Cher lecteur … JE VOUS AIME, JE VOUS BENIS, JE VOUS ADORE, JE VOUS VENERRE !! Vos review sont vraiment très très gentilles !!!

A partir de ce chapitre, l'histoire prend un tout autre tournant et enfin, je vous avoue que cette idée de pari n'était fait que pour introduire ceci et un peu de relationnel Zoro/ Sanji avant les choses sérieuses ! J'espère que vous allez me pardonner d'écrire une telle chose…

Hina-kun : Alors toi mais je t'adore, tes review sont toujours longues de 4km (et j'adore) et en plus tes compliments sont vraiment trop sympas c'est à peine croyable pour moi la petite auteur à peine débarquée qui passe sa vie à imaginer des trucs en attendant que ses auteurs favoris se mettent à jour. Le blondinet est également mon perso préféré et comme toi j'aime quand il souffre Alors tu me donnes ton autorisation pour lui faire tout ce que je m'apprête à lui faire ? Holala j'espère vraiment ne pas te décevoir par la suite !

Vic-chan : Je te fais rêver O-O (glousse comme une abrutie). Je me mets à genoux devant toi pour un tel compliment ! Cependant, je suis dans l'incapacité d'approuver le fait que Sanji ne soit pas trop amoché !

Going Merry-chan : Merci beaucoup ! En ce qui concerne le titre tu es bien la première à me le demander d'où ce titre, qui ne ressemble à rien, peut bien sortir. C'est vrai que les trois premiers chapitres ne sont pas très explicites là-dessus, mais la réponse se trouve dans ce chapitre !

Baka d sensei : Je serai ravie d'agrandir ta culture en japonais ! Urusei veux bien dire « ferme ta gueule » quand à kuso-yaru il s'agit d'un mélange de deux mots : « kuso » qui veux dire merde et qui est employé par Sanji dans presque tout les phrases et « yaru » qui est un préfixe comme « san » à la différence près qu'il marque l'irrespect et l'infériorité. On peut donc traduire ça comme « petite merde » ou en gros toutes les insulte bien dégueulasses qui nous passent par la tête !

Kistune8 : Je suis navré d'employer un stratagème aussi méchant pour obtenir des review lol ! Etant donné que je dois voir ma correctrice avant chaque publication de chapitre, je ne peux pas reculer même si je le voulais ! Tu trouves mon Luffy au naturel ? Lol tant mieux parce qu'il ne risque pas de changer sa façon d'être je lui prévois encore plein de conneries à faire (même si je crois que le coup de l'haltère était une des pires). Je suis désolé GOMEN ! Mais, comme je l'ai dit, le yaoi n'est pas encore pour tout de suite. Faut laisser faire les choses, et franchement, je ne pense pas que ce soit juste le fait de faire ce pari qui va lui donner conscience de certains sentiments. Surtout que ce chapitre va un peu compliquer les choses ! Je suis désolé de vous faire patienter comme ça mais j'aimerais faire les choses aussi réalistes que possible … donc patience ! (J'espère quand même que vous n'allez pas tous me lâcher en route en attendant !)

Irissia87 : Merci ! Certes, il est vrai que Luffy n'est pas ce qu'on peut appeler « le type très intelligent », on peut s'en donner à cœur joie. Un doujini ? Uhm... j'en connais un où Sanji se casse la gueule sur une haltère mais pas où il s'assomme avec (il faut dire que c'est assez dur les doujini quand on sait pas très bien parler jap lol) mais s'il y en a un comme ça, je dois vite le lire !!!

Kimkam : Je suis tout à fait d'accord avec toi sur le fait que, niveau vie en communauté on ne peut pas dire que l'escrimeur soit très utile, pourtant je pense qu'il trouve quand même sa place quand il s'agit de corvées ou même de bagarre. Je ne pense pas que l'utilité des perso soit vraiment la base de cette fic, en fait j'avais très envie de m'amuser et de trouver une bonne excuse à ce qui va se trouver dans ce chapitre.Tiens, ça fais deux review que tu me laisses, pour quelqu'un qui n'aime pas les Sanzo, c'est particulier ! Alors ça me flatte vraiment que tu aimes ! Et puis tu a encore assez de temps avant de voir le yaoi, alors tu peux continuer de lire sans crainte !

Olia : Non, c'est moi qui me mets à genoux devant tant de lecteur si gentils qui me donnent plein d'espoir !! Tous ces compliment sont vraiment très sympas, je ne les mérite pas et en plus à cause de vous tous j'ai très peur de foirer la suite se met à chialer . Ta review m'a bien fait marrer. oui c'est vrai que les perso sont obligés de suivre mon script que ça les amuse ou pas (Zoro & Sanji : et ça ne nous amuse pas du tout) mais ne mange surtout pas Luffy ! D'abord, j'en ai encore besoin et deuxièmement cette petite « boutade » a certes fait mal à Sanji (j'aime quand il souffre ! Rire sadique) mais surtout elle va servir à quelque chose de très très important comme tu va pouvoir le constater et qui va être la base même de ce petit Sanzo. Qu'est ce qu'on dit ? MERCI LUFFY ! lol !

Poiroo : Je tiens tout d'abord à te remercier de cette review très bien construite !! En ce qui concerne le style d'écriture, je dois avouer que je n'ai jamais eut de bonnes notes en français pour la beauté du style lol ! Je ne suis vraiment mais alors vraiment pas très douée dans ce domaine. Mais si tu trouves ça bien donc, je n'ai pas de soucis à me faire . Sinon, en ce qui concerne « sanzo » ou « zosan » ben, je tiens à dire que je n'en avais vraiment aucune idée lol ! Je vais aller arranger ça ... (parce que chez moi c'est Zoro qui domine !) .Et oui, tu as raison, Luffy est un énorme boulet mais c'est comme ça qu'on l'aime (un Going Merry sans Luffy, c'est plus un Going Merry) ! Merci pour tes encouragements, j'espère ne pas te décevoir par la suite !

Cocolaura : Oui, Zoro s'est bien fait ramasser les papilles gustatives de ses pauvres compagnons vont s'en souvenir encore longtemps lol ! Voici la suite, j'espère ne pas t'avoir fait trop attendre et merci pour tes encouragements !

