LA DECLARATION DE GUERRE


Avertissement : J.K. Rowling est une déesse et tous les personnages lui appartiennent. L'auteur de cette fanfiction est Jeconais, que nous remercions de nous avoir accordé les droits de publication en français.

Equipe de traduction : Alana Chantelune, Alixe, Beru, Clopinette, Fenice, Fidjii, Glurb, m4r13, Paelsee, Popoyo, Steamboat Willie, TtazzVert, Whizzbee


CECI EST LE 10 ème CHAPITRE DE CETTE HISTOIRE

NE PAS LA LIRE SI VOUS N'AVEZ PAS LU LE DEBUT

sur le compte d'ALIXE

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Pour ceux qui en viennent, nous rappellons que ce chapitre est publié à part, car il nous semble très différents des chapitres précédents.

D'une excellente comédie légère, on est passé à un combat sans concession, où tous les coups sont permis et où des actions, loins d'être innocentes sont traités de façon humoristiques, sans la réflexion que devraient les accompagner.

Nous vous livrons cependant ce texte, en espérant que vous comprendrez que l'emploi du Doloris (torture), les menaces de mort, utilisation de la force brute et les procès expéditifs ne sont pas des sujets aussi légers qu'on pourrait le croire à la lecture de ce texte.


Chapitre 10 (Partie 1 / 12)

Loups-garous, gobelins et dragons, Maman !


De : Observateur passif

A : Celui qui manie l'étrille

Objet : De retour au travail

Lunard, m'vieux, m'pôte, frèrot. Sympa, ce petit week-end. 'Fait des années que je me suis pas autant amusé (et je compte en années de chien !). Enfin, je suis reparti en mission maintenant, et ça fait du bien! Je suis en Cornouailles pour le moment (magnifique paysage), je suis en chasse et je courre (oh taïaut !).

Siri
--
Ouaf



De : Je ne suis pas un palefrenier
A : Celui qui frétille de la queue
Objet : Re: De retour au travail

J'ai compris l'essentiel de ton message, même si ton anglais est, disons... hésitant.

Mais au fait, comment peut-on hésiter à propos de quelque chose dont on ignore tout ? Un problème que tu devrais laisser aux grands esprits, si tu veux mon avis.

Je suis dans le Kent. J'ai repéré quelqu'un qui pourrait bien être un Mangemort (à ce propos, il faudra discuter avec Harry d'un sort de repérage nous permettant de nous en assurer à distance).

Remus


De : N'est pas à vendre
A : Le gars grognon
Objet : Re: Re: De retour au travail

Ok, j'en connais un qui s'est levé du pied gauche ce matin.

Mais attends, c'est bientôt la pleine lune, non? Et il va encore falloir un bout de temps à Harry et aux autres pour trouver ce fameux remède.

Bon, je vais arrêter de t'envoyer des Mmails, là, j'ai des trucs à faire, tout ça...

Je te rejoins mercredi. On ira dans la Forêt Interdite, comme au bon vieux temps.

Sirius


De: Remus
A: Sirius
Cc : Harry
Objet : La pleine lune

Merci. Je serai à la Cabane Hurlante ce soir si vous avez besoin de moi.

Remus


De : Agent principal de Harry au sein du Ministère
A : Agent principal de Harry dans le corps des Aurors
Cc : L'Homme aux Dragons et l'Homme aux Maléfices

Objet : Inspection

Juste pour vous dire que c'est pour mercredi vers midi. J'ai préparé un Portoloin qui nous amènera directement à l'intérieur.

Kingsley, amène Tonks, et tous les autres Aurors en qui tu as une totale confiance.

Bill, Charlie, ressortez votre attirail de combat. C'est vous qui nous débarrasserez de tous ceux qui se dresseront sur notre chemin. Nous devons frapper vite et fort, et nous excuser après en cas d'erreur.

Je parierais jusqu'à ma dernière chemise qu'il se trame quelque chose là-bas.

Percy
--
Toutes les informations contenues dans ce Mmail sont confidentielles et ne peuvent être légalement utilisées. Elles sont adressées uniquement à leur destinataire. Aucune autre personne n'est autorisée à en prendre connaissance. Si vous n'en êtes pas le destinataire, toute révélation, copie, distribution ou actes similaires par action ou par omission sont interdits et peuvent être contraire à la loi.


De : Frère n° 2
A : Son Altesse Nez-en-l'air
Cc : Kingsley
Objet : Re: Inspection

Nous serons prêts. Charlie va même sortir son équipement en cuir de dragon, pour faire plus d'effet.

