Chapitre 4. Le ridicule tue…sauf un MalFoy !
...et de s'évanouir aussi sec.
Draco se retint d'éclater de rire tandis que Lucius se précipitait pour rattraper son épouse. Hermione s'autorisa à pouffer : ce séjour risquait d'être drôle.
- Attendez, dit Harry. Laissez-moi vous aider !
- ...Heu...non, ça va ! dit précipitamment Lucius qui s'éloigna rapidement. La porte refermé derrière lui n'atténua en rien son rire tonitruant.
- Harry, dit Draco en se concentrant sur lui. Je suis vraiment ravie de vous voir ici.
Il porta sa main à ses lèvres, la baisant élégamment et aperçut le rouge envahissant ses joues. Se pourrait-il... ? Non, ce serait un miracle car pourquoi s'être donné autant de mal pour en arriver là ?
Après tout, sa tâche en serait grandement facilité alors pourquoi s'en plaindre ? Se redressant, il passa ses bras autours du corps frêle, le plaquant sans vergogne contre son torse.
- Je me suis languit de votre venue. J'avais hâte ! susurra-t-il à l'oreille d'un Harry rouge de gêne.
- Ah oui ? Sa voix tremblait.
- Certes, je suis heureux de savoir que nous aurons notre temps pour faire plus ample connaissance.
Ce faisant, il porta son poignet à ses lèvres pour y déposer un doux baiser. Harry frissonna et chercha à se dégager, en vain sous le regard rieur d'Hermione.
- Veuillez me suivre, je vais personnellement vous montrer vos suites.
Harry profita de ce fait pour faire le point, sourd aux exclamations d'admiration d'Hermione. Il était obnubilé par sa faiblesse vis-à-vis de Draco et cherchait par tout les moyens une solution lui permettant d'éviter le prince. Mais c'était sans compter sur ce dernier qui semblait prévoir ses décisions à l'avance. Saisissant Harry par le bras avant qu'il entre dans sa chambre, Draco claqua la porte derrière Hermione puis, sans la moindre gêne, plaqua Harry contre le mur.
- Je..., bégaya celui-ci, les joues affreusement rouges. Lâchez-moi !
- J'exaucerais votre souhait lorsque vous prendrez le mien en considération.
- Que voulez-vous ?
Le regard de Draco devint charmeur, faisant tressaillir le jeune Potter.
- Venez me rejoindre cette nuit.
- Pardon ?
- Peut-être me suis-je mal exprimé ? Draco posa ses deux mains de part et d'autre du visage trollien pour l'empêcher d'éviter son regard. Encore un petit peu, se dit-il. Ne rit pas !
- J'aimerais vous parler sérieusement et au préalable, vous montrer mes jardins.
- Heu... c'est que...
- êtes-vous toujours aussi éloquent ?
C'est alors qu'il fit ce geste qui arracha un gémissement à Harry. Deux émeraudes se rivèrent instantanément sur les lèvres roses malmené par de ravissantes dent. Une vision de rêve pour le pauvre Harry qui sentit son corps réagir à cette vue plus qu'excitante.
Parfait ! Draco se félicita. Personne ne pouvait résister lorsqu'il faisait cette moue, c'était la chance assuré de faire tomber Potter dans ses bras cette nuit car malgré son apparence plus que repoussante, Draco avait vu un désir d'une force impressionnante s'éveiller pour le bel éphèbe. Évidemment, il devait encore le chercher derrière cette couche de laideur mais bon, c'était d'autant plus facile maintenant qu'il savait à quoi il ressemblait vraiment. A cette pensée, sa rage oublié se décupla.
- Alors ? Son ton se fit mordant.
- Je... d'accord.
- Voilà qui est parfait !
Draco s'éloigna avant de succomber à l'envie de le frapper. Ce soir, il lui dévoilerait qu'il connaissait sa supercherie. Et Harry deviendrait son jouet attitré. Regagnant ses appartement d'un pas rapide, il ouvrit la porte à la volée, manquant d'envoyer son ami s'écraser contre le mur.
- Eh bien, ce n'est guère trop tôt ! râla Blaise. Tu en as mit du temps.
- J'étais avec mon horrible fiancé, déclara Draco.
- Tu ne sembles pas si affecté.
Blaise se rallongea sur l'imposant lit, les bras croisés nonchalamment derrière la tête.
- Parce que tu crois que je l'approche par plaisir ? Râla le prince.