Miyu sastuke : Merci beaucoup !! J'ai totalement adoré ta théorie de Sanji qui se réveille et se prend pour Zoro, c'est vraiment excellent -donc tu devines que ce n'est pas ce que j'ai prévus - !! Quand a l'amnésie ... air mystérieux complètement débile ...

Et voilà le chapitre 4 !!

Sanji : Pourquoi est ce que je crains ce qui va ce passer ?

Eileen : Mais non, mon petit Sanji-kun, tout va bien ce passer rire sadique !

Chapitre 4 : Petits problèmes à l'horizon ...

Zoro jubilait dans son coin.

Quelle belle journée, finalement. Il faisait beau, avec une température ni trop chaude, ni trop froide. Les oiseaux de trois mètres de long chantaient sur la Grande Line une douce mélodie à la recherche d'un bon petit quatre heures à se mettre sous la dent. Aucun orage n'était prévu par la navigatrice et tous ensemble, les Mugiwara avaient, aujourd'hui débuté un régime.

Sans compter le fait qu'il avait gagné un certain pari face à un certain Love Cook, ce qui était, sans contexte, le plus beau des événements dans cette magnifique journée ensoleillée.

Certes, le début de la journée ne s'était pas déroulé exactement comme prévu et rien ne laissait à penser qu'il allait remporter haut la main ce pari. Mais la condition de départ étant de finir la journée debout, on pouvait dire, sans aucune doute possible, que Zoro avait bel et bien gagné le défit lancé la veille par le cuistot lui-même. Et ceci avait le mérite de le rendre de très bonne humeur. Après la honte de tout à l'heure, son honneur allait enfin être pleinement rétabli, à son plus grand bonheur. Il avait vraiment eut de la chance sur ce coup là –qui aurait pu croire que le cuistot allait s'assommer ?-, et il en était conscient, mais après tout, c'était le résultat final qui comptait, non ? Bien fait pour cet abruti, il ne fallait pas le chercher.

Et dire qu'il y a quelques jours, il avait faillit bazarder ses deux petits haltères de vingt kilos…

« J'ai pas fait exprès, » répéta encore une fois Luffy alors que la navigatrice lui lança un regard noir.

Le nombre de bosses sur la tête du capitaine était sûrement un de ses records, ne venant, cette fois ci, pas uniquement de la rousse mais également d'un médecin complètement catastrophé par la nuisance que pouvait représenter son capitaine pour la santé physique et mentale des membres de son équipage. Il faudrait que Zoro pense à le remercier pour le service qu'il venait de lui rendre...

Bon d'accord, on ne pouvait pas dire qu'il avait été enchanté de voir le cuistot inconscient par terre. Voir, un de ses nakama, la tête en sang après s'être pris un haltère de vingt kilos sur la tête, ne faisait pas partie des visions qu'il pouvait qualifier d'agréable. Au contraire. Il avait eut un sacré choc en voyant le blond dans cet état. Pour un peu, il aurait presque pu être très inquiet –mais la personne concernée étant le Love Cook, non, il ne s'était pas inquiété- . Pourquoi s'inquiéterait-il pour un abruti comme lui qui n'était même pas capable d'éviter une haltère en pleine chute ? Ca n'avait vraiment aucun sens d'imaginer un seul instant qu'il aurait pu se faire un sang d'encre pour un imbécile pareil ...

Il allait bien. Du moins, c'était ce qu'avait dit Chopper et le docteur se trompait rarement dans ses bilans médicaux. L'équipage pouvait voir le torse du blond s'élever régulièrement au fur et à mesure de ses respirations. Le blond semblait un peu plus pâle que d'habitude, mais son souffle se maintenait à un rythme normal .Le petit renne était directement assis sur le cuistot qui n'avait toujours pas montré signe de vie depuis tout à l'heure et lui arrangeait le bandage qui lui recouvrait maintenant la tête. Une partie, au niveau gauche du crâne, s'était légèrement imprégnée d'un liquide rouge. Il avait déjà connu bien pire.

Le petit équipage était réunit autour du lit, attendant le réveil imminent du jeune homme qui semblait prendre plaisir à les faire attendre.

Nami n'arrêtait pas de sermonner Luffy, voir de lui assener des coups de poing quand sa patience la perdait. Pour tenter de se calmer, elle dégustait une orange bien mûre sous le regard envieux du capitaine.

Ussop racontait à qui voulait l'entendre- c'est-à-dire personne - qu'un jour il s'était fait assommer par une bande de sauvages cannibales alors qu'il avait fait une dangereuse expédition sur une île déserte.

Chopper était trop occupé avec son patient pour l'écouter.

Luffy avait faim.

Robin lisait un livre donc le nombre de page était si impressionnant que l'escrimeur aurait pu un faire une arme de pointe.

Mais Zoro était plus occupé à savourer sa victoire. Et dès le réveil du blond, il n'allait pas se gêner pour le lui faire savoir.

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Noir.

Tout était noir. Sans aucune nuance, ni sans aucune once de couleur.

Pas de bruit. Juste du silence, tellement assourdissant qu'il allait jusqu'à lui faire douter que un jour il ait vraiment pu entendre quelque chose.

Puis ... petit à petit ... ses sens commencèrent à revenir ... Au fur et à mesure, il prit conscience du monde qui l'entourait.

La première chose qu'il ressentit fut cette douleur au niveau de son crâne comme si quelqu'un prenait un malin plaisir à lui écraser un marteau sur le côté gauche de la tête, se propageant ensuite dans tout le reste de son crâne endoloris.

Il se trouvait allongé sur quelque chose de mou et de confortable. Un lit, sans aucun doute. Instinctivement, ses doigts se refermèrent sur le tissu en dessous de lui, comme s'il essayait de se rattraper à quelque chose pour ne pas sombrer à nouveau dans l'inconscience. Il entendait des voix autour de lui, mais elles semblaient encore trop lointaines pour être vraiment identifiables.

Il n'avait aucune idée d'où il pouvait bien se trouvait ni de comment il y était arriver. Et il ne disposait pas de plus d'indices pour savoir pourquoi sa tête l'élançait autant. Il n'arrivait pas à ce concentrer sur quoi que ce soit qui aurait pu précéder ce moment. Son horrible mal de crâne l'empêchait de réfléchir et de se focaliser sur quoi que ce soit.

