Bien le bonjour ! Je vous épargnerez les « c'est ma première fic, soyez indulgents » car je n'attend aucune indulgence de votre part (quoique !) et je voudrais juste que vous me disiez ce que vous en pensez, afin de me permettre de progresser (et, accessoirement, de me motiver pour écrire la suite !).

C'est en effet ma première fic (et peut être la seule), j'en suis plutôt fière (disons que je suis fière du fait que j'ai réussit à me convaincre de l'écrire !) et je remercie ceux qui sont venus jeter un coup d'œil (et encore plus, ceux qui ont lu ceci !).

Le titre de ma fic fait, bien entendu, référence au poème de Baudelaire qui porte le même nom, et qui signifie : « Des profondeurs, j'ai crié » ; quant à la suite, elle ne sera compréhensible que plus tard (si tant est que je l'écrive !!).

Les personnages ne sont pas à moi, mis appart ceux que vous ne connaissez pas, l'univers de Harry Potter appartient à notre brave J.K. Rowling et je ne reçoit pas d'argent pour écrire cette fic (je sais pas à quoi ça sert d'écrire ça, mais bon…).

Sur ce, j'arrête de raconter ma vie et je vous laisse parcourir mon humble fanfic, et j'espère avoir votre avis !!!


Aujourd'hui, nous sommes le 30 juin, date peu importante de mon insignifiante vie mais, pourtant, point de départ d'une existence bourrée d'incohérences et de complications.

L'année scolaire vient de se terminer, j'ai enfin passé mes BUSE, qui ont eu l'extrême gentillesse de se rappeler à moi tout au long de cette merveilleuse année par l'intermédiaire de différentes personnes : tout d'abord, ma chère et tendre sœur, qui les a passé l'an dernier, de mes professeurs préférés, qui nous les rabâchaient sans arrêt, et, pour finir, de mes parents qui, vers le moi de juin, n'auraient pas hésiter à m'étouffer sous des lettres, toutes les plus menaçantes les unes des autres, si je ne leur avais pas promis de ramener au moins 6 BUSE.

Tout ça pour dire que les vacances arrivent à point nommé et que si ces foutus « maraudeurs » n'arrêtent pas de suite leur foin dans les couloirs du train, je risque de m'énerver pour de bon !

Mais…ah, enfin quelqu'un d'intelligent a su les faire taire (sûrement Evans !), mon mal de crâne commence a diminuer… ça fait du bien !

Si seulement ma sœur pouvait arrêter de me fixer avec son regard à vous glacer le sang ça m'arrangerait. Je sens mon mal de tête qui revient… noooooon !!

Enfin… revenons à nos moutons (comme disent les moldus), je suis dans un compartiment du Poudlard Express avec mes deux adorables sœurs, l'une qui parait totalement ailleurs, à regarder par la fenêtre et l'autre qui me dévisage depuis que l'on est partis. Ce n'est pas que ça me dérange, j'y suis habituée, mais tout de même elle est flippante la petite ! J'essais de regarder ailleurs mais c'est dur, d'autant plus qu'elle ne me facilite pas la tache avec ses yeux noirs.

En y pensant, je ne me suis pas encore présentée…et bien, je m'appelle Cérès Sullivan, benjamine d'une famille de sang-pur réputée qui descend soi-disant de Serpentard (ou d'un autre taré du même genre) mais, ça, j'y crois pas trop, c'est une ruse de mon père pour se faire respecter. J'ai deux sœurs, l'aînée se nomme Lachésis, comme l'une des illustres Parques de la mythologie moldue, et la cadette (celle qui n'arrête pas de me fixer) s'appelle Sélène. Notre famille a toujours été un peu tordue, que ce soit dans le choix des prénoms ou dans la fascination qu'on mes parents pour la magie noire.

Mon père, Frédéric, est un mangemort, mais tout de même pas aussi taré que le père de Lucius (je ne me rappelle jamais son nom, et pourtant merlin sait qu'il me le répète souvent, « si mon père savait ci » et « si mon père savait ça »…) et ma mère… elle n'a pas vraiment d'opinion sur ce point là, elle soutient mon père dans ses idéaux mais plus par peur que par véritable conviction.

