Titre : Une mystérieuse fleur

Chapitre 4

Auteur: Jade Hatake

Couple : Zoro x Sanji

Fandom : One Piece

Rating : M

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont à Eiichiro Oda comme le super concept de One Piece. Sauf Anshin, ça, c'est mon perso :)

Notes :

- paroles des persos

- pensées de persos

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Réponses aux reviews :

J'ai été très surprise, car j'avais déjà reçue plein de reviews trop sympas le lendemain du post du 3e chapitre ! Merci beaucoup =)

Bon, le Chapitre 4 a été un peu long à venir… bon ok, le terme "un peu" n'est pas approprié ici ! GOMEN !!!

En espérant que la lecture vous soit agréable !

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Zoro et Sanji sortirent du palais avec la liste que la reine leur avait donné. Sanji n'osait pas ouvrir la bouche de peur de perdre le contrôle et Zoro ne voulait pas poser des questions de peur que l'autre pense qu'il le persécutait. Mais quand même, il avait réfléchit (un peu) et il y avait quelques trucs qui le dérangeaient.

- Finalement, t'es plutôt chanceux comme gars ! finit-il par sortir.

Sanji le regarda avec de grands yeux. Il se foutait de sa gueule ou quoi ?

- Je vais passer deux jours et deux nuits avec la seule personne qui me fait fantasmer (bon, jusque là, c'est vrai que c'est pas dérangeant), mais cette personne est Roronoa Zoro, avec qui je m'entends SUPER bien et … un homme ! ET, comme si ça ne suffisait pas, je suis obligé de dire la vérité pendant deux jours ! Alors, il va forcément se rendre compte, premièrement, que la reine n'a pas dit toute la vérité, deuxièmement, de mes sentiments envers lui, et troisièmement, que finalement il me déteste encore plus que ce qu'il ne pensait. Alors désolé, mais il va falloir m'expliquer EN QUOI je suis un gars chanceux !!

- Et on peut savoir pourquoi marimo ? Parce que je vais devoir passer deux jours à te coller ?!

Sanji réalisa trop tard qu'il avait parlé sans réfléchir, alors qu'il s'efforçait de ne rien dire histoire de ne pas sortir de conneries. Mais il ne pouvait s'empêcher de répondre par des piques aux vannes du sabreur. Mais là, il devait encore avoir dit ce qu'il ne fallait pas. Il se retourna vers Zoro, pensant encore le retrouver surpris, comme à chaque fois qu'il avait parlé ces derniers temps… mais il n'en était rien.

- Et mais attends… j'ai rien dit de compromettant cette fois ! Et c'est la vérité en plus, je vais vraiment passer deux jours avec lui. Apparemment la fleur n'empêche pas le ton sarcastique tant que ce que je dis est vrai !! Bien ça ! Très bien même ! A retenir !

Zoro fut un peu surpris par la phrase du blond mais se repris bien vite. Il état content que le cuistot ait retrouvé sa verve. Leur petit jeu était moins marrant lorsqu'il ne répondait pas.

- Non, je parlais du fait que tu aurais déjà pu être dans le coma si tu avais eu moins de chance.

Sanji le regarda, sans rien dire. Alors Zoro continua.

- Quand tu es sorti de la forêt, t'es tout de suite tombé sur Luffy et les autres. Et puis quand tu t'es enfui au bateau, t'as eu de la chance que cette ville soit assez petite et que j'ai pu te rejoindre rapidement.

- Tu veux dire que comme cette ville est petite, tu ne t'es pas perdu trop longtemps ?

- Yosh ! Succès de la deuxième "pique-vérité" ! C'est vraiment pratique ça ! Mais c'est vrai que maintenant qu'il le dit, le temps qui s'est passé lorsque je me suis réveillé dans la forêt et quand j'ai retrouvé les autres ne doit pas faire plus de 45 mins. Et je suis aussi resté moins d'une heure seul sur le bateau. La reine a vraiment bien calculé pour le coup de "ne pas passer une heure tout seul".

- Urusei ! Je ne me perds pas,… je visite.

- Mmm. Bonne solution aussi le "mmm" !

Après un petit silence, Zoro demanda.

- Juste un truc… pourquoi tu ne voulais pas que je te pose des questions sur le bateau ? La reine n'a rien dit là-dessus.

- Et merde ! Comment je suis sensé répondre comment là ? Je ne peux rien dire, sinon il va tout de suite comprendre ce qui se passe et je n'aurais même pas pu profiter d'un peu de temps avec lui !

Mais, heureusement pour Sanji, Zoro continua.

- C'est aussi un truc de la plante, hein ? C'est de ça dont vous avez parlé tout les deux ?

Sanji jubila. C'était parfait ! Zoro avait répondu lui-même à sa question.

- Oh, Zoro ! Finalement tu peux arrêter d'être un emmerdeur de temps en temps ! Pile ce qu'il me fallait ! Je t'aime !

- Oui, c'est un effet de la plante. Mais il agit sur quelque chose d'assez… personnel, c'est pour ça qu'on en a parlé seul à seul avec la reine.

Encore une fois, ce n'était que la vérité. C'était bien un effet de la plante (pas besoin de dire que l'autre était un faux, ça ne faisait pas partie de la question!) et il empêchait la personne de cacher, entre autres, ses sentiments, c'était donc personnel. Finalement, Sanji commençait à s'y faire à ce handicap. Peut être que ces deux jours ne se passeront pas si mal que ça.

- Je vois, donc il y avait bien un deuxième effet du à cette plante. C'est bien ce que je pensais. Et je suppose que tu ne veux toujours pas que je te pose des questions dessus, c'est ça ?

- Oui. Réponse simple, précise, efficace. C'est bien champion, continue comme ça !

Zoro soupira.

- Bon. Et qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Sanji, qui commençait à être plus confiant pour les deux jours qui s'annonçaient, se rendit compte que ces derniers commençaient là, maintenant, tout de suite. C'était à partir de maintenant qu'il allait passer tout son temps avec Zoro et qu'il lui faudra agir. Mais c'est venu tellement vite, il n'a même pas eu le temps de réfléchir à quoi que ce soit, un plan pour s'approcher de Zoro. Il paniqua légèrement et se dit qu'il lui fallait trouver un endroit où il pourrait y penser tranquillement. Il regarda la liste que la reine leur avait donnée.

