Disclaimer: ni les personnages de J.K. Rowling ni l'histoire ne sont à moi!
Auteur: cette histoire est de nlblake
Pairing: HPxLV
Etat de la fic française: complète! Séquelle à venir, en cours et déjà en ligne en anglais.
Note: Merci à tous ceux qui ont lus cette fic et à ceux qui ont pris la peine de me laisser une review. Cela m'a fait très plaisir. Je n'ai pas encore répondu à tout le monde faute de temps mais je m'engage à le faire. En attendant, j'espère que vous apprécierez ce dernier chapitre!
xx Fourchelangue: italique xx
Reign of Darkness
Chapter 10
Quand Harry se réveilla la première chose qu'il remarqua fut l'absence de toute présence humaine à ses côtés, ce dont il était profondément reconnaissant. Voldemort avait parut bien trop extatique à son goût lorsqu'il avait placé ce sort de sommeil sur lui.
Alors qu'il tournait sur lui-même pour se relever sur les coudes, il nota quelque chose d'autre. Tout son corps était douloureux. Déterminé à examiner les blessures qu'il pouvait avoir gagné dans son sommeil, il tenta de s'asseoir et cria face à l'abrupte peine que provoqua son action.
Il roula rapidement sur le ventre.
Il avait une assez bonne idée de la raison pour laquelle il souffrirait à cette endroit particulier. La réalisation de ce qui s'était probablement passé lui coupa le souffle et la chambre se mit à tournoyer autour de lui.
Ignorant ses muscles endoloris, il roula sur lui-même jusqu'au bas du lit. Le tapis était comme du papier de verre sur sa peau ultra sensible. Son corps entier tremblant sous l'effort, il rampa vers la salle de bains. Harry était à mi parcourt de la pièce quand le petit rire moqueur tant haït se fit entendre en direction de la porte.
Voldemort ne put s'empêcher de rire à l'image qu'offrait son chaton en rampant faiblement sur le sol. Il avait fallu une demi-journée de plus au plus jeune pour se réveiller tant il était exténué aussi bien physiquement que magiquement par les effets du rituel.
«Et où crois-tu aller comme ça?» siffla-t-il amusé.
En quelques enjambées il fut près de son captif, le souleva dans ses bras et le réinstalla sur le lit.
«Il faut que je me prépare pour l'école sinon je serais en retard.» siffla son chaton avec défi, ne montrant rien de la terreur que son visage livide et sa respiration rapide impliquaient.
A cette remarque Voldemort ne put cacher son sourire. Il n y avait tout simplement aucune créature qui soit aussi amusante et plaisante à regarder que son chaton. Plongeant son regard dans les yeux verts qui brûlaient d'une rancœur non-masquée, Voldemort prit dans sa main le poing serré de son captif, le caressant délicatement du pouce, admiratif devant la douceur de cette peau si blanche.
«Aurais-je oublié de t'en informer? Dorénavant tu n'iras plus à Poudlard, chaton. Ils n'enseignent pas le genre de chose que tu auras besoin de savoir à l'avenir. J'ai déjà envoyé une chouette pour en avertir la Directrice.»
Il regarda les yeux verts s'agrandirent démesurément. Son chaton se laissa tomber peu gracieusement sur le lit, comme une marionnette dont les fils viendraient soudainement d'être coupés. Pour l'empêcher d'hyperventiler, Voldemort attrapa ses lèvres en un baiser, goûtant une fois de plus à ce qui serait sien pour l'éternité.
«Ce serait vraiment malvenu pour un époux d'aller à l'école durant sa lune-de-miel.» continua-t-il, se régalant de la réaction que ses mots causaient chez son chaton.
«Epoux? Lune-de-miel? Mais qu'est-ce que vous…?» mais alors même qu'Harry protestait, une myriade d'images vinrent assaillir son esprit, souvenirs de sensations et de mots prononcés, d'intense plaisir et de passion exprimée et de la magie virevoltant autour d'eux, pénétrant sa peau et atteignant jusqu'aux confins de son âme.
Avec un cri d'exclamation choqué, Harry arracha sa main de l'étreinte de Voldemort.
«Non.»
Voldemort se contenta de rire à nouveau et commença à caresser les cheveux d'Harry, sa main pâle parcourant les tresses noirs dans un geste d'apaisement moqueur.
«Sincèrement chaton, je suis blessé par ton incrédulité. Tu appréciais pourtant beaucoup et tu me suppliais si joliment.»
Et il avait raison, Harry s'en rappelait maintenant. Il se souvenait avoir mendié des caresses, se souvenait avoir cédé sans retenue au plaisir et en avoit donné en retour.
