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Ceci est du YAOI, c'est-à-dire qu'il y a des relations homosexuelles EXPLICITES ici, donc si vous n'êtes pas intéressés ou si vous n'avez pas encore l'âge légal pour accéder à cette section, merci de passer votre route.
Titre : Les gants du colonel
Auteur : Origine
Disclaimer : Ceci est une fanfiction. FMA est la propriété de Hiromu Arakawa.
Résumé : Ed était bien conscient de ne pas être une fille comme pouvait les aimer Mustang. Mais était-ce pour cela que, pour lui faire l'amour, le colonel ne retirait pas ses gants [ROYxED Chp 3 online]
Remarques: Ce serait mentir que de dire que ce chapitre ne doit rien à mon amie Nyx qui m'avait le plaisir de me faire découvrir la fic Quill&Ink. Ce serait mentir que de dire que la position de Roy et Ed (dans un bureau, contre une baie vitrée, sur une ville) ne doit rien à une illustration de Yamane Ayano. Merci à elles.
Merci aussi à tous ceux qui ont continué à me soutenir lors de ces longs mois d'absence. Merci mille fois.
Bonne lecture à tous.
Partie trois : Les reflets
Edward retint son souffle quand, face à lui, Roy Mustang ôta ses gants. Le tissu modelant si bien les doigts agiles du colonel glissa sur les longues phalanges et, dans un geste lent, la peau blanche fut découverte.
Voilà, chuchota l'esprit du jeune FullMetal, il est trop tard pour avoir peur.
Oui, il était trop tard pour craindre ce que seraient leurs étreintes sans alchimie. Il était trop tard. Mustang avait beau nier, Ed savait bien qu'il y avait trop de chaleur, trop de sueur et trop de folie pour que l'alchimie soit absente de leurs anciennes fois. Alors, maintenant, tout était possible. Le pire, comme le meilleur. Maintenant, les mains nues de Mustang promettaient mille plaisirs…
Les yeux brumeux d'anticipation, Edward vit Roy s'avancer vers le bureau. Avec une délicatesse à le rendre jaloux, l'homme plia lentement les deux morceaux de tissu et les rangea dans un tiroir. Il semblait vouloir retarder le passage à l'acte, retarder le moment où…
Oh par tous les dieux, Ed aurait pu défaillir rien qu'à l'idée de tout ce que lui promettait ce nouveau Mustang. Bien entendu, le jeune homme devinait parfaitement toutes les questions que se posait le colonel en ce moment car, en vérité, il se posait les mêmes.
Tous les deux savaient que se défaire des gants - et donc du statut de FlameAlchimiste - voulait dire que, là, maintenant, ce n'était pas le colonel Mustang qui allait faire l'amour à Edward mais l'homme répondant au nom de Roy.
Rien qu'à cette pensée, Ed sentit la température de son corps augmenter de quelques degrés. Il ne lui en fallait pas plus pour imaginer toutes les choses qui allaient avec ce changement de rôle. Il ferma les yeux quelques secondes, se laissant bercer par des images folles. Puis, cet instant passé, il rouvrit les paupières et se retrouva face au regard prédateur de Mustang. Même sans ses gants, l'homme avait sa fierté, sa force et son sourire… ravageur.
Ed posa une main sur l'épaule de Roy et il enfouit son front dans le creux de sa poitrine. Le cœur de Roy battait la chamade mais peut-être était-ce l'écho de ses propres palpitations qu'Ed entendait tambouriner dans son crâne jusqu'à lui donner le tournis.
" Me voilà sans gant, FullMetal" susurra Roy "Que veux-tu désormais?"
Edward ne répondit pas. Il n'y avait rien à répondre. Ed, à cet instant, ne voulait rien d'autre que ces mains longues et nues sur lui. Il les voulait dures et douces à la fois, joueuses et délicates, froides et brûlantes. Il les voulait, point. La voix sourde du colonel avait rendu Ed plus vibrant que jamais. Sa respiration assourdissait ses oreilles et son désir semblait avoir redoublé d'intensité.
Roy, toujours charmeur, sourit. Il était facile pour lui de deviner l'excitation agitant son subordonné. Mais, perdu entre ses frissons et ses bouffées de chaleurs, Edward n'avait simplement pas le temps d'observer le visage du colonel. Le plus jeune était bien trop occuper à obéir à la pression exercée sur ses haches par les deux mains vigoureuses de Mustang.
Impérieux, Roy obligea Ed à se retourner, plaquant le torse du FullMetal contre l'immense baie vitrée. Edward avait désormais une vue imprenable sur Central City. Les immeubles trop calmes paraissaient irréels, comme égarés dans la brume nocturne.