Ah… ma sœur s'est arrachée à la merveilleuse contemplation du paysage défilant à tout allure pour me parler, elle me demande ce que j'ai prévu pour les vacances… vraisemblablement, elle voulait juste rompre le silence qui emplissait le compartiment, mais sa voix, douce et chaude, me fait oublier toutes les pensées moqueuses que j'ai eu à son encontre.

Je lui répond que je n'en sais absolument rien et me replonge dans mes réflexions.

Du coin de l'œil, j'aperçois Sélène lui jeter un regard noir, lui intimant de ne pas aller plus loin.

Décidément, plus les années passent, plus je me dis qu'elle la déteste encore plus ; Lachésis a beau être gentille et attentionnée envers sa petite sœur, celle-ci ne peut s'empêcher de la détester. Personne n'a pu, au jour d'aujourd'hui, expliquer pourquoi.

Tante Hélène a bien essayé de tracer son portrait psychologique lors d'un dîner de famille mais elle s'est retrouvée, bien rapidement, pendu par les pieds au dessus de la table par on ne sait quel sortilège de magie noire, qu'affectionnent ma sœur, littéralement foudroyée des yeux.

Depuis, plus personne ne s'est amusé à énerver la douce Sélène, sous peine de finir comme la tante Hélène.

Personnellement, je n'ai pas beaucoup de problèmes avec elle, puisqu'elle m'adore. Et encore, c'est un euphémisme, admirer serait le mot juste, mais ce n'est rien en comparaison de la vénération qu'elle porte à notre père. Pour lui, elle est la fille idéale : fidèle, passionnée par la magie noire, douée pour les impardonnables (qu'il nous a appris dès notre entrée à Poudlard) et particulièrement tarée.

En comparaison, Lachésis est la honte de la famille, non pas parce qu'elle n'est pas à Serpentard (elle y est en plus préfète), ni parce qu'elle n'est pas douée (elle est au contraire première de sa classe presque partout) mais parce qu'elle n'a « aucune personnalité » selon les dires de mon père. Elle n'approuve pas les idéaux des mangemorts et de leur « Lord Noir » mais n'ose se l'approprier, comme le « grand » Sirius Black, paria de l'illustre famille Black.

Elle est ainsi considérée au même niveau et rejetée par notre père.

Quant à moi… eh bien, je n'ai jamais été ni adorée, ni détestée, je suis juste moi.

Je dis, autant que possible, ce que je pense (même si cela m'attire les foudres de mon entourage) et mon père m'apprécie principalement pour ma franchise (et pour ma réussite en magie noire également, bien qu'il ne le dise pas).

Quant à ma mère, comme je l'ai dis précédemment, elle n'a pas vraiment d'opinions sur grand-chose, elle approuve donc mon père lorsqu'il traite Lachésis d'abjection et d'ignominie mais ne peut, cependant, pas s'empêcher de rejeter sa fille cadette, qui n'en est pas dérangée pour autant.

Mais après avoir parlé de ma famille, parlons de moi !

Mes trois premières années à Poudlard ont été les plus merveilleuses de ma vie, non seulement parce que ma petite sœur n'était pas encore entrée à l'école et, de ce fait, ne me suivait pas où que j'aille de peur que je l'abandonne (on se demande d'où elle sort ces absurdités, je vous ferais part de ma théorie la dessus plus tard) mais surtout parce qu'un groupe de Gryffondor ne m'avais pas encore prise en grippe. Non pas que je sois une de leur « proie » préférée, mais je suis, depuis peu, amie avec leur pire ennemi, ce qui ne facilite pas les échanges amicaux entre nous. Et puis être amie avec la cousine d'un des « maraudeurs » n'est pas, non plus, le plus facile pour éviter leur agressivité, et si, en plus, on est à Serpentard et descendant de sang-pur, alors là, c'est le comble, vous êtes catégorisée comme future mangemort. Curieusement, j'avais remarqué que quelques Gryffondors n'appréciaient pas tellement les blagues puériles des maraudeurs, comme cette chère Evans avec qui je m'alliai afin de leur faire payer mes heures d'humiliation.

