Just a bug ?
Auteur: Thera
Genre: général, romance, Mac/Rod pairing, humour
Saison: 1
Spoilers:The Elephant in the Room
Rating: K+
Disclaimers : La série ainsi que les personnages ne m'appartiennent pas. Cette fic est écrite uniquement pour le plaisir.
Note de l'auteur :Cette idée de fic est venue d'une discussion avec EnfantTV sur l'épisode 16 quand Kate la mère de Mac demande presque à sa fille si elle n'est pas enceinte lol Après ça EnfantTV m'a presque harcelé pour que j'écrive cette fic…voilà qui est fait. J'espère que ça vous plaira, parce que je me suis lâchée lol
Cette histoire est inévitablement dédiée à ma tite EnfantTV…alors heureuse ? lol
Les feedbacks sont toujours appréciés ;)
- Conformément aux priorités gouvernementales, il m'apparaît plus que nécessaire que nous focalisions nos efforts sur…
Mac avait les yeux rivés sur son secrétaire à la défense mais déjà elle n'écoutait plus un mot de ce qu'il pouvait dire. Ces réunions sur le budget à 8 heures du matin n'étaient vraiment pas sa tasse de thé, du moins pour ce matin. Elle sentait qu'elle n'était pas au mieux de sa forme.
Elle se redressa sur son siège, prit un air concerné et tenta de se concentrer à nouveau. Elle sentit qu'elle avait fait abstraction de quelques phrases de son interlocuteur et dû faire un effort pour trouver une cohérence à son discours.
- …la permanence des menaces à l'échelle internationale rend essentiel le maintien des efforts financiers envers la Défense Nationale, c'est pour cela que…
Non décidément elle n'arrivait pas à se concentrer. Elle lui laissait encore quelques minutes de parole puis elle décrèterait une pause pour tout le monde. Elle devrait également demander un mémo à Jim, il fallait qu'elle comble ses « lacunes » pour ne pas paraître idiote quand son secrétaire lui demanderait son avis. Elle sentit à nouveau la fatigue s'abattre sur elle. Ses yeux fatigués tombèrent sur sa tasse de café, après tout cela ne pouvait pas lui faire de mal, au contraire elle avait besoin de ça. Tout en faisant mine d'écouter, elle saisit la tasse et but une gorgée.
Ce fut à cet instant que son secrétaire à la défense choisit de finir son allocution.
- C'est pour cela que je me permets d'insister Madame, conclut-il en croisant les mains sur la table en attente d'une quelconque réponse de sa Présidente.
Mackenzie déglutit difficilement son café, reposa lourdement la tasse sur la table de conférence avant de porter la main à sa bouche. Elle eut à peine le temps de marmonner un « excusez-moi » que déjà elle sortait précipitamment de la salle Roosevelt. La tablée se regardait avec des yeux inquiets et surpris, avant que Jim se lève finalement et quitte la salle lui aussi. Presque aussitôt il réapparut et fit ainsi taire, par sa présence, les chuchotements.
- Il serait bon de faire une pause, déclara-t-il d'un ton ferme, la réunion reprendra dans 45 minutes.
Tous acquiescèrent pensant que c'était la meilleure chose à faire dans l'immédiat.
- Je vais aux nouvelles de la Présidente, dit-il avant de sortir à nouveau.
Jim arpenta les couloirs de l'Aile Ouest jusqu'au bureau de Kelly. La porte étant ouverte, il y entra sans frapper. Kelly, concentrée sur la préparation de la prochaine conférence de presse, sursauta en voyant le Chef de Cabinet. Sa surprise passée, elle fronça les sourcils en voyant l'air préoccupé de Jim.
- Un problème ? questionna-t-elle.
- La Présidente a quitté précipitamment la réunion sur le budget, je crois qu'elle est aux…toilettes, vous voulez bien aller voir comment elle va ?
- Oh !...Oui évidemment, répondit Kelly en se levant.