Brusquement, il ouvrit les yeux.

Ce qu'il vit ne fut d'abord qu'un vague mélange de couleurs floues qui rendaient impossible toute perception détaillé de son entourage. Les voix parurent soudain beaucoup plus proches et plus nettes. Mais il n'arrivait pas à mettre un nom dessus même s'il était sûr de les avoir déjà entendues quelque part, mais où, c'était une bonne question. Une espèce de tâche marron était penchée sur lui.

« Sanji-kun est réveillé ! »

Il cligna plusieurs fois des yeux d'un air désorienté afin de clarifier sa vue. La chose marron prit petit à petit forme. Lorsque, finalement, il arriva à voir normalement, sa mâchoire se décrocha sous le choc.

Un drôle de petit monstre à cornes se trouvait sur lui, l'observant avec une petite mine inquiète. Du coin de l'œil, il vit d'autre personne dans la pièce qui l'observait également.

Il devait sûrement être en train de délirer. Il avait dû être sacrément amoché. Son coup sur la tête l'avait rendu fou et il se mettait à voir d'étranges animaux qui ne ressemblaient à rien. Il cligna encore des yeux pour essayer de faire disparaître ce qui ne semblait être qu'un effet de son imagination. Mais sans succès, cette chose était toujours là. Qu'est ce que c'était que ça, encore ? Ca avait un drôle de nez bleu mais ça ressemblait bizarrement à ...

« Un petit cerf ... » marmona-t-il.

A sa grande surprise, la chose fronça les sourcils. On dirait presque qu'elle comprenait ce qu'il disait, pour un peu.

« Sanji, tu sais bien que suis un renn - » commença le petit monstre avec un air indigné.

« MAIS CA PARLE !!! » Hurla-t-il à moitié affolé.

Sous le choc, il se redressa brutalement, faisant tomber la créature au pied du lit. Des petites étoiles vinrent lui danser devant les yeux, ce n'était pas ce qui lui importait sur le moment.

Le renne parlant lança un petit cri de surprise en atterrissant par terre. Il se relava rapidement et regarda l'homme dans le lit avec des yeux complètement écarquillés, semblant avoir momentanément perdu l'usage de la parole. Dommage, il aurait bien aimé l'entendre parler encore, pour vérifier qu'il n'entendait pas des choses.

Le groupe de gens à ses côtés avait l'air de le prendre pour un fou. C'était qui eux ? Ils étaient cinq. Deux femmes et trois hommes dont le visage ne lui rappelait rien du tout, pourtant, encore une fois, ce sentiment de déjà vu refit surface sans qu'il n'arrive à savoir pourquoi, ni comment. Saleté de mal de crâne. Il se sentait complètement désorienté ...

« Oi, Sanji est bizarre ! » s'exclama un drôle de gars avec un inutile chapeau de paille posé sur ses cheveux noir. Il était jeune et avait l'air de quelqu'un d'affreusement optimiste.

Il ne les connaissait pas. Alors pourquoi ressentait-il une telle aura de confiance émaner d'eux ?

Merde ! C'est quoi ce cirque ?

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Zoro vit le cuistot battre encore une fois des paupières. A quoi il jouait cette andouille ? N'importe quoi ... Son coup à la tête avait dû le rendre encore plus abruti que d'habitude, ce qui n'était pas peut dire selon l'escrimeur. Il s'amusait souvent à dire que le coq était un idiot de première, mais à ce niveau là ... Depuis quand le Love Cook s'étonnait-il en voyant Chopper parler ? Il n'y avait que ceux qui ne le connaissaient pas qui réagissaient comme ç-

Il sentit un horrible pressentiment l'envahir. Quelque chose clochait. Les réactions bizarres du blond et son air complètement perdu des plus inhabituel... Ce n'était pas normal, pas normal du tout.

En temps normal, le cuistot se serait levé rapidement en décrétant que tout allait pour le mieux chez lui. Il aurait sortit une cigarette malgré les protestations du médecin et aurait demandé aux filles si elles s'étaient inquiétées pour lui avec son habituel ton de charmeur débile. Et là, Zoro lui aurait fait savoir qu'il avait gagné ce pari et que par conséquent le niveau d'honneur du Love Cook était au plus bas. S'en serait alors suivit une bagarre commencée par un cuistot totalement indigné, refusant totalement la défaite.

Mais voilà, ici, ce cuistot là, ne répondait pas à ces normes. Et dans un sens, c'était plutôt ... inquiétant.

Sanji l'observa lui et les autres un moment, le sourcil un peu froncé comme s'il réfléchissait.

Les Mugiwara regardait leur cuisinier dans l'attente qu'il dise enfin quelque chose. N'importe quoi, même un « POISSON D'AVRIL TOUT LE MONDE ! » aurait suffit pour enlever ce gros doute qui planait dans leur tête. Pourtant, on n'était pas en avril et même le blond n'était pas aussi bon acteur. Même Robin avait abandonné sa lecture, signe que ce qui se déroulait devant ses yeux requierait toute son attention. Nami avait soudainement oublié de continuer à manger son orange.

« Euh ... Sanji ? » commença Ussop, hésitant. « Ca va comme tu veux ? »

Le cuistot ne répondit pas. Il se contenta de pointer du doigt Chopper qui se trouvait toujours au pied de son lit, le sourcil levé en signe d'interrogation.

« Ca se mange ? » demanda-t-il.

Il y eut un silence. Un énorme silence. Si bien que pour respecter ces moments si rares sur ce bateau, l'archéologue fit pousser une main sur le mur pour écraser une mouche qui avait eut le malheur de bourdonner trop fort.

Les mâchoires des cinq nakama se décrochèrent, par palier, alors que le renne alla se réfugier, paniqué, à côté de Zoro, enfin derrière dans le mauvais sens. L'escrimeur ne protesta même pas contre ce squatteur de jambe tant il n'arrivait pas à croire à ce qu'il voyait. Son pressentiment semblait se confirmer et, sur le moment, il détestait son instinct et il se mit à prier pour que cette chose qu'il craignait ne soit pas en train de se réaliser là, juste devant son nez.