- Les bains… c'est un bon endroit pour réfléchir. Puis il lui revint en mémoire la scène de Zoro aux bains le premier jour. Sanji vira légèrement au rouge. C'est peut être pas une si bonne idée que ça, c'est un pas trop rapide et je ne pourrais pas mettre au point un plan sans y penser. Voyons, il doit bien avoir un autre endroit… tiens, la plage. C'est bien ça !

- Ça te dit la plage ?

Zoro regarda Sanji.

- La plage ? C'est vrai que ça fait parti des activités de la liste mais quand même… Depuis quand le blondinet veux faire bronzette ? Il est aussi blanc que de la porcelaine, on a peur de le casser si on le touche. Et dieu sait que j'ai envie de le toucher, d'explorer son… hum c'est pas le moment de penser à ça. Et puis, je pourrais m'occuper la tête, histoire d'arrêter de penser au blond, parce que si je continue deux jours avec toutes ces pensées, c'est ma santé mentale, en plus de ma santé physique, qui va y passer.

- Mmm. se contenta-t-il de répondre tout en se dirigeant dans le sens opposé à la plage.

Sanji remarqua l'incohérence entre sa réponse et sa direction. Il opta pour se dire que Zoro était d'accord pour la plage, mais qu'il faisait encore preuve de son sens personnel de l'orientation…

- C'est par là, à moins que tu ne veuilles faire les boutiques avant. ironisa Sanji.

Zoro grommela un truc comme quoi il savait où c'était puis ils partirent au bord de la mer. La plage était très jolie, du sable fin, des cocotiers un peu partout… un petit paradis en somme. Dès qu'ils arrivèrent sur le sable, Sanji ôta ses chaussures et se dirigea vers un cocotier pour profiter de son ombre. Il lui fallait un peu de silence et de calme pour réfléchir à son plan.

- Bien, commençons par le commencement. Il m'est arrivé d'avoir des absences sur le bateau lorsque mon regard se posait sur Zoro où lorsque je pensais à lui, et cela même pendant la préparation des repas (et trouver quelque chose qui me distrait lorsque je fais la cuisine est extrêmement rare). Puis nous sommes arrivés sur cette île où nous avons été très bien accueilli, et nous avons pris un bain où ce marimo n'a rien trouvé de mieux que de faire un show assez sexy… même si je n'avais pas encore réalisé mes sentiments à son égard à ce moment, j'ai eu un sérieux coup de chaud ! Ensuite il y a eu cette soirée où il était beau comme un dieu et s'est amusé à jouer les Don Juan avec les demoiselles puis a fini par danser avec moi d'une façon très classe et sensuelle, ce qui est étonnant vu comment il peut être gauche parfois. Finalement, il y a eu ce stupide pari où nous sommes allés chasser en forêt et où j'ai eu la bonne idée se sentir la SEULE fleur qui pouvait empêcher les gens de mentir… et maintenant je dois passer deux jours avec lui grâce aux astuces de la reine et l'absence du reste de l'équipage qui a disparu comme par enchantement… Bien sûr, ce n'est que depuis peu que je me suis rendu compte que je suis amoureux de cet imbécile, sinon cela aurait été trop facile… Nous disons donc, un plan !

Voyant Sanji s'installer sous un cocotier, l'air un peu perdu dans ses pensées, Zoro se demanda ce qu'il pouvait bien faire. Il décida de courir un peu le long de la plage. Comme la reine avait dit de ne pas rester éloigné de Sanji trop longtemps, il ferrait des allers retours assez courts afin de passer régulièrement devant le cuisinier.

- Il a l'air de réfléchir à quelque chose… peut être à cet aspect de la fleur dont il ne m'a pas parlé… Pourquoi je pense à ça moi ? C'est son problème après tout !... Rahh, à quoi bon te mentir, tu es inquiet pour lui ! Peut être qu'il pense à ces deux jours qu'on va passer ensemble ? Sentant son cerveau qui commençait à bouillonner, Zoro décida d'aller courir tout de suite. Je vais me griller les neurones sinon. Je n'ai pas l'habitude de réfléchir à des plans moi, c'est plutôt le style du blondinet ça. Moi, je marche à l'instinct… ça a toujours bien marché jusque là alors il n'y a pas de raison que ça change. Et sur ces bonnes pensées, il enleva son T-shirt et il alla courir.

- Tiens, il change d'exercice ? Ce n'est plus ses éternelles altères ? Enfin, soit c'était ça, soit c'était une sieste. Quitte à choisir, je préfère la première option. Peut être que c'est pour ne pas penser aux deux jours avec moi qu'il court… pour penser à autre chose. Il n'a jamais beaucoup eu l'habitude de réfléchir lors de situations un peu compliquées… il fonce dans le tas sans trop se poser de questions… il appelle ça l'instinct je crois. Moi qui suis toujours en train de réfléchir à la situation, je ne comprends pas comment il a pu survivre jusque là… enfin.

Donc, Sanji réfléchissait à la situation et essayer de prévoir un planning pour ces deux jours, alors que Zoro faisait de l'exercice pour s'empêcher de réfléchir à ces même deux jours.

Côté Sanji

Sanji, tout en pensant, regardait au large et laissa son esprit dérivé. Puis quelque chose passa devant son regard. Une forme humaine, torse nu et aux cheveux verts. Difficile de ne pas savoir immédiatement de qui il s'agit. Le blond continua à le regardait sans vraiment s'en rendre compte, en se disant que cet instant résumait bien comment il voyait sa situation vis-à-vis de son nakama : quoi qu'il fasse, où qu'il regarde, il y a toujours Zoro… il serait toujours là s'il se sentait seul, perdu dans ce large océan. Il ne savait pas comment, mais il en était sûr, ils étaient nakamas après tout, ils ont déjà eu l'occasion de se battre ensemble et il avait toujours eu cette sensation très claire de soutien de sa part. Jamais il ne l'aurait demandé explicitement (on a une fierté quand même !) mais il savait qu'il serait là, pour lui, le jour où en aurait besoin. Et en réalisant ça, Sanji eut son cœur qui, inexplicablement, se serra un peu plus dans sa poitrine. C'est toujours agréable de se rendre compte que l'on n'est pas seul, que l'on peut compter sur quelqu'un qui nous est cher…

