Bonjour tout le monde !
Hé non, vous ne rêvez pas je me suis mise à la traduction ! Je sais bien que beaucoup d'entre vous ont déjà lu cette magnifique, excellent et exceptionnelle fiction mais malheureusement, certains n'ont pas la chance de pouvoir très bien lire l'anglais, je trouve dommage de leur enlever l'occasion de lire une fic comme celle-ci.
Je n'abandonne pas pour autant mes autres petites fic ;) ! Désolé d'avance pour les fautes, je ne suis pas vraiment une pro de la traduction même si je parle l'anglais ;), mais j'espère que vous apprécierez tout de même !!
Disclamer : Rien n'est à moi (mais alors RIEN DU TOUT TT-TT). Les personnages sont à maître Oda et l'histoire est à la merveilleuse X-Parrot ! Thank you so much X-parrot !!
Chapitre 1 : Première et deuxième mort.
« Quel bordel. » marmonna Zoro tandis qu'il donnait des coups de coudes à la foule pour avancer. Les gens pressés autour de lui murmuraient avec un mélange d'anxiété et de mécontentement, essayant de regarder par-dessus les épaules et les chapeaux quel était le centre d'attention de ce rassemblement. Zoro ne se donna pas la peine de regarder. Il savait déjà ce qu'il allait trouver. C'était une île paisible et ils étaient le seul bateau pirate dans le port. Il y avait fort à parier que ce soit l'un de ses compagnons qui était à l'origine de cela.
Satva était une île au climat d'automne, actuellement à la fin de son hiver. Le givre et la neige s'étaient abattu sur eux, durant ces dernières semaines à voyager dans le coin, et les avaient regroupés dans les cabines de Going Merry, à l'exception du pauvre malchanceux qui était de garde. Le vent avait été contre eux tout le long et le voyage avait donc été plus long que prévus. Les provisions de nourritures étaient épuisées depuis cinq jours, et, par conséquent, même Luffy était de mauvaise humeur. Ils avaient heureusement accosté à ce qui semblait être la ville la plus importante de Satva. Même Robin avait montré des signes de faiblesse durant cette pénible traversée.
Au port, ils avaient appris que le Long Pose mettrait six heures pour pointer une autre direction. Mais personne n'avait fait d'objection lorsque Nami avait pris son sac à dos, annonçant « Je vous retrouve ici dans deux jours. », et les avait quitté, disparaissant dans la foule. Robin avait accepté de garder le Going Merry, ainsi, Chopper et Ussop étaient partis pour une opération shopping, et Sanji, suivant ses propres devoirs, se chargea du ravitaillement en nourriture après avait fait la liste des choses nécessaires. Luffy avait disparut, dieu sait où, et Zoro avait décidé d'explorer la montagne qui se trouvait à l'extérieur de la ville.
Deux jours d'escalade dans cet air frai était tout ce donc il avait besoin pour bouger ses jambes qui étaient restées trop longtemps coincées dans les cabines du bateau. Il n'avait même pas eu le droit de s'entraîner au katana, ayant coupé accidentellement la frange de Nami que la rousse essayait apparemment de faire pousser. Bien que les disputes fréquentes avec Sanji lui procuraient un peu d'exercice, il avait besoin de se remettre en forme.
Cependant, les montagnes, bien que visibles de la ville, se montrèrent plus difficiles à localiser qu'il ne l'aurait cru, principalement à cause du labyrinthe que semblaient former les rues. Cette ville était arrangée autours d'un temple, un trio de tours de granite montant au ciel, et toutes les routes y menaient tôt ou tard. En fait, plus tôt que tard. C'était la huitième fois en une heure que Zoro se retrouvait devant une des arches des entrés principales du temple, plutôt que devant les portes de la ville qu'il recherchait. Il commençait sérieusement à être agacé. Alors quand il avait foncé dans le foule, de l'autre côté du temple, il ne se montra pas aussi poli que quelqu'un qui se devait de l'être après avoir bousculé un tas de gens irrités.
Il s'attendait à trouver Chopper et Ussop, étant donné que le cerf avait un don pour attirer l'attention et qu'Ussop n'était pas du genre à refuser cette attention. Ou même Luffy qui était capable de s'attirer des ennuis absolument partout et Zoro doutait que cette ville calme soit une exception. Mais quelle qu'elle soit, la personne concernée devait effectivement avoir des problèmes à en juger par le ton des gens autour de lui. Zoro plaça une main sur le fourreau d'un des katanas, se préparant à devoir venir en aide à son capitaine ou à l'un des membres de l'équipage.
