Titre: Journal d'une invisible

Disclamer: Tout est à moi! ... Enfin non, Naruto et à Masashi Kishimoto, Sasuke aussi d'ailleurs et Sakura (je lui la laisse ), Lee, Hinata, Kiba, Gaara, Temari, Shino et tous les autres aussi en faite... Mais je peux garder Neji? Non vraiment pas? Ok...

Pairing: HinataX... mystère! (Ou pas)

Résumer: UA. Dans tous les lycée y a ceux qui sont populaires, les gens normaux et les autres : les renfermés, les marginaux, les rejetés. Hinata fait parti de cette dernière catégorie... Mais est-elle aussi banale qu'elle en à l'air?

Note: C'est ma première fic, soyez indulgents.

Note: FIC EN RELECTURE


† † † † CHAPITRE 1 † † † †

Hinata regarda le journal qu'elle tenait dans sa main sans comprendre; c'était un simple petit cahier relié en bleu foncé d'environ vingt centimètres sur dix tout à fait banal.

Elle jeta un regard interrogatif à la personne assise au bureau qui lui faisait face.

- « C'est pour t'aider à exprimer tes émotions », lui expliqua Shizune Yuhi, psychologue de l'enfance et de l'adolescence réputée dans son milieu et récemment engagée par le père d'Hinata pour régler les problèmes de timidité de sa fille aînée, « j'aimerais que tu y écrives tout ce que tu ressens; tes joies, tes peines... »

- « T-tout ce que je ressens ? »

- « Oh! Ne t'inquiète pas je ne lirai pas ce journal. Ce sera ton journal personnel, ton journal intime en quelques sortes, et je ne vérifierai pas si tu fais ou non ce que je t'ai demandé, donc j'espère que je peux te faire confiance, n'est-ce pas? »

-« Oui », répondit Hinata en rangeant son nouveau journal dans la poche de son sac-à-dos posé au pied du fauteuil sur lequel elle était assise.

Shizune regarda sa patiente ranger son journal avec un sourire compatissant. Cette petite était vraiment décidée à vaincre ses problèmes, elle le voyait. Elle se souvenait de la première fois où elle l'avait vue; elle n'osait rien faire sans y avoir été invitée. Shizune avait même dû lui dire qu'elle pouvait s'asseoir pour qu'elle se décide enfin à entrer dans son cabinet et, pendant toute la séance, elle avait gardé la tête baissée en se triturant les doigts.

Depuis, elle avait fait des progrès, bien sûr, mais elle était loin d'avoir définitivement vaincu sa timidité, ayant toujours du mal à s'exprimer en public et surtout à faire part de ses sentiments personnels. Néanmoins, Shizune gardait l'intime conviction qu'Hinata y réussirait. La jeune fille semblait vraiment déterminée.

- « Bien, c'est fini pour aujourd'hui ! On se revoit dans une semaine, Hinata », sourit Shizune.

- « Ou-oui », bégaya Hinata en ramassant ses affaires, au revoir.

- « Très bien. Au revoir Hinata », dit Shizune tout en serrant la petite main froide de sa patiente.

Hinata referma la porte du bureau du Dr. Yuhi et sortit dans vestibule désert. Là, elle s'adossa à la paroi et poussa un immense soupir de soulagement, enfin terminé ! Elle détestait ces séances qui lui paraissaient interminables et durant lesquels elle devait faire le tour de tous ses problèmes, comme si on ne les lui rappelait pas assez chez elle et au lycée... En plus, elle ne voyait aucun résultat concret à l'issue de ces séances, elle bégayait toujours et sa timidité continuait à lui gâcher la vie.

Elle se décida quand même à rejoindre le bas de l'immeuble où son père devait venir la chercher même si elle doutait qu'il soit à l'heure. Arrivée en bas du bâtiment, elle constata qu'elle ne s'était pas trompée.