Tu n'as pas un torticolis à force ?

B&C
--
Draconis Dominium



De: L'homme de main
A : L'homme politique
Cc : L'Homme aux Dragons et l'Homme aux Maléfices

Objet : Re: Re: Inspection

Nan, son cou ne lui fait plus mal, on peut tout supporter avec assez d'entraînement.

J'ai fait une liste d'Aurors valables et je l'ai soumise à Amelia. Tant que nous ne tuons pas d'innocents, nous n'aurons pas de problèmes.

Kingsley
--
Les Aurors ont toujours raison, même quand ils ont tort.


De : Percy
A : Les autres
Objet : Re: Re: Re: Inspection

Ha. Ha. Ha. Très drôle.

Je voudrais bien vous y voir, à devoir traiter quotidiennement avec ces serpents. Certains d'entre eux me donnent envie de recompter mes doigts après leur avoir serré la main.

La politique est un jeu pour adultes, mes enfants ; vous résolvez vos problèmes à coups de poings ou de sortilèges, je dois utiliser les mots et l'intimidation - et j'y excelle.

P.
--
Toutes les informations contenues dans ce Mmail sont confidentielles et ne peuvent être légalement utilisées. Elles sont adressées uniquement à leur destinataire. Aucune autre personne n'est autorisée à en prendre connaissance. Si vous n'en êtes pas le destinataire, toute révélation, copie, distribution ou actes similaires par action ou par omission sont interdits et peuvent être contraire à la loi.


De : "Les Autres"
A : Percival
Objet : Re: Re: Re: Re: Inspection

Oui, oui, nous aussi on t'aime.

C&B
--
Draconis dominium


La réaction de Harry aux Mmails de Fred et George et de Bellatrix fut brève et tranchante, ce qui lui valut un froncement de sourcil réprobateur d'Hermione.

Il se leva brusquement.

- Il y a une saloperie d'espion dans ces murs, dit-il en fronçant les sourcils. Severus, à mon retour, il va falloir qu'on en parle. Quelqu'un a divulgué mes projets pour aujourd'hui à l'Impuissant des Ténèbres.

- Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour le moment?

Harry réfléchit un instant

- Surveillez votre boîte Mmail. J'appellerai à l'aide si j'en ai besoin - mais je préfèrerais ne pas dévoiler nos forces tout de suite si je n'y suis pas forcé.

- Où vas-tu ? demanda Hermione.

- Je ne peux plus rien dire tant que cette pièce ne sera pas munie de sortilèges de sécurité, répliqua Harry. J'ai confiance en tout le monde ou presque dans cette école, donc je suppose que l'espion vient de l'extérieur - mais je peux me tromper. Enfin bref, j'essayerai d'être de retour pour le déjeuner.

Il faillit sourire devant l'expression irritée de ses amis alors qu'il transplanait. Il réapparut dans la classe du Professeur McGonagall.

- Pardonnez-moi professeur, s'excusa-t-il, mais j'ai besoin de Ginny en urgence.

McGonagall haussa un sourcil interrogateur :

- Allez voir Severus dès que possible, il vous expliquera tout, lança-t-il en s'approchant de sa future femme et en posant les mains sur ses épaules.

L'instant suivant, ils étaient dans le Nulle-Part.

- Où sommes-nous? questionna Ginny.

- Dans le seul endroit sûr que je connaisse pour parler, soupira Harry. C'est le lieu qu'on traverse lorsqu'on transplane. Nous sommes ici parce qu'il y a un espion à Poudlard - Bellatrix m'en a informé il y a quelques minutes. Fred et George ont des problèmes. Ils sont en train de combattre des Mangemorts avec l'aide des mercenaires gobelins. Nous allons atterrir au beau milieu d'un champ de bataille. Garde la tête baissée, esquive, et vas-y à fond !

Elle lui lança un regard appuyé :

- Pourquoi es-tu venu me chercher? lui demanda-t-elle.

- Parce que je t'ai promis de ne plus partir à l'aventure sans toi, après ce qui s'est passé la dernière fois.

Elle lui décocha un large sourire, avant de se hausser sur la pointe des pieds et de l'embrasser.

- Je t'aime, murmura-t-elle avant de le relâcher. Elle ôta sa robe d'école, révélant qu'elle non plus n'avait pas revêtu son uniforme en dessous.

Harry prit le vêtement et le renvoya dans la chambre de Ginny.

- Prête?

- Toujours, répondit-elle.