- C'est quand même incroyable, quand j'essaie de séduire des filles, je sais toujours quoi faire. Bon, ça ne marche peut être pas à tous les coups, soit… mais au moins je sais par où commencer ! Mais là, je me sens complètement perdu. En même temps, la situation est totalement différente. Déjà lui, je le connais, contrairement aux filles que j'aborde. Ensuite, c'est un homme et non une femme, donc je ne pense pas qu'il soit réceptif aux phrases que j'ai l'habitude de déclarer. Et enfin, il semblerait que lui je l'ai… enfin, que j'ai des sentiments pour lui, alors que j'abordais des filles que je ne connaissais absolument pas et donc pour qui je n'éprouvais rien. Je dois donc totalement revoir mon plan d'approche. Aaahh… c'est si compliqué… à près tout, pourquoi je devrais faire tout ça, hein ? Je veux dire, on s'en tirait pas trop mal jusque là, on a notre façon à nous de nous entendre est ça allait bien… pourquoi est-ce que j'irais tout gâcher comme ça ?

Quelque chose attira son regard. Encore une fois, il s'agissait de Zoro. Ce dernier en avait eu assez de courir et avait décidé de prendre un petit bain dans la mer pour se laver et se relaxer. Il était en train de sortir de l'eau et Sanji était à nouveau captivé par cette vision, comme celle des bains. Il vit la scène au ralenti, un Zoro en caleçon, émerger de l'eau, les cheveux mouillés vers l'arrière, la limite de l'eau descendant de plus en plus bas sur son corps, laissant derrière elle des ruisseaux de gouttelettes qui suivaient les sillons des muscles sur sa peau halée. Zoro avait la tête légèrement tournée vers sa droite et regardait la plage, avec le soleil derrière lui. Sanji aurait pu rester de heures à le regarder… on aurait dit… un Dieu, oui, c'est ça, un Dieu émergeant de l'océan. Je vais passer deux jours et deux nuits avec ce sex-symbol, pensa Sanji. Et là, il comprit pourquoi il ne pouvait pas continuer comme il l'avait fait jusqu'à présent. Parce que maintenant, il voyait Zoro différemment. Avant, jamais il ne l'aurait qualifié de Dieu, même en pensée. Il le trouvait vraiment désirable… il aurait pu lui sauter dessus immédiatement, sans que ça lui pose le moindre problème par rapport au fait que ce sont tous les deux des hommes. Il repensa alors à ce que lui avait dit la reine et se dit que finalement, ces deux jours étaient peut-être une chance pour lui. Des tas de questions se bousculaient dans la tête de Sanji mais Zoro tourna la tête vers lui et le regarda avec de l'incompréhension. Le blond admira encore un peu le regard vert intense qui lui était destiné avant de réaliser qu'il était littéralement en train de le mater, et que l'intéressé le voyait très bien. Il détourna rapidement le regard, le rouge aux joues et le bas des reins qui commençait à chauffer sérieusement. Oula, décidemment, le mélange Zoro et eau est dangereux pour ma santé, à consommer avec modération, pensa-t-il. Et en plus il m'a vu ! Faites qu'il ne me pose pas de questions… Argh, il arrive par ici, bon, se calmer, se calmer, respire…

Côté Zoro

- C'est pas mal de faire des aller retours le long de la plage… ça change… Argh, bon, c'est pas la peine. Plus j'essaie de penser à autre chose, plus je pense à ce maudit blondinet ! Moi qui pensais que j'allais réussir à me changer les idées, tu parles. Comment tu veux ne pas penser à quelqu'un qui est, la moitié du temps, dans ton champ de vision ? En plus il m'ignore royalement… il est dans ses pensées, sans faire attention à ce qui se passe autour de lui. A quoi il peut bien penser ? C'est si terrible que ça, les effets de cette fleur ? En même temps, il ne m'a pas tout dit. Il y a apparemment d'autres effets… hum, j'aimerais bien savoir lesquels. Non, mauvaise idée, vu comment il a réagit sur le bateau, ce n'est peut être pas une bonne idée de vouloir en savoir plus.

Il tenta une nouvelle fois de penser à autre chose. La plage, le sable fin sous ses pieds, les cocotiers, le doux son de la mer, le soleil descendant sur l'horizon, lui courant, seul avec le blond admirant la vue, perdu dans ses pensées. Quelle ironie, il se trouvait dans un cadre magnifique, avec la seule personne qui lui faisait un put*** d'effet, et il n'osait rien faire. Pourtant il avait une drôle d'impression au fond de lui, il se sentait différent… il n'avait plus envie d'être le personnage qu'il jouait lorsqu'il était avec le blond, toute cette comédie qui consistait à lui balancer des remarques, chercher la bagarre, chercher son attention… enfin, il voulait toujours avoir son attention, mais plus utiliser les mêmes méthodes… il agissait ainsi car il n'a jamais été très doué pour ce genre de choses (les sentiments, ou un truc comme ça) et que la provocation marchait toujours. Un peu plus et il se sentirait… romantique. En même temps qui ne le serait pas avec ce cadre et cet être qui avait l'air si doux en ce moment, si fragile… Zoro aurait donné n'importe quoi pour pouvoir enfin le prendre dans ses bras, le berçant contre son cœur, l'embrassant, découvrant son corps sous ses ha…

- Bon, il faut que je change d'exercice… parce que courir sous ce soleil, avec le Love Cook qui est trop craquant quand il est perdu dans ses pensées, et l'espace dans mon pantalon qui commence à rétrécir, je ne vais pas tenir très longtemps. Il faut que je me rafraîchisse les idées… pourquoi pas un bain ? Quelques longueurs me feront du bien.

Et voilà notre sabreur qui enlève ses vêtements pour ne plus que rester en caleçon et alla nager.