Sentant l'homme se rapprocher de lui, Ed posa son automail contre la vitre froide comme pour mieux anticiper une suite des plus licencieuses. Derrière lui, les hanches de Roy vinrent se coller à sa chute de rein emmenant avec elles des sensations simplement délicieuses. Joueur, le colonel pencha son menton près de la nuque du FullMetal et d'un geste lent, il souffla sur la peau dévoilée.
"Mmmh… exquis" chuchota-t-il contre le cou de son subalterne "Tout juste exquis"
Ed ne put retenir un tressaillement de plaisir alors que Roy étirait un long sourire. Ce genre de compliment le rendait perplexe (où était le jeu? où était la vérité?) mais cela n'empêchait pas son désir de redoubler à chaque mot tendrement énoncé.
"Maintenant, ne bouge pas" intima Roy, la voix claire mais intransigeante.
Dans la vitre, le jeune homme apercevait vaguement le visage de son supérieur. De son corps, cependant, il ne voyait rien et peut-être –sûrement – cela rendait les choses encore plus intenses.
Un soupçon de secondes plus tard, Ed sentit la pointe d'un objet froid appuyer contre son dos. Instinctivement, il se raidit, craignant dieu seul savait quoi. Mais, comprenant soudainement ce qui était en train de se tramer, il se détendit. En effet, la mine d'un feutre était tranquillement en train de glisser sur sa peau, formant et reformant des lignes.
Edward eut envie de rire mais il ne fit que sourire à son propre reflet. Il se fit la remarque que le colonel était décidément un homme plein de ressources. Le fait qu'il soit précisément en train de tracer un cercle de transmutation sur son dos en était la preuve... Une fois de plus, Mustang semblait vouloir tenter quelque chose de fou, quelque chose que le commun des mortels aurait juste condamné.
Pour tout dire, Ed sentait bien que son supérieur avait du mal à se dépêtre de son habit de FlameAlchimiste. Peut-être croyait-il qu'il n'avait que ça. Peut-être croyait-il que c'était ça et non "autre chose" qui justifiait sa présence ici…
Que de mensonges, pensa Edward, fermant les yeux sur ses propres divagations. Parfois, il fallait arrêter de penser, arrêter de réfléchir, arrêter de tergiverser. Parfois, il fallait juste envoyer valser ces putains de questionnements existentiels, cette putain de morale bien pensante, ces putains de codes, de règles et de normes qui vous pourrissaient la vie.
Allez vous faire foutre, déclara mentalement Ed à l'abondance de cris d'alarmes qui déferlaient dans sa tête à chaque fois qu'il songeait à Roy Mustang et à tout ce qu'il pourrait un jour, éventuellement, se passer.
Désormais, le temps était venu d'uniquement se concentrer sur les traits délicats que traçait Roy sur sa peau. Inspirant calmement, il se focalisa sur les mouvements du feutre sur son dos. En faisant attention, le FullMetal devait bien être capable de reconnaître le type cercle utilisé…
D'abord, il y eut un cercle complet, puis un triangle tracé au centre. Ensuite, trois autres cercles furent tracés mais Ed ne pouvait pas dire exactement où.
La main de Roy était leste et précise, rendant les attouchements délicieusement agréables. Des vagues de plaisirs parcouraient Ed des pieds à la tête à chaque va-et-vient du feutre, à chaque caresse à peine non-voilée, à chaque effleurement de la paume de Mustang sur sa peau marquée.
D'un autre geste rapide, le colonel dessina alors un pentagramme et, relevant la tresse blonde du bout des doigts sa main gauche, il rejoignit d'un trait les deux omoplates du jeune alchimiste. Edward sentit que le cercle venait d'être entièrement dessiné. Or, malgré sa connaissance approfondie de l'Alchimie, ce cercle de transmutation ne lui disait rien. Vraiment rien. Une sorte d'excitation mêlée à de la peur envahit son estomac. Roy… Roy devait savoir ce qu'il faisait. Il était Colonel et c'était l'un des plus grands alchimistes d'État du pays. Oui, il devait savoir exactement ce qu'il faisait…
Pourtant, Ed ne pouvait empêcher un sentiment d'insécurité l'envahir. Sans ses gants, Roy semblait prêt à prendre plus de risques et Edward les regretta une seconde. Une seule.
Car l'instant d'après, quand Roy apposa sa paume au centre du cercle de transmutation, Ed oublia tout. Il oublia la vue nocturne sur Central, il oublia la morsure du verre sur ses mains, il oublia la peur de l'alchimie mal contrôlée. Il oublia tout et il gémit.