Ce fut assez réussi : ils furent obligés de présenter leur excuses en chantant et en dansant au beau milieu de la Grande Salle, devant les professeurs ébahis (qui soupçonnaient sûrement quelque chose), habillés, de façon extravagante, en vert et argent - histoire de signer notre coup de maître. Etrangement j'aperçus le professeur Dumbledore sourire, mais sûrement plus à cause du regard entendu qu'Evans et moi nous nous fîmes, que pour le spectacle désopilant qui se déroulait sous ses yeux (il y tient vraiment à son rapprochement des maisons !). Nous fumes adulé des Serpentards, enfin… j'étais adulée, Evans, elle, n'était plus traitée de Sang-de-bourbe, du moins pour le moment. Mais j'avais eu ce que je voulais, les maraudeurs s'en souviendraient longtemps et l'école aussi (Flitwik avait même réussi à prendre une photo avec un appareil moldu qu'il idolâtrait tant), j'avais eu une excellente alliée mais son sort ne m'intéressait plus (on n'est pas Serpentard pour rien) !!

C'est en me rappelant cet épisode de ma cinquième année, qui m'avait valu de nombreux applaudissement une fois retournée dans la salle commune des serpents, que je m'aperçus que le train ralentissait et entrait en gare.

Faisant léviter nos valises, comme de parfaites petites sorcières au sang pur, nous traversâmes la barrière magique pour rejoindre notre père qui venait, traditionnellement, nous chercher.

Mais quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous constatâmes que notre père ne nous attendais pas seul. Il était accompagné de notre oncle Théobald, le frère de notre mère, qui méprisait sa sœur, et mangemort de profession. Il ne venait jamais chez nous sans une bonne raison ou pour nous apprendre quelques nouvelles concernant ce cher Voldemort, c'est pourquoi j'espérais qu'il allait rompre ses traditions et qu'il venait simplement admirer les prouesses de ses nièces en magie noire. C'est beau de rêver n'est-ce pas ? Quoi qu'il en soit, j'espérais qu'il ne resterait pas longtemps, il nous a toujours porté malheur !

Tout en continuant à avancer vers notre père et son compagnon, je sentais le regard terrorisé de Lachésis – il faut dire qu'il n'avais jamais vraiment été très sympathique avec elle, allant jusqu'à la frapper parce qu'elle n'avait pas voulu tuer une souris. Je pouvais comprendre sa peur de se retrouver, encore une fois, dans la même pièce que lui. Sélène, elle, paraissait sereine, elle marchait tranquillement sans se soucier de ce qui nous attendait.

Nous atteignîmes enfin notre « escorte » et mon père nous emmena dans un recoin sombre afin que nous transplanions – Lachésis et moi n'avions évidemment pas notre permis mais mon père s'en moquait. Nous le passerions d'autant plus facilement à notre majorité, disait-il.

Mon père fit transplaner Sélène et nous arrivâmes tous devant notre demeure, un immense manoir datant du XVIe siècle, construit par un de nos ancêtres pour « préserver le sang de la corruption impure ». C'était une des devises de notre famille, parmi tant d'autres.

J'aimais beaucoup ce manoir, j'y avais passé mon enfance, à jouer, à m'y cacher et à m'y perdre ! Et oui, même après quinze ans de vie dans ce manoir, il m'arrivait souvent de découvrir de nouvelles pièces et de ne plus les trouver le lendemain, une maison de sorciers en somme !

Nous entrâmes et notre elfe de maison, la vieille Hécate, transporta nos valises dans nos chambres respectives. A ma grande surprise, l'oncle Théobald annonça qu'il ne restait pas mais qu'il repasserait peut être d'ici quelques jours. Je senti le soupir de soulagement de ma sœur et celui d'agacement de mon autre sœur, signe qu'elle commençait déjà à perdre patience. Puis nous reprîmes nos habitudes et la routine recommença, entraînements, duels…, durant toutes les vacances.

Finalement, quand mes deux sœurs ne se croisaient pas, c'était relativement calme : pas d'insultes, pas de sortilèges, c'était même un peu trop tranquille pour quelqu'un habitué, comme moi. Mais cela ne me dérangeait pas outre mesure, me permettant de m'entraîner dans le calme de la salle d'entraînement de notre maison, tandis que Lachésis préférait lire des livres sur l'histoire du monde sorcier et que Sélène se livrait à des pratiques magiques plus ou moins vagues et sûrement interdites. Notre père était souvent absent, ce qui nous permettait de nous entraîner sans avoir a subir ses sarcasmes, comme en faisait souvent l'objet Lachésis.

