Petit début de fic' écrit dans un moment de désoeuvrement (comme d'hab!). Je ne sais pas trop où ça nous mènera, mais en attendant vos avis sont les bienvenus!


- WILLIAMS!!!

Un hurlement fit trembler les murs d'un des plus petits appartements du centre de Londres. Dans la plus petite chambre de cet appartement, une jeune femme seulement vêtue d'un débardeur, d'une culotte, et d'une énorme paire de chaussettes, eut une moue satisfaite.

- WILLIAMS!!!

La porte de la salle de bain s'ouvrit à la volée sur un jeune homme, le visage barbouillé de mousse à raser, ne portant qu'une simple serviette de bain autour de la taille. Il avait l'air furieux.

- Je sais que c'est toi Williams! OU L'AS-TU MIS!?

A l'autre bout de l'appartement, ladite Williams sortit de sa chambre sur la pointe des pieds, un jean sur le bras, une paire de baskets à la main, et un gros sac de sport sur l'épaule.

- Tu es ridicule...

La jeune femme fit volte face. A l'autre bout du couloir, se tenait son colocataire, les bras croisés sur la poitrine, l'air toujours aussi furieux.

- Tiens! Black! Tu... Tu m'as appelé? Demanda-t-elle en prenant un air détaché.

Le jeune homme leva les yeux au ciel.

- Ne fais pas l'innocente. Où est mon rasoir?

La jeune fille fit un pas en arrière, et serra imperceptiblement son sac contre elle.

- Williams... Déconne pas... Rends le moi...

- Il est à moi...

- Non! Williams, merde! ça fait deux fois ce mois ci!

- Parce que ça fait deux fois qu'une de tes copines me choure mes affaires!

- Okay...Soupira le jeune homme en se passant une main sur le visage, Willy... Je te rachèterais un rasoir...

- Et une brosse à cheveux.

- Et une brosse à cheveux, mais j'ai vraiment besoin de mon rasoir maintenant. S'il te plait.

- Sirius?

- Moui? Demanda-t-il patiemment, une pointe d'agacement dans la voix.

- Je suis désolée...

- Oh c'est pas grave, c'est juste un rasoir, tu sais... Tu veux bien me le donner maintenant? Demanda-t-il en tendant la main vers la jeune fille.

- Bah... Je suis confuse, mais...

- Oui, bah ça va j'ai compris!

- Mais j'en ai besoin! Je vais à la piscine, et j'ai repéré des "rescapés" sur mes genoux, alors je vais devoir...

Willy ne put terminer sa phrase, car déjà Sirius s'élançait vers elle. Aussi rapide que l'éclair, Willy laissa tomber son jean et ses baskets, et se mit à courir comme une dératée à travers l'appartement, Sirius sur les talons.

A force de dérapages contrôlés et de feintes, le jeune homme parvint finalement à rattraper sa colocataire. Une bataille sans merci s'en suivit, durant laquelle Willy extirpa le rasoir de son sac et le cacha dans son dos.

- Tu es vraiment trop butée!

- Lâche moi espèce de taré!

Finalement, Sirius plaqua Willy au sol, alors qu'elle tentait de se soustraire à lui une énième fois. Il s'assit à califourchon sur elle, tentant de reprendre sa respiration.

- C'est pas la peine de ma regarder avec ces yeux noirs, tu es forte petite, c'est vrai, mais tant que je serais dans le métier, tu ne seras jamais que la seconde... déclama-t-il en prenant un fort accent italien.

- Ha, Ha. Tu me désopiles Black.

- Aller, donne moi ce rasoir, je vais être en retard.

L'air mutin, Willy sortit ses deux mains vides de derrières son dos et les agita devant le nez de son colocataire.

- Mais quel âge as-tu à la fin!? S'écria Sirius en en passant sa main droite dans le dos de la jeune femme.

- AÏE!

Willy venait de se cambrer avec une rictus de douleur.