Lorsqu'il ressorti, il se rendit compte que le soleil était assez bas, et qu'il était temps d'aller manger… c'est que ça ouvre l'appétit, les exercices physiques. D'ailleurs il en essaierait bien un "certain exercice physique" avec son cher blond… Où est-il d'ailleurs ? Zoro le chercha et le vit, toujours assis au même endroit, en train de le regarder. Enfin, on ne pouvait pas vraiment appeler ça regarder, comme si de rien n'était… Zoro l'examina un peu plus, il avait la bouche légèrement ouverte, il était un peu penché en avant et il semblait détailler tout le corps de Zoro. Puis il croisa son regard, il y vit quelque chose qu'il n'y avait pas d'habitude, non, ça ressemblait plus au regard que lui avait lorsqu'il se levait la nuit et qu'il allait dans la salle de bains se rafraîchir après qu'il ait, encore une fois, rêvé du blond dans certaines activités… bref, du… désir ? Non, il avait du mal voir. Alors qu'il voulait en avoir le cœur net, Sanji avait tourné les yeux et semblait assez mal à l'aise. Des tas de questions se bousculaient dans la tête de Zoro, mais ce qui émergeait, c'était que ces deux jours était une chance pour lui et qu'il devait quand même essayer quelque chose. Après tout, il ne laissait peut être pas le blondinet indifférent.

C'est vrai, il avait parlé plus tôt des ces "réactions bizarres", qu'il avait eu peur d'avoir "des propos étranges, surtout après la journée d'hier, les bains, la soirée"… Que devait-il penser de tout ça ? C'est vrai que pour les bains, Zoro ne pourrait pas vraiment dire pourquoi Sanji est parti, mais pour la danse,… il avait eu l'impression de voir enfin de véritable Sanji,… et qui semblait apprécier le moment,… même s'il est repassé en mode "mellorine" juste après. Et là, on aurait dit qu'il me matait, et pas super discrètement non plus… Zoro reprenait confiance en lui. Ce n'est peut être pas complètement désespérée comme situation… mais bon, je ne sais toujours pas faire de plan, alors je vais juste essayer d'être gentil avec lui, comme sur le bateau avant, peut être que ça débloquera des choses…

Comme il se rapprochait de Sanji, il se rendit compte que ce dernier était assez gêné.

- Hum, sans doute parce qu'il sait que j'ai remarqué qu'il me reluquait… si c'est pas mignon ça. Mais quand même, faisons comme si de rien n'était, après tout, ça ne me dérange pas (admire autant que tu veux mon mignon –gros sourire pervers mental-) et si ça lui fait de l'effet, ce sera d'autant plus simple pour moi de le ramener dans mes filets. Et puis j'ai dit que je jouais au gentil maintenant, pas la peine de le mettre encore plus dans l'embarras.

- Alors blondinet, la vue te plait pour que tu restes assis aussi longtemps à admirer le spectacle, demanda Zoro avec des sous-entendus dans son regard et un léger sourire.

Bon ok, il n'avait pas pu s'empêcher de lui lancer un petit mot, mais rien de bien méchant finalement. Il voulait faire passer le message "je t'ai vu et je sais que tu sais que je t'ai vu, mais ça ne me dérange pas et tu peux même encore un peu regarder, je ne me rhabille pas tout de suite".

Et puis, cela lui permettait de tester un peu le "terrain".

Sanji ne le regarda pas tout de suite. Remarquant que le ton de Zoro était différent de d'habitude, il se retourna et croisa son regard. Il comprit où il voulait en venir et se dit, dans un premier temps, qu'il était plus sage de ne rien dire. Puis il y repensa et se dit que des deux, c'est lui qui avait le plus l'habitude de faire ce genre d'allusions. Prenant son courage à deux mains, il planta un regard "langoureux" dans celui de Zoro et répondit :

- Elle est très séduisante ; la plage, les cocotiers,… surtout la mer et sa faune…… marimo.

Là, Sanji voulait faire passer le message "je sais que tu m'as vu, j'ai très bien compris ton sous-entendu, et puisque ça n'a pas l'air de te déranger, j'admets que j'ai beaucoup aimé regarder la … 'faune' aquatique".

Et puis, cela lui permettait de tester un peu le "terrain".

Zoro fut assez étonné d'obtenir une telle réponse… agréablement étonné… il ne s'y attendait pas, mais il en était ravi. Il sait que le blond a très bien compris son allusion et en a utilisé une autre pour y répondre. Décidemment, il va de surprise en surprise avec ce cuistot.

- Il ne s'est pas laissé démonter… C'est bon à savoir ça. Soit il n'a tout simplement pas voulu perdre à une petite joute verbale, soit mon allusion ne l'a pas dérangée et il admet avoir apprécié ce qu'il a vu… Ajoutons à ça son regard, alors je pencherais plutôt pour la deuxième option. Hé mais… C'est qui est très bon pour moi, ça ! J'avoue que je n'ai pas encore bien compris ce qui a pu se passer dans sa tête, mais je vais prendre sa réponse comme une invitation à continuer dans cette voie.

- Il commence à se faire tard et l'exercice physique m'a ouvert l'appétit, dit Zoro tout en s'étirant de façon assez langoureuse. Et toi tu m'en ouvre un autre, d'appétit, mmm. Ça te dirait d'aller à ce restaurant dont la reine nous a parlé ? Comment il s'appelle déjà ? "Hé mais… si on ne me connaissait pas, ça ressemblerait presque à une invitation à dîner… oula, heureusement que j'ai pas remarqué ça avant, sinon je n'aurais pas pu aligner deux mots…".

- Thalasséo. Il est un peu plus haut sur le bord de mer. "Une invitation à diner ? Mmm… nan, c'est que marimo après tout… il est peut être capable de sortir des allusions de temps en temps, mais il ne faut pas trop lui en demander quand même…".

- On y va ?

Sanji se contenta d'hocher la tête et de se relever pendant que Zoro se rhabillait. Le blond était encore étonné du sous-entendu lancé par son nakama un peu plus tôt. C'est vrai ça, depuis quand Géant vert faisait-il 1. Dans les subtilités, 2. Les subtilités de langage, 3. Les subtilités de langage avec des allusions sensuelles, 4. Les subtilités de langage avec des allusions sensuelles qui LUI était destinées ? Décidemment, il va de surprise en surprise avec ce sabreur.

