Et voilà le dernier chapitre, un peu plus en retard que prévu, malheureusement, je n'ai plus autant de temps que je le voudrais pour écrire.

chaton weasley, ta fic est finie. Je sais ce que tu penses de la fin et non, je l'ai pas changé car Hermione l'a attendu trop longtemps :)

Un grand merci à ma beta anacofleb qui traqué mes fautes.

Et un autre merci à chaton weasley, aylala, melusyn, Lilli-Puce, mstl, virg05, Earenya, Lil'Ashura, bisounours666, laure, alice et mary, tonkie et manon (merci du message mais ça ne servait à rien de me harceler pour que je poste la suite. Je n'ai encore jamais abandonné une fic et si je ne poste pas, c'est que je ne peux pas passer mon temps à écrire et me le répéter ne me donnera pas du temps en plus. Il faut donc savoir faire preuve de patience) pour leurs reviews.


Chapitre 9

Eclaircissements

La soirée qu'Hermione passa chez Harry et Ginny lui fit le plus grand bien. Elle ne pensa à rien et surtout pas à Ron. Elle s'était amusée tout au long de la soirée aux dépends de son meilleur ami qui ne cessait de fixer sa femme d'un œil étrange alors que celle-ci ne quittait pas Julius d'une semelle, étant à ses petits soins. Cependant, les bâillements à répétition du petit garçon rappelèrent à Hermione qu'elle ne devait pas trop s'attarder.

- Je vais aller ramener Julius chez Ron, déclara Hermione à l'intention de ses amis en se levant.

- Non, pas tout de suite, contesta Julius. Encore un petit peu.

- Tu es fatigué.

- Non, répliqua-t-il vivement, mais un bâillement vint le trahir et il regarda Hermione, vaincu.

Ginny et Harry étaient amusés de la scène qu'ils avaient sous les yeux. Le petit était vraiment têtu.

- Il prend le caractère de Fleur, je crois, dit Harry.

- Avec le charme de Bill, soupira Hermione. Il s'y prend tellement bien que même Molly a du mal à lui résister.

Ginny approuva et partit chercher le manteau de ses invités dans la pièce à côté.

- Il se plait bien avec toi, murmura Harry à Hermione, une fois sa femme partie.

- Qu'est-ce que tu racontes ?

- Ne feins pas de ne pas comprendre. Julius t'adore.

- Harry, tu t'engages sur le mauvais chemin.

- En tout cas, je trouve normal qu'il n'aime pas beaucoup la femme que fréquente Ron. Il est habitué à toi. Depuis que ses parents sont décédés, Ron et toi avez toujours été près de lui. Il considère Ron comme un père de substitution, et toi certainement comme sa mère. Et je parle très sérieusement Hermione. Il aura besoin de toi.

La jeune femme lui lança un regard noir, prête à répliquer, mais les mots restèrent au fond de sa gorge car Ginny revint dans le salon et tous deux savaient que le sujet serait sensible avec elle. Elle leur tendit leurs manteaux que Julius enfila de mauvaise grâce.

- Allez, on y va, nous deux.

- On va chez toi ?

- Non, chez tonton.

- Moi veux dormir avec toi.

- Non, Trésor, je dois te ramener chez Ron, il va s'inquiéter sinon.

Grimpant dans ses bras après avoir embrassé sa tante et son oncle, Julius s'accrochait fortement au cou d'Hermione. Celle-ci salua à son tour ses deux amis et sortit pour transplaner jusque chez Ron.

Portant toujours Julius dans ses bras, elle monta difficilement les marches de l'immeuble. Le petit garçon était étrangement silencieux et Hermione remarqua qu'il luttait pour garder les yeux ouverts. De plus, la jeune femme était un peu inquiète, elle ne savait pas si Ron allait bien le prendre qu'elle ramène le petit aussi tard.

Cependant, arrivée devant l'appartement de son ami, Hermione toqua plusieurs fois sans avoir de réponses.

- Il est pas là ? Demanda Julius, d'une voix légèrement endormie.

- Non, soupira Hermione.

- Alors je peux dormir chez toi !

Hermione sentit son sourire contre sa gorge et s'amusa de voir que même fatigué, Julius ne perdait pas le nord. Elle aussi sentait la fatigue l'envahir, aussi décida-t-elle de ne pas attendre plus longtemps et redescendit pour transplaner librement.