- Je crois que je me suis coupée! Grimaça-t-elle.

- Eh bien c'est bien fait pour toi! Tu serais plus raisonnable... La sermonna Sirius en la relevant par une main.

- C'est de ta faute! Tu te serais pas assis sur moi...

- Tsst Tsst! Avant que tu deviennes insultante, je te ferais remarquer qu'il faut avoir un sacré grain pour coincer un rasoir dans sa culotte.

La jeune femme ne répondit pas. Devant son air renfrogné, Sirius sourit avant de l'entraîner jusqu'à la salle de bain, où il l'a fit asseoir.

- Je vais vraiment être en retard maintenant... Fit remarquer le jeune homme en soulevant le débardeur de sa colocataire.

- C'était un rendez vous important? S'enquit Willy en se tordant le cou pour distinguer Sirius qui s'affairait dans son dos.

- Important non, mais un rendez vous d'1m75, doté d'un corps à damner un saint...

- Pathétique... Chuchota Willy pour elle-même.

- Je t'ai entendu! S'exclama Sirius en désinfectant la plaie causée par le rasoir. Mais d'après toi, suis-je plus ou moins pathétique qu'une jeune fille de vingt ans qui porte des culottes "petit bateau"?

Willy ouvrit la bouche pour répliquer, mais il ne lui en laissa pas le temps.

- Ca n'a pas d'importance! Coupa-t-il en plaquant un pansement au creux des reins de la jeune femme. Maintenant, si ça ne te dérange pas, je vais finir de me préparer, il n'est peut être pas trop tard!

Et sans plus de cérémonie il la poussa vers la sortie, et lui asséna une petite tape sur la fesse gauche avant de refermer la porte sur elle.

Willy resta figée, dos à la porte de la salle de bain. Autrefois elle se serait offusquée face à une telle familiarité venant de la part de Sirius, mais aujourd'hui, c'était différent... Elle avait compris qu'il ne la voyait pas comme une femme, du moins pas à proprement parler. Elle était "Willy", sa gentille colocataire, à qui il racontait tout, avec qui il mangeait de la pizza dans le canapé tout en buvant de la bierraubeurre... Elle savait qu'elle était la seule femme qui jusque là avait pu partager de tels moment avec Sirius Black. Elle remarqua alors son reflet dans le miroir qui ornait le mur à sa gauche. Elle n'était pourtant pas le genre de fille masculine qui se laisse aller et se fiche de son apparence... Mais s'il avait fallu qu'elle se fasse greffer une paire de testicules afin que Sirius l'accepte et lui fasse confiance, elle l'aurait fait. Aujourd'hui, elle faisait attention de ne pas laisser traîner ses strings, à ne pas parler fringue, et surtout elle avait cessé tout commerce avec les barres protéinées. Oui, elle avait réussit à se faire accepter en tant qu'individu, et non en tant que "poule". Il arrivait pourtant que cela lui pèse. Elle aurait que parfois Sirius la regarde, et qu'elle puisse lire dans ses yeux autre chose qu'une franche sympathie. Elle lança un dernier regard noisette à son reflet, puis se dirigea vers sa chambre.

Dans la salle de bain, Sirius avait entreprit de se raser avec le fameux, le tant convoité...rasoir. Quelle petite garce! Un jour Willy le rendrait fou!Il avait parfois l'impression de s'adresser à une enfant... Elle avait d'ailleurs cette bouille poupine qui le désorientait... Visage poupin oui, mais sur un corps de Barbie! Et même avec une paire de chaussettes énorme et une culotte petit bateau! Il était parfois difficile pour lui de la traiter stoïcisme et froideur, alors qu'il vivait dans une intime proximité. Mais Willy n'était pas comme les autres, et il s'en voudrait à mort si jamais il la perdait pour une histoire de... Peu importe. De toute façon elle ne l'envisagerait jamais autrement qu'en ami... Et puis il y avait toujours Miss 1m75 qui l'attendait!