- Bon, il m'a sorti une allusion que nous qualifierons de "douteuse" et je lui ais répondu par une allusion toute aussi "douteuse" et ça n'a pas l'air de l'avoir gêné le moins du monde. Au contraire. D'ailleurs s'il croit que je n'ais pas vu son petit sourire en coin, il se trompe. Mais c'est bon pour moi ça ! Peut être que la reine avait raison après tout ! J'avoue que je n'ai pas encore bien compris ce qui a pu se passer dans sa tête, mais je vais prendre sa réponse comme une invitation a continué dans cette voie.

Et sur ces bonnes pensées, ils se dirigèrent vers le restaurant.

Une fois à l'intérieur, un serveur leur indiqua une table ils commandèrent des fruits de mer, puisque c'était recommandé sur la liste.

Le silence s'installa entre les deux pirates. Après la petite parenthèse de la plage, ils se rendirent compte qu'ils étaient quand même en train de manger, ensemble, au restaurant, comme un "couple". Et cela les gênait assez. Bien que personne autour d'eux ne semblait leur porter de regards malveillants, ils ne se sentaient pas à l'aise. C'est le genre de pensées qu'ils n'auraient même pas envisageaient d'avoir avant de se rendre compte de leur sentiment. Zoro sentait son courage de tout à l'heure l'abandonner, et puis il n'a jamais été doué avec les mots, et Sanji avait peur de ne pouvoir contrôler ses dires, donc il s'abstenait de parler.

Bref, l'ambiance n'était pas au mieux.

Mais heureusement, quelqu'un, qui passait, par hasard par là, vient les libérer de cette tension, j'ai nommée, notre bien aimée reine Anshin !

- Et bien, voici nos charmants pirates. Comment c'est passé la journée ?

Surprise des deux côtés de la table.

Pensée de Sanji et Zoro :

- Mais comment elle fait pour être partout ? Comment elle fait pour toujours savoir où on est ? Elle nous surveille ou quoi ?

Pensée de Sanji :

- C'est vrai qu'elle est un peu à l'origine de ces deux jours, mais quand même… déjà Zoro se demande ce que peut être le dernier effet de la fleur (le véritable effet en fait), alors s'il la voit trop souvent, il va se douter de quelque chose…

Pensée de Zoro :

- …

Ouais… Zoro n'était pas vraiment pris de nombreux doutes…, on repassera plus tard…

Pensée d'Anshin :

- Ils en font une drôle de tête… Vous ne croyez quand même pas que je n'allais pas voir comment ça se passe ? Je vous ai organisé le package complet "deux jours en amoureux", avec la plage, le restaurant, la chambre unique et tout ; alors vous n'espériez quand même pas que je ne m'en mêle pas quand je vois que ça n'avance pas ! Qu'ils peuvent être naïfs parfois, surtout le sabreur, j'ai l'impression qu'il n'a toujours pas compris ce qui se passait autour de lui. Faut se bouger un peu les gars là !

Comme Zoro semble avoir un petit problème pour sortir de ses pensées, Sanji répondit à la reine :

- Le reste de la journée s'est bien passée, nous sommes allés sur la plage et nous venons d'arriver pour manger.

- Bien, vous faites les activités conseillées. J'espère que cela n'ennuie pas trop votre ami de vous accompagner, répondit-elle en se tournant vers Zoro.

Sentant un regard sur lui, Zoro se reconnecta au monde réel et essaya de trouver une réponse.

- Je… heu… reprends toi, vite ! Bon, montrer que ça c'est bien passer, sans trop en faire non plus. Non, ça peut aller, j'en profite pour m'entraîner.

Se sentant un peu vexé par le fait que Zoro a su "s'occuper" pendant le temps de "corvée" où il devait rester avec lui, Sanji se permit d'ajouter :

- De toute façon, s'il ne s'était pas "entrainé", il se serait perdu sur l'île ou aurait dormi quelque part en attendant que le temps passe.

- Hein ? A cet instant, Zoro n'a pas tout compris à ce qui s'est passé. Pourquoi, tout d'un coup, le blondinet lui en voulait ?

La reine, sentant que Sanji était légèrement froissé, chercha rapidement quelque chose afin de détendre l'ambiance.

- En tout cas, c'est très gentil à vous de rester avec lui. Cela prouve que votre lien en tant que nakama est très fort.

Zoro rougit légèrement.

- Heu… oui enfin…

Sanji fut surpris et oublia la dernière remarque du sabreur. Anshin préféra le couper tout de suite plutôt qu'il ne fasse de nouveau une nouvelle gaffe par timidité.

- Bien, je vous laisse donc vous restaurer. Si vous avez le moindre souci, venez me voir.

Pensée de Sanji et Zoro :

- Ouais, enfin si ce n'est pas elle qui nous retrouve avant…

- Ah oui, j'ai failli oublier. Votre nouvelle chambre se trouve à l'extrémité du couloir où se situaient vos anciennes chambres. Bonne soirée (-grand sourire-).

Petit arrêt mental pour les deux pirates.

Pensée de Zoro :

- Alors que l'ambiance allait un peu mieux, il a fallu qu'elle reparle de cette chambre commune… ça va être marrant ça aussi tiens !

Pensée de Sanji :

- Et merde ! La chambre… je l'avais complètement oublié !

Voyant que Sanji était un peu gêné par la dernière phrase de la reine, Zoro essaya de détendre l'ambiance.

- Bah, c'est bon Mr. Prince, fais pas cette tête ! Je te laisserais le lit, ne t'inquiète pas. dit-il en souriant.

… Pour la deuxième fois en un jour, ce sabreur était gentil avec lui… décidemment, Sanji n'arrivait pas à si faire ! Mais bon, cela ne dérangeait pas trop Sanji, ça le changeait un peu que l'on s'occupe de lui… Bon, ok, ça le gênait quand même que ce soit marimo qui lui offre son aide. Normalement, il l'aurait déjà rembarré vite fait bien fait, mais cette fois, quelque chose était différent… c'était peut être ce sourire charmant qui lui faisait face qui le poussait à baisser sa garde…

- Lui aussi, il a dut respirer une fleur bizarre, c'est pas possible !

