Titre : LA CITROUILLE SUR LE FRIGO

Titre : LA CITROUILLE SUR LE FRIGO

Auteur : Coqcigrue

Disclaimer : les personnages et l'univers d'Harry Potter ne m'appartiennent pas, bien évidement, sinon ça se saurait, je les emprunte juste le temps d'une petite fic sans prétention

Résumé : Harry étudiant de nuit en médicomagie hérite d'un nouveau colocataire, à l'identité inconnue, étudiant potionniste le jour... leurs petites vies s'organisent dans l'appartement sans jamais se croiser, jusqu'au jour où... SLASH HPDM

Ptites notes en vrac :

En direct de Londres et de mon internet café, je poste enfin la suite (j'en profite pour faire passer une petite annonce, avec peu d'espoir de réponse, mais bon, sait-on jamais : françaises et français fanfic ou yaoi addict de Londres, je me sens un peu seule... un café du côté d'Oxford Street, ça tente quelqu'un ?)

Ce chapitre m'a donné du fil a retordre, n'allant pas du tout dans le sens que je voulais, mais je pense que j'ai finalement réussi à en faire quelque chose. J'espère qu'il vous plaira.

Spéciale pensée à ma betterave, qui traque la moindre de mes fautes d'orthographes et dont les conversations msn me manquent (NdeBetterave: Je l'ai fait mouru hier sur MSN Hihihihi! Entre les créas de Brian Kinney, du Dr McDreamy et de Tom Felton en short de bain xDDD). Bonnes Vacances à toi ! (J'espère que je pourrais venir l'embêter à Londreeeeeeees!!)

La citrouille sur le frigo

Chapitre 8

Les jumeaux, embusqués au coin de 'Dessous et Froufrous', Chemin de Traverse

« Tu es sûr que c'est une bonne idée Fred ? Je me sens un peu... comment dire... pervers à attendre ici. » Chuchota George.

« Mais oui ! Et puis, ce n'est pas comme si on venait ici pour espionner, cette fois on veut juste harponner la harpie, et je te jure que je l'ai vu entrer dans la boutique il y a trois quart d'heure. »

« Si Ginny ou maman nous voient reluquer dans la vitrine de 'Dessous et Froufrous', on est mort... très, très mort. »

« C'est un cas de force majeure. Chut, je crois qu'elle arrive. »

Leur cible en vue, Fred l'empoigna par les épaules pendant que George posait une main sur sa bouche pour l'empêcher de hurler. Il se hâta vers un recoin sombre, et transplana dans leur appartement au dessus du magasin.

Le cri perçant de leur proie aurait pu faire frémir n'importe quel vaillant auror, mais les jumeaux avaient l'habitude de recevoir les beuglantes maternelles. Ils laissèrent donc leur victime crier jusqu'à ce qu'elle soit obligée de reprendre son souffle avant d'essayer d'expliquer leur comportement.

« Et bien, quelle voix ! C'est un sacré organe que tu as là, Parkinson. »

« Et de sacrées dents, elle m'a mordu ! » grimaça Fred.

« Mais ça ne te servira à rien, tout est insonorisé ici, et rien de ce que tu ne pourra hurler ne passera ces quatre murs. »

« On a quatre murs ici ? Vu la forme du salon je croyais qu'on en avait six ? »

« Fred, Fred, Fred ! Là n'est pas la question, c'était juste une façon de parler, et tu viens juste de détruire l'effet dramatique de cette conversation. »

La pauvre Pansy regardait à droite, puis à gauche, ne semblant rien comprendre à ce qu'elle faisait en compagnie de ces malotrus. Elle les reconnaissait à leurs cheveux 'Weasley', et à leur apparence identique, mais ne parvenait à comprendre pourquoi ils l'avaient enlevé.

Les Weasley étaient peut être pauvres, amoureux des moldus et indignes de faire partie de ses connaissances, mais ils ne lui avaient jamais particulièrement semblé être dérangés ou dangereux.