Les vacances se passèrent plutôt bien, mais prirent une tournure assez tragique lorsque l'oncle Théobald se décida à repasser nous voir, comme il nous l'avait dit…

Lorsque Hécate annonça son arrivée, nous descendîmes toute les trois, prêtes à l'accueillir, comme le voulait le protocole. Il fut reçut tel le messie par mes parents, bien qu'il de daigna pas accorder un regard à sa sœur, et parut particulièrement intéressé par Lachésis qu'il dévisageait d'un coup d'oeil prédateur. Mon père compris le manège et lui demanda ce pourquoi il venait. Prenant son temps pour répondre, histoire de bien faire souffrir la pauvre Lachésis (sadique !), il nous fit part de l'intention du « Seigneur des ténèbres » de faire, de l'une des filles Sullivan, une de ses adeptes, afin de s'assurer la fidélité de la famille. Mon père cilla à cette dernière remarque mais ne fit rien paraître de son irritation. Bien évidemment, le « Seigneur des ténèbres » avait choisi l'aînée des sœurs pour que son initiation se fasse le plus rapidement possible. Lachésis blêmit, Sélène sourit et père fronça les sourcils, ce qui n'échappa pas à Théobald, qui ne releva pas. Il nous indiqua également qu'il viendrais chercher Lachésis trois jours plus tard et qu'elle devrait se tenir prête à faire ses preuves et à se faire marquer.

Je sentis ma sœur trembler de peur mais personne ne remarqua sa détresse, si ce n'est peut être Sélène qui lui jeta un regard noir. Oncle Théobald resta dîner chez nous et repartit le soir même, laissant ma sœur dans le plus grand désarroi.

Ainsi, lorsqu'elle vint de voir dans ma chambre, en pleur, me suppliant de l'aider, je ne fus pas surprise plus que ça ! Finalement j'acceptais de l'aider à s'enfuir de la maison dans les deux jours qui suivaient. Nous mimes au point un plan qui marcha parfaitement puisque, deux jours plus tard, mon père hurlait de frustration et ma mère pleurait de désespoir. Et moi, je me délectais de cette sensation…bien entendu, nous avions tout mis au point pour que je ne sois pas soupçonnée de l'avoir aidé ; nous devions nous retrouver à la gare, le jour de la rentrée, pour qu'elle puisse finir sa scolarité en toute quiétude (enfin presque). Mais, lorsque j'allais remonter dan ma chambre afin d'éclater de rire en toute liberté, j'entendis une voix qui me fit froid dans le dos :

« Pourquoi tu as aidé Lasis à s'en aller, grande sœur ?

C'était Sélène. J'avais reconnu sa voix, bien que très peu entendu, douce et glaciale à la fois qui m'était destinée. Lasis était le surnom qu'elle donnait à notre sœur étant petite, quand elle n'arrivait pas à prononcer correctement son prénom, du coup, c'était resté. Sélène ne parlait pas beaucoup, voire presque jamais, bien souvent un regard lui suffisait pour se faire comprendre. Ainsi, lorsqu'elle parlait, c'était pour dire quelque chose d'extrêmement important, ou d'extrêmement menaçant ! C'est pourquoi sa voix me glaça, comment pouvait-elle être au courant ? Remarque, elle était au courant de tout ce qui se passait dans la maison, il n'était donc pas étonnant qu'elle sache ce que nous complotions. Mais j'avais surtout peur qu'elle ne me dénonce auprès de notre père, et mon regard fut sûrement assez éloquent puisqu'elle continua :

- Ne t'inquiète pas, grande sœur, je ne te dénoncerais pas. Tu n'as pas à t'en faire. Et elle remonta dans sa chambre.

Abasourdie, je finis par reprendre le contrôle de mes membres, et montais les escaliers pour réfléchir aux derniers événements ainsi qu'aux paroles de mes sœurs (décidément, elle sont aussi bizarres l'une que l'autre !).

Les vacances passèrent plutôt rapidement et la fureur de mon père, due à la fuite de Lachésis, nous accompagna durant deux mois, amenant tous les jours de nouveaux mangemorts annonçant l'échec des recherches dans telle ou telle région. Elle avait dû trouver un abri sûr et hors d'atteinte pour les sbires de notre père, ce qui me rassurait un peu. D'autant plus, que la rentrée approchait et que nous serions de nouveau ensemble et, accessoirement en sécurité, pour elle.

