cou. Il se leva, alla prendre sa baguette puis se jeta un sort de nettoyage et Draco le soupçonna de s'être jeté un sort silencieux pour arrêter de rougir.
Quand il revint à la table, Thésée et Blaise se marraient encore.
« C'était splendide Potter ! Tu peux me la refaire pour que je fasse une photo s'il te plait ? Je suis sûr que je pourrai la revendre très cher à un magazine ! » Plaisanta Blaise.
« Très drôle. » Marmonna le grand sauveur du monde.
« Qu'est-ce qu'il y a, Draco ? T'avais pas envie que Potter sache que t'es gay ? » lança-t-il d'une voix faussement innocente.
« Je ne suis pas gay, Blaisy. Je suis bi ! Imagine-toi en train de baiser une femme et tu verras tout de suite la différence ! »
Le noir fit une mine de dégoût, une image lui passant dans la tête.
« Et pour Harper, ce connard s'est finalement dit qu'il avait pas envie de se faire baiser par un mec donc je n'avais pas spécialement envie de parler d'un échec pourri. Enfin, si on doit parler de toutes mes histoires de cul, t'as oublié de dire que je t'ai sauté ce week-end. Mais bon, je ne vois pas l'intérêt de dire qu'on a baisé avec une pute. »
« Va te faire foutre ! »
Draco et Blaise se lancèrent des regards de haine pure. Harry était persuadé qu'avec leurs baguettes ils se seraient jetés des doloris, quand soudain ils éclatèrent de rire.
Le brun était stupéfait.
« Ne t'en étonne pas trop, Harry. Ces deux-là sont tout le temps comme cela : pendant le poker ils cherchent tous les deux à déstabiliser l'autre mais ils finissent la plupart du temps par éclater de rire. » Lui chuchota Thésée.
Harry acquiesça. Thésée finit par gagner cette partie et une nouvelle commença.
Le brun aux yeux émeraude démarrait plutôt mal, il n'avait qu'une paire de dix mais peut-être pouvait-il espérer une suite.
« Et toi Potter ? T'as une copine ? Des amantes ? » Demanda son voisin Blaise.
« Tous les détails sont dans 'Jeune et Sorcière magazine'. » Répliqua le sauveur.
« Très drôle. Ne fais pas ta vierge effarouchée. Même les Gryffondors se masturbent la nuit. »
« Même les Gryffondors ont droit à un minimum de vie privée… et gardent leurs orgies pour eux. »
Draco se moqua : « Tu viens de te faire piétiner, Blaisy ! ». De leur côté, Thésée et Vincent étaient écroulés sur la table, morts de rire.
Lorsque la quatrième carte apparut, il ne lui fallait plus à Harry qu'un valet pour avoir sa jolie suite, mais aussi il ne lui restait que 50 gallions. Bon, après tout, il n'avait plus grand-chose à perdre. Il misa donc ses derniers gallions sous l'œil amusé (et pervers ?) de Blaise.
Vincent et Draco s'étaient déjà couchés, et Thésée se coucha à son tour. A ce moment-là, Draco se leva et fusilla Blaise du regard :
« J'y crois pas, sale tricheur ! T'as dit à Thésée de se coucher ! »
« J'ai rien dit du tout ! » S'offensa l'incriminé.
« Et tu vas me faire croire que tu lui fais du pied pour le draguer peut-être ? J'étais sûr que vous trichiez depuis le début tous les deux ! Mais comme méthode t'as rien trouvé de mieux ?! Je ne comprends même pas que je ne l'ai pas découvert avant ! »
« Comme quoi ce n'était pas si nul. » répondit Blaise.
« Bien. Comme c'est toi que j'ai découvert Blaise, je vais te donner un gage. Réfléchissons… Oui, j'ai trouvé. Tu vas devoir faire sauter la potion de Potter lors du cours de demain. »
« Quoi ?! Mais il est au courant ! » « Hein ?! Mais pourquoi moi je suis puni !? » Dirent les deux concernés.
« Potter, t'es au courant donc ce sera facile pour toi de contrer, et Blaise cela donne plus de piment au jeu. Si tu échoues, tu devras draguer Mc Gonagall à son prochain cours jusqu'à ce qu'elle te jette de la salle. »
« Yeurk. » Ce fut un yeurk collectif.
« Et pour la partie présente, je te laisse choisir si tu veux la continuer, Potter. Sinon les gains vont à la prochaine partie. »
« Non, on continue. »
Il y avait quand même près de 500 gallions sur la table, de quoi se refaire une main pour lui. Sinon de toute façon il était ruiné et devrait aussi vendre sa mise au noir.
La cinquième carte arriva en jeu.
« Je mise 300 gallions. » dit Blaise, un regard mutin en direction de Harry.
Il pouvait se le permettre, il lui restait encore le triple de coté. A présent c'était à Harry de proposer quelque chose en échange.
« Trois semaines de devoirs pour toutes les matières en commun. »
« Tu rigoles Potter, j'ai de meilleures notes que toi dans toutes les matières. Je te rappelle que je talonne ta sang-de-bourbe. »
Le dernier mot fit bouillir le sang du Gryffondor mais il se força à se calmer, ce n'était pas le moment de perdre son sang-froid.