Non, c'est pas vrai ... dites moi que c'est pas vrai ...

C'était tout bonnement impossible. Non. Il devait se tromper quelque part.

Il croisa le regard de ses compagnons qui semblaient avoir la même pensée que lui.

« Oui, on peut le manger. Mais c'est notre médecin alors on ne le mangera pas ! »

Enfin... tout le monde sauf Luffy qui avait tout de même remarqué l'étrange comportement de son cuisinier mais sans apparemment en tirer de conclusion. Le renne ne trouva même pas d'inspiration pour répliquer.

C'était vrai qu'une chute d'haltère sur le crâne pouvait provoquer des séquelles. Un haltère de vingt kilos sur le crâne, ce n'était pas rien. C'était plutôt du genre à faire des dégâts, là, où l'on en avait le moins besoin.

« Il s'appelle Sanji ? » commença le blond le doigt toujours pointé sur Chopper.

Luffy éclata de rire. Apparemment, le cuistot lui semblait très comique.

Il était bien le seul.

Les six mâchoires tombèrent au sol dans un même mouvement et les compagnons se regardèrent une nouvelle fois avec des expressions qui en disait très long sur la situation. Tous, semblaient avoir bien compris ce qui se passait mais la nouvelle était étonnamment dure à avaler pour leurs systèmes nerveux respectifs. Et pourtant tout portait à le prouver.

Le coup qu'avait prit cet abruti sur la tête avait fait des dégâts.

« ... »

Une orange à moitié mangée tomba par terre dans un bruit sourd. Mais personne n'y fit attention.

« ... »

Le maudit Love Cook était amnésique.

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Chopper, en bon médecin qu'il était, fut le premier à réagir après dix bonnes minutes de silence ininterrompu. Un record, sans aucun doute –cette journée était décidément trop particulière -. L'incroyable nouvelle avait véritablement beaucoup de mal à passer. Même Luffy se l'était fermée, pris de court par la façon donc ses nakamas regardaient son cuisinier avec des yeux de Meuh-meuh (1) fris.

L'escrimeur n'arrivait pas à détacher son regard du cuistot donc l'œil bleu balayait furtivement la pièce d'un air peu assuré. Pour ce qui lui sembla être la huitième fois, il se pinça la bras avec un peu plus de force que précédemment, vérifiant une nouvelle fois que ce n'était pas lui qui était en train de délirer.

Un Zoro complètement amorphe regarda le petit renne sortir d'entre ses jambes pour remonter sur le lit de Sanji. Après tout, le docteur était le mieux placé d'entre tous pour faire face à ce genre de situation, bien que le bretteur doutait du fait qu'il ait vraiment pu faire face souvent à cette situation. Malgré tout, Chopper abordait maintenant un visage sérieux, les soucis froncés laissant apparaître une petite fossette entre les deux yeux comme lorsqu'il se retrouvait en face de n'importe quel malade qui nécessiterait ses capacités. Il était toujours étonnant de voir le docteur si sérieux lorsque l'on avait vraiment besoin de lui. En temps normal, il était plutôt du genre à paniquer pour un rien et à s'agiter dans tous les sens dès qu'un imprévu survenait. Et voilà que, alors que tout le monde, y comprit Robin, se trouvaient totalement embrouillé, le petit médecin qui prenait son rôle définitivement très au sérieux, fut le seul à se bouger pour faire quelque chose de plus utile à la situation que de se pincer –ou dans le cas d'Ussop de se ronger les ongles-.

Le petit renne posa un de ses sabots sur le front du blond pour vérifier une nouvelle fois sa température. Ce dernier le regarda avec curiosité mais ne fit rien pour l'empêcher, semblant autant perturbé que ses petits camarades qui se trouvaient dans la pièce.

« Quelle est la dernière chose donc tu te souviens ? » demanda Chopper d'un ton soucieux avec de sa petite voix aigue.

Le blond sembla prit de cour par la question.

« Je- » commença-t-il.

Puis, son visage s'éclaira soudainement comme s'il venait lui-même de comprendre enfin la situation dans laquelle il se trouvait. Voila qui devait sûrement rendre les choses déjà un peu plus claires pour le Love Cook. Quoiqu' au point ou il en était, ça ne risquait pas d'être moins clair. Il fonça le sourcil.

« Putain… » Marmonna-t-il pour lui-même.

Il avait au moins assez d'inspiration pour se rappeler une de ses expression favorites, songea le bretteur qui lui-même avait toujours beaucoup de mal à croire à ce qu'il se passait.

Le coq eut le regard dans le vague pendant un moment, semblant réfléchir à la question posée. Tout l'équipage était suspendu à ses lèvres. Zoro ne savait pas à quand remonter la dernière fois qu'il s'était autant intéressé à ce que le Love Cook avait à dire. Jamais, sûrement. S'il y avait juste un mince espoir pour que ça ne soit pas si grave que ça ...

« La dernière chose donc je me rappelle ... » finit-il par dire après une moment de réflexion. « Je me suis réveillé avec un sacré mal de crâne il y a quelques minutes. »

Raté.

Le cuistot esquissa un petit sourire en coin comme pour tenter de dédramatiser la situation alors que Ussop lâcha un léger rire nerveux, une petite goûte de sueur apparaissant au bout de son nez.

La rousse se frappa le front avec le plat de sa main et se mit à respirer très profondément pour essayer de garder son calme. Mieux valait ne pas commencer à effrayer le blond en tapant une crise, il avait l'air déjà assez perturbé comme ça. Cependant, cet exercice de relaxation semblait assez difficile pour une fille de son tempérament. La veine qui battait à son front augmentait dangereusement de volume.

« Je vais tous les tuer, je vais tous les tuer, je vais tous les tuer… » Murmura-t-elle.

« On dirait que ce coup a était rude, Sanji-san, » commenta Robin.

Chopper hocha la tête.

« Ne t'inquiète pas, » annonça-t-il au blond comme s'il s'adressait à un gosse de cinq ans. « Je m'appelle Chopper et je suis le docteur ici. »

« J'avais remarqué, » marmonna le cuistot tout en continuant d'observer le petit renne avec une curiosité non dissimulée.