Harry lui prit une fois de plus la main, et ils réapparurent aux abords d'un imposant entrepôt. Harry leva sa baguette, créa un bouclier, et regarda autour de lui. Ils avaient atterri à une vingtaine de mètres du coeur de la bataille : des Mangemorts masqués lançaient malédiction sur malédiction à un groupe de gobelins à la gauche de Harry. Au centre du groupe on pouvait distinguer deux panaches de cheveux roux, signalant la présence de Fred et George.

Ginny commença à se diriger vers eux, mais Harry l'arrêta, en posant une main sur son épaule.

- Ils ne nous attendent pas, dit-il à voix basse tout en lançant un autre sort. Nous sommes désormais invisibles, alors pourquoi ne pas aller faire un tour dans le dos des Mangemorts ?

Ginny se retourna et lui sourit malicieusement.

- J'adore quand tu la joues sournois, lui murmura-t-elle en réponse.

Elle commença à courir, courbée en deux pour éviter de se faire remarquer.

Il l'observa un moment, prenant un retard qu'il n'aurait peut-être pas dû se permettre, avant de l'imiter.

Les Mangemorts semblaient surpris de la virulence des sorts que leur lançaient les gobelins, et en étaient venus à lancer des Avada Kedavra, tout en débattant entre eux de la marche à suivre.

- Prête ? demanda à nouveau Harry, aussi silencieusement que possible.

Sur le signe de Ginny, il inspira profondément et annula le sort d'invisibilité, espérant qu'il savait ce qu'il faisait. Ils étaient à une quinzaine de mètres derrière les Mangemorts.

- Maintenant ! murmura-t-il, et il commença à lancer autant de sorts qu'il le pouvait.

Les malédictions atteignirent les Mangemorts avant même qu'ils ne se rendent compte qu'on les avait contournés.

- Derrière nous ! cria l'un d'eux.

Avec un discernement indigne même du plus stupide des caniches, tous se retournèrent pour faire face au nouveau danger - ce qui les laissait totalement à la merci de la contre-attaque que les gobelins et les jumeaux Weasley ne manquèrent pas de lancer.

- Repli ! lança un Mangemort.

Ses camarades activèrent leur Portoloins et ils disparurent.

Harry se tourna vers Ginny pour vérifier qu'elle n'avait rien. Elle lui lança un sourire goguenard, écarta les bras et fit lentement un tour sur elle-même. Il lui sourit en réponse, tandis que les gobelins s'avançaient vers eux.

- C'était un petit échauffement plutôt sympathique, grogna l'un d'eux. Je crois que nous avons réussi à en tuer quelques-uns.

- Harry, dit joyeusement Fred. Tu sembles avoir oublié de nous mentionner que tes "mercenaires" font en fait partie de la garde d'élite gobeline.

- Ouais, approuva George. Nous étions couverts avant même qu'ils ne soient tous apparus, et leurs sorts de boucliers sont superbes.

Harry fit à nouveau face au gobelin qui lui avait adressé la parole.

- Merci, dit-il simplement.

- Nous sommes payés pour ça, grommela le gobelin. (Il esquissa un sourire) Et en plus, cela fait un moment que nous les avons dans le colimateur. Ma soeur s'énerve très vite quand l'argent cesse d'affluer, et ce sont de vraies plaies pour les affaires.

- C'est bon à savoir, répondit Harry lui rendant son sourire. Voldemort va probablement soumettre les fuyards à la torture. Il déteste les poltrons. Pourriez-vous dire à Mackrack que Malefoy ne devrait pas tarder à passer le voir ? Ces couards tenteront certainement de sauver leur peau en racontant que nous avions des gardes gobelins. Cela ne changera rien pour eux, mais ce n'est pas moi qui vais le regretter.

Ginny donna gentiment un coup de coude à Harry, qui répondit d'un haussement d'épaules.

- Fred, George, il y a un espion à Poudlard, alors faites bien attention de ne pas divulguer d'informations secrètes dans vos Mmails, et envoyez-les seulement à moi.

- Tu as une idée de qui cela peut-être?

Harry secoua la tête.

- J'ai confiance en tous ceux qui étaient à la même table que moi ce matin, je pense donc que quelqu'un a utilisé un sortilège d'écoute.

- Prends-en bonne note, mon cher frère, dit alors Fred.

- C'est noté, dit George, qui avait effectivement sorti un carnet et griffonné quelques mots. Dès que nous aurons un moment, nous trouverons bien quelque chose pour empêcher ça. En nous basant sur nos Oreilles à rallonge, nous pouvons réfléchir à la façon d'en inverser l'effet.
- Bonne idée, approuva Harry. Bien, je pense qu'il est temps pour nous d'aller délivrer la citation ?