Enfin, il n'irait pas non plus jusqu'à dire que ce nouvel aspect de son nakama le dérange… au contraire. Il ne savait pas qu'il était capable de ce genre d'attention et il espérait faire plus ample connaissance avec cette facette de sa personnalité. Mais bon, depuis quand c'est Zoro qui joue le rôle du Prince Charmant ? C'était son truc normalement ! Et allait lui montrer.

- Si le canapé est confortable, je te laisse le lit… comme "remerciements" pour m'accompagner on va dire…

Sanji détourna son regard légèrement vers le bas. Il avait du mal à regarder Zoro dans les yeux tout en disant ce genre de choses… Il était gêné.

Mais si Sanji était gêné, c'était rien à côté de Zoro. Il fut très surpris de la réponse du cuistot. Aussi bien parce qu'elle était dite sans aucun sarcasme (ce qui est déjà rare en soi quand le blond lui parlait), et car, dans un sens, il lui était reconnaissant de rester avec lui pour ces deux jours.

- Mmm, si tu veux vraiment me "remercier", pourquoi ne pas me laisser le lit… avec toi dedans ? Ça c'est une bonne idée !

Et voilà notre épéiste parti dans son petit rêve perso. Sanji ne savait pas trop comment réagir vu que son compagnon ne répondait pas. Il osa alors tourner la tête pour le regarder et remarqua qu'il avait les yeux dans le vague.

- … ? Il a du mal à se concentrer où il en train de se faire un film ? … un film sur quoi d'ailleurs ?

Zoro redescendit sur terre en sentant un regard sur lui. Il réalisa alors qu'il n'avait pas répondu au cuistot tellement l'idée de l'avoir dans son lit en "remerciements" était alléchante.

- heu… c'est gentil, merci. Ok, il ne savait pas trop quoi dire sans paraitre suspect par rapport à ses récentes pensées. On verra, si ça se trouve je vais m'endormir sur le canapé dès que je m'assoirais dessus…

- Méconnaissable… Marimo était totalement transformé… Où est le vrai Zoro ? Qui est ce clone et comment penser que je ne verrais pas la différence… Voilà à peu près les pensées de Sanji à ce moment.

Les plats de fruits de mer arrivèrent. La serveuse était une petite fille de maximum 10 ans aux cheveux bleus foncés. Sanji remercia poliment cette "petite princesse", selon ses dires et lui offrit une fleur du bouquet posé sur la table d'à côté. La fillette était ravie, ses yeux brillaient face à ce si gentil monsieur. Zoro soupira légèrement en voyant que le blondinet ne pouvait pas se retenir face à la gente féminine, même avec une gamine. Mais il dû admettre qu'elle était mignonne avec son petit tablier. Il se surprit même à avoir un léger sourire en voyant la scène qui se déroulait sous ses yeux. La petite fille le vit, lui offrit son sourire le plus innocent et lui demanda :

- Dis monsieur, on peut aussi cueillir des fleurs dans vos cheveux au printemps ?

Sanji et Zoro regardèrent pendant un instant la petite fille, puis le blond éclata de rire tandis que son nakama se contenta de grogner. C'était une petite fille après tout, il ne pouvait pas sortir ses sabres… même Zoro avait certaines limites.

- En plus d'être mignonne, elle a le sens de l'observation et de l'humour cette ravissante demoiselle, dit Sanji, aux bords des larmes tellement il riait.

- Haha, je suis mort de rire, grogna Zoro en regardant ailleurs, ce qui fit encore plus rire notre cuistot. Il était quand même mignon avec sa tête de boudeur. Zoro ne boudait pas vraiment, c'était plus par principe que parce que la remarque l'avait vraiment marquée. Après tout, dit ainsi, c'était presque "sympa" de la part d'une petite fille… attention, j'ai dit presque !

- Dis, gentil monsieur, dit la fillette en s'adressant à Sanji.

- Oui petite princesse ? demanda-t-il calmant son fou rire.

- Tu devrais plus souvent illuminer les cheveux-jardin du monsieur bougon avec tes cheveux-soleil ! Les fleurs pousseraient plus vite et il serait plus de bonne humeur comme ça ! Et en voyant les jolies fleurs, toi aussi tu serais content !

Cette évidence dite, la petite serveuse repartie en cuisine. Sanji s'arrêta de rire net, Zoro arrêta de bouder net et firent une magnifique tête d'ahurit en suivant des yeux la fillette, toute heureuse de sa conclusion.

Sanji n'en revenait pas. Bien sûr ce n'était qu'un rapprochement rapide qu'avait fait une petite fille entre le vert des cheveux de marimo et un jardin, le jaune de ses propres cheveux et le soleil, la fleur qu'il venait de lui donner et comment en obtenir. C'est le genre de chose que seul un esprit jeune est innocent peut voir… Et pourtant, il trouva que cela résumait assez bien la situation entre eux deux. Il s'était rendu compte au cours du séjour sur cette île que Zoro pouvait être sympathique et gentil si on lui donnait un peu plus de carotte et un peu moins de coups de bâton.

- Bref, si je "l'illuminais" plus avec le "soleil" de mes phrases gentilles, il me le rendrait sous forme de ses "fleurs" et autres gentilles attentions comme j'ai déjà put le constater… était-ce totalement inconscient comme remarque ou a-t-elle vraiment vu ça entre nous ?

Zoro ne savait pas trop quoi en penser ni comment réagir. En général, ce genre d'ambiance le gênait et cherchait par tous les moyens possibles à y échapper. Il n'était pas à l'aise dans ce genre de situation romantique. D'habitude, il en faisait le minimum pour avoir ce qu'il voulait. Mais là, ce n'était pas comme d'habitude, il n'était pas avec une donzelle rencontrée au coin d'une rue et dont il savait pertinemment qu'il ne reverrait jamais. Non, là, c'était Sanji. C'est encore dur de l'admettre mais… c'est totalement différent,… il ne saurait l'exprimer avec des mots, mais il le sentait en lui… Argh, ce qu'il pouvait exécrer les situations compliquées ! Bon, point positif, son compagnon ne savait pas quoi dire non plus. Point moins positif, il rougissait à vue d'œil et cherchait à le cacher. Ça, ça le mettait encore moins à l'aise. Bon, un truc drôle, vite !

- J'espère qu'elle n'a pas pêchait ce qu'on a dans l'assiette dans ses cheveux, sinon on est mal barré !