« Tu t'es pris un coup sur la tête, tout à l'heure. » expliqua le médecin en levant un sabot vers les bandages. « Est-ce que tu te sens bien ? »

« Je - »

« OI ! Sanji est ameunésique !! »

Les yeux de Luffy prirent une taille qui n'avait rien d'humain tandis que le brun commençait à s'agiter. Certes, sa belle découverte avait plusieurs minutes de retard, mais le mot compliqué était presque bien orthographié. Il y avait du progrès.

Le capitaine s'approcha de son cuisinier avec un grand sourire qui déformait tout son visage.

« Bonjours ! Je m'appelle Luffy et je suis le futur roi des pirates ! »

Sanji écarquilla légèrement l'œil devant cette étrange interruption. Zoro songea que la façon de se présenter de Luffy méritait un peu d'être révisée s'il voulait éviter de passer pour un cinglé à chaque fois qu'il rencontrait quelqu'un.

Chopper sembla également de cet avis.

« C'est notre capitaine, » ajouta-t-il précipitamment. « Luffy. »

« Capitaine ? »

Robin eu un petit rire discret.

Luffy s'appuya sur le lit et se pencha en directions de l'oreille droite du cuistot, le visage extrêmement sérieux contrastant avec son air jovial précédent.

« Hai, » continua le docteur. « Nous sommes des pira- »

« J'ai faim Sanji ! » cria finalement Luffy semblant enfin en venir aux choses sérieuses. Chacun ses priorités, après tout.

Le blond n'eut même pas le temps de se retourner vers le jeune homme.

BAMM !

La navigatrice avait enfin craqué.

Alors que son capitaine à moitié inconscient s'étalait sur le sol en laissant échapper de petits bruits étranges, Nami eu un petit sourire espiègle. Semblant avoir une idée derrière les cheveux roux qui n'incluait pas uniquement le fait d'assommer Luffy, Elle se rapprocha d'un air déterminé du blond qui sembla étonnement beaucoup plus heureux. Battant des sourcils, d'une façon que l'escrimeur jugeait vraiment ridicule, elle se pencha en peu afin que le cuistot puisse avoir la meilleure vue possible de son décolleté.

« Alors, Sanji-kun ? » susurra-t-elle d'une voix qui se voulait très sensuelle. « Tu ne me reconnaît pas ? » Et sur, ceux, elle se mordit légèrement la lèvre inférieure, mimant une moue déçue.

Zoro faillit soupirer de soulagement lorsque le Love Cook se redressa de toute sa hauteur en une demie seconde et que son œil prit la forme d'un petit cœur tout rose. On ne pouvait pas dire qu'il perdait le nord facilement celui là.

« OH mademoiselle ! » chantonna le cuistot. « Que mon cœur balance à la vue d'une telle beauté. Comment pourrais-je ne pas me rappeler de vous, vous qui hantez tout mes rêves ! Mais que ma destiné est cruelle, elle fait tout pour nous séparer ! Et je ne peux même plus mettre un nom sur ce visage si angélique ! »

Nami fronça les sourcils.

« Je crois que ça veux dire non. » conclu Ussop en se grattant le bout du nez.

Il y eut un petit silence durant lequel Sanji eut un léger soupir.

« Désolé, » dit-il en les regardant tous les six. « Putain, je ne me souvient fichtrement de rien. »

A la grande surprise de l'équipage, Nami eut un petit sourire apaisant et posa doucement sa main sur l'épaule du cuisinier.

« Pas grave, Sanji-kun. On va t'expliquer. »

« On est un équipage de pirates ! » commença Chopper. « De vrais pirates! » Les yeux du petit renne semblèrent briller d'excitation à ce simple nom. Il écarta les bras avec enthousiasme comme pour montrer l'intensité de ces propos.

«Des pirates ? » répétèrent le blond complètement ahuri.

« Oui ! » répondit le Zoan avec un grand sourire. « Comme tu l'as entendu. Tu t'appelles Sanji et tu es notre cuisinier sur ce bateau. On est sept en tout ; il y a toi, Nami, Robin, Ussop, Zoro, Luffy et moi- Chopper pointa les différentes personnes présentes dans la pièce-. On navigue sur la Grande Line ! »

Tout ceci, bien qu'extrêmement condensé et constitué de phrases, semblait contenir bien trop d'informations d'un seul coup pour le cuistot qui, apparemment devait avoir un problème musculaire car sa bouche restait obstinément ouverte sans pour autant qu'il n'en sorte le moindre son.

« Luffy est le capitaine. Tu as l'habitude de le virer de ta cuisine lorsqu'il vient réclamer de la nourriture entre deux repas. Ca ne te dit rien ? »

« Non... »

Le blond se massa distraitement la tempe droite, tentant vraisemblablement d'absorber tous ses nouveaux renseignements.

« Alors comme ça je m'appelle Sanji ? » demanda-t-il finalement.

« Oui. »

« Je n'ai pas de nom de famille ? »

« Euh... »

« Et, je n'ai aucune idée de comment faire cuire du riz. »

Nami se leva avec précipitation, puis sans plus de cérémonie, semblant répondre à un besoin naturel, elle alla elle-même se cogner la tête contre le mur, faute de ne pas pouvoir utiliser la tête de quelqu'un d'autre, pestant contre tout ces foutus pirates qui lui gâchait sa vie qui « aurait pourtant pu être si belle ».

« Ca risque d'être encore plus compliqué que prévu ... » marmonna Ussop.

L'escrimeur ne put que lui donner raison, et étonnement, cette pensé lui céda l'envie d'aller rejoindre la rousse dans son activité d'automutilation.

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Zoro ne jubilait plus du tout.

Cette journée était définitivement une de celles que l'on pourrait qualifier de journée complètement pourrie, une de celles où il aurait mieux fait rester au lit. Certes, pour le bretteur, toutes les journées étaient bonnes pour dormir mais certaines plus que d'autres. Les siestes, au moins, ça ne rendait pas amnésique.