L'avantage de pouvoir transplaner chez soi, c'est qu'Hermione arriva juste devant sa porte et donc elle n'eut pas à monter les marches avec Julius dans le bras. D'ailleurs, elle sentait que demain, elle aurait mal au dos, mine de rien, Julius n'était pas si léger que ça.

- Hep, doucement !

Hermione sursauta, ne s'attendant pas à trouver quelqu'un devant sa porte. C'était Ron. En atterrissant, la jeune femme qui ne voyait pas grand chose avec Julius dans les bras après percuter Ron qui l'avait rattrapé avant qu'elle ne chute.

- Mais que fais-tu ici ? S'exclama-t-elle, en ce remettant de sa peur, tandis que Julius passait dans les bras de son oncle, non sans un grognement.

- Je pourrais très bien te demander la même chose. Non mais tu as vu l'heure qu'il est !

- Nous étions chez ta sœur et Harry. Et ne cries pas si fort, tu vas réveilles les voisins.

Elle les fit entrer dans l'appartement et referma la porte alors que Julius sautait des bras de Ron.

- Tu n'es pas fatigué, toi ?

- Nan, répondit Julius qui luttait pour garder les yeux ouverts.

Ron lança un regard à Hermione mais la jeune femme l'ignora.

- Je suis passée chez toi mais tu n'y étais pas, lui dit-elle d'un air qui se voulait détaché.

- Je fais le pied de grue devant ta porte depuis une heure.

Il exagérait, mais n'en avait que faire. Il était énervé qu'elle soit rentrée aussi tard parce qu'elle avait Julius avec elle mais surtout parce qu'il avait une chose importante à lui dire et qu'elle ne semblait pas s'en soucier.

- Il n'a qu'à dormir ici, si tu veux ? Lui demanda Hermione en désignant Julius assis sur le canapé qui luttait toujours pour rester éveillé.

- Et il va dormir où ? Sur le canapé ?

- Tu n'as pas besoin d'être aussi cynique. Ce n'est pas lui qui va prendre de la place dans mon lit. Et puis ça te laisse la nuit de libre.

La tension montait considérablement et Ron se dit qu'il vaudrait mieux essayer de calmer le jeu avant qu'il ne soit trop tard.

- Moi, je veux faire dodo avec Miooooooooone, bailla Julius.

- Très bien, soupira Ron.

Il regarda le petit se mettre plus à son aise sur le canapé et virer ses chaussures avant de fermer les yeux, puis il tourna les yeux vers Hermione qui visiblement attendait.

- Qu'est-ce que tu as ? Lui demanda Ron.

- Je n'ai rien, voyons.

- Alors ne me regarde pas comme ça.

- Tu es puéril, Ron. Si tu t'inquiète pour Julius, je peux t'assurer qu'il ne craint rien et si tu veux, je te le ramène chez toi demain matin.

- Ce n'est pas ça, se défendit-il. En fait, j'aurais voulu te parler. Ca fait un bout de temps qu'on ne s'est pas vraiment vu tous les deux.

- D'accord. Je vais mettre Julius dans mon lit avant. Tu n'as qu'à faire du café si tu en veux.

Il acquiesça et la regarda d'abord porter le petit dans sa chambre avant de se diriger dans la minuscule cuisine de la jeune femme. Le temps de trouver de quoi faire le café et aussi un truc à se mettre sous la dent, Hermione revenait déjà dans la cuisine.

- Déjà ? S'étonna Ron.

- Je lui ai enlevé son pantalon et son pull. Il dort déjà comme un loir. Tu as tout ce qu'il te faut ?

- Oui, j'ai aussi fouillé dans tes placards.

- Ce n'est rien. De quoi voulais-tu me parler ?

Hermione semblait pressée, angoissée surtout. Elle ne voulait pas entendre Ron se justifier sur la jeune femme qu'il fréquentait, ça ne la regardait pas. Elle respira profondément ne voulant pas montrer à Ron son mécontentement et surtout sa jalousie. Elle était consciente que, même sans avoir vu cette Marie, elle ne pourrait pas rivaliser avec elle. Elle connaissait assez bien les goûts de Ron en matière de femmes pour l'imaginer grande blonde et pulpeuse, et elle détestait cette vision.

Hermione était tellement partie dans ses pensées, à savoir comment elle allait se comporter pour paraître naturelle et joyeuse, qu'elle mit du temps à se rendre compte que Ron bougeait les lèvres devant elle mais qu'elle n'entendait aucun son.