A ce geste, la foule s'écarta immédiatement de lui, et Zoro fut surpris de voir le costume noir et les cheveux blonds de Sanji adossé au mur de temple. Le cuistot fumait, comme d'habitude, mais avec cette assurance particulière signifiant qu'il s'attendait à quelque chose. Il y avait trois hommes en face de lui, des prêtres du temple, à en juger par leurs drôles de tuniques et leurs chapeaux. Leurs regards étaient noirs. L'œil de Sanji passa des trois hommes à Zoro et se plissa avec irritation.
Zoro haussa les épaules et commença à rebrousser chemin. Sanji pouvait s'occuper de lui-même. Quelque soit l'intensité du feu avec laquelle il avait joué, il était cuisinier ; il en savait assez pour arrêter avant que ça crame. Et dans ce cas présent, il ne semblait pas y avoir de femme concernée, ce qui aurait pu constituer le seul point épineux –
Quoique, dans le murmure de la foule il pouvait distinctement entendre les mots « prêtresse », « souiller » et « exécution »…
« P'tain » grogna Zoro sous sa barbe et il se retourna. Tout le monde s'écarta une nouvelle fois et sa voix pu couvrir les rumeurs de la foule « Besoin d'un coup de main, cuistot ? »
Sanji secoua la tête. « Nah, tout va bien. »
« Ca ne va pas bien du tout. » contredit le plus grand des trois prêtres, un grand homme à la forte carrure avec une barbe noire ponctuée de gris.
« Si, » répliqua Sanji, en le regardant, faisant tomber de la cendre de sa cigarette. « J'ai comprit, abruti de prêtre. Je vous l'ai déjà dit ; je viendrais. » Il se redressa et fit un signe en direction de Zoro alors qu'il commençait à rentrer dans le temple, accompagné par les prêtres. « A plus. »
Zoro les intercepta avant qu'ils n'aient eu le temps d'atteindre les jardins derrière l'arche de pierre. « Qu'est ce qui ce passe ? »
Le grand prêtre ouvrit la bouche mais Sanji le devança. « Occupe toi de tes oignions. »
Des yeux gris implacables fixèrent Zoro sous un étrange chapeau brodé et fantaisiste. « Cet homme est votre compagnon ? »
« On peut dire ça. » dit Sanji. « Mais, de toute façon, il n'a rien à voir avec ceci. »
« Oui » acquiesçât le prêtre. « Vous seul avez commit le pécher.»
« Ouais. » interrompit Zoro. « Ca je n'en doute pas. Mais ce mec est le cuisiner de notre bateau et notre capitane sera furieux si on le descend. C'est quoi cette histoire d'exécution ? » Il étudia les hommes autour de lui. Ce prêtre était assez gros pour déclencher une bagarre mais les deux autres étaient plutôt efflanqués et aucun d'eux ne semblaient porter d'arme. La foule avait reculé, ne voulant pas être concernée et il y avait d'autre personnes qui les regardaient, de l'autre côté du mur. Elles portaient les mêmes tuniques que les prêtres. Mais il ne voyait personne qui pouvait poser problème à Sanji. Sa première intuition avait été bonne, le cuistot pouvait s'occuper de cela tout seul, et même avec une jambe en moins. Et pourtant, puisqu'il était là, alors autant en être sûr.
Spécialement lorsque Sanji ne semblait pas se préparer à la bataille. Zoro sorti légèrement l'un de ses katanas. Les quelques centimètres de lame polie reflétaient la lumière. « Qu'est ce qu'il fout là, alors ? »
Le regard du grand prêtre se fit un peu plus sombre, il pinça les lèvres derrière sa barbe.
« Oublis ça, Zoro. » Sanji laissa tomber sa cigarette, l'écrasa sous son talon et mit ses mains dans ses poches. « Ce n'est pas ce que tu crois. Casse toi et retourne à ce tu était en train de faire. » Il passa à côté de son compagnon, le dos légèrement voûté, son expression cachée derrière ses cheveux blonds. Le grand prêtre acquiesça poliment vers Zoro et le suivit dans le jardin, se dirigeant vers les tours du temple en empruntant un chemin de galets.