Il en avait vu des vertes et des pas mûres durant sa vie de pirate et de chasseur de prime. Une vie plutôt agitée où ce n'était pas l'action qui manquait. Mais cette fois ci, tout ceci le dépassait. Le cuistot incapable de se rappeler de son propre nom ? Ca n'avait aucun sens. Le cuistot, ironie du sort, ne se rappelait même pas avoir déjà cuisiné. Ceci, déjà, était assez problématique. Aucun des membres de l'équipage – à part le Love Cook- n'était considéré pour ses talents en cuisine. Zoro se rappelait encore de la courte époque qui avait précédé l'arrivé du coq sur le Going Merry, époque où les sorties pour manger sur la terre ferme était les bienvenues. Sans compter le fait que les estomacs sur ce bateau pouvaient atteindre un volume très important, l'absence de cuistot digne de ce nom avait tout les chance de se faire ressentir.

Au moins maintenant il avait enfin la preuve que le cuistot avait effectivement un cerveau.

Mais, ce genre de choses n'était pas sensée arriver. Le Love Cook se devait d'être l'imbécile orgueilleux qu'il était habituellement et pas un pauvre amnésique comme celui qu'il venait de voir. Tout cela était pitoyable. Pourtant, étrangement et sans qu'il ne parvienne à en comprendre la raison, cette vision de Sanji lui était assez … inconfortable.

Bon sang ! Il avait voulu ridiculiser le cuistot pas le rendre amnésique ! Les deux choses étaient tout de même très différentes. Tout ça à cause de ce foutu pari. De toute manière c'était une mauvaise idée dès le départ. Toutes les idées proposées par le Love Cook étaient mauvaises parce que c'était justement cet abruti qui les proposait. Aucun des deux n'y avaient gagné en fin de compte. Mais Zoro pouvait s'estimer être celui qui s'en était le mieux sorti. Réflexion faite il aurait dû bazarder ses haltères de vingt kilos. Bien sûr, il n'avait pas pu prévoir qu'un abruti allait se les prendre sur la tête, surtout que l'abruti en question n'était même pas sensé s'en servir en temps normal. Le fait était que Zoro, malgré le fait que ce n'était pas lui qui avait eut la très intelligente idée de balancer les haltères sur le Love Cook, avait tout de même sa part de responsabilité dans l'histoire et ceci l'énervait assez. Et dans un sens, le fait de s'énerver parce qu'il se sentait un peu responsable, l'énervait encore plus.

Sans parler du fait qu'il s'était décarcassé en cuisine pour rien. A quoi bon gagner un pari si le perdant n'était même plus foutu de s'en rappeler ? Ca n'avait plus aucune valeur. A ses yeux, c'était comme remporter un duel contre un gamin de dix ans dons le katana était en bois. Lui qui avait tant attendu le réveil du Love Cook pour se foutre de lui avait bien été servi.

Les Mugiwara à l'exception du cuistot et du petit médecin, étaient réunis dans la cuisine, autour de la table. Zoro assis négligemment sur une chaise les bras croisés et la moue renfrognée attendait comme le reste de l'équipage le retour du renne pour enfin avoir les explications qu'il désirait, ainsi qu'un rapport complet de la situation. Chopper était resté plus longtemps que les autres avec le Love Cook voulant lui expliquer ce qu'il se passait avec un peu plus de détails et en profiter pour réexaminer son patient dans le calme, cette fois ci. Et forcement, il ne pouvait pas y avoir de calme lorsque l'équipage était réuni. Zoro et les autres se trouvait ainsi condamné à attendre le retour du Love Cook.

Tandis que Nami et Robin discutait dans un coin de la pièce d'une chose donc on pouvait aisément deviner le sujet, Luffy s'était mis à verser tout seul des torrents de larmes, obligeant Ussop à sortir le parapluie. Il semblait que le capitaine avait enfin fait le rapprochement entre l'amnésie de son coq et l'incapacité de se dernier à pouvoir cuisiner. Ceci, chez le brun, semblait être une des versions possibles de l'apocalypse.

Enfin, la porte de la pièce s'ouvrit et Chopper montra le bout de son nez bleu.

« Alors ? » demandèrent les cinq pirates en cœur.

« Il dort. » répondit simplement le renne.

Oui, ça devait être plutôt fatiguant de se prendre vingt kilos sur le crâne.

Le petit docteur monta sur une chaise avec difficulté et s'assit dessus.

« Alors ? » insista Nami en s'asseyant à son tour à ses côtés. « Il est vraiment amnésique ? »

« Oui, je crois bien. » répondit Chopper en hochant la tête.

« Comment est ce possible docteur-san ? » demanda Robin, une tasse de café entre les mains. Elle bu tranquillement une gorgé. « Il est difficile de rendre quelqu'un amnésique. »

L'escrimeur fronça un peu les sourcils lorsqu'il s'aperçu qu'elle avait l'air de parler en connaissance de cause. Après tout, la spécialité de cette femme était l'assassinat, qui sait ce qu'elle avait déjà dû faire dans son passé.

Chopper tapota son chapeau d'un air distrait.

« C'est assez compliqué, en fait, » expliqua-t-il. « D'après ce que m'ont appris Docteur et Doctorine, la mémoire se situe dans une partie du cerveau appelé système, mais cette partie est située plutôt en profondeur, on ne peut pas la détériorer avec un simple choc sur le crâne. »

« Alors comment expliquer que Sanji-kun ne se souvienne de rien ? »

« Ben, même si la zone en elle-même n'est pas détériorée, les zones de transition, entre elle et le reste du cerveau, peuvent l'être. C'est une des formes que peut prendre l'amnésie. Le système Limbique peut toujours fonctionner mais il n'est plus en relation directe avec le reste du cerveau, donc inutilisable. Et ça, ça peut arriver lors d'un choc comme - »

« Se prendre une haltère de vingt kilo au mauvais endroit. » finit la navigatrice.

Zoro fut soulagé de constater que Luffy et Ussop avait l'air d'avoir autant comprit ces explications que lui-même. C'est dire à quel point il se sentait avancé par rapport à tout à l'heure. Il lui arrivait parfois de se demander si le médecin et la navigatrice parlaient le même type de japonais que lui. Chopper aurait très bien pu parler la langue des mongols, le résultat aurait été le même. Ce n'était pas vraiment pour lui toute ces choses théoriques. Et bizarrement, le fait de ne pas comprendre le discours d'une petite peluche était encore plus insultant pour lui que si ces phrases avaient été prononcées par Nami ou Robin.