Le chef des gobelins ricana et se dirigea vers l'entrée de l'entrepôt. Il sortit sa hache et l'abattit sur la porte, qui s'écroula.

- Toc toc, minauda le gobelin.

Harry eut un petit rire.

- Que voulez-vous? demanda un homme de haute taille, qui était apparu dans l'embrasure ainsi dégagée.

- En tant que propriétaires légitimes de la licence Bièraubeurre, nous vous enjoignons à cesser immédiatement toute production de votre boisson, désormais illégale.

- Vous ne pouvez pas faire ça ! cracha l'homme.

Fred s'avança et lui tendit un parchemin.

L'homme étudia celui-ci, renifla dédaigneusement et le déchira.

- Avez-vous la moindre idée de la personne à qui vous vous attaquez ? gouailla-t-il.

- Ben sûr que oui, répliqua Harry en avançant à son tour. Et si Lucius veut jouer, il va me trouver.

Le chef gobelin fit quelques signes de main et sa troupe poussa un cri de guerre - un cri guttural et sec qui fit se dresser les cheveux d'Harry sur sa nuque. Puis les gobelins entrèrent en action. Avec une synchronisation parfaite, ils chargèrent en direction de la porte, haches à la main. L'homme produisit un petit couinement et plongea hors de leur chemin. Harry suivit les gobelins et les observa détruire toutes les machines, ignorant les cris et les protestations des employés.

- Saviez-vous que détruire des documents officiels gobelins va à l'encontre des Accords de 1872 ? demanda Harry à l'homme toujours à terre. Je pense qu'ils n'attendaient que ça.

- Dites-leur d'arrêter, cria l'autre.

- Et pourquoi donc ? Vous fabriquez un produit illicite pour le compte des Mangemorts et vous le savez très bien. Je n'ai aucune indulgence à avoir. Fred, sois un amour...

- Bien sûr, mon chou, répondit ce dernier en sautant sur l'homme à terre. Désolé, dit-il à l'homme avec un sourire hypocrite, en lui enfonçant son genou dans son estomac.

Il lui attrapa le bras et l'examina.

- Zut, pas de Marque.

Harry fit la moue.

- Dommage, nous ne pouvons pas l'arrêter pour association de malfaiteurs avec des Mangemorts reconnus.

- Et si nous l'empêchions d'avertir ses amis? proposa Ginny.

- Et comment ?

- Transforme-le en bombe humaine. S'il entre en contact avec un Mangemort, il explose, et emporte ses voisins avec lui.

L'homme à terre pâlit spectaculairement.

- Ooooh, bonne idée, dit Harry en pointant sa baguette sur lui.

Fred s'écarta d'un bond, tandis qu'une lumière bleue aveuglante enveloppait l'homme pendant quelques instants.

- C'est bon, vous pouvez partir, maintenant, le congédia Harry.

- Vous ne pouvez pas me faire ça ! s'exclama l'homme.

- Je viens de le faire, remarqua Harry en passant un bras autour de la taille de Ginny.

L'homme se leva en trébuchant et lui lança un regard mauvais avant de transplaner.

- Bluff ? demanda George.

- Ouaip, acquiesca Harry. C'est étonnant ce qu'un sort de lumière peut faire. Si vous deux pouvez gérer la suite des événements, nous allons retourner en cours.


Ryan Crys grommelait dans sa barbe quand il ré-apparut chez son plus proche contact. Si ce stupide gosse pensait qu'un bête sort de lumière allait l'empêcher de faire son rapport, il était encore plus idiot qu'il en avait l'air. Enfin, ses talents d'acteur lui avaient au moins permis de pouvoir partir, et ainsi de prévenir les autres.

Cela faisait longtemps que la journée n'avait pas été aussi catastrophique. En tout cas pas depuis que Lucius l'avait engagé pour superviser la fabrique de Bièraubeurre. Il avait été pris par surprise lorsqu'on avait fait exploser sa porte d'entrée mais c'était l'un des inconvénients des sorts de silence utilisés dans tout le bâtiment. Le brassage de la Bièraubeurre à une échelle industrielle était un travail bruyant et malodorant.