Personne ne fit le moindre mouvement pour empêcher le bretteur de les suivre avec son épée à la main et ceci le surpris. Les deux autres prêtres avaient pris position de chaque côté du portail, tels des gardes, bien que leurs expressions étaient trop paisibles pour être imposantes. Maintenant qu'il y pensait, Zoro se rappelait en avoir vu d'autre, habillés comme cela, aux autres entrés du temple qui saluaient joyeusement ceux qui passaient devant.
« Oi, » appela-t-il, et les deux hommes se tournèrent vers lui. Leur yeux glissèrent brièvement sur son katana puis, revinrent vers son visage avec une certaine culpabilité, comme des enfants attrapés en faute.
« Oui, monsieur ? » dit l'un d'eux.
« Euh.. » dit Zoro ne sachant pas vraiment comment s'y prendre avec de telles personnes. « Ce gars que votre patron vient d'emmener. » Le vieux prêtre devait, en effet appartenir à un rang supérieur, sa tunique était ornée de plus de décoration. « Quel était son … euh… péché ? »
Les deux prêtres rougirent. Zoro ne pouvait dire si c'était de colère ou de gène. « Il… » Commença l'un, mais il ne sembla pas pouvoir continuer. Son « brave » copain prit le relais.
« Il a souillé la prêtresse, » dit-il, sa voix étouffée par ce qui était, à ne pas s'y méprendre, de l'irritation. « La jeune femme de ce temple. Lui, un homme, un suppôt, a osé la touché vicieusement, et ceci devant les yeux d'autres personnes. »
« Sans blagues? »
« Il y en a beaucoup qui l'on vu, monsieur. »
« Non, non, c'est bon. Je vous crois. Bordel. » Zoro frappa son front avec sa main. Il n'avait pas encore de mal de tête, mais il savait qu'il y en avait un qui l'attendait. « Cet imbécile de Love Cook ! Est ce qu'il l'a juste demandé en mariage ou est ce qu'il l'a carrément embrassé – Non laissez tomber je ne veux même pas savoir. Qu'a t'il fait d'autre? »
« Qu'aurait-il pu faire? » cracha l'homme.
Zoro enleva sa main et le regarda. « Dites donc, Vous n'avez pas beaucoup d'imagination. Où vous ne connaissez pas Sanji… Mais c'est tout? Il a touché votre prêtresse et maintenant vous voulez lui faire sauter la tête? »
Les deux prêtres se redressèrent, apparemment offensés. « Pour quelle sorte de barbares nous prenez-vous? »
« Pendu alors? Ou noyé? Un peu extrême, quand même, de tuer un homme pour - »
« Nous ne sommes pas des assassins. »
« Alors c'était quoi cette histoire d'exécution? »
Les visages graves des prêtres faisaient un triste contraste avec les tuniques bleues claires et dorées. « Il est nécessaire, pour rendre justice, que la prêtresse reste pure après une telle action. Mais le but de la cérémonie des sept morts est de purifier, pas de tuer. »
« Les sept morts? »Répéta Zoro. « Alors, cette cérémonie n'est pas une exécution, juste quelque chose de symbolique? »
« Exactement. » Acquiesça le prêtre.
« Donc vous allez lui faire des choses stupides et lui faire faire des choses stupides? » résuma Zoro, ce qui était, apparemment, une mauvaise description étant donné l'air choqué des deux hommes. Zoro haussa les épaules et demanda, « Et ils vont commencer maintenant? »
"Oui. La cérémonie dure trois jours."
« Ha, » il tendit son cou vers les haies fleuries vertes et rouge. Les portes du temple étaient ouvertes, mais le hall à l'intérieur était sombre et Sanji et le prêtre avaient disparut à l'intérieur. « Ça cause un problème si je vais juste vérifier un truc avec lui? »
« Si vous le voulez, monsieur. »
« Ok. » Il commença à s'engager à travers le portail mais s'arrêta. « Oi, votre grand prêtre, là, il semblait être bien embêté par tout ça - »
« Le Grand prêtre Orwalsh est un homme bon, » affirma le prêtre de droite avec ce même ton offensé, et celui de gauche ajouta, « S'il semblait bouleversé, c'est parce que la prêtresse, la maîtresse de ce temple, est sa fille unique. Le fait qu'il doit souffrir une action si - »
"Ouais" soupira Zoro. "C'est ce que je craignais." Il passa le portail.