« Bon, » dit-il. « C'est bien beau toute ces histoires de système machin-chose, mais à quoi ça nous mène ? Est-ce que le cuistot peut retrouver la mémoire ? »

« Peut être. Ca dépend. Le cerveau peut essayer de se réorganiser pour se reconnecter de nouveau avec le système limbique. Mais je ne suis même pas sûr que ça peut vraiment se passer, ni du temps que ça prendra. Ce reviendra peut être au fur et à mesure ... par flash. En attendant, il serra sûrement un peu perdu dans les premiers temps. Mais avec ou sans mémoire, il reste toujours Sanji. Certains souvenirs peuvent influencer le comportement, mais mis à part ça, il garde les mêmes réactions que d'habitudes. »

« On avait remarqué, » marmonna Zoro en revoyant le coq, l'œil en cœur, devant sa navigatrice.

« Comment on va faire ? » demanda Ussop. « Pour la cuisine et tout ça ? »

Luffy renifla bruyamment entre deux sanglots.

« Même si Sanji ne sait plus cuisiner, » annonça-t-il d'un air très sérieux, « Il reste notre nakama et on doit aider nos nakamas quand il ont des problèmes. »

« L'aider ? » répéta Nami, incertaine, comme si elle pensait avoir mal entendu.

«Oui ! On va lui apprendre à cuisiner ! »

La navigatrice leva les yeux au ciel et se tourna d'un air mécontent vers Zoro qui haussa un sourcil. La rousse pointa sur lui un doigt accusateur.

« Tout ça à cause de vos gamineries à tous les deux ! Vous ne pouviez pas vous comporter un peu comme des adultes pour une fois ? »

L'escrimeur fronça les sourcils. Il commençait se faire accuser, il ne manquait plus que ça.

« Mêle toi de tes ognons, » marmonna-t-il.

« Regarde ou ça nous mène toutes vos idées stupides. Tu savais parfaitement que Sanji-kun ne pourrait jamais s'entraîner comme toi, comme lui savait, que tu ne pourrais rien faire d'autre que de nous intoxiquer, si tu touchais à la cuisine. Bon sang, pourquoi il faut toujours que vous passiez votre temps à vous défier ? C'est un besoin naturel ou quoi ? »

Ca c'était une bonne question. Zoro se le demandait lui-même.

« Et maintenant Sanji-kun est amnésique. Tu es content de toi j'espère ? »

« Bien sûr que non ! » protesta violement l'escrimeur en écrasant son poing sur la table qui trembla dangereusement. Si la navigatrice était énervée, qu'elle passe ses nerfs sur quelqu'un d'autre. Lui non plus ne se sentait pas d'humeur.

Pourtant à sa grande surprise, Nami eut un petit sourire satisfait pointé d'un léger cynisme. Zoro n'aimait pas cet air là. Il ne présageait jamais rien de bon. Lorsque la navigatrice le regardait de cette façon c'était lorsqu'elle s'apprêtait à augmenter la dette qu'il avait envers elle, qui, à force de se voir multiplier finissait par atteindre des sommets mirobolants. Cette sorcière devait sûrement avoir une idée derrière la tête.

« Bien, » dit-elle avec ce sourire accroché au visage. « Puisque tu es en partie responsable et que tu n'es pas heureux de le voir dans cet état, tu vas pouvoir l'aider. »

L'escrimeur n'était pas sûr d'avoir très bien entendu.

« Quoi ?! »

« Il faut bien qu'il y ait quelqu'un qui puisse l'aider à retrouver un peu la mémoire, non ? Sans compter qu'il ne connaît pas encore le bateau, ni les autres membres de l'équipage. »

Zoro resta un instant bouche bée. Pour qui elle se prenait, celle là ? Le manipuler semblait définitivement être un de ses passe-temps favoris.

« En gros tu veux me refiler le sale boulot ? »

Le sourire de Nami s'agrandit. Voila qui avait le mérite d'être clair.

« Il est totalement hors de question que je joue le gentil guide pour un imbécile pareil ! »

« Allons Zoro, tu ne viens pas de dire que tu n'était pas satisfait de la situation ? »

L'escrimeur s'apprêtait à lui lancer une réplique bien cinglante quand une main venue de nulle part se plaqua contre sa bouche pour l'empêcher de parler. Le bretteur ne pu que lancer un regard noir à la navigatrice qui l'ignora totalement, au contraire, elle semblait s'en amuser encore plus.

Aider le Love Cook ? Et puis quoi encore ? Alors là, c'était carrément la cerise sur le gâteau. Il était d'accord pour avouer que le cuistot était assez doué dans certains domaines. Il était également vrai que de voir le blond amnésique ne lui plaisait pas, surtout que comme l'avait dit Nami, il en était en partie coupable. Mais il y avait tout de même des limites à respecter. Par simple question d'honneur, il ne pourrait jamais se résoudre à faire une chose aussi stupide.

« Je pense, » annonça calmement Robin. « Que nous devrions tout d'abord nous organiser. Il faut trouver un moyen de compenser la cuisine de ex-cook-san. »

« Je suis d'accord ! » s'écria Luffy en levant les bras en signe de victoire.

« Uhm… Il va falloir cuisiner nous même, on dirait. » dit Ussop.

Le brun fit voler une mèche de cheveux noire avec un air assuré.

« Vous saviez que les gens de mon village me traitait souvent de cordon bleu ? D'ailleurs, j'aurais facilement pu faire concurrence à Sanji, si je l'avais voulu, mais ma modestie naturelle - »

« Urusei, » lança Zoro sur un ton menaçant, au canonnier, qui fut aussitôt réduit au silence.

« On pourrait se partager la tâche, » suggéra timidement Chopper.

Robin lui adressa un petit sourire.

« Bien, » commença Nami en se mettant debout. Elle mis ses mains sur ses hanches d'un air autoritaire et les regarda chacun à tour de rôle. « Luffy... »

« Oui ? »

«Il est hors de question que tu mettes les pieds dans cette cuisine pour y préparer un quelconque repas. »

Le capitaine eut l'air déçut mais, au fond, Zoro songea que cette décision était très sage. Connaissant le brun, il serait bien capable d'engloutir le plat entier qu'il avait lui-même préparé – à supposer qu'il sache cuisiner ce qui était déjà plus qu'incertain – avant même que les autres ne puissent en avoir une bouchée.