Et le 1er Septembre arriva, sans aucunes nouvelles de Lachésis, nous nous rendîmes à la gare, notre père nous dit au revoir et nous passâmes toutes deux la barrière afin de nous retrouver sur la voie 93/4. Joyeux train-train de chaque rentrée, sauf que cette fois, notre grande sœur manquait à l'appel. Sélène monta directement dans le train sans m'accorder un regard – on aurait dit qu'elle m'en voulait (on se demande pourquoi !) – et j'attendis de voir si ma grande sœur finirait par arriver. Au bout de plusieurs minutes d'attente devant le train qui s'apprêtait à partir, je vis ma sœur traverser la barrière, traînant une lourde valise et habillée à la façon moldu. Je sentis le soulagement prendre place à l'angoisse que j'avais ressentie en l'attendant. Je me précipitais vers elle pour évaluer comment elle allait, puis nous montâmes dans le train et trouvâmes, à notre grande surprise, un compartiment libre dans le dernier wagon. Nous nous installâmes et Lachésis entreprit de me raconter comment elle avait vécu pendant plus d'un mois, d'abord au Chaudron Baveur, puis à la façon moldu, dans une ferme abandonnée pas très loin de Londres. J'étais heureuse de la retrouver et surtout de voir qu'elle allait bien, nous discutâmes de nos « vacances » respectives, de la réaction de notre père suite à sa disparition et nous convînmes ensemble d'aller voir Dumbledore le soir même, à la fin de la répartition, pour lui faire part du problème dont était victime Lachésis.

Une fois que le train fut entré en gare, et que les carrosses, tirés par des bestioles invisibles que l'on nommait « sombral », furent arrivés, on se retrouva dans un carrosse, toutes les trois, accompagné des deux sœurs Black, qui ne savait pas quoi dire pour briser le silence pesant qui planait lourdement entre mes deux sœurs. Lachésis n'osait prononcer un mot et Sélène la regardait avec l'envi de la tuer – c'était l'impression qu'elle donnait en tout cas.

Narcissa et moi discutions de nos vacances, en omettant bien sur la fugue de ma grande sœur, tandis que Bella tentait désespérément d'arracher un mot à l'une de mes sœurs. Mais elle échoua lamentablement et décida d'abandonner pour ce tourner vers notre conversation particulièrement passionnante ! Il fallait vraiment que la situation soit oppressante pour que l'orgueilleuse Bellatrix abandonne ainsi, d'autant plus que ma petite sœur l'adorait - plus pour sa démence et sa vénération de la magie noire que pour sa gentillesse, mais bon – et qu'elle était plutôt amie avec Lachésis, dans la même année qu'elle. Elles entraient en 7e année, Narcissa et moi entrions en 6e année, et Sélène entrait en 3e année. Nous étions enfin débarrassées de Lucius Malfoy à Serpentard, mais les « Maraudeurs » subsistaient toujours, pour notre plus grand malheur.

Enfin les carrosses arrivèrent à destination, tout le monde descendit et on se rendit dans la Grande Salle pour attendre, comme d'habitude, l'arrivée des premières années. Je n'écoutais même plus, le Choixpeau chanta son habituelle chanson, vantant les qualités des chaque maison et conseillant au élèves de s'unir contre l'adversité (c'était pas dit comme ça mais presque !), les nouvelles têtes furent reparties dans les différentes maisons – tous ceux arrivant a Serpentard me désespéraient d'avance – le directeur fit son habituel discours farfelu rappelant à chacun les règles de l'école et nous souhaita un bon appétit. Une fois le repas terminé, le directeur encouragea les préfets à guider les premières années vers leurs salles communes, n'oubliant pas de rappeler que les cours commençaient le lendemain, mais Lachésis, confiant son rôle aux autres préfets, me fit un signe de tête désignant Dumbledore, et nous prîmes toutes deux le chemin menant à son bureau, sous l'œil méfiant des Maraudeurs. En nous entendant le suivre, le directeur fit volte face et nous demanda ce que nous voulions, nous répondîmes que nous voulions lui parler en privé et il congédia le professeur McGonnagal d'un signe de tête, nous invitant à le suivre dans son bureau.