Résignée à devoir l'attendre un bon moment, elle alla s'asseoir sur le trottoir qui longeait le parking, sortit son vieux lecteur CD de son sac, mis sa musique préférée du moment et se laissa bercer par la mélodie. Il n'allait sûrement pas tarder.

Elle ne resta pas longtemps assise là. Le temps commença très vite à se dégrader et une pluie fine qui devint de plus en plus forte s'abattit sur Konoha. Hinata se releva d'un bond aux premières goutes et courut se réfugier sous l'avant toit de l'immeuble. Décidément, tout était contre elle aujourd'hui.

Environ un quart d'heure plus tard, une voiture noire visiblement de luxe entra en trombe dans le parking.

Enfin ! Pensa Hinata qui, même en s'étant mise à l'abri de la bruine, était trempée comme une soupe. Elle courut jusqu'à la portière du coter passager et s'y engouffra en vitesse sous le regard désapprobateur que son père porta sur ses vêtement trempés.

- « Fait attention de ne pas mettre de l'eau partout. »

- « Oui, Père », murmura la jeune Hyûga en baissant la tête.

Ce furent les seules paroles qu'ils échangèrent de tout le trajet, même pas un "désolé pour le retard" ou "ça s'est bien passé?" et même pas ne serais-ce que " bonjour".

Malgré le fait qu'elle soit habituée à ce genre comportement de la part de son père, Hinata sentit son cœur se serrer dans sa poitrine et regarda les gouttes de pluies venir s'écraser contre la vitre durant tout le temps qu'ils leur fallu pour regagner leur maison.

Le trajet sembla durer une éternité. Ils arrivèrent tout de même enfin à destination: une immense et luxueuse demeure de deux étages, jumelée à une autre maison moins imposante. Hinata habitait dans la plus grande avec son père et sa sœur, la seconde était habitée par son cousin Neji et le père de ce dernier qui n'était autre que le frère jumeau du père d'Hinata.

Hinata sortit en vitesse de la voiture et se rendit au deuxième, là où se trouvait sa chambre, son seul refuge. Elle enleva rapidement ses habits mouillés qu'elle balança dans un coin de la pièce et se rendit dans sa salle de bain. Là, elle prit une très longue douche très chaude, savourant le contact de l'eau bouillante sur sa peau blanche qui devenait rouge sous la chaleur du jet.

Après s'être lavée, elle s'enveloppa dans un linge et sortit de la cabine de douche sur le carrelage froid et humide.

La pièce était remplie de buée, comme remplie d'une légère brume. Hinata sourit, elle adorait cette sensation de volupté. Elle se dirigea vers l'endroit où elle avait posé ses habits secs, un T-shirt large noir et un short de la même couleur. Ainsi habillée, elle alla se placer devant le grand miroir qui recouvrait la moitié du mur de sa salle de bain, il était encore en parti recouvert de buée. Du bout du doigt, elle dessina un cœur et l'effaça aussitôt d'un revers de main.

Elle se sécha ses cheveux en vitesse – un avantage non-négligeable de sa coupe courte , puis retourna dans sa chambre. Là, elle alluma la radio et monta le volume (enfin pas trop sinon son père risquait d'être dérangé). Elle se souvint alors de son sac qu'elle avait lancé au même endroit que ses habits et alla y prendre le petit carnet. Elle le feuilleta en vitesse. Il contenait des pages blanches lignées, vraiment rien d'exceptionnel. Le genre de carnet qu'on trouve dans la première papeterie venue.

Elle alla s'asseoir à son bureau, résignée : si elle allait devoir se coltiner ce fichu journal, autant s'y mettre tout de suite. Le stylo bien en main, levé au-dessus de la première feuille vierge, elle tenta d'imaginer un début, mais rien ne lui venait à l'esprit. L'angoisse de la page blanche ?

"J'aimerais que tu y écrives tout ce que tu ressens; tes joies, tes peines..."