Ils quittèrent le bureau de Kelly ensemble.
Elle se dirigea d'un pas hâté vers les toilettes tandis que Jim regagna son bureau, non sans avoir rappelé à Kelly de le tenir au courant.
Arrivée devant les toilettes, Kelly frappa timidement à la porte.
- Madame ?…Vous allez bien ? demanda-t-elle embarrassée.
- Ca va, ne vous inquiétez pas, bredouilla-t-elle.
Kelly n'en était pas vraiment convaincue.
- Madame, vous…
A ce moment là, Mackenzie sortit des toilettes. Elle avait le visage marqué, la fatigue se lisait sur ses traits et son teint était étonnement pâle. Mac lut l'inquiétude dans les yeux de sa porte-parole.
- Kelly, interrompit la présidente en imposant une main devant elle, CA VA ! Je suis juste un peu fatiguée et…
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, qu'elle se précipita à nouveau dans les toilettes. Kelly soupira, il était clair que la Présidente avait besoin de repos, et elle se demandait comment elle allait faire accepter cette réalité à Mac. Elle la savait tenace et elle n'aimait guère se sentir en position de « faiblesse ». Kelly allait devoir lourdement insister, mais si Mac continuait à ce rythme, elle allait y laisser sa santé !
Mac réapparut, gênée et encore plus fatiguée.
- Madame, commença Kelly d'un ton compatissant, vous devriez vraiment vous reposer, vous êtes pâle…et vous avez de la fièvre ?!
Kelly fronça les sourcils en voyant des gouttes de sueur perler sur le front de Mac. Cette dernière ne prit pas le temps de répondre à cela, et emprunta le couloir qui menait au Bureau Ovale.
- Est-ce que vous savez ce qu'il se passe aujourd'hui, Kelly ? questionna-t-elle tout en marchant.
- La réunion pour décider du budget de cette année, répondit-elle en lui collant aux talons.
- Très précisément, et j'ai été contrainte de laisser une douzaine de ministres qui sont à cran rien qu'à l'évocation de ce projet de lois des finances, alors vous comprendrez que je ne peux pas me permettre de me « reposer ».
Kelly ne put réprimer un sourire, cette femme avait vraiment un sacré tempérament et une certaine force. Elle était toujours en admiration devant sa Présidente.
- Madame ?
Les deux femmes se retournèrent à l'entente de la voix si familière. Kelly ne s'était même pas rendue compte qu'elles venaient de passer devant le bureau de Jim Gardner. Il se tenait à l'entrée de son bureau.
- Jim, répondit seulement Mac en forçant un sourire.
- Comment vous sentez-vous Mac ? demanda Jim en s'avançant vers les deux femmes.
- Je vais BIEN, merci, rassura-t-elle son chef de cabinet.
- Si vous me permettez, vous êtes…
- Oui je sais, fatiguée, pâle, et j'en passe…Kelly m'a déjà fait l'inventaire…
Kelly répondit seulement par un sourire confus.
- …et oui je devrais me reposer mais on a une importante réunion à poursuivre si vous vous souvenez bien, finit-elle.
- A ce propos, commença Jim, j'ai pris l'initiative de donner à tout le monde un break de 45 minutes avant la reprise de la séance, ce qui permettra à chacun de souffler et à vous…
- De vous reposer, termina Kelly pour lui.
Mac regarda ses collaborateurs tour à tour d'un air suspect.
- Vous êtes de mèche vous deux ? demanda-t-elle sur le ton de la plaisanterie.
- Non madame, nous sommes simplement inquiets de votre santé, répondit Jim.
- Je vous en prie, se défendit-elle, je vais très bien…je suis juste…
Mac sentit sa tête tournée si bien qu'elle dû interrompre sa phrase et porta une de ses mains au visage. Elle ferma quelques secondes les yeux pour reprendre ses esprits.
- Madame ? demanda Kelly à nouveau inquiète.