« Quand vous aurez fini de m'ignorer vous pourrez m'expliquer pourquoi vous m'avez enlevée ? Et ne me répondez pas que c'est pour m'ôter mes sous vêtement, je préfèrerais mourir plutôt que d'être déshonorée. »

« Mais qui parle de déshonneur ? Je crois que nous avons oublié de nous présenter, quelle impolitesse impardonnable de notre part. »

« Gred et Forge pour vous servir. En fait, ça peut paraître étrange, Miss Parkinson, mais je pense que nous avons un objectif commun sur lequel nous pourrions nous allier... »

« Un objectif commun ? » Pansy fronça le nez, jeta un coup d'œil à la pièce plus qu'encombrée d'expériences en cours et autre bric-à-brac étrange dans laquelle elle se trouvait, puis continua : « Non, je ne pense pas. Pourriez vous avoir l'obligeance de me raccompagner jusqu'à la porte ? »

« Bien essayé, mais ça ne marche pas. »

« En fait, nous avions pensé que puisque cela concernait Malfoy, tu trouverais un intérêt à t'associer à nous. Après tout le pauvre ressemble à une loque depuis ce fameux bal... »

« Et nous connaissons quelqu'un dans le même état... »

« Qui en est réduit à se cacher derrière le comptoir dès qu'il voit un client blond, j'ajouterais même... »

« Qui manque à Malfoy, et à qui Malfoy manque... »

« Si tu vois ce qu'on veut dire. »

« Donc, si je vous suit bien, l'idiot qui travaille avec vous dans votre stupide... commerce est le goujat responsable de toute cette histoire... Si vous voulez bien m'excuser, j'ai un rustre à aller étrangler, dépecer et éviscérer. Rappelez moi juste son nom, j'ai un trou de mémoire. »

« Non, non, non, non, non ! Pas si vite, Parkinson ! Tu as pris le problème à l'envers. »

« D'une part je doute fort que l'idiot qui travaille pour nous se laisse attaquer si facilement... »

« D'autre part... ce n'est pas du tout ce que tu crois. Et avec ton aide il serait tellement plus simple de tout arranger entre eux. »

« Je t'assure que si nous te disons de qui il s'agit tu comprendras mieux. »

« Ne soyez pas stupides ! Je ne sais pas ce qui s'est passé à cette fameuse soirée, c'est vrai. Mais peu importe de qui il s'agit, il a osé repousser mon meilleur ami, lui... briser le cœur, et ne me dites pas qu'il n'a pas de cœur, ce n'est pas vrai ! Le comportement de votre... ami... est inexcusable ! » Elle avait froncé le nez en prononçant le mot 'ami', comme si c'était une insulte.

« Je dirais plutôt qu'ils sont tellement bornés et têtus qu'ils refusent de comprendre qu'ils sont fait l'un pour l'autre. »

Fred reposa les mains sur les épaules de Pansy, la conduisant au canapé sur lequel une couverture pliée attestait du séjour du survivant.

« Disons que l'histoire a commencé ainsi...Deux jeunes hommes qui ignorent l'identité de l'autre sont forcés de cohabiter dans un appartement. Ils ne se croisent jamais mais ils commencent à entretenir une conversation quotidienne par de petits mots sur le frigo, et de petites attentions pour l'autre. Bien sûr, ils sont curieux de savoir qui se cache derrière les mots...Mais après quelque temps, ils craignent que leur nom alarme voire intimide. Néanmoins, ils parviennent à trouver le courage d'aller ensemble au bal d'Halloween des étudiants médicomages, ils sont très intéressés l'un par l'autre, et décident d'enlever leur masque... »

« Et votre ami se sauve en hurlant des calomnies en se rendant compte que son si parfait rendez-vous était le descendant Malfoy... Je vais le tuer, le torturer, il faut que... » Elle s'était brusquement relevée, lutant contre la main de l'un des jumeaux qui la maintenait assise sur le sofa.

« C'est un peu plus compliqué que ça, Parkinson. Disons qu'ils étaient deux à hurler des insultes et à se sauver en courant, chacun dans une direction opposée. »

« Si on te disait... Draco Malfoy et Harry Potter. »

« Merlin ! » Pansy se laissa retomber lourdement sur les coussins défoncés du canapé. Fred et George la regardèrent attentivement, craignant une explosion qui ne semblait pas venir.

ooo

Draco, Manoir Parkinson

« Tu ne devineras jamais qui j'ai rencontré au chemin de traverse l'autre jour... » Depuis près de deux heures j'écoutais Pansy, et franchement je commençais à en avoir assez.

Deux heures complètes à ne pas avoir une seconde pour répondre à quoi que ce soit, deux heures à absorber toute une quantité d'informations insipides, deux heures à me demander quand est ce qu'elle arriverait enfin à poser sa stupide question, à arrêter de tourner autour du pot pour que je puisse enfin rentrer chez moi, me faire un lait chaud (oui, j'avais soudainement décidé de boycotter le café, trop de caféine était certainement mauvais à ma santé) et me blottir sous ma couette.