Sanji revint sur Terre et mis un peu de temps avant de comprendre la blague de Zoro. Heureusement qu'il a dit quelque chose, parce qu'il avait eu peur de sortir une énorme bêtise (enfin, une vérité quoi) s'il avait ouvert la bouche. Le cuistot rit de bon cœur et est encore étonné du sens de l'humour qu'il découvrait chez son nakama.

Zoro fut heureux que son trait d'humour détende l'atmosphère et ils purent enfin commencer le repas. Tout se déroula sans problème et ils mangèrent dans la bonne humeur.

Pensées de Zoro et Sanji :

- C'est bien la première fois que tout se passe aussi bien quand on est réunit tout les deux au même endroit d'ailleurs…

Après avoir fini le repas, ils décidèrent de faire encore un petit tour avant de rentrer dans leur chambre… commune. C'était aussi pour retarder cet instant qu'ils préférèrent se promener au bord de la plage. Le seul fait de penser à la nuit qui s'annoncée fit retomber la bonne humeur qui s'était installée lors du repas.

- Ça commence à devenir une habitude… pensa Sanji. Normalement, ça fait longtemps que j'aurais trouvé quelque chose à dire pour dissiper cette "tension". La solution de facilité habituelle étant la fuite usuelle entre nous… enfin, pour moi tout du moins. Mais là je ne peux pas faire ça. Déjà avec ce fichu problème de "vocabulaire incontrôlable", je ne pas l'attaquer comme ça, sans raisons, et enfin, ça ne collerait pas avec le reste de la journée.

De son côté, Zoro n'en mené pas large non plus.

- Allons bon, encore ce silence gênant… Récapitulons les évènements pour savoir pourquoi. 1. La plage : ça s'est plutôt bien passé, enfin je pense… et même mon allusion est passée sans problème donc je suppose que ça ne vient pas de là. 2. Le restaurant : le repas était bon, l'ambiance était bonne… à part en ce qui concerne l'intervention de cette reine-espion qui a parlé de la chambre ce qui provoqua également un silence pesant. Ça doit être ça… Mais pourquoi cela le gêne-t-il autant ? Bon, moi je sais pourquoi ça me gêne, mais lui ? Serait-ce pour les mêmes raisons que moi ? Serait-ce à cause de l'effet secondaire de la plante dont il ne veut pas parler ? Ahhh put*** de réflexions qui ne mènent nulle part ! K'so !

Finalement, Sanji décida que s'était à son tour de briser le silence.

- Bon, Zoro à toujours recommencé à parler lors de longs silences dérangeants, à mon tour maintenant ! Je veux bien être la personne "protégée" en ce moment, mais quand même, il y a des limites à ce que mon ego peut endurer ! pensa-t-il. Dis-moi marimo…

- Mmm… dit Zoro sortant soudain de ses pensées… enfin, de son mal de crâne naissant.

- Tu es bien le premier membre de l'équipage à avoir rejoint Luffy… Comment ça se fait ?

Regard interloqué de Zoro.

- Oui, enfin je veux dire que tu n'es pas vraiment le genre de gars à suivre les ordres de quelqu'un. Et même si Luffy peut être considéré comme un capitaine assez…"spécial", il n'en reste pas moins le chef et c'est nous qui l'avons rejoint. Donc je me demandais ce qui a pu se passer pour qu'un gars solitaire et fier comme toi accepte de rejoindre quelqu'un comme Luffy alors qu'il n'avait pas encore d'équipage ni même de bateau ? Wow ! C'est sûrement la plus longue phrase que j'ai faite depuis l'inhalation du pollen de cette fleur ! Il a l'air surpris. Bon, en même temps, le contexte actuel n'amené peut être pas ce type de question. Mais je me le suis toujours demandé et comme mes sentiments pour marimo ne sont pas concernés ni de prêt ni de loin, ça m'avait l'air d'une assez bonne option pour redémarrer la conversation et briser le silence.

Zoro était étonné de cette question… et aussi de sa longueur ! Depuis combien de temps le cuistot n'avait pas fait une phrase si longue ???

- Hé bien… ce qui a du pas mal jouer en la faveur de Luffy et qu'il m'a sauvé la vie d'une exécution sommaire et déloyale et aussi qu'il ait un cran à toute épreuve. Il fait ce qu'il a à faire sans réfléchir à qui il a en face de lui. Peu lui importe les titres, la gloire et la renommée, que ce soit le concernant lui ou ses adversaires. Comme il part du fait qu'il est le futur Roi des Pirates, il a une autre échelle de priorités que les gens normaux. Il sait intuitivement ce qu'il faut faire. Et puis, il se débrouille pas mal en baston… finit-il en souriant.

Sanji fui étonné de l'exposé que venait de lui faire marimo puis sourit également. Ils passèrent ainsi un peu de temps à parler de Luffy, ce qui les a décidés à le rejoindre, autre que la réalisation de leur rêve. Puis, sans s'en rendre vraiment compte, leurs pas les amenèrent devant le Palais. Comme la nuit à être bien installée, ils décidèrent que, comme ils ne pouvaient l'éviter, autant aller se coucher. Ils arrivèrent devant la fameuse chambre et entèrent. La chambre comprenait un large lit double ainsi qu'un canapé et une salle de bain lui était attenante.

Pensées de Zoro et Sanji :

- Bref, un rêve pour tous les couples… (Gros soupirs mentaux)

Toutes leurs pensées érotiques et leurs envies inassouvies refirent surface en quelques secondes dès que leurs regards respectifs se posèrent sur le large lit. Ils eurent tous les deux très chaud mais remercièrent l'obscurité ambiante qui leur permit de cacher leurs gênes, leurs rougeurs et leur libido !

- Je vais prendre une douche avant de me coucher, je sens encore le sel marin à plein nez, prétexta Zoro pour s'éclipser rapidement dans la salle de bain. Comme promis, je te laisse le lit ! précisa-t-il déjà enfermé de l'autre côté de la porte.