Nous découvrîmes alors son bureau – j'avoue que nous n'y allions pas souvent – chargé de bibelots en tout genre, orné de tableaux représentant les anciens directeurs, nous regardant avec des yeux ronds, et respirant un doux parfum de plénitude. Dumbledore nous invita à nous asseoir, nous proposa un de ses bien-aimés bonbon au citron – que nous déclinâmes bien gentiment – et nous encouragea a nous faire part de ce qui nous amenait. Lachésis, bien trop occupée à contempler avec adoration le tableau - cela dit magnifique – du regretté professeur Dippet, me fit comprendre implicitement que je devrais me débrouiller pour expliquer l'affaire (c'était bien parce que je l'aimais ma sœur !!).

Je fit donc part à Dumbledore de la décision de Voldemort et de notre père – il fut d'ailleurs étonné que j'ose prononcer son nom – de la répulsion qu'éprouvait ma sœur à l'idée de le servir et de sa fuite que nous avions organiser afin qu'elle puisse finir ses études à Poudlard et trouver, plus tard, un refuge. Bien entendu, notre père ne devait pas savoir qu'elle était revenue à Poudlard et c'est pourquoi, nous lui demandions son aide. Durant mon monologue, ma sœur regardait avec un air suppliant le directeur et se contenta d'approuver avec insistance tous mes dires. Après quelques minutes de réflexions, il finit par répondre :

« Je vois. Je ne pensais pas que vous seriez si sincère à propos de votre famille, mais je m'en doutais, tout comme je me doute que votre père est un de ses partisans.

A ces mots, je fus surprise, mais j'acquiesçais sans rien dire, le laissant continuer.

- Néanmoins, je crains de ne pas pouvoir faire grand-chose pour vous, continua le directeur, je ne suis que le directeur de votre école, je ne suis rien pour vous. Si votre père me demande si vous êtes ici, je me verrais dans l'obligation de lui dire la vérité, j'en ai bien peur. Et là, je sentis ma sœur se tendre et commencer à perdre patience – car, il est vrai, que l'air calme et paisible du directeur pouvait en énerver plus d'un – et je m'abstint bien d'essayer de la calmer (Sélène et elle n'étaient pas sœurs pour rien).

- Mais je ne devrais même pas être là, s'indigna ma sœur, alors que je sois la ou pas, c'est du pareil au même pour vous, je ne suis pas sous votre responsabilité !

-J'ai bien peur que ce ne soit pas aussi simple, miss Sullivan.

Et voyant qu'elle allait répliquer, il s'empressa d'ajouter :

- Mais je vais voir ce que je peux faire. Pour le moment, n'ayez crainte, je vous tiendrais au courant si votre père me contacte et me demande de vos nouvelles et nous verrons ce qu'il adjoint de faire.

Après cette courte entrevue, le directeur nous donna congé et nous conseilla de retourner vite fait à notre salle commune. Ce que nous fîmes dans le plus grand silence, tentant par moult détours d'éviter notre perfide concierge et son machiavélique chat.

Nous finîmes enfin par arriver saines et sauves à la salle commune des serpents après avoir donner le mot de passe « terra incognita » au portrait bien connu d'Atropos qui gardait l'entrée. La salle était vide, tout le monde était parti se coucher, mais je n'avais pas envi de retrouver tout de suite les pintades qui me servaient de camarade de chambre - Narcissa mise à part bien sur - et décidai de profiter du feu mourant pour réfléchir. Ma sœur partit bien vite dans son dortoir et, une fois seule, j'entendis une voix venant d'un recoin de la salle, que je n'avais pas jugé bon d'inspecter afin d'être sure d'être tranquille, que je reconnu comme appartenant à Severus.

- Où étiez-vous ? Narcissa te cherchait.

Clair et concis, du Severus tout craché ! Je souris dans mon coin, me levai et commençais à me diriger vers les escaliers qui menaient à mon dortoir, non sans lui adresser quelques mots :

- Je t'expliquerai… plus tard. Finis-je par lui dire, puis j'entrai dan mon dortoir.

Tout cela, bien entendu, sous le regard de ma petite sœur qui nous avait attendu pour voir ce qu'il advenait de nous et qui lança un regard noir, comme elle en avait le secret, à Severus avant d'aller se coucher à son tour. En entrant dans mon dortoir, mes quatre compagnes étaient plongées dans un profond sommeil et je ne tardai pas à faire de même afin d'être prête pour une première journée de cours pleine de nouveautés.


Merci bien à tous ceux qui sont venus lire (je me répète, je sais !) et j'attend vos avis !