- Très bien…
Elle leva les yeux sur Jim en soupirant.
- 45 minutes vous avez dit ?
- Un peu moins maintenant, répondit-il.
- Vous essayez de me stresser Jim, plaisanta-t-elle à nouveau,…bien je vais monter à la Résidence, prendre une douche, me changer…et ensuite…ça ira mieux.
- Bien Madame, acquiesça Jim, que dois-je dire aux ministres ?
- Contentez-vous de les rassurer…je vais bien ! répondit Mac comme pour s'en persuader elle-même.
Sur ce, Mac tourna les talons et prit le chemin de la Résidence. Elle laissa derrière elle, Jim et Kelly soulagés d'avoir eu, pour une fois, le dernier mot. Ce n'était pas mince affaire de négocier avec la Présidente, il ne fallait pas être moins de deux. Tous deux ravis de cette petite victoire, ils se séparèrent dans un sourire avant de reprendre leurs occupations.
Elle sortit de la salle de bain emmitouflée dans son peignoir. Elle soupira, elle se sentait encore fatiguée, mais elle devait avouer qu'une bonne douche lui avait fait beaucoup de bien. Et elle ne se sentait plus brassée, ce qui n'était finalement pas si mal.
Elle entra dans le dressing pour choisir un nouveau tailleur.
- Mac ? appela Rod en entrant dans la chambre présidentielle.
- Rod ? répondit-elle surprise en sortant la tête du dressing.
Il la rejoignit à l'entrée du dressing. Mac lui lança un regard et fronça les sourcils comme elle s'aperçut de l'air préoccupé de son mari. Elle s'arrêta dans sa quête de vêtements.
- Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda-t-elle.
- C'est plutôt à moi de te poser la question, Mac. Comment tu te sens ?
Mackenzie leva les yeux au ciel en excédée. Elle se remit à farfouiller dans ses vêtements ignorant l'inquiétude de Rod.
- Mac ? qu'est-ce qui t'es arrivée ?
- Jim ou Kelly ? demanda-t-elle en cherchant toujours une tenue.
Rod ne put réprimer un sourire. Il était persuadé qu'elle allait lui demander d'où provenait la « fuite ».
- Vince, répondit-il finalement.
- Vince ?!
- Jim lui a demandé de me prévenir.
- Mais c'est pas vrai, s'insurgea-t-elle, tout le monde s'affole pour pas grand-chose…je vais bien !
- Mac, dit-il d'un ton calme, ils s'inquiètent pour toi c'est tout…et moi aussi.
Elle s'empara finalement d'un tailleur au hasard et sortit du dressing. Rod la suivit. Elle posa délicatement son tailleur sur le lit, enleva son peignoir et commença à s'habiller. Rod l'observait toujours aussi inquiet, il la sentait épuisée.
Elle enfila son chemisier. Rod s'approcha d'elle et commença à boutonner le vêtement pour elle. Mac le laissa faire, elle leva les yeux sur lui en souriant. Il avait toujours de délicates attentions pour elle.
- Mackenzie, murmura-t-il, que s'est-il passé ?
Elle se rendit compte qu'il s'inquiétait vraiment pour elle.
- Rod, commença-t-elle, sincèrement pas grand-chose, je me suis juste sentie mal, c'est uniquement de la fatigue, rien de grave…du surmenage et rien d'autre.
- Tu travailles trop Chérie, la sermonna-t-il gentiment.
- Je sais bien…mais comment veux-tu que je fasse autrement, répondit-elle pour le rassurer en posant ses mains sur les avant-bras de Rod.
Son chemisier finalement boutonné, Rod noua ses bras autour de la taille de sa femme. Il posa son front contre celui de Mac.
- Il va falloir te ménager, cette campagne va être longue et éprouvante, je ne voudrais pas que tu y laisses ta santé. Tu vas devoir te ménager des temps de repos !