«Non» Cette fois ce n'était plus un faible chuchotement mais presque un hurlement.
«J'admets moi aussi avoir été un peu surpris quand tu as commencé à participer à ton tour. Mais c'était plus amusant de cette façon, ne crois-tu pas chaton?»
Fureur et honte s'emparèrent de lui, plongeant son esprit dans un kaleidoscope d'émotions contradictoires. Il attrapa à l'aveuglette la première chose qui lui tomba sous la main, un oreiller rouge sombre, et l'envoya au visage de Voldemort.
«Bâtard! Qu'est-ce que vous m'AVEZ fait?» cria-t-il, trop en colère pour se soucier des conséquences de ses actes.
L'unique réaction de Voldemort fut d'éclater de rire, de remettre le cousin à sa place sur le lit et de se lever. Sous le regard brûlant d'Harry, il versa dans un verre une potion de couleur lilas et le posa sur la table de nuit.
«Bois ça, cela fera disparaître ta peine. Rends-toi ensuite présentable et viens me rejoindre dans mon bureau où je t'informerais de ton nouveau statut et de tout ce qu'il implique, mon cher consort.»
Sur cette dernière déclaration moqueuse, Voldemort quitta la pièce.
Etendant une main tremblante par-dessus la table de chevet, Harry prit le verre et avala la potion d'un trait, espérant qu'il s'agissait là d'un quelconque poison.
Tandis que la potion faisait travailler peu à peu sa magie dans son corps, Harry s'employait vainement à bloquer le flot de souvenirs qui le faisait se sentir sale, utilisé, faible.
Une douche, il avait besoin de prendre une douche pour se débarrasser de la sensation de souillure qui l'habitait. Il se rendit à la salle de bain et laissa l'eau chaude punir sa peau, frottant celle-ci encore et encore jusqu'à ce qu'elle s'ouvre et commence à saigner. Ensuite il sortit de la cabine de douche, se sécha rapidement et s'observa finalement dans le miroir.
Son visage était si pâle qu'il semblait de cendre et si ses yeux s'agrandissaient encore ils tomberaient à terre. Il ressemblait à une personne en état de choc traumatique et cette idée le fit trembler de colère, le forçant à sortir de sa stupeur.
«Ca suffit, idiot. Est-ce que c'est comme ça que tu comptes lui tenir tête? En geignant et en tombant en mille morceaux? Est-ce que cette pathétique imitation pleurnicharde de Queue-de-ver est vraiment le dernier des Potter? Est-ce là le guerrier pour lequel tes parents sont morts? Pour lequel Sirius est mort? Reprend-toi, Potter. Bon, il a prit ton innocence. Et alors? Tu savais bien qu'il le ferait. Ca ne change rien du tout, il doit toujours être arrêté avant qu'il ne détruise jusqu'au dernier esprit libre et pur en Grande-Bretagne.» Il se hurlait dessus en cinglants sifflements, frappant le miroir à ces derniers mots.
La tête haute il quitta la salle de bain, s'habilla rapidement et s'en alla retrouver Voldemort. Il se répétait mentalement ce mantra: «Je ne pleurerais pas, je serais fort, je vais me battre contre lui, je n'abandonnerais pas.»
Quand son chaton entra enfin dans son bureau, Voldemort se sentit hautement satisfait. Son chaton avait retrouvé son esprit combattif, son entière posture le hurlait avec défi.
«Prend un siège, tu dois te sentir fatigué de la nuit dernière.» il indiqua un siège d'un geste de la main et apprécia la façon dont son chaton frissonna à la mention de la nuit passée.
Marchant jusqu'à sa proie, il plaça un vieux livre à la reliure épaisse devant lui, puis ne put résister à la tentation de jouer à nouveau avec les cheveux sombre et soyeux de son chaton.
«Tu voulais savoir ce que je t'avais fait, chaton. Le livre répondra pour moi à cette question. Etudie-le bien.»
Abandonnant les boucles sombres, il déposa un baiser sur le sommet de la tête de son chaton et se dirigea vers la porte.
«Tes leçons commenceront dès la semaine prochaine.»
Il referma légèrement la porte derrière lui et sourit. Il était impatient de voir comment son chaton essaierait de le défier dans le futur. Par le passé, la folie lui dévorait l'esprit et son objectif principal avait été l'annihilation de la seule âme qui lui soit égale.