Il gémit, gémit et gémit encore, un langoureux et interminable soupir s'échappant de ses lèvres…
Une lumière dorée étincelait dans son dos, témoignant que le cercle de transmutation était pleinement activé. Les nerfs d'Edward n'étaient désormais que des réceptacles à plaisir. Son cœur battait à une cadence folle, ses yeux écarquillés ne distinguaient plus que les étoiles naissant et mourant au centre même de sa rétine submergée par le plaisir. Son corps tout entier était en train de s'ouvrir au feu de sensations déferlant de la main de Mustang vers sa propre chair par le bais du cercle de transmutation.
Les sourcils arqués, les mains agrippées à la vitre embuée, le dos cambré vers l'impossible, Edward Elric n'était plus que plaisir brut.
Sa voix résonna de longues, longues secondes dans le bureau de l'officier supérieur. Sa tonalité indécente frappait les oreilles de Roy avec délice, le poussant à se plaquer au plus près de son subordonné. Excité, l'homme l'était bien plus que de raison mais ce n'était pas tant ça qui importait que l'éclatante beauté se dégageant du jeune FullMetal terrassé par une alchimie prenant naissance au sein même de son propre corps.
Puis, décidant enfin de laisser la nature reprendre son droit, Roy ôta sa main du cercle de transmutation. Instantanément, Ed vacilla, l'incandescence de son être le fuyant aussitôt.
"Magnifique" murmura Roy, soutenant le corps titubant du jeune FullMetal.
Edward n'aurait pas su dire comment il s'appelait les dix secondes suivant la fin de l'acte alchimique. Il n'aurait su que grommeler des mots sans sens, les lèvres tremblantes et les yeux divagants.
Jamais, jamais il n'avait vécu ça. Cela ressemblait à un orgasme inachevé, à un orgasme à la fois spirituel et physique. C'était une forme de jouissance encore plus terrible, dévastatrice et addictive que celle qu'il avait pu rencontrer dans sa jeune vie.
Le jeune homme se demanda comment Roy connaissait de telles choses… Cette alchimie n'était pas de l'alchimie classique. Elle semblait prendre en compte les sentiments et les désirs. Cette alchimie semblait être une alchimie pensante… une alchimie presque… interdite.
"Mustang…" haleta-t-il, posant son front contre le verre de la fenêtre "Nous allons devoir avoir une conversation…"
Roy ne répondit pas tout de suite, massant d'un air amusé la chair ferme des fesses tentatrices.
"Certaines choses n'apparaissent qu'aux initiés" dit-il alors, continuant ses attouchements langoureux "et certaines se doivent de rester cachées."
Ed ne sourit pas à la phrase mystérieuse et se contenta de jeter un regard méfiant derrière son épaule. Roy, de son côté, affichait un large sourire, dévoilant sa dentition parfaite.
Du bout des doigts, l'homme attrapa la tresse d'Edward et la tira doucement vers l'arrière. D'un même geste, il défit le nœud et démêla les cheveux blonds. Ed sentait les doigts agiles courir sur son crâne et travailler lentement ses mèches. Il ne fallut pas longtemps pour que la chevelure tombe contre son dos fin et s'éparpille sur sa peau nue. Roy avait l'habitude de jouer avec ses cheveux, prenant souvent le temps de les démêler de ses doigts. Peut-être cela lui rappelait-il les moments qu'il passait avec des femmes. Peut-être.
Pourtant, ils savaient tous les deux qu'il n'y avait aucune femme entre eux. Leur histoire était une histoire d'hommes. Leur histoire était une histoire où le sexe faisait toujours un peu mal, toujours un peu peur.
Roy posa son menton sur l'épaule d'Edward, laissant les mèches claires chatouiller son visage. De la main droite, il parcourut le côté du jeune alchimiste, descendant jusqu'au bassin et à la naissance de la cuisse. La peau était douce et tiède. La chaleur d'il y avait quelques instants disparaissait peu à peu et la température se faisait moins douce. De son autre main, le colonel visita l'autre côté, arrivant jusqu'à la frontière entre la peau et l'automail.
A cette seconde, Ed eut un sursaut. Comme toujours, il ne comprenait pas cette espèce de fascination qu'avait Roy pour ses membres mécaniques. L'homme se plaisait à les caresser, à les découvrir, à les… explorer. Oh, Ed nourrissait toujours l'ambition de retrouver un jour son corps d'origine mais dans ce cas précis, il trouvait des avantages à être le FullMetal Alchimiste. Car, aussi étrange que ça puisse paraître, les nerfs d'aciers ressentaient. Bien sûr, les sensations étaient très différentes de ce qu'on pouvait ressentir avec de vrais membres mais ça valait le détour.
Roy joua un instant avec la cicatrice de l'opération de la jambe gauche d'Edward. Il tourna autour des boulons, glissant un doigt dans les travers et infiltrant de petites touches de plaisir au sein de la mécanique. Ed ferma les yeux, ne disant rien. Les sensations étaient ambivalentes. Entre douleur et plaisir, ses nerfs de métal hésitaient toujours. Mais le colonel savait s'arrêter à temps. Il savait intuitivement jusqu'où il pouvait mener ses investigations sans brusquer les rouages des automails et craindre un geste malheureux.