Cette licence était une vraie mine d'or, et il en profitait allègrement. Il avait même été honnête, pour une fois, et ne s'était pas sucré au passage. Il est vrai que Lucius avait bien souligné que le Seigneur des Ténèbres n'appréciait guère qu'on essaye de le doubler, et qu'il avait tendance à régler ce genre de problèmes en personne. Or recevoir des sorts jusqu'à ce que mort s'ensuive n'était pas vraiment dans ses projets.

- Mr Crys ? demanda Matthew Viridian, son contact. Que faites-vous ici ?

- Je dois parler à Lucius, Matt, répondit Ryan. C'est urgent.

Matt se tourna vers la cheminée, y lança une poignée de poudre de Cheminette et appella Lucius.

- Matt, Ryan, que se passe-t-il? demanda Lucius

- Je viens d'avoir affaire à ce sacré Potter, annonça Ryan. Ce gamin a essayé de m'empêcher de faire mon rapport en utilisant un sort de lumière à trois sous pour me faire croire que j'exploserais si je contactais un Mangemort.

Malheureusement pour lui, ce furent ses derniers mots ; son corps explosa, les tuant tous les deux, Matt et lui. La connection par Cheminette absorba la majeure partie du souffle avant de se couper, laissant seul, à quelques centaines de kilomètres de là, un Lucius Malefoy étourdi, aveuglé et à moitié sourd.


Harry les fit transplaner tous les deux à Poudlard, les déposant près du lac.

- Je me suis dit que nous pourrions rentrer tranquillement à pied, dit-il.

Ginny lui prit la main.

- Pourquoi la bataille a-t-elle été si facile?

- Je pense que Voldemort ne s'attendait pas à faire face à des gobelins, et il n'avait pas beaucoup de gens de confiance sous la main. La plupart de ses Mangemorts les plus aguerris font encore partie de notre société, ils doivent donc se montrer de temps en temps.

- Nous avons donc eu de la chance.

- Oui, soupira Harry. Il va nous falloir remédier à cela. S'appuyer exclusivement sur la chance est un peu téméraire.

- C'est quand même agréable de pouvoir compter sur elle.

- Tout à fait !

Ils revinrent en silence au château ; aucun des deux ne ressentait le besoin de combler le silence avec des mots vides de sens. Ils appréciaient simplement un des petits plaisirs de la vie - se tenir la main et marcher le long d'un lac agréable à l'oeil.

A l'intérieur, ils se séparèrent sur un baiser rapide, et Harry retourna à sa classe de Potions.

- Le pire a-t-il été évité ? lui lança Rogue alors qu'il retournait à sa place.

- Pour le moment. Les gobelins ont éliminé quelques Mangemorts, et je suis sûr qu'en ce moment même, d'autres apprennent à leurs dépends ce qui se passe lorsqu'on contrarie l'Impuissant des Ténèbres.

- Je compatirais presque, dit Rogue avec un petit sourire, s'ils ne le méritaient pas.

Harry lui sourit.

- Bon, où en étions-nous?

- Aux potions de guérison, Harry. Les instructions sont au tableau.

Harry plissa les yeux, grommela et jeta un sort. Les instructions devinrent floues avant de retrouver leur netteté, bien plus lisibles qu'auparavant.

- Aviez-vous vraiment besoin de recourir à cette écriture-ci ? protesta Rogue.

- C'est la plus lisible que je connaisse. Je n'allais pas utiliser celle de ma mère ; elle est presque pire que la vôtre.

- C'est contre mes principes de me servir de l'écriture de James pour quoi que ce soit, murmura sombrement Rogue.

Harry sourit.

- Vous pourriez prendre des leçons d'écriture, dans ce cas.

- Silence, jeune homme, ordonna Rogue.

- Oui, Professeur.

Maintenant qu'il arrivait à déchiffrer ce qu'il était censé faire, Harry suivit précisément les instructions, et il ne lui fallut pas longtemps pour arriver à l'étape où il fallait laisser frémir la potion. Il regarda autour de lui ; Drago était au fond de la salle ; il arborait une expression neutre, travaillant seul et en silence.

Le blond leva les yeux et croisa un instant son regard, avant de rougir et de baisser les yeux.

Harry adressa une prière muette à tous les dieux qui lui venaient à l'esprit, pour faire en sorte que ce fard ne trahissait pas l'attraction du Serpentard à son encontre. Et c'est avec un léger frisson, qu'il se remit au travail.


De : Beauté royale
A : Sombre et dangereuse
Objet : Mon fils

Tout ça pour ça ?

Je laisse toute liberté à Lucius pour élever mon fils, et qu'est-ce que ça donne ? Un... un... Un inverti !