Les gens dans le jardin le regardaient passer avec une curiosité polie. Il monta les quelques marches qui constituaient l'entrée du temple. L'endroit, à l'abri du vent, était chaud et calme, illuminé par un brasier de flammes orange qui brûlaient dans le foyer de pierres. La pièce était circulaire, avec un dôme pour plafond, une fenêtre ronde, au point culminant, laissait passer la lumière du ciel gris et nuageux. Le centre était occupé par une large fontaine d'ou s'échappait de l'eau pure, jaillissant au niveau de trois jets surélevés et atterrissant dans un bassin de marbre profond. Tout autour de la pièce se trouvaient des statues de bois peintes de couleurs criardes, représentant des silhouettes d'humains et d'animaux.
Il y avait plus de monde ici, des religieux et de nombreuses personnes habillées comme des simples citoyens de la ville. Ils marchaient en rond et s'arrêtaient parfois devant des statues ou d'autres choses, pointant du doigt et murmurant, ressemblant plus à des visiteurs d'un musé qu'à des adorateurs.
«Ce sont nos anciens dieux, » dit quelqu'un et Zoro trouva une religieuse derrière lui, une femme blonde et grassouillette qui portait un doux sourire. « Nous les gardons ici pour nous souvenir d'eux tandis que nous nous prosternons devant d'autres divinités. »
« Oh, » répondit Zoro. « Je connaît quelqu'un qui pourrait être très intéressé par ça, mais là je cherche quelqu'un. Un gars blond, avec un costume noir est venu ici avec votre grand prêtre. »
Le sourire s'effaça. « Le pêcheur. »
« C'est lui. »
« Ils doivent être en train de débuter la cérémonie. Je vais vous y conduire. » Il la suivit à travers un hall étrange et des escaliers. Chaque marche et chaque tournant pris, le rendirent un peu plus inquiet. Une évasion rapide dans ses circonstances allait être difficile, à supposer, déjà, qu'elle n'était pas impossible. Il n'avait aucune idée d'où se trouvait la sortie. D'un autre côté, il n'y avait personne qui semblait en mesure de se battre et il y avait des fenêtres ici et là en cas d'urgence.
Finalement, au bout d'un petit hall auquel les escaliers en colimaçon permettaient d'accéder, elle écarta un voile de soie, lui montra l'entré et fit demi-tour. Il écouta un instant les bruits de ses pas résonant dans les marche et rentra dans la pièce. C'était une grande salle avec un plafond aussi haut que la pièce étant large. Un épais tapis tissé couvrait le sol. Les fenêtres aux murs menaient à un balcon surplombant les jardins et la ville. Il était dans une des tours, apparemment. Il était monté plus haut qu'il ne le pensait. Le centre de la pièce était dominé par une colonne de pierre, assez grosse pour que cinq hommes puissent en faire le tour, les bras tendus. Elle était gravée de symboles, des scènes était dessinée sur les hauteurs et un banc couvert de tissu en faisait le tour.
Sanji s'assit sur le banc, s'appuyant paresseusement contre le pilier, les mains toujours dans ses poches. Il leva son regard vers Zoro. « Je t'avais dit de --»
« Ouais, ouais, je sais. On m'a expliqué pour la cérémonie. Je pensais que je pourrais venir voir. » Zoro s'avança et se laissa tomber sur le banc, à côté de lui, et croisa les bras. « Je voudrais pas rater quelque chose d'humiliant. »
Sanji grogna. « D'après ce qu'ils m'ont dit, j'ai bien peur que ça ne soit pas aussi divertissant. »
« Vraiment ? Avec un nom comme les six morts ? »
« Sept. »
« Et ça dure trois jours. T'es sûr que tu veux le faire ? »
« Je suis sûr. »
« On pourrait partir sans toi, si le temps est bon. » Zoro jeta un coup d'œil autour de lui. « Il n'y a personne maintenant. »
« Ce bâtard de prêtre va revenir dans peu de temps. Il est en train de mettre un habit spécial ou quelque chose dans ce genre là. »
« Il n'y a personne pour garder la porte. Putain, t'es même pas attaché. »
« Je leur ai dit que je ne partirais pas. »
« Et bien, si tu as promit. » Zoro se releva. « Je vais aller dire à Nami que tu l'as trompé avec une prêtresse - »
« Tu peux pas dire ça à Nami-san! » cria Sanji d'un ton alarmé.