Mais son équilibre mental retrouvé avait apporté lui un nouvel objectif de vie. Si le monde tremblait à la seule idée de sa force, les gens ne seraient-ils pas positivement terrifiés d'apprendre qu'il avait fait de la seule personne qui soit son égale en esprit, en volonté, en âme et pouvoir son consort pour gouverner à ses côtés?
Oh, il savait que son chaton bataillerait contre lui à chaque pas qui l'emmènerait un peu plus vers les ténèbres et il avait l'intention d'apprécier pleinement chaque instant de ces batailles. Parce que son chaton tirait sa force des personnes desquelles il se souciait, il serait facilement manipulable. C'était plutôt ironique, songea Voldemort, que la plus grande arme de sa proie, son humanité, serait aussi la faiblesse à travers laquelle Voldemort le materait.
Harry scruta curieusement le livre devant lui. Il ne comprenait toujours pas ce que Voldemort planifiait de faire ou bien pourquoi il n'était pas punit pour sa rébellion. Si le livre contenait les réponses qu'il attendait, il le lirait.
La couverture était faite de cuir blanc et le titre ressortait en grandes lettres gothiques «Némésis Elixir».
Trois heures plus tard, le livre tomba de ses doigts gourds. Des passages du livre flottaient dans son esprit «sera avide de son unique touché..», «ne peut survivre sans l'existence du créateur..», «après quelques temps, le besoin de plaire..» et le pire de tout «la fusion des âmes stoppera l'emprise du temps pour la victime et le créateur».
S'il avait pensé qu'il serait difficile de lutter contre Voldemort auparavant, il serait pratiquement impossible de le faire maintenant. L'action de Voldemort serait, à long terme, la raison de l'échec et mate auquel Harry serait incapable d'échapper. Et le temps qu'il lui restait pour lutter serait dorénavant coupé en deux puisqu'il devrait non seulement faire face à sa némésis, mais aussi à lui-même.
Fermant les yeux, Harry laissa échapper un soupir tremblant. A partir de maintenant il avait besoin d'être aussi posé et zen que possible sinon il perdrait indubitablement la partie.
Le dîner arriva et se déroula toujours sans un signe de Potter et Rogue devenait inquiet. Il avait accepté raisonnablement qu'il ne pourrait plus rien faire pour aider le jeune homme, mais cela ne freinait pas l'inquiétude qu'il ressentait.
Grinçant des dents, il se dirigea à grandes enjambées énervées vers le bureau de la Directrice, déterminé à trouver où était leur intouchable étudiant et s'il était nécessaire de s'en enquérir auprès du Dark Lord.
«Minerva, auriez-vous eut des nouvelles de M. Potter?» demanda-t-il aussitôt qu'il eut franchit la porte. Un seul regard vers le visage grisâtre et embué de larmes de sa collègue lui fit comprendre que oui, il y avait probablement eut des nouvelles et que celles-ci n'étaient pas bonnes.
McGonagall se reprit visiblement aux moyens de gros efforts et lui indiqua d'un geste une lettre sur son bureau. «Le Dark Lord m'a gracieusement informé aujourd'hui du retrait de M. Potter en tant qu'élève de cette école. Il est persuadé que Poudlard ne sera pas en mesure d'enseigner à M. Potter les connaissances auxquelles il devra avoir accès pour exercer au mieux son rôle de Dark Prince.»
Rogue se sentait engourdit. La cannelle, pensa-t-il avec affolement, il sentait la cannelle. La cannelle était utilisée dans des potions parmi les plus anciennes et les plus noires dont les effets étaient d'altérer conjointement le corps et l'esprit. C'était aussi, se remémora-t-il, l'ingrédient qui provoquait l'irréversibilité de ces potions.
«Et bien, nous n'étions pas assez fous pour penser honnêtement que le Dark Lord nous rendraient notre principal symbole d'espoir, n'est-ce pas?» Ignorant le regard scandalisé que ce commentaire lui valut, Rogue fit ses excuses au défunt dans sa tête. «Je suis désolé, Albus, mais il semblerait qu'il n y ait pas d'autre chemin pour l'enfant que vous favorisiez que celui qui mène aux ténèbres.»
- Fin -
Reign of Darkness est à présent terminé et je me retrouve face à un dilemme: dois-je commencer la traduction de la séquelle (qui ne compte pour l'instant que 2 chapitres) où m'attaquer aux prochains chapitres de «mes» autres fics? Le souci est que je ne vais probablement pas pouvoir updater beaucoup durant les deux prochains mois alors il faut que je face un choix. Moui, je verrais bien. Peut-être saurais-je faire une update pour les 3 mais je pense sincèrement que c'est un petit peu optimiste de ma part…
Bisou à tous!