Je suppose que ce genre de tendances est héréditaire ; en tout cas cela explique pourquoi Lucius a besoin d'une assistance magique au lit. Je devrais peut-être m'estimer heureuse, au moins il ne m'a jamais demandé de m'habiller en homme.

Que vais-je bien pouvoir faire, Bella ? Malgré ses déviances, c'est toujours mon fils, et nous savons toutes deux que LV n'est pas un modèle de tolérance.

Narcissa
--
La perfection au féminin.


De : La rose noire
A : la rose blanche
Objet : Ces mata-Morts de mâles Malefoy

Qu'est-ce qui ne va pas avec cette lignée ? Pourquoi ne peuvent-ils rien faire comme tout le monde : deux-trois aventures par ci par là, aller au bordel, ce genre de choses ? Mais non, il FAUT qu'ils soient différents. Ça doit être les cheveux. Ils en sont tous les deux beaucoup trop fiers.

Je te l'avais dit, Ciss, une blonde ne devrait jamais épouser un blond. Il t'a probablement choisie parce que tu avais des cheveux plus beaux que les siens.

Enfin, à en juger par le ton de ton Mmail, tu ne serais pas mécontente si je laissais entendre que je pourrais bien avoir une solution à ton problème.

B.


De : L'ivoire
A : L'ébène
Objet : Oh ?

Dis-moi tout.

N.
--
La perfection au féminin.


De : La reine noire
A : La princesse blonde
Objet : re: Oh ?

Il se pourrait que j'aie conclu un marché avec quelqu'un qui pourrait m'ôter la Marque des Ténèbres, et il se pourrait que j'aie également négocié ta liberté.

Ce ne sera pas donné, mais de nos jours qu'est-ce qui l'est ?

B.


De : La pâle cavalière
A : L'aigle sombre
Objet : Re: re: Oh ?

Belle, je t'aime ; je ne te l'avais jamais dit ?

Qu'est-ce que Potter veut de moi ?

Narci
--
La perfection au féminin.


De : La rusée
A : L'intelligente
Objet : Jeux d'espions

Pour l'instant, il ne s'agit que de faire un peu de d'espionnage, ce dont je peux très bien m'occuper toute seule. Par contre, il va nous demander de faire en sorte que LV et LM fassent ce qu'il veut. Si on fait ça, il me retire la Marque, et me laisse la vie sauve - ainsi qu'à toi.

Belle

PS : Je t'aime, moi aussi.



De : Celle qui est pure
A : Celle qui est souillée
Objet : Et après?

Ce n'est pas pour casser l'ambiance, mais, comment dire, tu étais quelque peu enthousiaste dans ta collaboration aux côtés de LV ces dernières années. Que t'arrivera-t-il quand tout sera fini ?

N.
--
La perfection au féminin.


De : L'aveugle

A : La clairvoyante

Objet : Re: Et après?

J'aurais dû suivre tes conseils.

Je ne l'ai pas fait.

Pour être honnête, je ne sais pas. Je parie à cent contre un que Potter a déjà pris sa décision. Et tu ne sais pas le pire? Ce sera probablement une décision juste et honorable, et je ne pourrai même pas le détester pour ça.

Foutus Gryffondors.

B


De : La réfléchie
A : L'impulsive
Objet : Je n'ai pas envie de te dire que je t'avais prévenue...

Mais je t'avais prévenue.

Je vais envoyer un Mmail à Potter pour lui dire que je suis dans le coup. J'essayerai de découvrir ses intentions à ton sujet.

Les Gryffondors ont de nombreux défauts, mais au moins ils sont honorables (en général).

N.
--
La perfection au féminin.


De : La mère de Draco
A : Le fils de Lily
Objet : Proposition

Mr Potter,

On m'a dit que je pourrais vous être d'une quelconque assistance.

Peut-être pourrions nous discuter les termes d'un accord ?

Narcissa Malefoy
--
La perfection au féminin.


De : HJP
A : Mme Malefoy
Objet : L'accord.

Vous dansez ?

H.
--
Audaces fortuna juvat


De : Mme Malefoy, plutôt polie
A: Mr Potter, un rien abrupt
Objet : La brièveté n'est pas toujours une preuve d'esprit (ndt : Détournement de "Brevity is the soul of wit" dans Hamlet)

Mr Potter, quelques mots supplémentaires ne vous auraient pas tué.

Bien sûr que je sais danser, je suis une Sang-Pur.

Narcissa Malefoy.
--
La perfection au féminin.