Pourtant, il ignorait qu'un sourire niais étirait ses lèvres depuis l'instant où il avait quitté Harry. Son esprit refusait encore l'influence du jeune Potter sur sa personne. D'un geste rageur, il ôta sa chemise, suivi du pantalon, passa dans sa salle de bain privé et plongea dans le bain parfumé à la verveine que ses serviteurs lui tenait toujours prêt à cette heure. Blaise, pas grivois pour un sou vint s'asseoir sur le rebord de la baignoire.
- En colère ?
- J'ai eu envie de le frapper.
- Pourquoi ne le met-tu pas face à la vérité ?
- Parce qu'avant cela, il doit être tout à moi afin que l'humiliation que je lui réserve soit à la hauteur.
- Draco, qu'est-ce que tu prépare ?
Blaise n'aimait pas la lueur dans les yeux du prince, elle ne lui disait rien qui vaille. Pour sûr, son fiancé allait souffrir. Et pas qu'un peu !
- Il me cèdera et lorsque ce sera fait, jubila le blond, je le rejetterais publiquement en annonçant mes fiançailles avec un autre.
- Draco, c'est cruel ! s'exclama Blaise.
- Et alors ? il aurait dû y réfléchir à deux fois avant de se jouer de ma personne.
J'aurais compris un refus mais ça... non !
Blaise tenta de le faire changer d'avis, en vain. Et c'est le regard emplit de peine pour le jeune Potter qu'il regarda le prince se rendre à leur rendez-vous. En priant très fort pour que Harry n'y vienne pas !
Le susnommé s'y trouvait déjà, se demandant encore pourquoi il avait cédé à la requête du prince. Peut-être voulait-il se convaincre des paroles d'Hermione lorsqu'elle disait qu'il était différent ? Mais il ne pouvait se défendre d'être gagné par une certaine appréhension à l'idée de dévoiler la supercherie.
- Est-ce moi que tu attend avec autant d'impatience ? Susurra une voix à son oreille.
Harry sursauta puis se tourna vers le nouvel arrivant qu'il n'avait pas entendu arrivé, plongé dans ses pensées.
- Pr... prince !
- Draco me ferait plus plaisir !
- Heu...
- Encore une perte d'éloquence ? Le taquina le blond. Je vous aime aussi ainsi.
Harry perdit bel et bien sa langue. Avait-il dit qu'il "l'aimait" ? Une chaleur gagna l'ensemble de ses membres tandis qu'il se laissait guider par la main frêle de Draco vers d'immenses jardins. Le prince lui montra ses fleurs, plantés avec amour, ses arbres de Chine et d'autres plantes qu'il faisait importer de tout pays. Harry découvrait une facette qu'il ignorait, ce qui lui fit plaisir. Il s'oublia totalement, perdu dans les deux lac de métal du blond qui ne ratait pas une occasion pour le frôler.
Deux semaines passèrent ainsi, un rêve pour Harry. Le pauvre s'était finalement laissé prendre au jeu de l'amour et passait tout son temps en compagnie du prince. Ce dernier n'avait jamais eu un geste de dégoût envers sa personne, il semblait capable de voir au-delà de l'apparence. Tout deux s'étaient découvert de nombreux point communs au travers de longues discussions.
Draco aimait l'équitation et l'histoire, Harry adorait le mode de vie d'autres cultures et les voyages. Ils passaient des heures à deviser, rires et médire sur le comte Weasley qui s'était achevé socialement en se jetant publiquement aux pieds de Draco quelques jours plus tôt. La cour en faisait encore ses choux gras.
Harry songeait de plus en plus souvent à lui dire la vérité. Mais comment Draco le prendrait-il ? Il avait conscience d'être parvenu au point de non retour mais comment s'en sortir sans dégâts ? Il aimait Draco de tout son cœur. Le prince était charmant, drôle et d'une patience à tout épreuve. Il ignorait les moqueries la tête haute et souvent, tuait dans l'œuf toutes paroles désobligeante d'un regard acéré.
Un soir, Draco finit par le conduire dans la serre où il faisait pousser une race délicate de fleurs, les éclats d'un souvenir. Il les avait nommé ainsi pour leurs couleurs qui rappelait à chaque personnes qui les voyait une chose, un lieu ou une personne chère à son coeur. Les pétales chatoyant brillait de milles couleurs rendait impossible de définir avec exactitude leurs couleurs. Leur relation avait suffisamment évolué pour que le prince ne lui dévoile son jardin secret. Un endroit connu de lui seul.