Chopper fut également éliminé de la liste des participants. La raison était simple : Il n'avait pas de mains. On ne pouvait pas vraiment dire que se soit pratique pour manier les ustensiles. Zoro, avec ses deux mains avait déjà eut assez de mal comme ça.

Quand à l'escrimeur ce ne fut pas une surprise d'entendre qu'il était également hors de question que la catastrophe du déjeuner ne se répète encore une fois. Il choisit, cependant, d'ignorer la remarque concernant le degré d'immondice de son plat. De toute façon, Zoro n'aurait pas supporté de devoir passer une seule journée de plus en tant que cuisinier. Les catastrophes qui s'étaient produites en un jour étaient déjà bien suffisantes.

Ainsi, Nami, Robin et Ussop furent élus nouveaux cuisiniers du Going Merry pour une période plus qu'indéterminée. Zoro espérait cependant qu'elle soit la plus courte possible, à la fois pour son estomac –il n'était pas vraiment sûr des talents culinaires de ces trois là- mais également, pour le Love Cook.

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Une main collé dans le bas du dos et l'autre plaquée au sol, Zoro pratiquait, sur le pont du Going Merry, ce que son ancien maître appelait « le rapprochement du corps et de l'esprit par la persévérance ». En terme plus général, l'escrimeur faisait des pompes.

Le soleil commençait déjà à se coucher, prenant petit à petit une teinte orangeâtre qui se reflétait en une marque floue et brouillé sur l'océan. Ce genre de spectacle, lorsque l'on naviguait en pleine mer, faisait partie des petites récompenses de la vie quotidienne. Même Luffy, parfois, s'installait sur sa proue pour fixer un coucher de soleil, restant totalement silencieux jusqu'à ce que son ami l'astre lumineux ait disparut de la surface, ce qui était, en général, suivit d'une invasion dans la cuisine pour réclamer son dîner. Pourtant, aujourd'hui, personne n'était là pour admirer la scène.

Le reste de l'équipage était encore dans la cuisine, discutant inlassablement de l'événement qui les avait frappé cette après-midi. Zoro ne se sentait pas la patience de rester une minute de plus à les écouter parler de cuistot, d'amnésie, et de cuistot amnésique. Le bretteur, en temps normal, ne supportait pas ce genre de papotage, qui, en plus de tourner toujours en rond ne changeait absolument rien à la situation, c'était dire la grande utilité. Mais si habituellement, l'escrimeur n'aurait rien dit et ce serait contenté de dormir tranquillement, ce soir, il était sur les nerfs. Il avait donc décidé de se mettre un peu à l'écart. Son entraînement constituait plus un bon moyen de se défouler qu'un « rapprochement du corps et de l'esprit ».

Au moins, le coucher de soleil annonçait le début de la nuit. Et ce fut avec un certain soulagement qu'il l'accueillit. Cette horrible journée était enfin finie et demain, il l'espérait, serait un autre jour.

Il songea un instant au Love Cook qui était, sans aucun doute, toujours en train de se reposer dans l'infirmerie. C'était étrange d'imaginer qu'un gars comme lui, avec son honneur et sa fierté, puisse devenir amnésique comme ça, par un simple accident. S'en était presque trop facile pour être juste. Oublier tout ses souvenirs, ses rêves et ses ambitions simplement à cause d'un coup sur la tête semblait impossible. Est-ce que lui pourrait oublier comment manier un katana, oublier la promesse qu'il avait faite dans son enfance et qui régissait aujourd'hui sa vie s'il s'était trouvé dans la même situation que Sanji ? Cela paraissait irréel, pourtant le blond, lui, ne se rappelait même plus de comment cuisiner, alors que cette après midi même, il avait eut la preuve que tout cela n'était pas qu'une simple passion pour le Love Cook... Le petit médecin avait beau dire que tout ceci n'était qu'une histoire de cerveau et de système machin-chose, certaines choses ne devraient pas disparaître aussi facilement.

Quoi qu'il en soit, il était hors de question qu'il aille aider le cuistot. Ca ne faisait pas partie de ses projets de jouer les nounous parce que Monsieur n'était pas foutu de se souvenir qui il pouvait bien être. Quoi que sur ce point là, Zoro pouvait bien le renseigner : il était un abruti de Love Cook, attiré par toutes les femmes qu'il rencontrait, avec des manières insupportables qui avaient le don de l'énerver. Le cuistot était bien capable de se débrouiller tout seul, il restait Sanji après tout comme l'avait dit Chopper et le blond savait être débrouillard quand il le fallait. Que la rousse aille au diable, elle et ses idées stupides.

Bilan final de la journée : un tablier rose à panda, une casserole et une mémoire de Love Cook.

Fin du chapitre 4

(1) Vous savez, la vache de chez Arlong !

J'espère que ça vous a plu ! Je n'aime pas trop ce chapitre ... Sanji n'est pas très « actif » mais il faut le comprendre, le pauvre, il s'est réveillé en plein milieu d'une bande de cinglés sans savoir ce qu'il foutait là, c'est plutôt perturbant. En tout cas le prochain chapitre s'appellera « Bienvenue chez les pirates » et notre blond universel va découvrir la vie plutôt agitée du Going Merry !

Sanji : Je vais donner ma démission. J'aime de moins en moins les fics de Eileen-san. Elle commence vraiment à me faire peur celle là - ARRETE DE TE FOUTRE DE MOI TOI !!

Zoro : hahaha ! Amnésique !! C'est trop marrant ! (S'essuie une larme au coin de l'œil)

Eileen : Non, Sanji ne part pas !! Toutes les belles jeunes filles qui te lisent vont être déçues !!

Sanji : Les belles jeunes filles ?

Eileen : Oui ! Et il y en a 12 qui ont laissé des reviews pour le chapitres précédents ! Qu'est ce qu'elles vont dire si tu pars Sanji-san ? Quand à toi Zoro, si tu savais ce que je te prépare, tu rigolerais moins !

Zoro : Euh...

Sanji : Je signe pour le chapitre suivant !! A LA PROCHAINE LES FILLEEEESSS !!!!