- Oui et pour tout te dire…là j'aurais bien besoin de dormir un peu.
- Oh Mackenzie Allen qui reconnaît avoir besoin de repos, c'est nouveau, plaisanta-t-il.
Elle lui fit une grimace puérile feignant d'être vexée.
- Bon, ce n'est pas le tout mais j'ai une horde de ministres qui attendent de discuter budget, je les ai suffisamment fait attendre je crois.
Elle se dégagea de l'étreinte de Rod, et enfila sa veste qui attendait sur le lit.
- On se voit au dîner, dit-elle simplement avant de déposer un rapide baiser sur les lèvres de son mari et de quitter la chambre.
Rod enfonça ses mains dans les poches de son pantalon l'air perplexe. Il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter, c'était comme ça, il s'inquiétait toujours pour Mac. Il espérait que ce n'était que de la fatigue et que Mackenzie ne couve pas quelque chose de plus grave.
Mac s'affala tout bonnement sur le confortable fauteuil de son bureau. Elle soupira bruyamment. Cette réunion avait été tellement prenante ! Et dire que demain matin, ils devaient à nouveau se réunir pour discuter une nouvelle fois de ce foutu budget ! Pour le moment elle avait encore une bonne heure de battement avant son prochain rendez-vous avec… Avec qui d'ailleurs ?
Elle secoua vivement la tête. Elle était complètement déboussolée aujourd'hui, et fatiguée surtout. Que lui arrivait-il ? Elle se sermonna intérieurement, puis saisit son téléphone pour appeler Vince.
Quelques minutes plus tard, Vince entra dans le Bureau Ovale.
- Madame, vous vouliez me voir ?
- Oui, pouvez vous me rappeler qui je dois voir dans un peu plus d'une heure ? demanda-t-elle en ne laissant pas paraître son malaise.
- Robert Wixley, le gouverneur de l'Oregon.
- Evidemment, où avais-je la tête ?! murmura-t-elle plus pour elle-même, merci Vince.
- Madame, commença-t-il gêné, pour ce matin, nous avons pris la liberté d'avertir Monsieur Calloway…excusez-moi si ce n'était pas approprié.
- Vous avez bien fait Vince, le rassura-t-elle, l'intention était bonne.
Ils se sourirent puis Vince prit le chemin de la sortie. La main sur la porte, il fut rappelé par Mackenzie. Il se retourna face à elle.
- Oui Madame ?
- Pouvez-vous appeler ma mère, j'aimerais la voir immédiatement, ici même.
- Tout de suite Madame.
Vince se retira, laissant Mac seule dans son bureau.
Il ne fallut pas plus de 10 minutes à Kate Allen pour frapper à la porte du bureau et entrer presque aussitôt.
- Alors, commença Kate dans un sourire, il parait que la Présidente veut me voir dans le Bureau Ovale, cela doit être de la plus haute importance.
Mac lui rendit son sourire et rejoignit sa mère qui s'installait sur un canapé. Elle s'assit près d'elle et embrassa sa mère.
- Non je te rassure, j'avais juste besoin de voir un visage…plus familier.
- Tiens dont, répondit Kate perplexe.
- Oui, poursuivit Mac, et comme les enfants sont à l'école et Rod à l'extérieur…il ne restait que…toi.
Kate prit un air faussement vexée.
- Je plaisante Maman.
- Je sais ma Chérie…alors comment ça va ? On ne s'est pas vu ce matin.
- Quoi Maman ? Tu n'es pas au courant ? Rod ne t'as rien dit ? questionna-t-elle plutôt étonnée.
Elle était persuadée que l'Aile Ouest toute entière était déjà au courant de son petit coup de « moins bien » du matin et que cela devait à cet instant se propager jusqu'au Capitole. Templeton devait s'en réjouir.
- Je n'ai pas vu Rod de la journée, répondit-elle, qu'est-ce qui s'est passé ?
- Pas grand-chose en fait, commença Mac.