De : Quelqu'un de trop occupé pour jouer avec ceux qui sont en mauvaise position
A : Quelqu'un en mauvaise position
Objet : Une Sang-pur qui connaît Shakespeare ?

1) Contactez Lucius, et dites-lui que vous avez trouvé le moyen d'infiltrer l'école : une de vos amies a mentionné devant vous que quelqu'un à Poudlard cherchait un professeur particulier pour apprendre à danser, et votre amie a découvert que c'était moi.

2) Venez à Poudlard à 15h15. Je vous accueillerai à la porte. Nous pourrons avoir une heure de cours particulier, où nous pourrons discuter entre nous.

3) Ne dites à personne de Poudlard la véritable raison de votre présence.

H.
--
Audaces fortuna juvat


De : Légèrement étonnée
A : L'objet de mon étonnement
Objet : Oh.

Etes-vous sûr que vous ne devriez pas être à Serpentard?

Narcissa Malefoy
--
La perfection au féminin.


De : Narcissa
A : Mon mari
Objet : Infiltrer Poudlard

Lucius, j'ai eu vent d'une opportunité qui me permettrait d'infiltrer Poudlard si j'agis rapidement. On a demandé à un de mes contacts de diffuser une annonce proposant un poste de professeur particulier pour des leçons de danse à Poudlard. Mon contact a fait quelques recherches, et a découvert que c'était un certain Gryffondor, que tu as déjà rencontré une ou deux fois par le passé, qui avait passé cette annonce.

Si je suis rapide, je pourrais probablement décrocher l'"emploi" avant que quiconque ne remarque l'annonce.

J'attends tes instructions.

Narcissa.


De : Lucius
A : Mon Maître
Objet : Potter
Pièce jointe : mpj.mpj

Maître, veuillez trouver ci-joint un message que ma femme vient de m'envoyer.

Votre serviteur,

Lucius.


De : Voldemort, le Seigneur des Ténèbres
A : Narcissa Malefoy
Cc : Lucius
Objet : Opportunité

Narcissa, infiltrez Poudlard immédiatement.

Je suis satisfait de votre initiative. Il est bon de voir que certains membres de votre famille ont un cerveau.

L. V.
--
La victoire ou la mort.


Fred et George échangèrent un regard

- Prêt?

- Absolument, répliqua Fred.

Ils se tenaient à l'entrée des Trois Balais, hésitant encore à ouvrir la porte. Le pub avait l'air rempli de gens qui déjeunaient.

- Rien ne vaut l'instant présent, lança Fred, et il ouvrit la porte en grand, cédant le passage à George avec une révérence.

Il se fit un silence absolu alors qu'ils entraient, sans doute à cause des gobelins qui les accompagnaient.

- Madame Rosmerta, dit Fred d'une voix forte, en tant que détenteurs de la licence de la Bièraubeurre, nous vous intimons d'arrêter immédiatement toute vente de cette eau saumâtre.

- Arrêter la vente de Bièraubeurre? s'exclama un des membres de la foule. Ça va pas la tête !

George bondit sur le comptoir et toisa les clients.

- Nous allons très bien, merci, et sachez que c'est pour votre bien ! Depuis trop longtemps les Mangemorts contrôlent ce que vous buvez et vous forcent à consommer cette eau de vaisselle, tout ça pour financer leurs actes terroristes. Leur contrôle absolu du marché ne vous laissait pas le choix, mais c'est terminé, maintenant. Car grâce à Harry Potter, la vraie recette, telle qu'elle fut conçue à l'origine par son créateur, a été retrouvée, nous permettant de mettre fin à ce scandale.

Il fit un signe de tête aux gobelins, qui sortirent du pub et revinrent en roulant devant eux un tonneau ; ils le hissèrent sur le bar avec un grognement.

- Vous, cher monsieur, dit Fred en agrippant la personne qui s'était plainte. Pourquoi ne seriez-vous pas le premier à l'extérieur de Poudlard à goûter à cette ambroisie, dont on vous a indûment privé ?

L'homme renifla et s'approcha du bar ; il prit une chope que George lui tendait et la huma une ou deux fois. En haussant les épaules, il leva le coude et prit plusieurs longues gorgées.

- Alors ? demanda quelqu'un dans la foule.

- Vous dites que Potter est impliqué dans tout ça ? demanda l'homme.

- Il a trouvé celui qui détenait la recette et a financé l'opération, acquiesca George.

- Je pense, déclara fermement l'homme, que Potter est un vrai héros ! Ce truc est génial !

- Tournée générale ! cria George.