- Donc voilà, c'est fini, termina-t-il.

Mince ! Qu'est-ce qui était fini ? Ron ne voulait plus la voir ?

- J'aurais pensé que ça t'aurait fait plaisir, insista-t-il devant son manque de réaction.

- Et bien… c'est-à-dire que je ne sais pas trop quoi en penser.

Sans qu'Hermione puisse l'expliquer, Ron sembla déçu. Il s'attendait peut-être à ce qu'elle se révolte, qu'elle proteste. C'était bien cette femme qui l'avait forcé à rompre tout contact avec elle.

- Tu sais Ron, tu fais ce que tu as envie de faire. Je suivrais ton choix.

- Ce que j'ai envie de faire ? Répéta-t-il.

- Oui. Tu es libre de faire ce que tu souhaite et je serais d'accord avec tes choix.

- Si je te dis que j'ai envie qu'on fasse l'amour maintenant, ça veut dire que tu vas me sauter dans les bras ? Demanda-t-il d'un air malicieux car il n'était pas dupe, l'attitude d'Hermione la trahissait. Il voyait bien qu'elle ne l'avait pas écouté et même si ça l'énervait, il décida d'en jouer un peu pour l'embarrasser.

Les propos de Ron firent leurs effets et Hermione rougit jusqu'à la racine des cheveux, se posant mille et une questions de plus.

- Tu n'as rien écouté de ce que je t'ai dit tout à l'heure, n'est-ce pas ? Demanda Ron en mettant fin à son supplice.

- Bien sûr que si ! Protesta-t-elle vivement.

- Alors qu'ai-je dit ?

- Tu as parlé de la femme que tu fréquentes.

- Que je fréquentais ! Tu n'as pas écouté.

Hermione ne répondit pas, les battements de son cœur avaient commencé à battre plus fort et elle regardait Ron intensément pour l'inciter à poursuivre car elle ne pouvait décidément pas se contenter de ce petit morceau de phrase qu'il venait de lâcher. Cependant les secondes s'écoulaient et Ron gardait délibérément la bouche close, si bien qu'elle craqua avant.

- Tu n'es plus avec elle ?

- Je ne l'ai jamais vraiment été.

- Ron, gronda-t-elle.

- C'est la vérité. Si tu prenais la peine d'écouter quand je te parle, tu le saurais. J'ai longuement réfléchi ces derniers jours et finalement, ma relation avec Mary n'a pas été sans intérêt.

Hermione se raidit, mais il n'y fit pas attention.

- Elle m'a ouvert les yeux. Je pourrais te sortir l'excuse que Julius t'adore et qu'il a besoin d'une présence féminine, mais en fait, c'est surtout moi qui ai besoin de toi.

Hermione le regardait, la bouche entrouverte, le cerveau déconnecté.

- Ça signifie que je t'aime, Hermione, ajouta-t-il, craignant qu'elle n'ait pas compris, au vu de sa réaction.

Il n'eut pas besoin d'en dire plus, comme il lui avait ironiquement demandé précédemment, Hermione bondit du canapé et vint écraser ses lèvres contre les siennes tout en emprisonnant son visage de ses deux mains. Elle le sentit sourire contre sa bouche, mais il répondit volontiers à son baiser, en posant ses mains sur sa taille.

- J'en conclus que tu n'es pas contre, dit-il en se détachant légèrement d'elle.

Elle lui sourit en guise de réponse, incapable de prononcer le moindre mot.

- Mieux vaut tard que jamais et puis, je pense qu'on va faire plus d'un heureux.

- A commencer par le petit garçon qui dort dans mon lit.

Ron soupira, l'air soudain désespéré et Hermione se tendit, ayant eu peur de dire une bêtise.

- Tu crois que je peux le porter et le mettre sur ton canapé ?

- Ron !

- Quoi ? Demanda-t-il, innocemment. Il est confortable, non ?

- Ne dis pas de bêtises. Je ne vais pas faire dormir Julius sur le canapé pour que tu puisses assouvir tes désirs.

- Et les tiens, sourit-il, d'un air malicieux.

Elle ne nia pas et se pencha pour l'embrasser de nouveau. C'était tellement bon et elle l'avait attendu si longtemps.