« Ma chemise ? » Proposa Harry sans grande conviction.
« Elle ne vaut même pas 2 gallions, mais ce qu'il y a en dessous en vaut bien 20. »
« Ca ne coûte que 20 gallions pour me mater torse nu ? Mais qu'est-ce que tu voudrais pour 300 gallions ? Me pomper le sang ? »
« On se rapproche de l'idée… » Dit Blaise en regardant Harry et tout son corps de manière très équivoque. « Voilà mon prix : je veux ta chemise, ton pantalon, et la promesse qu'au prochain cours de potion d'un que tu me laisses faire foirer ta potion et de deux que tu fasses avant cela un discours à Snape en disant haut et fort que c'est ton professeur préféré, que tu le trouves très sexy et que tu as un profond respect pour les Serpentards que tu admires secrètement depuis des années. Et tu devras me dire avec qui tu as eu ta première relation sexuelle. »
Harry était passé du blanc, au vert, au mauve, au gris. Après avoir survécu au lord noir, la vie de Harry Potter risquait de se terminer demain matin à la première heure, lors du cours de potion Gryffondor-Serpentard.
Draco était au bord de la crise de rire ! Vraiment il avait eu raison d'accepter le Gryffondor pour sa soirée ! Il espéra que Harry accepte, ne serait-ce que pour lui rendre la pareille et le regarder à loisir. Mais il en doutait, au moins l'aura-t-il plumé de ses sous.
Et Harry accepta.
Le blond savait à quel point cela pouvait coûter cher au brun. C'était sans doute cela le courage des Gryffondor . Une belle connerie à son avis.
Harry se leva de sa chaise à son tour.
Contrairement à Draco, il ne prit pas plus de temps que nécessaire pour retirer sa chemise. Il détacha les premiers boutons au niveau du cou. Ses doigts avaient du mal à coordonner ses mouvements. On aurait dit qu'il retirait une chemise pour la première fois de sa vie et Draco trouva cela mignon. Puis il tira sur ses manches pour les faire redescendre jusqu'à ses poignets. Il passa ses mains autour de sa taille et souleva la chemise au-dessus de sa tête.
Si le sauveur n'avait pas eu les yeux cachés par le vêtement, il aurait su que c'était une mauvaise idée car, par son étirement, ses muscles du quidditch ressortaient d'une façon des plus plaisantes. Draco ne put s'empêcher de passer une langue le long de sa lèvre inférieure en voyant la toison brune aller de son pubis en une ligne fine jusqu'à son nombril. Draco se reprit en se rappelant que ce joli torse appartenait à son pire ennemi. Il continua à regarder le strip-tease avec un air désabusé.
Harry posa la chemise en boule sur le tas de pièces tout en fixant droit dans les yeux son adversaire. Blaise n'avait cessé de regarder le visage du brun, prenant plus de plaisir à le voir rougir qu'à observer son corps (enfin il jetait quand même quelques coups d'œil).
Puis le Gryffondor retira rapidement sa ceinture et cinq secondes plus tard il avait retiré son pantalon.
« Heureux ? » Demanda le brun en colère.
Draco se dit qu'il aurait sans conteste répondu oui.
« On va voir cela. Qu'est-ce que tu as comme jeu ? »
Harry montra ses cartes : « Une suite royale. »
Draco vit Blaise le regard déconfit. « Tu as vraiment trop de chance ! J'ai une paire d'as ! Et avec l'as du début cela me faisait un brelan dès le départ. J'espérais le carré. »
« J'ai eu beaucoup de chance. » concéda Harry en tendant sa main vers Blaise. Celui-ci l'observa avec méfiance puis se reprit et lui serra la main amicalement.
Harry se rhabilla (qu'est-ce que vous croyiez ?).
Deux heures plus tard, Harry s'était refait une petite fortune, puis Vincent s'était ruiné, rejoignant ainsi le petit Théo, et peu de temps après Thésée perdit aussi tout son argent.
Ces trois-là discutaient de quidditch et de cartes de chocogrenouilles, une bière toujours à la main, pendant que Harry, Draco et Blaise étaient toujours en piste.
Blaise et Harry talonnaient à environ 1500 gallions alors que Draco les battait à 3000 gallions.
La soirée continua avec diverses discussions en particulier sur le quidditch. Harry et Draco se découvrirent d'ailleurs tous les deux fans des Pies de Montrose alors que Blaise supportait avec frénésie les Tornades de Tutshill. L'alcool coulait à flot, et malgré sa sagesse de Gryffondor , Harry commençait à sentir en lui les effets de la boisson. Il était à présent trois heures du matin.
Harry avait une main magnifique. Mais il n'aimait pas beaucoup les cartes qui arrivaient en jeu. L'heure et ce qu'il y avait comme cartes sur la table aidant, Draco, Blaise et Harry misaient à coup de 200 gallions. Quand la cinquième carte fit son entrée, Blaise se coucha sans un sou. Harry soupçonnait Draco d'avoir donné un coup de pied à Blaise pour le convaincre d'arrêter mais il n'avait aucune preuve.
