Voici une toute nouvelle fic. J'y travaille depuis presque deux semaines. J'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire, alors j'espère qu'elle vous plaira. Ce premier chapitre est peut-être un peu dure, mais rien de bien méchant !!! Ma fic va sûrement compter une quinzaine de chapitres voir plus. Vous êtes prévenus !!! Je vous mets deux chapitres ce soir, pour me faire pardonner de n'avoir rien poster depuis... trés longtemps !!!! La suite demain, sûrement.
oOo Mère et Fils oOo
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Chapitre I
L'homme se réveille en sursaut, les oreilles aux aguets. Quelqu'un est dans sa chambre. Il le sait. Il le sent. Quelqu'un l'observe dans la nuit. Lentement, il se débarrasse de sa couverture. Il se redresse et pose ses pieds sur les dalles glacées. Il frissonne et cherche à tâtons sa baguette, posée sur sa table de nuit. Elle a disparu. Un horrible pressentiment s'empare de lui quand il remarque sa porte entrouverte et son feu éteint. Un elfe aurait du le raviver toutes les heures…. Soudain, il prend conscience de l'odeur d'alcool qui flotte dans la pièce et la peur s'incruste en lui. Pas ce soir, non…. Il retient un gémissement quand quelque chose le percute et le fait tomber sur le sol.
- Lumos !
Une voix d'homme tout près de lui. Il ouvre les yeux et se relève, non sans mal, pour faire face à son père.
Lucius Malefoy a les pupilles dilatées par l'alcool, la peau pâle agitée de tics, les cheveux blonds sales. Il serre nerveusement sa baguette allumée et darde sur son fils, un regard rageur. Il s'avance en titubant et lève le poing qu'il abaisse sur l'épaule de Drago qui s'écroule.
- Traître, gronde l'homme, avant de, de nouveau, abattre la main.
Drago se cache le visage, en se maudissant de ne pas avoir verrouillé sa porte. Ce n'est pourtant pas la première fois que son père vient lui rendre visite au milieu de la nuit…. Lucius semble soudain, se rappeler qu'il est sorcier, car il pointe sa baguette sur la silhouette recroquevillée de son fils.
- Endoloris, lâche-t-il avec délice.
Drago hurle, hurle encore, hurle toujours. Ses cris se bloquent dans sa gorge, son souffle lui manque, les larmes apparaissent aux coins de ses yeux et son père rie de sa souffrance.
°oOo°
Narcissa ouvre les yeux, la respiration haletante. Son cœur bat la chamade et durant un moment, elle cherche la raison de son brusque réveil. Un cri lui parvient alors. Un cri lointain, un cri provenant de la chambre de son fils. Elle se fige et sa main se crispe sur le drap blanc de son lit. Elle ne bouge pas, les yeux rivés sur le plafond.
Ca va s'arrêter. Ça finit toujours par s'arrêter. Elle frissonne en entendant un nouveau cri. Elle ordonne à son cœur de se calmer. Mais celui-ci trop longtemps entravé, refuse d'obéir.
Narcissa attend, tremblante, que les cris cessent.
C'est toujours comme ça. Drago hurle sa douleur et ensuite, se tait. Et puis, la nuit suivant, tout recommence.
Alors, Narcissa attend.
°oOo°
Drago tremble de haine. La douleur est telle que sa tête repose lourdement sur le sol. Son père le pousse du pied, en grognant.
- Idiot. Traître. Tu n'es pas digne de servir mon Maître. Pas digne d'être mon fils. En as-tu au moins conscience, Drago ?
Drago relève difficilement la tête et regarde les yeux fous de Lucius.
- Je n'éprouve plus que de la honte à l'idée de porter votre nom….
Un cri de rage, accompagné d'un nouveau coup, le fait taire et il retombe violemment sur les dalles, une main pressée sur l'abdomen. Les yeux mi-clos, il voit la main de son père, prêt à s'abattre et ferme les yeux, par réflexe, dans l'attente de la douleur.
Rien ne vient.
Craintif, il entrouvre un œil, croyant à une ruse de Lucius. Il n'en ait rien. Le poing de Lucius est à quelques centimètres de son visage. Il est retenu par une main pâle. Surpris, Drago suit des yeux, les doigts fins, remonte le long du bras, jusqu'à l'épaule dénudée.
- Ne porte plus jamais la main sur mon fils, Lucius. Jamais.
Lucius retire son bras d'un geste sec et se redresse dominant sa femme à l'allure glaciale. Narcissa fronce les sourcils de dégoût et s'écarte pour laisser la porte face à son mari. Lucius gronde de colère mais Narcissa ne cille pas. Lucius regarde Drago, toujours sur le sol et sourit d'un air torve.
- Sauvé par ta mère, Drago.
Il range sa baguette et se tourne vers Narcissa au visage impassible.
- Fais attention à toi, Narcissa.
Il sort d'un pas lourd.
Le silence s'installe dans la chambre de l'héritier des Malefoy. Narcissa reste au milieu de la pièce, droite, froide et hautaine. Drago, adossé contre son lit, transpire. Il regarde sa mère. Elle porte une nuisette de soie bleu pâle et une robe de chambre identique. Ses pieds sont chaussés de petits chaussons blancs. Ses cheveux tombent librement et Drago retient sa surprise. Il ne les a jamais vues libres, ses boucles blondes. Elles sont toujours prisonnières d'un chignon sévère qui durcit les traits jeunes de Narcissa.
- Relève toi, Drago.
Il continue de la fixer et Narcissa commence à se sentir mal à l'aise, bien qu'elle le dissimule. Elle n'aime pas le regard de son fils. Ses yeux d'acier qui l'accusent.
- Je me demandais si vous viendriez cette nuit.
Narcissa détourne la tête.
- Après tout, votre chambre n'est pas si éloignée de la mienne….
- Relève toi, Drago.
- Non.
C'est la première fois qu'il lui répond ainsi. Ses yeux s'agrandissent de surprise et elle se tourne vers lui. Il a ramené ses genoux contre lui et posé son menton dessus.
- Je suis content. J'ai la preuve que vous avez un cœur.
- En doutais-tu ?
- Depuis le temps que j'ai mal, je vous pensais insensible à mes appels.
- Relève toi, maintenant. Je ne veux pas que tu traînes au sol.
- Pourquoi ? Avez-vous peur, comme toute les mères, que je ne prenne froid, ou pensez-vous seulement à mon image ?
- Tais-toi.
Drago se tait et lentement se relève. Ses traits se tendent sous la souffrance et ses mains se crispent sur le montant de son lit. Narcissa ne bouge pas et l'observe. Drago, enfin, se rallonge sur son lit. Il soupire et ramène ses couvertures sur lui.
- Merci, Mère, de m'avoir aidé.
Narcissa reçoit son ironie en plein coeur. Elle continue de le regarder. Une ecchymose recouvre sa joue, son dos et son torse sont couverts de bleus, virant déjà au mauve, et au milieu de ces couleurs de douleur, la Marque des Ténèbres brille et la nargue.
- De rien, Drago.
Sans un mot de plus, elle referme la porte et de nouveau, le noir règne autour de Drago.
J'espère que vous avez aimé. Je vous rassure, je ne suis pas pour la maltraitance, au contraire. La suite, de suite...