- C'est moi qui les ait inventés, se targua le blond.
Harry était perdu dans leurs contemplation, envahit par un sentiment de bien-être incroyable. Ce geste signifiait qu'il lui faisait suffisamment confianceSon coeur battait à tout rompre et lorsque Draco le prit dans ses bras, il se laissa faire avec délice. Le goût des lèvres de Draco lorsqu'elles glissèrent sur sa peau nu, ses soupirs et gémissements, leurs cri au moment de l'apothéose de l'acte... Harry ne recouvrit ses esprit que quelques heures plus tard, calé au creux des bras d'un blond perdu dans la contemplation du ciel.
- Peut-être devrions-nous nous en aller ? Dit Draco.
- Oui. Je commence à avoir froid.
Le blond l'aida à se rhabiller avant d'en faire de même puis il le raccompagna devant sa chambre où il lui vola un baiser torride. Perdu dans son bonheur, Harry s'endormit sitôt la tête posé sur l'oreiller. Draco lui, se demandait encore pourquoi il n'avait pas pu voler la virginité de Harry. Qu'est-ce qui avait bien pu le retenir ?
Grande salle du palais, 22h00, le lendemain
- Alors, dit Blaise. Où est ton futur ex ?
Draco haussa les épaules, signifiant par là son insouciance de le savoir.
- Tant qu'il sera là plus tard, je ne m'en soucie pas.
- Et qui est l'heureux élu ?
- Seamus, dit distraitement le blond.
- Quoi ? S'écria Pansy. Mais je croyais qu'il était fiancé.
- Jusqu'à ce que je lui fasse ma demande.
- Oh Draco, c'est horrible ce que tu fait ! Dit son amie. Non seulement tu ne l'aimes pas mais il sera également malheureux lorsqu'il se rendra compte de la supercherie.
- Son avis n'importe pas !
- Tu as tort, s'insurgea la jeune femme. Jamais je ne t'aurais cru capable d'autant de méchanceté. Même si Harry s'est joué de toi, ça n'en reste pas moins le geste désespéré d'un gamin que l'on envoyait dans les filets d'un homme dont il ne connaissait rien. Je comprend sa réaction, d'autant que cela devait être dur pour sa conscience de continuer son jeu alors qu'il semble tant t'apprécier. Mais tu n'avais pas à mêler Seamus à cette histoire.
Blaise s'énerva de voir que son ami semblait s'en ficher comme de sa première chemise. Draco allait détruire deux vies ce soir. Et il craignait, à raison les conséquences.
- A-t-il donc si peu d'importance à tes yeux pour que tu le bafoue de la sorte ?
- Cesse de me réprimander. Le visage de Draco n'était plus que froideur. Je n'ai nul besoin de tes conseil.
- Il t'a donné huit ans de sa vie Draco, ne l'oublie pas. Alors il mérite ton respect !
Et la pimpante brune tourna les talons, consciente que d'avoir cloué le bec au prince lui vaudrait sa rancune pendant deux semaines. Mais le jeu en valait la chandelle ! Draco râla pendant plus d'une heure, envoyant valser sans ménagement Crabbe et Goyle junior d'une de ses piques bien sentie. Et alors que onze heures sonnait, les portes s'ouvrirent pour céder le passage à une créature époustouflante.
De long cheveux noirs flottait autour d'un visage soutenu par un cou gracile. Le corps moulé dans un complet noir près du corps, le duc Harry de Potter fixait la foule dénué de ses habit d'apparat, ses émeraudes vertes survolant les invités à la recherche de son prince. Qu'il trouva près de celui qu'il connaissait comme étant Blaise.
Fait étrange, Draco ne fit aucune remarque quant à son nouvel aspect et enchaînait verres sur verres en fusillant des yeux quiconque avait le malheur de regarder un peu trop fixement Harry, si bien qu'à minuit passé, il était fin saoul. Seul un oeil averti aurait pu le voir car retranché derrière son masque, il semblait encore plus impassible qu'avant.
- Mes cher ami, finit par dire le roi. Si je vous ai convié aujourd'hui, c'est pour vous annoncer une grande nouvelle. Mon fils, ici présent va se ranger. Draco !
Celui-ci saisit la main de Harry et l'entraîna vers ses parents, un sourire carnassier aux lèvres.
- Voici celui qui deviendra le princé consort.