Mais comment mettre des mots sur des sentiments qu'elle peinait elle m'aime à s'expliquer ? Étrangement, cette perspective de se livrer, même à un simple cahier, lui semblait très difficile. Aussi préféra-t-elle simplement commencer de la façon la plus clichée possible :

Cher Journal,

L'écriture était ronde et liée, bien qu'écrite en tout petits caractères, et assez élégante. Bon, les premiers mots étaient posés, elle les trouvait minables, mais au moins il y avait quelque chose d'écrit sur cette feuille. Elle resta quelque minutes à contempler ces deux mots avant de décider que, quitte à être clichée, autant l'être jusqu'au bout ! Elle commença à rédiger une présentation d'elle-même.

Je m'appelle Hinata Hyûga, je suis une fille totalement banale, invisible même.

Mes yeux sont bleus, mais si clairs qu'ils paraissent blancs. J'ai des cheveux noirs, comme le reste de ma famille. J'aime lire, écouter de la musique, être au calme et Naruto

Hinata leva son stylo et fixa le dernier mot qu'elle venait d'écrire. Non elle ne pouvait pas écrire ça, et si quelqu'un tombait dessus ? À la pensée qu'on puisse découvrir les sentiments qu'elle nourrissait à l'égard de son camarade blond, elle s'empressa de raturer le nom de ce-dernier de manière à ce qu'il devienne illisible.

Je n'aime pas le lycée, la pluie, les moqueries…

Elle relut son jet qu'elle trouva bien désolant, tourna la première page et poussa un soupira. Retour au point de départ.

Elle remit une mèche noire derrière son oreille. D'habitude, elle était plutôt bonne pour rédiger des textes, mais pour le moment, c'était le vide total dans sa tête, le trou noir, le néant.

Bon, aller je me lance!

Je ne sais pas quoi écrire. Je dois écrire toutes mes émotions alors pour le moment je me sens bien. Je suis seule dans ma chambre, mais ça ne me dérange pas, j'ai l'habitude et j'aime bien la solitude. Heureusement d'ailleurs. Parce qu'au lycée...

Disons le clairement: je n'ai pas d'amis. Enfin oui j'en ai un, Kiba qui m'accompagne à l'école, mais bon, dès qu'on est dans le bus je n'existe plus, y a plus que ses amis à lui qui comptent. Je devrais me sentir vexée d'être utilisée comme bouche-trou mais c'est mieux que rien, n'est-ce pas?

Hinata s'arrêta d'écrire. Mais qu'est-ce qu'elle écrivait là ? Bien sûr qu'elle était vexée de n'être bonne qu'à faire la conversation de son voisin sur le chemin du lycée ! Elle fronça les sourcils et se mordit la lèvre inférieure. Mon Dieu! pensa-t-elle, réduite à mentir à un pauvre journal !

Elle reprit son stylo en main et recommença sa rédaction.

J'ai menti. Ma seule amie c'est la solitude. Kiba n'en a rien à faire de moi et j'en ai marre qu'il me plante toujours toute seule comme une pauvre cruche quand le bus arrive! J'en ai aussi marre de n'être que la pauvre-fille-bizarre-assise-au-fond-de-la-classe-qui-cause-jamais au lycée ! Je déteste le lycée ! Là-bas, je n'ai pas d'amis et on me le rappelle assez souvent dans ma classe.

Oui, je suis renfermée. Oui, je suis timide. Je suis peut-être différente des autres et oui, c'est ma faute je sais. Je n'ai pas à m'en prendre aux autres pour ça.

Je dois devenir plus forte.

Elle sentit les larmes lui venir aux yeux, elle essaya de les retenir avec peine. Qu'elle était sensible ! Elle se reprocha intérieurement cette faiblesse et essuya avec la paume de sa main les traces de sa culpabilité.

Il n'y a que la vérité qui blesse comme on dit.

Je dois surmonter ma timidité.

Mais est-ce une raison pour qu'ils me traitent ainsi ?

Je les ennuie tellement que ça?

Son écriture devenait de plus en plus brouillée, elle serrait si fort son stylo que ses jointures,déjà pâles de ses mains devenaient blanches.