Sur la table il y avait : un 3 de trèfle, un 3 de pique, un 8 et un 9 de cœur, et pour finir un valet de cœur.
Il ne restait plus que 500 gallions à Harry et 1500 à Draco. Tout le reste était sur la table. C'était très joli à voir d'ailleurs, tous ces jolis jetons ronds entassés devant eux.
Draco tria doucement ses piles, puis il rapprocha du centre 800 gallions.
A présent Théo, Vincent et Thésée avaient arrêtés de discuter pour suivre la partie de poker.
Il fallait rester calme. Harry rapprocha ses 500 gallions restants, tout en fixant Draco dans les yeux. Celui-ci ne clignait pas d'un cil. Il était sûr de lui, et Harry hésitait de plus en plus mais un Gryffondor ne se dégonfle pas !
« Qu'est-ce que tu me proposes pour 300 gallions ? » Demanda Draco le plus naturellement du monde.
« Quel est ton prix ? » répondit le Gryffondor .
Draco posa un coude sur la table et sa tête au creux de sa main, puis il observa avec envie le corps en face du sien.
D'une voix chaude il déclara :
« Pour ce prix-là, je veux tout ton corps, entier, rien qu'à moi. Toute cette nuit. On va dans ma chambre et je te fais l'amour avec délices. »
Pour Harry, la température dans la pièce avait monté d'un seul coup, faisant de l'oxygène une substance asphyxiante. Il prit quelques instants pour reprendre ses esprits. Autour de lui, il régnait un silence de mort. Il repensa aux raisons qui l'avaient poussé à jouer et pesait le sérieux du prince des Serpentards.
« Je crois que je vaux bien plus que cela. » Répondit Harry sous le ton du défi.
« Vraiment ? Moi je trouve que c'est déjà une jolie somme. Combien tu crois valoir et pourquoi ? Essaie donc de me convaincre. »
C'était à présent à Harry de se vendre à Draco. Il se faisait vraiment l'effet de la dernière des traînées.
« Je pense que je vaux tes 1000 gallions restants. D'abord j'ai bien vu que tu me matais tout à l'heure. Ensuite je suis le sauveur du monde sorcier. Harry Potter, le seul, l'unique. Si je perds, je te jure que j'honorerais cette promesse et tu pourras te vanter à toute la terre de m'avoir eu. Je peux te dire qu'il y a très peu de personnes qui peuvent s'en vanter et aucune avec une preuve aussi flagrante que la tienne. En plus, ceci est ta seule chance au monde de coucher avec moi. Et… pour finir… Continua le Gryffondor d'une voix suave, je te promets que je ferai absolument… tout… ce que tu voudras… pendant toute… la nuit. »
Draco avait bu chacune de ses paroles comme des gorgées de bon vin, et ce fut avec une peine incommensurable qu'il arriva un temps soit peu à ne pas montrer son immense intérêt.
« Hum… Je ne sais pas… Minauda Draco. Je dirai que ça vaut dans les 500 gallions. Allez, 600, je suis d'humeur magnanime. »
Harry avait envie de le tuer pour le faire ramper ainsi à ses pieds. Ron lui devrait énormément après ce qu'il faisait pour sa famille (même si le dénommé Ron n'avait rien demandé). Il respira un grand coup.
« Je… Je… Bégaya le survivant. Je n'ai jamais... Enfin tu vois… Putain ! Je n'ai jamais couché avec un homme. Rien que d'avoir dit cela ça vaut au moins 100 gallions, et comme je suis vierge cela vaut ton argent ! »
Draco sourit plus sarcastiquement que jamais.
« D'accord. »
Harry ne respirait plus. Il n'attendait plus qu'une chose c'était que Draco montre ses cartes. Il lui fallait ces 6000 gallions. Il les fallait !
Draco prit tout son temps pour retourner ses deux cartes, et là chacun put voir que Draco avait une couleur avec l'As de Draco comme plus haute carte. Tous se tournèrent alors vers Harry qui dévoila son jeu :
« Carré de 3. » Déclara Harry fou de joie.
Il avait gagné.
Si Draco fut déçu de sa défaite, il ne le montra pas devant Harry. Le Serpentard alla prendre un grand sac de sport à côté de la porte d'entrée et à l'aide de sa baguette il transvasa tout l'argent de la table au sac. Puis il jeta dessus un sort d'allégement et le tendit à Harry.
« La chance du débutant, Potty Potter. Reviens un de ces jours et je te plumerai. Tu peux en être sûr. »
« Cette partie fut très agréable, Malefoy. Merci de m'avoir laissé y participer. Répondit le brun un sourire extatique accroché à ses lèvres. Et pour ce qui est de la dernière mise… Harry se rapprocha de Draco jusqu'à lui effleurer l'oreille. N'hésite pas à retenter… »
Il déposa un léger baiser au cou du blond et partit.
ooOoo
A suivre…
La partie de poker vous a plu ? Alors vous savez ce qu'il vous reste à faire : une petite review d'encouragement ! Cette fic est ici terminée ! J'espère qu'elle vous aura donné envie de... jouer.
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