Draco se tourna vers Harry, un éclat diabolique dans le regard. Un lent sourire étira ses lèvres alors qu'il lâchait sa main pour la tendre vers un jeune homme roux derrière Harry qui, pétrifié, n'osait plus bouger.
- Seamus de Finnigan, accepteriez-vous de m'épouser ?
Le coeur de Harry se brisa en mille morceau. Il n'entendit pas Seamus dire le oui fatidique ni ne vit le roi invectiver son fils à voix basse tant il avait mal. Il n'avait pas quitté le blond des yeux qui, à cet instant embrassait fougueusement Seamus tout en dardant un regard emplit de moquerie sur lui. Et les vivat de la foule ne l'aidèrent pas à faire abstraction de la nouvelle.
Des larmes se mirent à ruisseler sur sa joue puis il fit volte-face et s'enfuit de la salle, sans remarquer que Blaise, Hermione et Pansy se lançait à sa poursuite. Il courut aux travers des couloirs jusqu'à sa chambre qu'il barra comme il le put puis gagna la salle de bain, tira sa baguette de son étui de cuir et se trancha les veines.
Proprement.
Le temps passa et tout le monde oublia cette histoire. Sauf Harry. Sauvé in extremis par les amis de Draco, il fut ramené plus mort que vif jusque chez lui où ses parents prirent soin de lui. Blaise passait souvent le voir, tentant de le dérider sans pouvoir obtenir autre chose qu'un regard vide et terne. Il en parlait avec Hermione, avec qui il s'était lié peu de temps après l'accident.
De Draco, Harry n'eut jamais plus de nouvelle hormis une lettre, courte et évasive où ce dernier lui présentait ses meilleurs voeux de rétablissement. Harry eut mal comme jamais mais n'en laissa rien paraître. Le mariage princier aurait lieu dans un peu moins d'un mois maintenant. Fait étrange, le roi ne semblait guère accepter le choix de son fils mais ne le désavoua pas en public.
Pansy fulmina et refusa dès lors d'adresser la parole à Draco. D'ailleurs, le prince ne sortait quasiment plus et passait ses journées dans la serre à cultiver ses fleurs. Il pensait sans cesse à Harry, à tout le mal qu'il lui avait fait. Certes, il n'aurait pas dû surtout que Seamus ne le lâchait plus d'une grappe et ne cessait de se plaindre sur tout. Son amant, satisfait et heureux d'être dans la place ne cessait de tout critiquer. Il avait fait une erreur en demandant à Seamus. Il aurait dû pardonner à Harry car désormais, c'était bel et bien proscrit. Et il devrait épouser Finnigan.
Un matin, après une longue conversation avec sa mère, Draco décida de rejoindre le manoir des Potter. Il fit d'abord un détour sur les terres de Tom. Il aurait bien besoin de la sagesse des conseils de son oncle.
Godric Hollow, manoir des Potter
La cloche annonça un visiteur. Réuni à la table familiale, Lily se leva pour aller ouvrir tandis qu'Hermione et Pansy tentait d'obliger Harry a avaler quelque chose. Le pauvre garçon se laissait dépérir et maigrissait à vue d'oeil. Quelle ne fut pas la surprise générale en entendant Lily vociférer puis le bruit d'une claque déchirer le silence. Enfin elle revint, tirant derrière elle un Draco à la joue rougie.
Harry pâlit, se leva et s'enfuit prestement de table.
- Harry, attend ! Le supplia Draco.
- Tu t'attendais à quoi ? Le railla Pansy. A ce qu'il te tombe dans les bras ? Après ce que tu a osé lui faire ?
- Je sais que je n'aurais pas dû et...
- Je devrais vous tuer pour demander réparation, tonna James en le pointant de sa baguette. Mais dieu sait qu'il m'en voudrait parce qu'il vous aime tellement !
Draco baissa la tête. De toutes les personnes dans la pièce, seul Hermione était heureuse qu'il se soit décidé avant d'épouser l'autre rustre. Parce que Harry ne l'aurait pas supporté. Il se serait tué.
- Il est dans l'écurie, lui souffla-t-elle lorsque le prince passa à proximité.
- Pourquoi le lui as-tu dit ? s'énerva Pansy.
- Parce que quoi qu'on dise, Harry lui pardonnera.
- Ah oui ?
- Il l'aime, dit James.
Un silence pesant accompagna cette déclaration.
A partir de là, l'histoire change complètement de direction. Nous ferons un bond de cinq ans pour découvrir ce qui s'est passé entre eux. Les chapitres seront plus long.