Ce n'est pas parce que je n'ai pas d'amis que je n'ai pas de sentiments, mais ça mon père ne le comprend pas. Où peut-être juge-t-il qu'ils sont trop insignifiants pour être pris en considération.

Je dois être assez grande pour le supporter.

Elle laissa une première larme glisser sur sa joue, traçant un fin sillon humide et venir mourir à la commissure de ses lèvres.

Mon père ne m'a jamais adressé la parole pour autre chose que pour me critiquer, me reprendre sur mes manières.

J'ai toujours fait des efforts pour lui plaire et il ne l'a jamais ou à peine remarqué.

Mais il regarde ma sœur! Il l'a considère comme la huitième merveille du monde, tellement drôle, intelligente, éloquente et mûre pour ses onze ans... J'en suis jalouse.

Je suis jalouse de ma petite sœur de cinq ans ma cadette. Je sais, je ne devrais pas, mais c'est plus fort que moi.

J'ai même l'impression que mon père a plus d'affection pour mon cousin que pour moi.

Mais comment rivaliser avec lui? C'est un génie.

Je ne peux pas lutter c'est tout.

Hinata pleurait maintenant pour de bon. Des larmes ruisselaient sur ses joues, elle les essuya d'un revers de main.

Ca faisait tellement longtemps qu'elle ne s'était pas laissée aller comme ça, gardant ses larmes pour elles; son père ne supportait pas de voir les gens pleurer et s'apitoyer sur eux-mêmes. C'était pour lui une preuve de faiblesse.

Alors, pour ne pas lui déplaire, elle avait résisté, serré les dents et les poings à s'en faire mal.

Elle avait tout gardé pour elle, construisant en elle un barrage contenant tout son trop plein d'émotion et ce même barrage venait de se fendre en elle déversant un flot de larmes.

Elle se prit la tête entre ses mains à son bureau, écrasant ses larmes salées.

Et tout ça à cause d'un fichu journal.

Elle releva la tête contempla l'objet en question, fixa le carnet qui gisait devant elle et ouvrit de grands yeux. Mon dieu, et si quelqu'un de sa famille trouvait ce carnet ? Elle ne pourrait plus jamais regarder son père en face !

Elle le referma violemment. Il fallait qu'elle le cache, personne ne devait jamais voir ça. Jamais.

Il faut que je le cache ! Où ? Sous mon lit ? Trop simple. Un tiroir ? Hors de question.

Elle chercha des yeux, paniquée, un endroit où le cacher quand son regard tomba sur son miroir fixé au-dessus de la commode. Passant une main derrière le miroir, elle s'aperçut qu'il y avait un espace entre le cadre et la glace dans laquelle elle glissa le journal, qui, heureusement pour elle, rentrait parfaitement.

Elle sentit mal tout d'un coup. Comme un enfant qui vient de commettre une bêtise. Elle alla s'allonger dans son lit et remonta les couvertures sur sa tête jusqu'à ce que sa sœur vienne l'appeler pour le souper.

Souper qui se passa dans un silence religieux. Ni son père ni sa sœur ne remarquèrent qu'elle avait pleuré ça l'aurait étonnée qu'ils le remarquent d'ailleurs.

Elle se dépêcha de finir son assiette et remonta au deuxième.

Quand elle fut dans sa chambre, elle alla directement se coucher, malgré le fait que son réveil n'indiquait que 20:45. La culpabilité, bien qu'elle sache au fond qu'elle n'avait rien fait de mal, la travaillait.

Une heure après s'être couchée, elle ne dormait toujours pas, mais elle s'était calmée et se disait que ce qui était arrivé était dû au stress de devoir reprendre les cours. Elle se berçait d'illusions. Malgré tout, elle ressentait toujours une douleur, un vide dans sa poitrine, elle serra sa main sur son pyjama au niveau de son cœur.

Je vais changer.


IMPORTANT

Cette fic a été entièrement relue et corrigée. De plus, quelques changements y ont été apportés

Merci d'avoir lu ! =)