Je me fichais éperdument de savoir que la femme du frère de Théodore était encore enceinte (« Tu te rends compte, Draco Darling, le cinquième ! »), que Noël se rapprochais et que je devrais commencer mon shopping, que Suzane Bones avait suivit un régime à base de jus d'aspergines et de pulpe d'asphodèle et perdu sept kilo trois cent soixante treize.

Ou que l'aîné Crivey avait fait tombé les paquets de Pansy alors qu'il tentait de photographier la dernière Weasley, de qui ses amies du serpentard brunch féminin du jeudi lui avaient certifié qu'il était éperdument amoureux, et que Noël était dans vraiment peu de temps.

Que j'avais l'air distrait et qu'elle espérait que je n'oublie pas son cadeau de Noël. Que les jumelles Patil avaient réquisitionné les deux seules cabines d'essayage de 'Dessous et Froufrous' parce qu'elles ne portaient jamais que des dessous parfaitement coordonnés, même pendant les essayages, et que si c'était pour porter de la dentelle jaune Poufsouffle, elles auraient mieux fait de s'abstenir, cela lui avait donné un mal de tête atroce.

Et que d'ailleurs, en parlant de l'attente inadmissible à 'Dessous et Froufrous', elle avait eu le temps de réfléchir et...

« Draco darling, ça ne peux vraiment plus durer comme ça ! »

On y arrivait enfin! Deux heures de torture pour aborder le seul sujet à propos duquel je refusais parler... Pas que mon silence change quelque chose, de toute façon, elle était assez bavarde pour deux.

« Il faut que tu te ressaisisses, que tu te reprennes, que tu montres à ce goujat qu'il a perdu quelque chose d'inestimable en te laissant tomber comme ça. »

« Pansy, je t'ai déjà dit d'oublier ce sujet de conversation. Tu m'excuseras, mais je suis très occupé en ce moment. Si c'est la seule chose qui t'intéresse, je préfère rentrer travailler mes potions. »

« Laisse moi juste te poser une dernière question, darling. » Sous le regard pas vraiment amical du prince des Serpentards, Pansy sembla se ratatiner, puis elle repensa à ce que les copies Weasley lui avaient dit et continua. Après tout, en tant que meilleure amie de Draco Malfoy, elle se devait de lui dire en face toute cette partie 'vérité-qui-ne-fait-vraiment-pas-plaisir-à-entendre'.

« Depuis quand un Malfoy se laisse marcher sur les pieds sans riposter ? Depuis quand un Malfoy ravale sa fierté et se laisse aller comme tu le fais ? Fais preuve d'un peu de Malfoyisme Draco, par Salazar ! Et montre lui qui tu es vraiment ! Charmes-le, séduis-le et reconquis le ! S'il est capable de te mettre dans cet état, c'est qu'il en vaut la peine. N'abandonne pas si vite parce que tu as trop peur de souffrir. Je suis sûre que si tu lui en donnes l'occasion, il verra à quel point tu es « génialissime ». Parce ce que tu es vraiment quelqu'un de bien, Draco. »

ooo

Pansy, en communication cheminettophonique avec Weasley société secrète

« Gredéforge, vous m'entendez ? Quelqu'un ? » La voix de leur nouvelle associée leur parvenait difficilement, atténuée par l'épaisseur genre purée de pois – littéralement – de la fumée violette produite par leur dernière invention en date.

« Parkinson ? Qu'est ce qui se passe ? C'est une urgence ? Tu as vu Malfoy ? »

« Évidemment qu'elle l'a vu, George, on avait dit le moins de communication possible. »

« Alors ? Qu'est ce qu'il a dit ? Comment a-t-il réagit ? »

« Et si vous me laissiez parler ? On a une situation difficile sur les bras, et pas beaucoup de temps pour agir. J'ai titillé le dragon, normalement j'ai suffisamment insulté sa fierté pour qu'il tente une séduction sur votre incapable d'ami. Arrangez vous pour qu'il ne le rejette pas une nouvelle fois, sinon c'est vous qui aurez des comptes à me rendre ! Fin de la communication. »

Et les jumeaux se regardèrent alors que la tête de Pansy disparaissait de leur cheminée.

