Voici ma réponse au onzième défi du Poney
Fringant qui a pour thème la
Saint-Parfait. C'est un poème
du plus pur estelisme inspiré par deux choses à la
fois: le passage ci dessous et le petit sourire que fait Aragorn, à
la porte noire, avant de s'élancer vers l'armée sombre.
La ponctuation est spéciale et sûrement pas
syntaxiquement correcte mais elle a sens. Bon je me taisÖ.
Dédié
à mon prof de Linguistiques que je vais épater jeudi
ainsi qu'aux fantômes verts de Peter Jackson (ils
comprendront)." Et tous les yeux suivirent son
regard, et voilà que sur le navire de tête un grand
étendard se déployait, et le vent le fit flotter,
tandis que le navire se tournait vers le Harlond. Dessus fleurissait
un Arbre Blanc , et cela c'était pour le Gondor; mais il était
entouré de sept étoiles et surmonté d'une haute
couronne, marque d'Elendil que nul seigneur n'avait portée
depuis des années sans nombre. Et les étoiles
flamboyaient au soleil, car elles avaient été oeuvrées
en gemmes par Arwen fille d'Elrond; et la couronne brillait dans le
matin, car elle était faite de mithril et d'or.
... Là,
venaient Legolas, Gimli jouant de la hache, Halbarad portant
l'étendard, Elladan et Elrohir avec des étoiles au
front, et les Dunedain obstinés, Rôdeurs du Nord, menant
une grande et valeureuse force de gens du Lebennin, du Lamedon, et
des fiefs du Sud. Mais devant tous allait Aragorn avec la Flamme de
l'Ouest, Anduril, tel un nouveau feu allumé, Narsil reforgé
aussi mortelle que jadis et sur son front était l'étoile
d'Elendil."
p.163, La bataille des champs du Pelennor, Le Retour du Roi, Tolkien
La lumière,
Sur
son front
Entre ses mains
Dans son regard.
Le sang
Les
larmes
Les cadavres
Face à lui.
Les ombres
d'un passé révolu
Les descendants d'un passé
révolu
Les survivants d'un passé révolu
Derrière lui.
Son visage,
ferme
serein
souriant.
Leurs visages,
nobles
courageux
sans espoir.
Pourtant, ils s'élancent dans la bataille.
Pour celles qu'ils ont
laissées derrière eux.
Pour ceux qui sont venus
avant eux.
Pour ceux qui viendront après
eux.
Errants,
Mercenaires,
Résistants
Les dúnedain du Nord sont venus à l'appel de leur Capitaine:
Bravant
Les intempéries,
Les
plaines interminables,
Les créatures impitoyables.
En
rangs serrés,
En colonnes ordonnées,
Ils avancent.
La Mort derrière elle,
La Mort dans ses
lames,
La Mort face à elle,
La compagnie grise est arrivée.
Ombre et Lumière,
Douleur et
Espoir,
Mort et Victoire.
Le gris,
de leurs
mantes,
de leurs regards,
des morts qui les ont suivis.
Le gris,
des armures gondoriennes,
des murs souillés de
Minas Tirith,
du soleil de ce pâle matin.
Le gris,
des siècles écoulés,
de
l'immortel espoir,
de l'amertume des années.
La lueur,
des lames levés,
des sept étoiles,
de
la couronne ailée.
La lueur,
de la chevelure
des rohirrim,
des murs étincelants de la Cité
d'un
soleil plein de vigueur.
La lueur,
des ancêtres
oubliés,
de l'immortel espoir,
de l'endurance à
travers les années.
En harmonie,
Avec
leur passé,
Avec leur avenir,
Avec cet instant.
Dans
l'honneur et la dignité,
Dans l'humilité et la
gloire,
Dans la victoire et l'agonie,
Les dúnedain sont arrivés.
Dans le chaos,
Dans
l'horreur,
Dans le désespoir,
Les dúnedain sont arrivés.
Dans le tournant du destin,
Dans
la tourmente de la guerre,
Dans la perfection d'un instant,
Les dúnedain sont arrivés.