Fred se dirigea vers Madame Rosmerta.

- Parlons affaires un petit instant. C'est nous qui sommes désormais détenteurs de la licence Bièraubeurre et nous vous fournirons, selon les termes de votre précédent contrat, pour les six mois à venir, puis nous renégocierons votre approvisionnement pour le futur. Pour vous faciliter les choses, nous vous offrirons également une compensation pour la perte de votre ancien stock.

- Pas besoin, Fred, répondit Rosmerta avec un petit sourire. Si Harry est dans le coup, nous allons gagner une fortune, et j'attendais une livraison, de toute façon.

Elle sortit une bouteille verte d'allure ancienne de derrière le comptoir.

- Donnez ça à vos amis gobelins. Ils apprécieront.

- Vous êtes une femme de rare talent, dit Fred avec une légère courbette.

Elle lui sourit.

- Une bonne tenancière s'assure d'avoir à boire pour tout le monde.

- Combien de tonneaux voulez-vous ?

- Trente par semaine au début, mais il vaudrait mieux que vous m'en réserviez le double. Je devine une demande accrue, étant donné que tout le monde va vouloir essayer la nouvelle boisson.

- Nous avons déjà présenté le produit à Poudlard, et les élèves ont adoré.

- Ceci marque sans aucun doute le début d'une relation très profitable, sourit-elle

- C'est bien ce que nous espérons, approuva Fred.

- Excusez-moi, pourriez-vous m'accorder une interview pour le Chicaneur ?

- M. Lovegood, je suppose.

- Horatio Lovegood, pour vous servir, dit ce dernier avec une profonde révérence. Pourrai-je vous demander le nom de votre autre partenaire dans cette aventure ? Qui a concocté cette liqueur crémeuse et recommandable à quiconque croit à ses capacités curatives?

- Abeforth Dumbledore. Lorsqu'il l'a inventée, un membre de la famille Malefoy de l'époque mit la main sur la recette en cours d'élaboration et l'a brevetée, ce qui fit qu'Abe n'a pas pu vendre lui-même son produit - c'est d'ailleurs la principale raison de l'exil d'Abe du monde sorcier.

- Et Mr Potter a découvert les vilenies vénales de ces vipères, et s'est voué à la victoire sur ces vautours, au nom de la vox populi ? pérora Horatio.

Fred cligna des yeux

- C'est tout à fait cela. Harry a remonté la piste qui menait de cette eau de vaisselle aux Mangemorts. En découvrant le lien entre les deux, il s'est embarqué dans une quête pour nous épargner à tous l'obligation de boire plus longtemps de ça, et est alors tombé sur Aberforth Dumbledore. Harry a goûté à cette Biéraubeurre-ci et a immédiatement discerné tout le potentiel qu'elle avait de devenir la boisson préférée de tout le monde sorcier.

' Il nous a mis en relation avec Abe et nous a fourni tout l'appui financier nécessaire au lancement de ce nouveau produit. L'authentique Bièraubeurre du brave Abe sera bientôt disponible dans tous les débits de boisson et, même si d'ici peu de temps vous pourrez sans aucun doute acheter de nouveau de cette pisse de chat, ce ne sera plus sous le nom de Biéraubeurre.

Horatio rangea la plume qu'il utilisait pour prendre des notes.

- Vous avez déjà eu affaire à la presse, remarqua-t-il, abandonnant les allitérations.

- Nous, non, mais Abe, oui, et il nous a enseigné deux trois trucs.

- Ahh, oui, fit Horatio en riant. Je me rappelle du dernier entretien que j'ai eu avec Abe. C'était juste après qu'il se soit fait arrêté avec Albus - pour une histoire impliquant l'Equipe Brésilienne Féminine de Football, 50 litres de boue tiède, et un syndicat du jeu.

- Et que vous avait raconté Abe ? demanda Fred en écarquillant les yeux.

- Il me semble que ses mots exacts furent : "Mon frère, fieffé fou fêlé friand de félonies, a filouté les footballeuses affriolantes et frivoles afin de franchir tous les fossés et de s'affranchir de la futilité ; ce faisant, il a enfreint maintes frontières et a filé, laissant derrière lui affliction et effarement, au bénéfice de son frère favori.

- Il a dit ça ? questionna Fred visiblement pas convaincu.

- Mot pour mot, dit solennellement Horatio. Et quand je lui demandé comment lui et son frère avaient été rattrapés, il m'a répondu en ces termes : "Pour ma défense, j'étais vraiment, vraiment saoul".