- Oui un pas grand chose qui fait que tu me demandes de venir ici pour en discuter !
- J'avais simplement envie de te voir, se défendit-elle.
Kate lança un regard à sa fille qui montrait bien qu'elle n'était pas dupe. Elle avait compris que sa fille avait besoin de parler, et il n'y avait pas de mal à cela.
Mac baissa les yeux et c'est à cet instant que Kate aperçut les larmes que sa fille tentait de refouler. Le visage de Kate se fit plus grave et elle posa une main rassurante sur celle de Mac. Il était tellement rare de voir Mac verser des larmes.
- Mackenzie, tenta-t-elle pour faire parler sa fille.
La Présidente ferma brièvement les yeux et poussa un long soupir.
- Je ne sais même pas pourquoi je me mets dans…cet état ! s'énerva-t-elle tout à coup.
Elle balaya d'un geste rapide les larmes qui s'apprêtaient à couler sur son visage et repris le contrôle de ses émotions. Elle leva les yeux sur sa mère. Elle semblait stupéfaite et plongée dans une totale confusion.
- Ce matin, commença Mac, je…je me suis sentie mal et j'ai dû…quitter la réunion précipitamment…
- Tu t'es sentie mal ? questionna-t-elle en reprenant les propos de sa fille.
- Oui des nausées et…ce n'est rien…j'accumule la fatigue depuis trop longtemps…j'ai besoin de repos j'imagine !
- Mackenzie Spencer Allen, pressa Kate pour que sa fille se confie entièrement.
Mac leva les yeux au ciel, souffla un bon coup et plongea à nouveau les yeux dans ceux de sa mère pour y trouver un peu de courage.
- Tu veux la vérité Maman ?...je crois que je suis enceinte !
- Oh seigneur ! laissa échapper Kate en portant une main à sa bouche.
Mac soupira à nouveau, elle n'avait pas besoin de ce genre de réaction de la part de sa mère.
Elle se sentait néanmoins soulagée d'avoir enfin avoué ce qu'elle pressentait depuis quelques heures déjà, même si elle savait que cela faisait plusieurs jours que cette éventualité trottait dans sa tête.
- Mais comment c'est arrivé ? demanda tout à coup Kate.
Mackenzie haussa les sourcils de surprise devant la stupidité de la question.
- Tu souhaites vraiment que je rentre dans ce genre de détails Maman ?
- Heu…désolé ma Chérie ce n'est pas ce que je voulais dire…
Le silence s'installa entre les deux femmes. Elles avaient toutes les deux le regard perdu dans le vague. Kate accusait lentement le coup tandis que Mac se faisait à l'idée.
Au bout de quelques minutes quand le silence se fit plus pesant, Kate posa les yeux sur sa fille, elle la sentait tendue et elle imaginait qu'elle se posait un tas de questions.
- Mac, murmura-t-elle, comment…comment tu te sens par rapport à ça ?
- Je ne sais pas, répondit-elle en levant des yeux brillants sur sa mère, je…je ne suis même pas sûre que je sois effectivement enceinte…
- Oui mais au fond de toi, tu en es convaincue n'est-ce pas ?
Mackenzie se mordit la lèvre tout en acquiescant de la tête.
- Oh ma Chérie.
Kate prit sa fille dans ses bras et la serra fort contre elle. Elle ne savait guère comment elle devait réagir. C'était la position de sa fille qui l'empêchait de témoigner réellement de sa joie de mère et de grand-mère. Même lors de la première grossesse de Mac, Kate n'avait pas été aussi surprise.
- Qu'est ce que Rod pense de tout ça ? murmura Kate en passant une main rassurante dans le dos de Mac.
La Présidente se dégagea des bras de sa mère.
- Je ne lui ai pas encore dit, avoua-t-elle en fuyant le regard de Kate.
- Mac !