Pendant de délicieuses secondes, Edward se laissa faire puis, quand Mustang lâcha sa cuisse, il tenta se retourner pour lui faire face à nouveau. Cependant, Roy l'en empêcha d'un coup de hanche et le plaqua de plus belle contre la fenêtre.
"On ne bouge pas, FullMetal" murmura-t-il "il est important que ça ne s'efface pas."
Par "ça", Roy entendait le cercle de transmutation dessiné sur le dos d'Edward. Ce dernier soupira. Il savait combien le colonel aimait prendre son temps et combien il était doué pour le faire languir, surtout quand, comme aujourd'hui, ils avaient toute la nuit.
Remontant sa main vers ses fesses, Ed sentit le Colonel le forcer à écarter un peu les cuisses. Le jeune homme ne se fit pas prier et il eut un hoquet quand la main large de Mustang saisit ses bourses. Forte et pleine, la paume de Roy enveloppait ses testicules, tirant et jouant avec la peau sensible. De son autre main alors, l'homme entoura son sexe et commença à aller et venir. Ed gémit doucement, se laissant aller aux vagues de plaisir qui l'envahissaient peu à peu. C'était bon, c'était un toucher tendre et doux qu'il ne connaissait pas. La peau de l'homme n'avait pas son pareil pour taquiner, effleurer et faire vibrer ses sens. Il y avait de quoi maudire les gants du FlameAlchimiste qui tant de fois l'avaient privé de ces sensations.
Il ne manquait que peu de choses à Edward pour ne pas jouir tout de suite et le bruissement des cheveux du colonel contre son dos ne fit qu'accentuer la douce torture qui brûlait son bas ventre.
"…ah…ah" pantela le jeune homme, appuyant son front contre la vitre glacée. "Je… Must…"
"Oui… je sais" souffla le colonel, sans même prendre le temps d'expliciter la remarque à laquelle il répondait.
Roy souriait, anticipant l'orgasme qui était en train de conquérir son subordonné.
De son côté, Edward sentait les doigts puissants glisser plus vite et plus fort, faisant courir des trainées de plaisir sur toute la longueur de sa verge. La paume de Mustang taquinait si exquisément ses bourses qu'elle se fichait bien de griffer ses ongles le scrotum du plus jeune. Ca faisait mal et c'était fait exprès. C'était fait pour qu'Edward couine, gémisse et laisse ses lèvres ouvertes jusqu'à ce que sa salive dessine des coulées indécentes le long de sa gorge.
Le jeune homme haletait des bruits sans sens, des bruits si délicieux, des bruits qui valaient bien qu'on les fasse se reproduire à l'infini. Mustang ne l'aurait jamais avoué - jamais - mais Ed avait cela d'exaltant que sa fausse pudeur le faisait ressembler parfois à la plus adorable des filles. Mais, contrairement à quand il était avec elles, Roy n'avait pas à s'en vouloir de le griffer, de le molester, de le faire jouir toute une nuit jusqu'à son sang bouillonne et le fasse implorer les requêtes les plus obscènes.
Mustang n'était pas quelqu'un de bien. Et Edward non plus. Ils n'avaient donc pas à s'en faire des bleus, des morsures et de cet orgasme qui était en train de ravager le corps pâle et tremblant de l'un d'entre eux.
En effet, un effleurement autour de son anus découvert avait suffit au fils Elric pour qu'il se cambre et jouisse, son corps tout en entier débordant de plaisir.
Ainsi, sans prévenir, Edward éjacula, maculant un bout de fenêtre et la main nue de son supérieur. C'était quelque chose d'étrange, de chaud, d'interdit. Mustang n'avait pas envie d'y penser mais il n'avait jamais connu d'homme avec qui il ait osé faire ça. Il frotta son pouce et son index l'un contre l'autre, sentant le sperme coller sur ses phalanges. D'habitude, les gants faisaient qu'il n'avait pas sentir cela, qu'il n'avait pas à…
Roy coupa court instantanément à ses pensées. Il ne voulait pas y songer. Non, il ne voulait pas.
Alors, il inspira calmement et, se lovant au plus près d'Edward, il le laissa simplement finir son orgasme entre ses doigts.
(à suivre – Merci d'avoir lu jusque là)
Le prochain chapitre sera le dernier. Il parlera de corps brûlants, de mots imprononçables et, peut-être, du matin qu'on espère ne jamais voir venir.
N'hésitez pas à me laisser un mot avec vos impressions.
Bises à tous,
O.