« Tu sais quoi Fred ? Je crois qu'elle fait encore plus peur qu'Hermione... »

« On fait ça pour le bien de Harry, frangin, après tout ce qu'il a fait pour nous, on peut bien faire quelques sacrifices. »

« Qu'est ce que tu penses de l'Argentine ? C'est suffisamment loin, non ? »

ooo

Harry, cuisine de l'appartement Potter-Malfoy

« Aouch ! » Je sursautais alors qu'une lettre me tombait sur la tête avant de glisser plus bas et de se noyer dans mon bol de céréales. « Et voilà ! T'as vraiment tout gagné, Harry ! A force de rester enfermé comme un malheureux, tu as oublié d'acheter un nouveau paquet de Miamhibou, et maintenant Hed' te fait la tête. »

Essuyant distraitement le lait qui avait éclaboussé ma chemise d'une main, je décachetais le parchemin de l'autre. Hagrid ! J'aurais reconnu son écriture entre milles (pas qu'il m'écrive si souvent, mais les lettres exagérément grandes et les miettes de ses biscuits maison parsemant le papier, ça ne pouvait que venir de lui).

Pour me dire qu'il partait en France visiter et...qu'il ne pouvait laisser Crockdur tout seul... Que c'était juste un tout petit chien de rien du tout, qui ne prendrait pas trop de place ni ne me demanderait trop de temps! Qu'il voulait, si ça ne me dérangeait pas trop, me le laisser pour quelques semaines à Noël!!

Et merde !

Qu'est ce que j'allais faire maintenant ?

Franchement, j'étais content qu'il me confie Crockdur, je l'adorais ce chien, et puis, ça me ferait de la compagnie mais...

Le code de la collocation sans disputes m'obligeait à prévenir celui que dans ma tête j'appelais maintenant Malfoy-le-cruel.

Merde, merde, merde !!

Bravo Harry ! Maintenant, si tu lui écris un mot, tu vas devoir t'excuser, alors que tout ce bordel, c'est de sa faute à lui ! Bon d'accord, et peut être un peu de la tienne aussi, mais quand même.

J'avalais distraitement une cuillerée de céréales, insipides, maudissant Malfoy, sa mauvaise foi, sa mauvaise humeur, et l'absence de ses crêpes. Je replongeais ma cuillère dans mon bol, avec un peu plus de force que nécessaire, me levais et attrapais le premier papier et crayon que je trouvais.

Après un bon quart d'heure passé à mordiller mon crayon, effacer des début de lettres qui se transformaient invariablement en mot d'excuse, je jetais le tout, carnet et stylo par terre, et criais « Non je ne m'excuserais pas ! »

Et ne me dites pas que se parler à soi même à voix haute est un signe de dérangement mental, je suis le Survivant et je fais ce que je veux chez moi, dans ma cuisine ! Et accessoirement celle de Malfoy aussi, mais là n'est pas la question. Non mais !

Profondément mécontent avec moi, je respirais un bon coup, reprenais le crayon, le carnet, et recommençais le tout.

ooo

Draco

Merlin, que cette après midi avec Pansy m'avait épuisée.

Il fallait que je révise mes potions réduit-brûlure, mais sans café, je savais que c'était un combat perdu d'avance.

Je ricanais intérieurement à l'idée des examens de fin d'année, m'imaginant expliquer au mage-examinateur que tout était de la faute de Potter, qu'à cause du manque de caféine dans mon système je m'étais trouvé dans l'incapacité d'apprendre toute mes potions de première année.

Il fallait vraiment que j'essaye de retenir ces foutues potions. A tout hasard, je fis un détour par la cuisine, me disant que dans le pire des cas je pouvais toujours me faire un thé.

La cafetière était vide. Pas vraiment une surprise, mais...

Je préparais la bouilloire, ma tasse, le thé, me tournais vers le frigo pour prendre le lait... et laissait tomber ma tasse, qui se brisa sur le carrelage.

Salazar !

Je fermais les yeux, comptais jusqu'à neuf (je ne sais pas pour vous, mais je n'ai jamais eu la patience d'attendre dix), me pinçais l'avant bras, les rouvrais, et... toujours là.

Il y avait un mot sur le frigo. La citrouille était d'une couleur et d'une forme tout ce qu'il y a de plus banale, mais le papier froissé que Potter affectionnait était bien là, maintenu en place par notre aimant.

Je m'approchais lentement, et d'une main tremblante, je décrochais le mot.

ooo

To Be Continued...

Alors, vous avez aimé ce nouveau chapitre? Vous voulez la suite? Est ce que j'ai mérité un chtite review?