OoO

Blottie contre Ron, Hermione dormait bien, son rêve était agréable et les bras de Ron autour d'elle, lui tenaient chaud. Dans son rêve, elle sourit et ouvrit doucement les yeux pour faire monter Julius qui tirait sur la couette, voulant rester avec eux. Seulement, Hermione se rendit vite compte que ce n'était pas un rêve, quelqu'un tirait vraiment sur sa chemise.

Elle émit un grognement étouffé et ouvrit difficilement les yeux pour se trouver nez à nez avec un Julius tout sourire qui lui tendait les bras.

Repoussant doucement le bras de Ron, Hermione le prit sur elle et Julius cala sa tête dans son cou. Bizarrement, la jeune femme ressentit un pincement au cœur. Elle se sentait, néanmoins à sa place. Au bout d'un moment, elle sentit la respiration de Julius se faire plus régulière et elle sut qu'il s'était rendormi, elle, n'en avait plus envie. Elle était parfaitement réveillée et songea à ce qui allait se passer dans les prochains jours. Ron et elle n'étaient pas un couple ordinaire. Le mot « couple » la fit, d'ailleurs, sourire. Il y a encore quelques semaines, jamais plus elle n'aurait pensé que ce mot pouvait s'appliquer pour eux deux. Elle savait que Ron n'accepterait pas qu'elle reste dans son appartement, il voudrait qu'ils soient ensemble maintenant et il n'aurait aucun mal à convertir Julius à ses idées. Elle s'inclinerait et pendant quelques temps, ils vivraient tous les trois dans l'appartement de Ron, en attendant de trouver un endroit plus adapté pour leur petite famille. Elle se doutait qu'Harry serait heureux de voir se réaliser ce qu'il espérait depuis Poudlard, quant à Molly, Hermione n'osa pas imaginer sa réaction. Tout le monde serait ravi pour eux et pour Julius qui avait exprimé ses désirs vis-à-vis de la jeune femme. Ils étaient le couple que tout le monde attendait.

Souriant et passant son bras autour de la taille du Julius, Hermione referma les yeux, savourant son nouveau bonheur. Même le canapé, désormais trop petit pour trois, et sa position devenue moins confortable, n'entameraient pas sa bonne humeur.

OoO

Toute la matinée, Ron avait été aux petits soins pour elle, Julius n'avait pas cessé de sourire et le cœur d'Hermione faisait des bonds formidables dans sa poitrine.

Faire prendre un bain à Julius avait été une rude épreuve, tellement celui-ci prenait plaisir à éclabousser la jeune femme. Quand ce fut au tour d'Hermione de filer prendre sa douche, Ron s'était faufilé en douce dans la salle de bain, sans gêne aucune, mais fut vite déçu de la voir déjà revêtue d'une serviette.

- Ce n'est pas juste, grogna-t-il. Je me suis pourtant dépêché d'habiller Julius.

Hermione rit doucement, mais ne se laissa pas faire quand il essaya de l'amadouer pour un câlin, lui rappelant qu'il avait promis à Julius de l'emmener au zoo, tout ça pour que le petit garçon puisse lui laisser Hermione pour lui seule un petit peu. Car trop heureux de voir son tonton embrasser Mione, le petit garçon ne l'avait pas quitté de la matinée.

- C'est ma Mione, avait-il crié quand Ron avait embrassé la jeune femme.

- Et c'est ma chérie.

Julius avait juste demandé « c'était quoi une chérie » et avait accepté de lâcher la jeune femme quand Ron lui avait parlé de lions, tigres et autres grosses bêtes qu'il verrait au zoo s'il était bien sage et laissait Mione tranquille.

- Souette !

Le soir, Ron avait prévenu Molly qu'ils viendraient dîner chez eux, insistant sur le fait que Julius et lui avait une surprise pour elle. Etrangement, Hermione s'était légèrement sentie mal à l'aise, même si elle n'avait rien à craindre puisqu'hormis Harry, Molly était une des personnes les plus acharnées à mettre Ron et elle ensemble.

- Tu lui fais que des bisous, dit Julius alors que Ron se penchait vers Hermione. Tu as dit qu'on allait au zoo. Je veux voir les lions.

- Mais on va les voir !

- Tout suite !

- Oui, rigola Ron devant l'empressement de Julius.

Celui-ci sourit et courut vers Hermione pour qu'elle le prenne dans ses bras avant de quitter l'appartement et de transplaner du côté moldu. Le soleil brillait. Ron passa un bras autour de sa taille et Hermione se sentit heureuse d'avoir enfin ses bras pour elle seule.

FIN (définitive)