« Vraiment, Love Cook, tu ferais mieux d'avoir de meilleurs goûts en matière de femme. Ou au moins, un meilleur horaire, pas devant une foule de témoins. »
« C'est pas ce que tu crois! » beugla Sanji, et Zoro recula juste à temps pour ne pas recevoir la chaussure lancée en direction de sa tête, et sorti rapidement son katana pour bloquer le second coup de pied.
« Si tu veux vraiment t'expliquer, on pourrait juste - »
Une toux polie derrière eux arrêta le prochain coup de pied de Sanji ainsi que la réponse salée que Zoro s'apprêtait à donner. Il laissa tomber son katana alors que Sanji se remit sur pied, se redressa et ajusta sa cravate. « Désolé, » dit le cuistot, « ce gars était sur le point de partir. »
« Je vois, » répliqua le grand prêtre. Il ne semblait pas différent de tout à l'heure, d'après ce que pouvait voir Zoro, mais il portrait une flasque de cristal bleu. Le liquide scintillait à l'intérieur. « Vous pouvez rester si vous le souhaitez. »
« Il a des choses à faire, » dit précipitamment Sanji.
« Pas tant que ça, » répliqua Zoro, avec un sourire narquois. « J'ai bien le temps pour une mort ou deux. »
« On vous a parlé de la cérémonie? » demanda le grand prêtre.
« Un peu. »
Le grand prêtre hocha la tête. « La seconde mort débute maintenant. »
« Seconde? Il ne vous en manque pas une? »
Sanji leva son index, d'un air suffisant. « J'ai déjà commencé la première. »
La grand prête lui tendit la flasque, Sanji acquiesça, mit le goulot sur ses lèvres et releva la tête. Le niveau du liquide baissa alors qu'il buvait. Zoro le regarda avaler doucement puis demanda « Qu'est ce qu'il y a là dedans? »
« De l'eau. » répondit le Grand prêtre
« C'est tout? »
Les yeux gris de l'homme regardèrent le mouvement du liquide qui brillait à travers le cristal. « La seconde mort. La mort de l'esprit. C'est la dernière fois qu'il boira. »
« Pour trois jours? »
Sanji s'arrêta pour respirer, bu le reste de l'eau et tendit la flasque vide. « Vous avez de la bonne eau, ici. Cette fraîcheur… elle doit être issue des montagnes, non? »
L'homme hocha la tête. « Puisée de la fontaine, qui est au centre du temple et reliée aux ruisseaux des montagnes. La glace est un présent de notre déesse. »
« Et ensuite? »
« La prochaine mort est ce soir, » l'informa le prêtre.
Un mauvais pressentiment parcouru l'escrimeur. Ce n'était pas aussi violent que le suggérait le nom mais… « Quelle était la première mort ? »
« La mort de la chair... » la voix sonore du grand prêtre se répercuta sur les murs de granites. « Il a mangé, il ne mangera plus. »
« Des pèches fraîches, » confia Sanji. « Egalement délicieuses. Il est vrai que la faim est le meilleur des ingrédients mais l'attente de l'appétit marche très bien aussi. En tant que cuisinier, je vous envie." Il se rassit sur le banc et croisa ses mains derrière sa tête. « Dis à tout le monde que je serais un peu en retard, Ok, Zoro? Donne mes excuses à Nami-san. Je te retrouve dans trois jours. » Il fronça le sourcil. « Et garde Luffy loin du frigo, ce serait encore mieux. Mais je suppose que tu n'es pas assez fort pour ça. »
« Qui n'est pas assez fort? »
« Putain, même moi j'y arrive à peine! »
« Espèce de - »
« Il peut rester, s'il le souhaite, » interrompit le prêtre. « Dans cette cérémonie le pêcheur peut avoir un gardien. »
Sanji ricana et battit des paupières. « Oh, Zoro, sois mon gardien! »
« Tu vas voir, je vais garder ton - » commença Zoro.
« Un autre ami, alors? » demanda le prêtre. « Vous pourriez nous demander de contacter quelqu'un. C'est votre droit, si vous voulez qu'une personne vienne. »
« Tout ira bien. »
"Que fait un gardien ?" demanda Zoro.
« Il répond à tous mes caprices. »
« Il n'accompagne pas pendant les morts. Seulement après. Il n' y a aucun rite à faire. Ce n'est pas un devoir mais un service à porter à son compagnon. Et s'il survit, vous pourrez le ramener à votre bateau et votre équipage. »
Zoro sentit un léger picotement passer dans son dos. « Qu'est ce que vous voulez dire par survivre? C'est supposé être juste une cérémonie."