- Je sais…je sais Maman mais…je n'ai vu Rod que l'espace d'un instant ce matin, je n'allais pas lui dire que je pense être enceinte et après m'éclipser pour ma réunion.
Kate acquiesça lentement de la tête, sa fille n'avait pas tord.
Elle resta silencieuse quelques instants avant qu'un doux sourire ne se forme sur ses lèvres. Mackenzie le remarqua presque immédiatement.
- Maman ?
- Hum ?!!
- C'est quoi ce sourire ? demanda Mac suspicieuse.
- Mac…tu attends probablement un bébé, c'est merveilleux !!!
- Maman, ce serait merveilleux si je n'étais pas Présidente des Etats-Unis…là…c'est une catastrophe !
- Mackenzie je ne te permets pas de parler comme ça de mon futur petit enfant, réprimanda Kate.
- Si bébé, il y a, rajouta Mac.
Mackenzie se leva du canapé, et se mit à arpenter nerveusement le bureau. Elle avait du mal à rester calme, les questions affluaient à nouveau.
- Comment je vais faire Maman ?!! Comment nous allons pouvoir gérer ça ?!!!
Libérer les marins prisonniers de leur sous-marin aux larges des côtes coréennes : elle avait frôlé la catastrophe mais elle avait su faire. Négocier la libération des journalistes avec le Président Karkov avait été litigieux mais encore une fois elle s'en était sortit avec brio. Elle était plutôt douée en tant que Présidence et elle gagnait un soutien croissant de la part de ses concitoyens.
Mais là…élever un bébé à la Maison Blanche en étant Présidente ?! Non ce n'était pas possible ! Il y avait peut-être une marche à suivre dans le protocole, pensa-t-elle. Mais qu'est-ce qu'elle racontait ?! Le protocole ne faisait déjà pas mention de savoir si elle pouvait danser avec un chef d'Etat, étant donné qu'elle était la première femme Présidente des Etats-Unis. Et puis d'abord il était question d'un bébé, elle n'avait pas besoin d'un protocole.
Mackenzie était au bord de la crise de nerfs, son esprit fonctionnait à toute allure. Kate se leva à son tour et se planta devant sa fille pour qu'elle ne cesse de gesticuler. Etrangement, cela apaisa Mac, qui fixait sa mère comme si elle était le messie, attendant ses conseils comme la bonne parole.
- La première chose à faire, rassura-t-elle, c'est de faire un test.
- Oui ça me semble une bonne idée, avant d'alerter le médecin…tu veux bien t'occuper de me trouver un test, avec la plus grande…discrétion ?
- Evidemment Chérie.
- Merci Maman, répondit-elle en l'embrassant.
- Est-ce que je peux faire quelque chose d'autre pour toi ? demanda Kate.
Mackenzie la regarda et lui sourit affectueusement, elle ne savait pas ce qu'elle aurait fait sans sa mère.
Sa présence à la Maison Blanche était plutôt rassurante, et son soutien irremplaçable.
- Oui, répondit-elle finalement, que tu me fasses des cookies, des tonnes et des tonnes de cookies.
Kate lança un regard lourd de sens à sa fille.
- Pas de doute, tu es enceinte ! conclut-elle.
- Maman, j'ai toujours voulu de tes cookies…ce n'est pas une…référence !
- Peut-être oui mais en dose raisonnable, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui ! Et si je me souviens bien ton pêcher mignon pendant tes grossesses c'était les gâteaux !
Kate se dirigea vers la sortie, elle se retourna avant d'ouvrir la porte.
- Ne t'inquiètes pas Mackenzie, tout se passera bien, tenta-t-elle de rassurer sa fille avant de quitter le Bureau Ovale.
Mac regagna son bureau et s'installa sur son fauteuil, l'air complètement abattu.
- Oui pas de quoi s'inquiéter après tout, dans le pire des cas je ne serais que la première femme Présidente des Etats-Unis…enceinte ! marmonna-t-elle.