Sanji soupira de soulagement et remercia intérieurement Zoro de sa décision de prendre une douche. S'il était resté, il aurait immédiatement remarqué son trouble. En même temps, il semblait un peu pressé d'aller dans la salle de bains… avait-il quelque chose à cacher aussi ? Sanji décida qu'il avait déjà largement assez réfléchit aujourd'hui et décida d'aller se coucher. Il se déshabilla pour ne rester qu'en boxer, plia ses habits et se glissa sous les draps du lit. Ce dernier était très confortable… parfait pour faire des galipettes avec son amoureux. Heu… c'est pas le moment de penser à ça ! Arrête tout de suite où tu ne dormiras pas de la nuit ! se dit-il en se giflant mentalement. Il remarqua également que le lit était assez large pour recevoir deux personnes et qu'elles aient suffisamment d'espace vital pour ne pas déranger l'autre pendant la nuit. Et puis ils étaient habitués à dormir dans des hamacs ! Ils ne pouvaient donc pas se permettre le luxe de faire d'ample mouvements sans se retrouver les quatre fers en l'air sur le dur plancher du Merry. Le vrai dilemme n'était pas de savoir s'il y avait assez de place pour deux. Non, le vrai dilemme pour Sanji était de savoir si, oui ou non, il devait le dire à Zoro, lui proposant par la même, de venir dormir avec lui dans le lit.

- Bon, c'est pas que je veuille absolument qu'il dorme avec moi mais bon… ça me gêne quand même qu'il me laisse un lit aussi vaste comme ça, alors qu'il devra se contenter d'un simple canapé… Je suis sûr qu'il a déjà dormi dans des lits de fortune pire que ça (rien que par terre, sur tout le bateau) mais bon quand même… quand on a un lit digne de ce nom, c'est quand même mieux non ? Enfin, c'est marimo… lui non plus n'a pas le même raisonnement que les gens normaux. Et puis, j'avoue que dormir dans le même lit que lui me tente bien… on ne sait jamais ce qu'il peut arriver. Par contre je risque de ne pas fermer l'œil de la nuit, qu'il se passer quelque chose ou pas. Et puis on ne sait jamais, peut être qu'il me balancera une remarque bien hétéro du style "Moi ? Dans le même lit que toi ? C'est ça Ero-cook, rêve toujours ! Les seules raisons pour lesquelles je dormirais dans le même lit que toi sont deux grosses bosses de plus sur ta poitrine et un truc en moins entre tes jambes, pigé ?!" Pfff… quel choix cornélien !! Bon, je lui pose la question et advienne que pourra !

- Marimo ?

Pas de réponse

- Oï, marimo ?

Zoro entendit cette fois ci mais Sanji continua avant qu'il n'ait eu le temps de répondre.

- Tu sais, le lit est vraiment grand. Donc si tu veux, ça ne me dérange pas si tu veux aussi dormir dedans… enfin, tu peux aussi avoir le canapé mais bon c'est pas aussi… enfin… bref, c'était juste pour te dire que t'avais le choix, ça m'est égal !

Gros silence de la salle de bains. Comme Sanji n'eut pas de réponse, il se dit que soit Zoro était trop choqué pour répondre quelque chose, soit il n'avait pas entendu. Pour se tranquilliser, il opta pour la seconde solution et se retourna pour dormir… enfin, pour essayer de dormir…

De son côté, Zoro avait parfaitement entendu ce que Sanji lui avait dit. Il ne savait juste pas quoi répondre. Le cuistot lui avait lancé une bombe à retardement et il ne savait pas quoi faire. Bien sûr qu'il n'avait qu'une seule envie, c'était de le rejoindre (et même immédiatement s'il avait pu) dans le lit. C'est d'ailleurs ce qu'il aurait fait s'il avait été sûr à 300% des sentiments du blond à son égard. Malheureusement ce n'était pas le cas, et loin de là même. Donc s'il commettait l'erreur d'entrer dans ce lit, soit sa raison, soit Sanji y passé ! C'était sûr ! Mais quelle idée il a eu d'ouvrir sa grande bouche lui ! En sortant de la salle de bains, j'aurais eu envie de le rejoindre, ma raison aurait, sans doute, gagner la bataille contre ma libido et je serais allé me pieuter dans le canapé comme s'était prévu et sans me poser de questions. Pourquoi il s'arrange toujours pour compliquer les choses !

Zoro sorti de la salle de bains en boxer et étudia très sérieusement le fait de rejoindre son blond dans le lit. Il avait l'air si paisible, si tranquille. Et le lit avait l'air si grand. Zoro se dit, l'espace d'un instant, que c'était sans doute possible de pouvoir dormir avec lui sans le violer… le lit est si vaste qu'il ne le toucherait pas par "accident" et il a un air si angélique qu'il n'oserait pas faire le moindre mal à cette charmante créature. Il avança donc du lit et c'est le moment que choisit Sanji pour bouger légèrement, dévoilant la partie supérieure de son anatomie de sous les draps à Zoro. Ce dernier s'arrêta net et contempla le cuistot éclairé par la lune dans la semi-obscurité. Il bloqua ainsi pendant un petit moment, toutes sortes de pensées plus ou moins lubriques traversèrent son esprit et finit pas fermer les yeux. Non, il n'y arriverait pas. Il réalisa que dormir avec Sanji ne pouvait que mal se terminer et, comme il ne désirait pas lui faire de mal, il se retourna et se dirigea vers le canapé. Pour une fois dans sa vie, il décida de réfléchir et de faire un choix en pensant plus loin que l'instant présent. De ne pas simplement suivre ses envies. Il savait que s'il cédait à ses pulsions, cela finirait mal… et la dernière chose qu'il souhaite, c'est bien de faire du mal à la personne qu'il aime. Jamais il n'avait pensé à quelqu'un d'autre que lui… bien sûr il y a ses nakamas mais ce n'est pas pareil. Il se rendit alors compte qu'il serait capable de faire pas mal de chose pour ce blondinet, même un travail sur lui-même pour se rendre plus "vivable" (et il avait même un peu commencé ce soir). Il se retourna pour admirer encore une fois le cuistot et s'allongea sur le canapé.

Au pire, il pourrait toujours prétexter qu'il n'avait pas entendu Sanji sous la douche…

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La partie lemon arrive dans le prochain chapitre, promis !!!

J'espère que je mettrais moins de temps à finir le chapitre 5 que celui-là !!

Merci pour votre lecture !