« Ca l'est, » le prêtre ne flancha pas. « Mais la cérémonie peut être fatale. »
« Trois jours, Zoro. » Dit Sanji calmement comme si il avait ressentit le malaise de l'escrimeur. « Dis leur juste que je serais un peu en retard. »
Zoro ne le regarda pas. « Je le garderais. Enfin, je serais son gardien, comme vous voulez."
« Putain! Ca n'a rien à voir avec toi! »
Le prêtre ignora les cris de Sanji, et quand il glissa du banc pour assener un coup de pied à la tête de Zoro, ce dernier le bloqua sans couper le contact visuel avec le vieil homme
Il ne savait pas ce que lisait le prêtre dans ses yeux mais quand il acquiesça enfin, Zoro le vit se relaxer, ses épaules relâchant leur tension. « Très bien, je vais prévenir les autres. Vous pouvez aller où vous désirez, mais ce serait mieux si vous restiez à l'intérieur de l'enceinte du temple. Vous pouvez dormir ici et prendre vos repas avec nous. Si vous avez besoin de quelque chose, demandez nous. » Il regarda Sanji. « Comme vous avez déjà accepté, vous devez rester dans cette pièce, à moins que l'on vienne vous chercher. »
« Je sais, » grinça Sanji, il semblait si rouge de colère que Zoro pouvait sentir la furie émaner de ses deux yeux, même cachés par ses cheveux blonds.
Le grand prêtre ne dit rien de plus; il se tourna et passa l'encadrement de la pièce, refermant le voile derrière lui. Même si il y avait eu une porte, ce qui n'était pas le cas, Sanji aurait pu la défoncer d'un coup de pied comme si ce n'était que du papier. Mais il ne fit rien d'autre que s'asseoir.
« Tu es sérieux à propos de ça., » dit Zoro.
Sanji ne se donna pas la peine de répondre.
Secouant la tête, Zoro sorti de la pièce et couru dans les escaliers pour rattraper le prêtre à mi-chemin dans le hall. « Hey! » l'interpella –t-il. « Comment vous l'avez menacé pour qu'il accepte de faire ça? »
« Il n'y avait aucune menace. »
Zoro leva son wadô ichimonji. « Je me suis pas bien fait comprendre, vieux, bordel qu'est ce - »
« Il n'y avait qu'un seul autre moyen. » Le prêtre ne flancha même pas à la vue du sabre. Son regard passa du katana aux yeux de Zoro. Il n'y avait aucune peur dans les siens, mais quelque chose d'autre. Peut être du chagrin. « Ce n'est pas moi qui ait choisit que ma fille devienne la grande prêtresse. C'était sa décision… pour me rendre fier, je présume. Mais la jeune femme doit rester pure de toutes prises avec les hommes jusqu'à ce que la déesse de la lune la choisisse. Et il ne peut y avoir qu'une seule prêtresse. »
« Si cette prêtresse est souillée, si elle ne peut plus entendre la déesse, alors nous sommes perdus. Et une fois que la femme est choisi, il n'y aucun moyen de faire marche arrière. La vie de la prêtresse est bénie par la déesse, il n'existe qu'une seule solution pour qu'elle cède sa place afin qu'une autre devienne prêtresse à son tour. En tant que Grand prête il est de mon devoir de … mais… c'est ma fille… »
« Une seule solution.. » Zoro fronça les sourcils. « Vous voulez dire… que vous auriez du la tuer? »
« C'est le seul moyen. A moins qu'elle ne soit purifiée par la mort de celui qui l'a souillé. Quand cet homme - »
« Le pêcheur, vous voulez dire? »
« Quand cet homme, » répéta le prêtre, « a entendu cela, il a accepté, avant même que l'on lui dise ce que la cérémonie entraînait. Il nous a promit de ne pas fuir, et j'ai vu qu'il était un homme digne de confiance. Alors, nous ne l'enfermerons pas et ne l'attacherons pas. Mais, en ce qui me concerne, je suis soulagé que vous soyez venu. Même si il est un pécheur, au moins un dieu a du lui accordé ses faveurs pour vous amener ici. On ne peut survivre au sept morts seul… »
Fin du chapitre 1
Et voilà pour la petite mise en bouche ! J'espère que vous avez appréciez, en tout cas je vous garantie que cette fiction est tout bonnement génial !
A bientôt pour le prochain chapitre !